Thème 5. Questions

L2. UNE GUERRE D’ANEANTISSEMENT

 

 

 

Pourquoi la Seconde guerre mondiale peut-elle être qualifiée de guerre d’anéantissement.

 

 

I/ LA VIOLENCE DES COMBATS : L’EXEMPLE DE LA BATAILLE DE STALINGRAD.

 

 

Q1. Situez Stalingrad. Comment sont soutenus les combattants russes de la ville ?

 

 

 

Expansion Axe en Europe 1940-1942.jpg

 

Stalingrad 11. Plan ville.jpg

Les combattants russes sont soutenus par l'artillerie installée à l'est de la Volga.

Des bateaux constamment bombardés par l'aviation allemande, traversent la Volga

pour apporter le ravitaillement    

 

 

 

 

Q2. Comment sont appelés ceux qui reculent devant l’ennemi ? Que risquent-ils ?

 

 

Doc. Pas un pas en arrière.

« Il est temps d’en finir avec la retraite. Personne ne recule (…). Il est nécessaire de défendre chaque position, chaque mètre de notre territoire, jusqu’à la dernière goutte de sang, de se cramponner à chaque parcelle de la terre soviétique et de la défendre aussi longtemps que possible. Notre patrie connaît de durs moments. Nous devons stopper, puis rejeter et chasser l’ennemi sans compter les pertes. Tenir maintenant permet de préparer la victoire dans les prochains mois (…) Les paniqués et les lâches doivent être exterminés sur place. Dorénavant pas un pas en arrière sans un ordre du haut commandement. Tous les commandants qui opèrent une retraite sans ordre du haut commandement sont des traites à la patrie. Exécuter cet ordre signifie défendre nos terres, sauver la patrie, exterminer l’ennemi. »

(Joseph Staline, décret n°227 du 28 juillet 1942). 

 

 

Q3. Comment se battent les Russes ? Qu'est-ce qui peut expliquer cette résistance acharnée ? De quoi souffrent les soldats allemands durant l'hiver 19142 ? Pourquoi ?

 

 

Doc. Témoignage d’un soldat allemand.

« 13 septembre. Les Russes se battent avec un désespoir de bêtes féroces et ne se rendent pas : ils nous laissent approcher et nous arrosent de grenades.

18 septembre. Le combat se poursuit depuis trois jours à l’intérieur d’un silo à blé. Le chef de Bataillon nous a dit « Les commissaires politiques russes ont donné l’ordre aux défenseurs de l’édifice de résister jusqu’à la mort. » Si toutes les maisons de Stalingrad sont défendues de cette façon, aucun de nos soldats ne rentrera (…)

22 octobre. Notre régiment n’a pas réussi à pénétrer dans l’usine que nous attaquons depuis trois semaines. Nous avons perdu beaucoup d’hommes. On se heurte à chaque pas à des cadavres (…)

27 octobre. Nos troupes se sont enfin emparées de toute l’usine « barricade », mais nous ne parvenons pas à atteindre la Volga (…).

10 novembre. En Allemagne on est convaincu que la ville de Stalingrad est entièrement entre nos mains. Quelle terrible erreur !

29 novembre. Nous sommes encerclés (…)

14 décembre. Nous sommes tous torturés par la faim.

28 décembre. On a mangé tous les chevaux. Je suis prêt à manger de la viande de chat (…) Les soldats sont devenus semblables à des cadavres ou a des fous, ils ne cherchent qu’un aliment quelconque à se mettre sous la dent. Ils ne se terrent plus devant les obus russes. On n’a plus la force de marcher, de se coucher. Qu’elle soit maudite cette guerre. »

(Journal d’un soldat allemand, 1942. Publié dans Paris-Match, 23 janvier 1965)      

 

 

Q4. Décrivez la scène de combat.

 

 

Stalingrad 1. Assaut.jpg

 

Q5. Faites le bilan de la bataille pour l’URSS puis pour l’Allemagne et ses alliés.

 

 

Stalingrad 11. Pertes.jpg

Stalingrad 6. Colonne prisonniers allemands.jpg

 

 

Paragraphe.

 

 

II/ UNE GUERRE D’ANEANTISSEMENT.

 

 

Q6. Comment les civils sont-ils victimes de la guerre ?

 

 

 

Dresde. Bombardement 1945.jpg

 

Chine. Massacre de Nankin 1.jpg

 

 

Q7. Qui sont les auteurs et à qui s’adressent-ils ?

