1914-1918. Lazare Ponticelli, le dernier poilu français. (Article).

LE DERNIER POILU FRANÇAIS :

 Lazare PONTICELLI

 

 

            Lazare Ponticelli était le dernier poilu français. Il est décédé le 12 mars 2008.

 

            Il est né le 7 décembre 1897 à Bettola  (Italie) dans une famille pauvre.

 

            En 1907, âgé de 10 ans, il décide de rejoindre ses frères qui sont déjà installés en France. Il part seul et réussit à arriver à la gare de Lyon, où, sans contacts et ne parlant pas français, il reste trois jours et trois nuits. Remarqué par le chef de gare, il ne peut que lui répéter le nom d’un cafetier parisien, point de passage des Italiens de son village. La femme du cafetier va le prendre sous sa protection et l’aider.

 

            Il commence aussitôt à travailler et exerce divers métiers : ramoneur à Nogent sur Marne, crieur de journaux à Paris, coursier pour Pierre et Marie Curie.

 

            Dès la déclaration de la guerre, étant italien, il s’engage à la Légion étrangère. Il combat dès le début en particulier dans l’Argonne (en tant que troupe d’élite la Légion étrangère sera engagée sur tous les points chauds du front)

 

            A partir de mai 1915, au moment où l’Italie entre en guerre, tous les italiens servant dans l’armée française sont démobilisés pour servir dans l’armée italienne. Il combat dans le Tyrol comme mitrailleur. Blessé au visage, il est évacué vers un hôpital de Naples mais reprend le combat quelques temps plus tard.

 

            Le 11 novembre 1918, il est au front lorsqu’il apprend l’armistice. Mais il reste mobilisé jusqu’en 1920.

 

            A sa démobilisation, il réussit à se faire démobiliser en France car il ne veut pas retourner en Italie. « Moi j’étais sûr d’une chose, je souhaitais retourner en France, il fallait donc que je sois libéré de mes obligations militaires par la France ».

 

            En 1921, il fonde avec ses deux frères l’entreprise « Ponticelli frères » qui se spécialise dans le travail du montage et du ramonage des cheminées d’usines. Cette entreprise existe toujours et s’est diversifiée. Elle effectue le montage, le levage, l’entretien et la fabrication d’éléments de tuyauterie en particulier dans le domaine des hydrocarbures. Elle a une envergure internationale.

 

            En 1939, au déclenchement de la 2e guerre mondiale, il demande et obtient la nationalité française. Il s’engage à nouveau, mais jugé trop vieux pour le service actif, il est renvoyé dans son usine. Après l’armistice, il évacue son entreprise en zone sud non occupée.

 

            Après son occupation, il retourne à Paris en 1943 et s’engage dans la Résistance.

 

 

Fin

   

 

 

 

 

 

 



22/10/2008
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