1944. La Deuxième Guerre mondiale dans le Rhône (1er juillet - 31 décembre)
1944 LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE DANS LE RHONE
(1er juillet - 31 décembre)
1er juillet 1944
Lyon. 30 rue Molière. Arrestation de Francis CHIRAT en compagnie de Gilbert DRU tous deux membres des Jeunes Chrétiens Combattants. Les deux sont assassinés le 27 juillet place Bellecour en représailles de l’attentat contre le café le Moulin à vent. (Permezel 2003)
Lyon. 33 femmes détenues pour menées antinationales sont extraits des prisons Saint-Paul - Saint-Joseph pour une destination inconnue. (Permezel 2001)
Lyon. Gare de Perrache. Assassinat par la Gestapo de Max BAREL. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Prison de Montluc. Torture et assassinat de Jean MOREL arrêté à Oullins. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Assassinat après tortures de Georges GAYENWSKI (alias HENRI). (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 0h45, quai Gailleton, un attentat à la grenade est commis contre un poste de la Milice qui se trouve à l’entrée de l’hôtel des Postes. (Garcin 1944)
2 juillet 1944.
Fons (St). Rafle anti-juive dans la commune. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation de Henri FALQUE membre de Franc-Tireur. Déporté à Buchenwald, il est libéré en 1945. (Permezel 2003)
3 juillet 1944
Dracé. Lieu-dit les Ayelles. Assassinat par l’armée allemande d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 11 heures, des auxiliaires français de la police allemande arrêtent dans les locaux de Lyon Républicain, 10 bis rue Bellecordière :
-
Claudius PEGAZ, âgé de 42 ans, chef de la vente.
-
Louis ROCARD, âgé de 33 ans, rotativiste.
Ils sont conduits au siège des auxiliaires de la police allemande, 118 rue Masséna puis transférés à Montluc. (Garcin 1944)
Lyon. A 13 heures, 170 rue Boileau. Antoinette COQUAND, épouse d’un milicien est grièvement blessée par des inconnus. Elle décède à son arrivée à l’hôpital. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. A 20 heures, 1 rue Bossuet, Marcel RABOUILLE, âgé de 43 ans, est tué à coups de couteau par un inconnu. (Garcin 1944)
Lyon. A 20h30, des miliciens exécutent trois locataires d’un immeuble situé 165 rue Boileau :
-
Pierre COULET, âgé de 41 ans.
-
Georges COULET, son fils.
-
Pierre MAGNARD. (Garcin 1944 et AD69. Mémorial de l’oppression).
Lyon. 6 rue Moncey, des Allemands blessent par balles Ali Ben BENARUS, âgé de 34 ans, restaurateur. (Garcin 1944)
Villeurbanne. Exécution par les Allemands au stand de tir du terrain militaire de la Doua :
-
Marcel HIRBEC, 23 ans, maquisard, de Bois D’Arcy. (Permezel 2001)
4 juillet 1944.
Lyon. Arrestation, au cours d’une rafle, de Jean ALZIARY de ROQUEFORT, membre du réseau Jacques OSS. Mais n’étant pas identifié comme résistant et déclaré inapte au STO, en raison d’une affection pulmonaire, il est rapidement libéré. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo d’Edmond DESPRAT membre de France d’Abord. Après tortures, il est condamné à mort le 7 juillet, mais déporté le 23 juillet à Neuengamme. Il est rapatrié en 1945. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la police allemande à son domicile de Auguste GALLAT, âgé de 54 ans, clicheur au Lyon Républicain. (Garcin 1944)
Lyon. Arrestation par la Gestapo de Anne GAUTIER alors qu’elle effectue une mission pour le réseau F2. Elle est fusillé à Bron le 18 ou 19 août 1944. (Permezel 2003)
Villeurbanne. A 12h15, Jean-Baptiste HEINRICH, directeur des Etablissements Mammouth, 89 rue Racine est tué à coups de mitraillettes par des inconnus. (Garcin 1944)
5 juillet 1944
Lyon. A 23 heures, 51 rue Marietton, explosion d’une bombe devant la charcuterie de Louis BOURGEAT. Il n’y a que des dégâts matériels. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Oullins. Arrestation et tortures par la Feldgendarmerie d’Emile HENTZ et de Francis TREMBLET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
6 juillet 1944.