 

 

Q8. Qui sont les « ennemis » désignés par les chefs militaires ?

 

 

Q9. Comment doit se comporter l’armée allemande dans la guerre à l’Est ?

 

 

Q10. Pourquoi l’armée allemande doit elle se comporter ainsi ?

 

 

Doc. Faire la guerre à l’URSS.

Instruction du feld-maréchal von Manstein, juin 1941.

« Le système judéo-bolchevique doit être exterminé. Le soldat allemand qui entre en Russie doit connaître la nécessité et la valeur du sévère châtiment qui sera infligé à la juiverie (…) La situation alimentaire de l’Allemagne exige que les troupes soient ravitaillées sur le territoire ennemi et qu’elles mettent à la disposition de la patrie les plus vastes stocks de ravitaillement qu’il se pourra. Dans les villes ennemies, une grande partie de la population devra avoir faim. Aucun témoignage déplacé d’humanité ne devra être donné aux prisonniers de guerre, ni à la population civile à moins qu’ils ne soient au service de l’armée allemande. »

Instruction du général Hoepner, juillet 1941.

« La guerre contre la Russie est une partie essentielle du combat pour l’existence du peuple allemand. C’est le vieux combat des Germains contre les Slaves, la défense de la culture européenne contre l’invasion moscovito-asiatique, la défense contre le bolchevisme judaïque. Chaque situation de combat doit être menée avec une volonté de fer jusqu’à l’anéantissement total et sans pitié de l’ennemi. »

 

 

Q11. Les recommandations du document précédent ont-elles été suivies ? Justifie ta réponse.

 

 

Doc. Les prisonniers de guerre soviétique.

 

« Un matin, je fus réveillé par de lointains aboiements. J’appelai mon ordonnance : « Pandore, qu’est ce qui gémit et glapit comme ça ? Pas loin d’ici, dit il, il y a un camp de prisonniers russes massés en plein air. Il doit y en avoir 80.000 environ. Ils gémissent parce qu’ils ont faim. » J’allais voir. Derrière un réseau de barbelés, une foule de prisonniers s’étendait à l’infini. Il faisait moins 20° C et tous étaient parqués en plein air. Quelques uns seulement pouvaient se tenir debout. Leur face était desséchée, leurs yeux profondément enfoncés dans les orbites. Il en mourait des centaines, peut être des milliers par jour, et ceux qui avaient encore quelques forces les jetaient dans une grande fosse. »

(Témoignage du docteur Sulyok, officier hongrois, Deux nuits sans jour, 1948)      

 

 

Q12. Quel est le bilan militaire, civil, total ? Que remarque t-on ?

 

 

 

1939-1945. Bilan (graphique).jpg

 

 

Paragraphe.

 

 

Conclusion.

 

 

* * * * * * * * * *

 

L3. LE REGIME DE VICHY

 

 

Dans quelles circonstances la IIIe République disparaît-elle ? Par quoi est-elle remplacée ?

 

 

I/ LA FIN DE LA IIIe REPUBLIQUE.

 

 

Q1. Quelle est la fonction de Pétain au moment de son discours ? Quel est le « malheur » dont parle Pétain ? Qu'annonce t-il aux Français ?

 

 

Doc. Discours du 17 juin 1940.

« Français ! A l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée (…) sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans le dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.

C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la Patrie. » (Discours radiodiffusé du maréchal Pétain du 17 juin 1940).  

 

 

Q2. Comment se présente le territoire français après l’armistice ?

 

 

France 1940-1944 (carte).jpg

 

Q3. Que prévoit l’armistice pour les Allemands qui se sont réfugiés en France avant la guerre ? Pour les soldats français faits prisonniers ?

 

 

Doc. Aspects humains de la convention d'armistice.

  • Les prisonniers de guerre français (près de 2 millions) restent en captivité.

  • La France doit livrer les ressortissants allemands présents sur le territoire français.

 

 

Q4. Qui a donné à Pétain le droit de changer la Constitution ?

 

 

Doc. Chronologie.

10 mai 1940. Début de l'offensive allemande.

16 juin 1940. Le maréchal Pétain devient Président du Conseil.

22 juin 1940. Signature de l'armistice à Rethondes

10 juillet 1940. Le maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs des députés et des sénateurs pour changer la constitution.

11-12 juillet 1940. Actes constitutionnels changeant la Constitution.  

 

 

Q5. Montrez que les actes constitutionnels mettent fin à la République.

 

 

Doc. Actes constitutionnels du 11 juillet 1940.

Acte constitutionnel 1.

Nous, Philippe Pétain, maréchal de France (…) déclarons assumer les fonctions de chef de l'Etat français.

Acte constitutionnel 2.

Le chef de l'Etat français a la plénitude du pouvoir gouvernemental, il nomme et révoque les ministres (…) qui ne sont responsables que devant lui.

Il exerce le pouvoir législatif en conseil des ministres.

Acte constitutionnel 3.

Le Sénat et la Chambre des députés sont ajournés jusqu'à nouvel ordre.

 

 

Paragraphe.

 

 

II/ LE REGIME DE VICHY. …..

 

 

Q6. A qui Pétain s’adresse t-il et comment ?

 

 

Q7. En quoi consiste la collaboration ?

 

 

Q8. Quels avantages Pétain pense t-il trouver à la collaboration ?

 

 

 

 

Doc. Pétain entre dans la collaboration.

 

« C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, (..) dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen que j'entre aujourd'hui, dans la voie de la collaboration.

 

Ainsi dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d'occupation ; ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire.

 

Cette collaboration doit être sincère (…). L'armistice au demeurant n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis à vis du vainqueur. Du moins reste t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion (…) Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'histoire jugera. » (Message radiodiffusé du maréchal Pétain, 30 octobre 1940)

 

 

 

 

Q9. Quels sont les types de profession interdits aux Juifs en octobre 1940 ?

 

 

Q10. Dans quel pays et à quelle époque des mesures semblables ont-elles déjà été prises ?

 

 

 

 

Doc. Le statut des Juifs (loi du 3 octobre 1940)

 

« Art 1. Est regardé comme Juif toute personne issue de trois grands-parents de race juive (…)

 

Art 2. L'accès et l'exercice des fonctions publiques et mandats énumérés ci-après sont interdits aux Juifs : Chef de l'Etat, membre du gouvernement ; fonctionnaires de tout grade attachés aux services de police ; membres des corps enseignants ; officiers et sous-officiers des armées.

 

Art 5. Les Juifs ne pourront exercer l'une quelconque des professions suivantes : directeurs et rédacteurs de journaux, metteur en scène, entrepreneurs de spectacles (….) ; gérants de toute entreprises se rapportant à la radiodiffusion. »  

 

 

 

 

Q11. Dans quel pays doit se rendre Alex Sikoeff et que doit-il y faire ?

 

 

 

 

Doc. Une convocation pour le STO.

 

« Paris.

 

Monsieur Sikoeff Alex,

 

Vous êtes tenus de vous présenter au train qui quittera la gare de l'Est à destination de l'Allemagne le 18 janvier 1943 à 8h30.

 

Vous devrez vous munir au préalable du certificat d'embauche qui est tenu à votre disposition au Bureau d'embauche de votre employeur. Si vous ne vous présentez pas au départ du train, ou si vous abandonnez le train en cours de route, des sanctions seront prises contre vous par l'autorité militaire allemande. » 

 

 

 

 

Paragraphe.

 

 

III/ ….. QUI SUSCITE DES RESISTANCES.

 

 

 

Q12 Quel rôle de Gaulle joue-t-il pendant la guerre avant le 18 juin 194O ?

 

 

 

Doc. Charles De Gaulle (1890-1970)

 

Charles de Gaulle, né à Lille, est le fils d'un professeur de collège religieux. Officier de carrière, il participe à la Première guerre mondiale. Il est fait prisonnier en 1916 et tente à plusieurs reprises de s'évader, mais il est à chaque fois repris. Dans les années 1930, il se montre partisan d'une stratégie offensive en cas de guerre, appuyée sur des blindées (chars), mais ses avis ne sont pas écoutés.

 

En 1940, le colonel de Gaulle commande une division blindée et remporte un des rares succès français. Nommé général, il participe au gouvernement de Paul Reynaud. Mais quand Pétain devient Président du Conseil et s'apprête à signer l'armistice, il gagne Londres et lance à la radio (BBC) son premier appel à la résistance, le 18 juin 1940.

 

 

 

Q13. D’où le général de Gaulle lance–t-il l’appel du 18 juin ? Quel est le contexte politique et militaire en France à cette date ? Quelles sont les raisons invoquées par De Gaulle pour refuser la défaite ? Quel est le but de son appel ?