Lyon. Arrestation par la Gestapo à la gare de Perrache de Max BAREL, polytechnicien, membre du Front National et responsable de l’Union des cadres industriels de la France Combattante (U.C.I.F.C). Torturé, il décède à ses blessures le 10 juillet. (Permezel 2003)
Lyon. A 5h30, place de la pyramide, explosion d’une bombe devant le magasin de droguerie de Mr CARTON. Il n’y a que des dégâts matériels. (Garcin 1944)
Lyon. A 23h, explosion d’une bombe au cinéma « La Fourmi », 68 rue Pierre Corneille. Les dégâts sont importants. (Garcin 1944)
Lyon. A 23h15, explosion d’une bombe à la direction des Restaurants de la Légion Française des Combattants, 38 rue du Bourbonnais. Il n’y a que des dégâts matériels. (Garcin 1944)
Villeurbanne. Pierre FERRA, chef d’un groupe FTP-moi en charge de l’exécution d’agents de la Gestapo est blessé au cours d’une mission. (Permezel 2003)
7 juillet 1944
Lyon. Rue Burdeau. Arrestation et assassinat par le PPF de Jean-Marie FRENEAT. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Hôpital Grange Blanche. A 15h, évasion d’une détenue. (Aulas 1974)
Lyon. A 7h30, Place Voltaire, Alix CADET de GANTHO, âgé de 47 ans, épicier, est blessé mortellement de deux balles de revolver à la tête. On lui reprochait ses relations avec la police allemande. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. 30 rue de Mulhouse, trois personnes sont tuées à coups de mitraillettes par des inconnus :
-
Henri LUTHY, âgé de 26 ans, fabricant de selles de vélo.
-
Emma LUTHY, âgée de 64 ans sa mère.
-
Anna KECH, âgée de 54 ans, sa tante. (Garcin 1944)
Lyon. « Des miliciens se sont présentés 43, rue de la Balme, à 6h30 pour arrêter les époux CURTY qui habitent au cinquième étage et chez lesquels se trouvait u inconnu, qui n’a pu être identifié. Les époux CURTY ont tiré sur les miliciens, qui ont riposté avec des grenades. Ils ont réussi à s’enfuir. » (Garcin 1944)
Pierre-Bénite. A l’hôpital du Perron, 8 jeunes gens armés de mitraillettes , après avoir désarmé les gardes, font évader :
-
Robert BLANCHET.
-
Fernand LAMY.
-
Edmond BOSCANO.
-
Yves de VERMOREL.
Mezeriat (01). Le chef milicien lyonnais Jean GAILLARD, directeur du restaurant Rivier, place des Terreaux, est tué alors qu’il circulait en automobile. Un deuxième milicien qui l’accompagnait est lui aussi tué. (Garcin 1944)
8 juillet 1944.
Lyon. Arrestation sur dénonciation de Gustave ANDRÉ, agent du BCRA. Après plusieurs interrogatoires et séances de tortures, il est exécuté avec trois autres personnes le 29 août 1944 au lieu dit Le Puy d’Or, en bordure de la RN6 à Limonest. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la police allemande du professeur MAZEL, médecin légiste. (Garcin 1944)
Lyon. Une dizaine de membres du PPF, voulant procéder à l’arrestation de trois jeunes gens place Benoit Crépu échouent dans leur tentative.
Deux d’entre eux réussissant à prendre la fuite, ils se lancent à leur poursuite en tirant des coups de feu.
Plusieurs passants sont blessés, dont Gaston RIOUX, âgé de 47 ans, serrurier, qui sérieusement blessé est conduit à l’hôpital Edouard Herriot. (Garcin 1944)
Lyon. Perquisition par la police allemande restaurant Laurent place du Change. Arrestation du patron, de sa femme, sa fille, la bonne ainsi que trois jeunes gens.
Un rassemblement s’étant produit, les Allemands tirent des rafales de mitraillettes. (Garcin 1944)
Lyon. Arrestation de Denis MAZIERES membre des Forces Unies de la Jeunesse. (Permezel 2003)
Porte-les-Valence (26). Exécution par les Allemands de trente détenus de Montluc . (Garcin 1944)
Voir Annexe D6.
9 juillet 1944.
Lyon. 9 cours Gambetta. Arrestation au cours d’une réunion d’Etat-major de 5 membres des FUJ.