 

 

 

Doc. L'appel du 18 juin 1940 (Extraits).

 

« Ce gouvernement alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. (…)

 

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non (…) Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

 

Car la France n'est pas seule. Elle n'est pas seule. Elle a un vaste empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut comme l’Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays (…)

 

Moi général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver avec leurs armes ou sans leur armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes de l'industrie d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoiqu'il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

 

 

 

Q14 Qui fait partie des FFL ? Quel est leur rôle ?

 

 

 

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Le 14 juillet 1940, le général de Gaulle passe en revue les premiers FFL qui comptent alors 7000 hommes. Ils seront 70.000 en 1943.

 

 

 

 

 

Q15. Quelle est la mission du CNR ?

 

 

 

Doc. Les instruction de De Gaulle à Jean Moulin.

 

De Gaulle cherche à unifier la résistance intérieure sous son autorité.

 

« 4 Il doit être créé dans les plus courts délais possibles un Cnseil de la Résistance unique pour l'ensemble du territoire métropolitain et présidé par Rex (nom de code de Jean Moulin), représentant du général de Gaulle.

 

5 Ce conseil national de la Résistance (CNR) assurera la représentation des groupements de Résistance. Les huit mouvements représentés au CNR sont : Organisation civile et militaire ; Ceux de Libération ; Ceux de la Résistance ; Libération-Nord ; Front national ; Combat ; Libération-Sud ; Franc-tireur.

 

6 Le Conseil de la Résistance a pour tâche de fixer les directives à donner aux formations représentées en application des instructions du général de Gaulle. »

 

(Instructions du général de Gaulle à Jean Moulin, 21 février 1943)

 

Q16 Présentez le mouvement de Résistance Libération-Sud (où a-t-il été fondé ? Par qui ? Quand ?)

 

 

 

Doc. Chronologie.

 

Fin 1940. Fondation de Libération-Sud en zone libre par Emmanuel d'Astier de la Vigerie.

 

Juillet 1941. Parution de Libération, journal clandestin de Libération-Sud

 

Janvier 1942. Premier contact de l'envoyé de De Gaulle, Jean Moulin, avec Libération-Sud.

 

Janvier 1943. Libération-Sud entre avec Combat et Franc-tireur dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR)

 

Mai 1943. Libération-Sud est représenté dans le Conseil national de la Résistance, dirigé par Jean Moulin.

 

 

 

Q17. Quand et dans quel but a été fondé le journal de Libération ? Que dénonce la Une de 1943 ?

 

 

 

Doc. Chronologie.

 

Fin 1940. Fondation de Libération-Sud en zone libre par Emmanuel d'Astier de la Vigerie.

 

Juillet 1941. Parution de Libération, journal clandestin de Libération-Sud

 

Janvier 1942. Premier contact de l'envoyé de De Gaulle, Jean Moulin, avec Libération-Sud.

 

Janvier 1943. Libération-Sud entre avec Combat et Franc-tireur dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR)

 

Mai 1943. Libération-Sud est représenté dans le Conseil national de la Résistance, dirigé par Jean Moulin.

 

 IMG_3234.jpeg

Une du journal Libération dénonçant le Service du Travail Obligatoire

et des exécutions de Résistants.

 

 

Q18 Quelles sont les actions militaires menées par le mouvement ?

 

 

 

Doc. L'action militaire du mouvement.

 

« L'exemple de Combat et plus encore la mission de Jean Moulin nous avaient convaincus de la nécessité de distinguer dans notre organisation un secteur orienté vers l'action militaire et j'avais été chargé de le mettre sur pied (…) Après avoir identifié ceux des militants qui étaient motivés pour le combat armé, il s'agissait de leur demander de s'organiser eux-mêmes en petits groupes de six personnes, en désignant en leur sein un responsable. Ils devaient se procurer des armes en attendant le moment où nous pourrions en obtenir pour eux. Leur tâche immédiate était de repérer les points vulnérables dans l'appareil répressif de Vichy (…) Il leur revenait également d'effectuer des actions de sabotage dans les usines, les dépôts et les communications utiles à l'ennemi. » (Raymond Aubrac, Où la mémoire s'attarde, 1996)

 

 

 

Q19 Quel passage évoquent les valeurs de la Résistance, le danger de mort, la vie clandestine ?

 

 

 

Doc. Un chant de la Résistance.

 

(Chant composé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Maurice Druon, musique d'Anna Marly)

 

« Les Allemands étaient chez moi

 

On m'a dit : « résigne toi »

 

Mais je n'ai pas pu

 

et j'ai repris mon arme.

 

Personne ne m'a demandé

 

D'où je viens et où je vais,

 

Vous qui le savez

 

Effacez ma trace.

 

J'ai changé cent fois de nom,

 

J'ai perdu femme et enfants,

 

Mais j'ai tant d'amis

 

J'ai la France entière.

 

Hier encore nous étions trois,

 

Il ne reste plus que moi,

 

Et je tourne en rond.

 

Dans les prisons des frontières

 

Le vent souffle sur les tombes

 

La liberté reviendra (...) »

 

 

 

Q20 (Doc 7). Comment s’établit la liaison entre Libération-Sud et de Gaulle ? Quels intérêts a Libération-Sud de se rallier à De Gaulle ?

 

 

 

Doc. La rencontre avec Jean Moulin.

 

« Au tout début de l'année 1942, je fut chargé d'accueillir « Rex » (Jean Moulin) et je vis arriver un homme de taille moyenne dont le visage apparaissait à peine entre le foulard et le feutre. Après échange du mot de passe, « Rex » me conduisit dans un logement voisin. Je lui demandai ce que je pouvais faire pour lui.

 

« Je suis envoyé par le général de Gaulle pour remplir une mission dont je vais vous donner connaissance. » Tirant de sa poche une boite d'allumette, il en enleva le double fond pour extraire la réduction photographique d'un ordre de mission qu'il m'invita à lire en me tendant une loupe.

 

Il devait organiser dans la zone sud la coordination des mouvements de résistance, auprès desquels il était désigné comme le représentant du Général. Il lui incombait également de mettre sur pied une « armée secrète » par la fusion des organisations militaires de chaque mouvement. Il disposait, me dit-il, des moyens de liaison avec Londres et il était en mesure d'obtenir les aides financières dont il savait que nos mouvements avaient le plus grand besoin. » (Raymond Aubrac, Où la mémoire s'attarde, 1996)

 

 

 

Paragraphe.

 

 

 

 

Conclusion.

 

 

 

 

* * * * * * * * *

 

 

L4. LA SOLUTION FINALE

 

 

 

 

Quelles formes concrètes les théories racistes nazies prennent-elles ?

 

 

I/ E.C. LES MASSACRES DES EINSATZGRUPPEN.

 

 

Q1. De combien d’hommes sont formés les Einsatzgruppen ? Où agissent ils ?

 

 

 

Einsatzgruppen. Opérations (carte).jpg

 

 

 

Q2. Comment les SS réussissent ils à rassembler les Juifs ?

 

 

 

 

Doc. La méthode d’extermination.

 

Otto Ohlendorf a dirigé l’Einsatzgruppen D responsable du massacre de 90.000 Juifs au sud de l’Ukraine.

 

« L’unité Einsatz pénétrait dans un village ou dans une ville et donnait l’ordre aux citoyens juifs de marque de rassembler tous les Juifs afin de les « réinstaller ».

 

On les invitait à remettre tous leurs objets de valeur et, peu avant leur exécution, on leur ordonnait de retirer leurs vêtements de dessus. On les transportait en camions jusqu’au lieu de l’exécution, en général un fossé anti-char. Puis les pelotons d’exécution les fusillaient à genoux ou debout et on jetait les cadavres dans le fossé (…)

 

J’ai toujours ordonné que plusieurs hommes tirent en même temps, ceci afin d’éviter toute responsabilité personnelle directe. »

 

(Interrogatoire dans le cadre du procès de Nuremberg, 1946)

 

 

 

 

 

Q3. D’après ces documents où et comment les Juifs sont-ils massacrés ?

 

 

 

 

Shoah par balle. Mizocs.jpg

 

 

Shoah par balle. Vinnitsa.jpg

 

 

 

 

Q4 Quels sentiments le tueur éprouve t-il ? Qu’est ce qui le motive ?

 

 

Doc. Lettre d’un tueur.

« Le SS Mattner, membre de l’Einsatzgruppe B, raconte sa participation à l’extermination des Juifs du ghetto de Mogilev en Biélorussie, en octobre 1941.

« J’ai donc participé à la grande opération de mise à mort d’avant-hier. Aux premiers véhicules chargés de gens, mes mains ont quelque peu tremblé au moment de tirer, mais l’on s’y habitue. A la dixième voiture, je visai calmement et tirai de façon sûre sur les femmes, les enfants et les nourrissons nombreux en pensant que j’avais moi-même deux nourrissons à la maison avec lesquels ces hordes agiraient de même, voire peut être dix fois pire. La mort que nous leur avons donné était belle et courte (…) Ouah Diable ! Je n’avais encore jamais vu autant de sang, d’ordure, de corne et de chair. Je peux maintenant comprendre l’expression  «ivresse de sang ». Mogilev est maintenant moins peuplée d’un nombre à trois zéros. Je me réjouis vraiment, et beaucoup disent ici que, quand nous rentrerons dans la patrie, ce sera le tour de nos juifs locaux (…) »

Lettre de Walter Mattner à sa femme, Mogilev, 5 octobre 1941.   

 

 

Q5 Présentez le document (nature, date, auteur, destinataire). Que révèle ce document sur les victimes et les massacres. Pourquoi peut-on parler d'un génocide ?

 

 

 

 

Einsatzgruppen. Rapport.jpg

 

Paragraphe.

 

 

II/ E.C. UN CAMP D’EXTERMINATION : TREBLINKA.

 

 

Q6. Présentez le camp de Treblinka (situation, dates de fonctionnement).

 

 

 

 

Chronologie.

 

Juillet 1942. Ouverture d'un camp d'extermination.

 

2 août 1943. Révolte des détenus. 750 prisonniers s'évadent mais beaucoup sont rattrapés et tués.

 

Août 1943. Fermeture du camp. 

 

 

 

Treblinka. Plan.jpg

 

 

 

Q7. D’où sont originaires ces Juifs ? Comment sont-ils déportés ?

 

 

 

Treblinka. Déportation.jpg

En août 1942, les Juifs du ghetto de Siedlice en Pologne

sont déportés vers le camp de Treblinka

 

 

 

 

 

Q8 Montrez que le voyage a été très éprouvant. Comment les déportés sont-ils accueillis ? Comment peut-on expliquer l'accumulation de vêtements ?

 

 

Doc. L’arrivée à Treblinka.

« Les portes des wagons ont été ouvertes par des Ukrainiens. Il y avait également des Allemands, des SS qui se tenaient là debout, fouet à la main. Un bon nombre de gens dans les wagons ne vivaient plus. (….) Sur l’ordre des SS, les Ukrainiens ont bondi dans le wagon et à coups de fouets ont tenté de faire sortir cet entassement le plus rapidement possible. (…) Epuisés nous sommes sortis des wagons, aveuglés par le soleil après tant d’heures passées dans le noir. En regardant autour de nous, nous avons été absolument stupéfaits : autour de nous s’accumulait un nombre infini de balluchons en piles (….) Une telle quantité de vêtements ! Où étaient leurs propriétaires ? Par une sortie gardée par un Ukrainien, nous avons quitté le « quai » et nous nous sommes trouvés dans un espace fermé entre deux baraquements. »

(Témoignage d'Avraham Krzepicki consigné en décembre 1942)

 

 

Q9. Expliquez comment les SS et leurs auxiliaires procédaient aux massacres.

 

 

Q10. Quelles étaient les fonctions des Juifs qui travaillaient dans le camp ?

 

 

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Doc6. La chambre à gaz.

 

« Les gens entraient dans la chambre à gaz d’un côté. Elle devait mesurer environ … je dirais six mètres sur six mètres sur cinq, je ne l’ai pas mesurée. Les gens n’avaient pas le droit d’être debout avec les bras le long du corps parce qu’il n’y avait pas assez de places, mais quand ils levaient les bras comme ça, il y avait davantage de place. Et par-dessus, ils jetaient des enfants, des enfants de deux, trois, quatre ans, par-dessus. Et lorsqu’elle était pleine, nous sortions. Je dirais que tout ça prenait entre cinq et sept minutes. La porte s’ouvrait, pas du côté par lequel ils étaient entrés mais de l’autre côté. Et là, de l’autre côté, les gens qui travaillaient à Treblinka numéro 2, dont le travail consistait à ne s’occuper que des morts, sortaient les corps. Certains étaient morts et d’autres encore en vie. Ils les traînaient vers les fosses et ils les ensevelissaient. Ce fut le début de Treblinka. »

 

(Témoignage d’Abraham Bomba, rescapé de Treblinka, en 1990)

 

 

 

Q11 Comparez le nombre de gardiens et le nombre de morts. Qu’en conclure ?

 

 

Doc. L'encadrement du camp.

Le camp d'extermination de Treblinka était administré et gardé par une trentaine de SS allemands et 90 à 150 auxiliaires ukrainiens ou polonais. Quelques centaines de Juifs, régulièrement exterminés, travaillaient dans le camp.

 

 

Treblinka. Bilan (tableau).jpg

 

 

Paragraphe.

 

 

III/ LA SHOAH.

 

 

Q12 Présenter le document, Auteur, titre, date, nature). Comment les ghetto est-il délimité ? Indiquez des éléments d'informations montrant la situation dramatique des juifs dans le ghetto. Quelle en est la conséquence ?

 

 

 

 

Doc. Le ghetto de Varsovie.

 

« Nous sommes enfermés et nous sommes impuissants ! le long du mur, la foule est massée, silencieuse, fascinée. Les morceaux de verre, les barbelés en haut du mur sont parfaitement visibles. Les gens regardent; repartent (…). J’ai suivi le mur du ghetto. Je ne voyais que ce mur, je n’entendais qu’une phrase en moi : ils ne m’enfermeront pas (…) Toute la journée j’ai marché dans le ghetto. Cela faisait longtemps que je n’allais plus au hasard de ces ruelles surpeuplées. Des enfants fouillent dans les poubelles, une femme, son bébé mort dans les bras, mendie ; un couple élégant, l’homme superbe, les bras croisés, la femme maquillée, chante au milieu de la chaussée. Là on vend des livres par paniers entiers, ici un homme est allongé sans connaissance : sans doute le froid et la faim. Tout va mal : la mort est partout, une mort rongeante, rampante. » (Martin Gray, Au nom de tous les miens, Robert Laffont, 1971)

 

 

 

 

Ghetto de Varsovie.jpg

 

 

 

Q13 Où sont situés les ghettos les plus importants ? Pourquoi ?

 

 

 

Shoah. Carte.jpg

 

 

 

 

Q14 Quels éléments montrent la programmation de l’extermination des Juifs ? Son organisation ? Expliquez la phrase soulignée. En quoi consiste ce « traitement approprié ?

 

 

 

Doc. La conférence de Wannsee.

 

« La solution finale du problème juif en Europe devra être appliquée à environ 11 millions de personnes. Les Juifs doivent être transférés sous bonne escorte à l’Est et y être affectés au service du travail, les Juifs valides seront amenés dans ces territoires pour construire des routes ; il va sans dire qu’une grande partie d’entre eux s’éliminera tout naturellement par son état de déficience physique. Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s’agira évidemment des éléments les plus résistants, puisque issus d’une sélection naturelle, et qui seraient susceptibles d’être le germe d’une nouvelle souche juive. »

 

(D’après R Heydrich, un des principaux chefs SS, à la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942.)

 

 

 

 

Q15. Pour chacune de ces méthodes d’extermination, expliquez les moyens employés.

 

 

 

Shoah. Bilan (tableau).jpg

 

 

 

Q16. Quelle population est concernée par ce texte ? Que lui arrive t-elle?

 

 

 

Doc. Les Tziganes d’Auschwitz.

 

« Dans le camp vivaient des familles de Tziganes. Les hommes, les femmes et les enfants n’avaient pas été séparés et ils ne travaillaient pas à l’extérieur. (…) Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1944, des camions vinrent les chercher. De nombreux SS en armes rassemblèrent tout le monde. Depuis le temps que les Tziganes voyaient les exterminations journalières des Juifs qui arrivaient sur la rampe, ils eurent vite fait de comprendre que leur tour était arrivé. C’est alors qu’il y eut des scènes déchirantes. Les enfants pleuraient, les femmes avaient des crises de nerf, les SS vociféraient comme ils savaient le faire en frappant avec leurs matraques, les chiens hurlaient, ce fut une nuit infernale. Au petit matin, le camp était vide et les Tziganes avaient tous été exterminés. »

 

(Témoignage d’André Rougerie, déporté à Auschwitz).  

 

 

 

Auschwitz. Détenue tzigane (photo identité).jpg

 

 

Paragraphe.

 

 

Conclusion.



06/01/2017
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