-
Hugues BARANGE (Micky. Il est exécuté le 12 juillet à Genas.
-
Henri DEBIEZ. Il est exécuté le 12 juillet à Genas.
-
Henri DENIS, docteur en droit et responsable des FUJ. Il est fusillé le 12 juillet à Genas. (Permezel 2003)
Lyon. Rue de Trion. Arrestation et déportation par la police allemande de Henri VILLET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Passage d’un train de diplomates allemands venant de Vittel et se dirigeant vers Hendaye. (Garcin 1944)
9-10 juillet 1944.
Duerne. Dans la nuit, 3e parachutage de Raymond BASSET, Chef de la Mission Gingembre. Il est chargé d’animer et de coordonner les actions des équipes SAS et des unités de maquisards pour organiser des actions de sabotage sur les voies de repli des Allemands. (Permezel 2003)
10 juillet 1944
Rapport du chef d’escadron BARIOD, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône.
« La gendarmerie vient à l’occasion du regroupement des brigades, de traverser une crise extrêmement grave, fertile en enseignements sur l’esprit de discipline du personnel.
A la compagnie du Rhône, comme ailleurs, le personnel a été consterné de cette mesure qui, sous couvert de la soustraire à des dangers d’agression, a totalement annihilé le rôle que le gendarme remplit dans l’ensemble de l’activité nationale par suite de ses innombrables attributions.
Affligés par l’abandon des familles, influencés par les critiques des autorités municipales, inquiètes de la disparition des brigades, et surtout désorientées par les effets d’une propagande qui tendait à leur faire croire que le regroupement avait en réalité pour but de faciliter leur désarmement et leur arrestation par les Allemands, gradés et gendarmes ont pour la plupart douté de l’ordre qui leur était donné (….). A l’heure actuelle, sur un effectif de six cents, les défaillants ne sont qu’une vingtaine, quelques uns enrôlés dans la dissidence, les autres ayant tout simplement fui par lâcheté pour se mettre à l’abri du danger au moment où la situation a semblé devenir critique. » (Pontaut/Pelletier 2008)
Lyon. A la suite de l’arrestation d’Henri DENIS la veille, arrestation de son père Eugène DENIS membre des NAP PTT. Une perquisition dans son appartement permet de découvrir de tracts et de journaux clandestins ainsi que des armes. Détenu à Montluc, il est assassiné le 19 juillet à Pont-Dorieux (Châtillon d’Azergues). (Permezel 2003)
Garcin 1944, place les faits le 8 juillet et ne donne pas la même version. A 23 heures, 76 boulevard des Brotteaux, perquisition de la police allemande au domicile de Eugène DENIS, receveur de la poste des Brotteaux. Ils découvrent des faux tampons et des pièces de mobilisation de la Résistance. Eugène DENIS et son épouse sont arrêtés. Leur fils avait été arrêté dans l’après-midi.
Lyon. Arrestation dans une souricière tendue par la Gestapo et la Milice au 24 rue Jacquard, de Jean DESSEIGNET membre du réseau Marco Polo. Il est arrêté dans l’atelier de fabrication de faux papiers du réseau. Déporté à Ravensbruck, il est libéré par les Russes en 1945. (Permezel 2003)
Lyon. Rue de la Ruche. Rose Marie CASTELLAN, âgée de 19 ans, employée est blessée d’une balle dans le ventre à son domicile par deux jeunes gens qui réussissent à prendre la fuite. (Garcin 1944)
Lyon. Remise en liberté de Maurice PUJO et de Georges CALZANT qui avaient été arrêtés le 22 juin 1944. (Garcin 1944)
Lyon. A 13h30, Chemin Saint-Mathieu, le milicien Robert MASSET, âgé de 19 ans est tué de 3 balles de revolver. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
11 juillet 1944
Lyon. Raoul VALLA, âgé de 57 ans, employé à la SNCF, est tué de plusieurs balles dans son jardin. (Garcin 1944)
12 juillet 1944.
Meyzieu. Arrestation sur dénonciation de Claudia CARTERON membre du réseau Alliance. Déportée dans différents camps de concentration, elle est libérée par l’armée rouge le 8 mai 1945. (Permezel 2003)
Toussieu. Orée du bois de Toussieu. Exécution vers 18h, par les Allemands, de 28 détenus de Montluc. (Permezel 2001)
13 juillet 1944.
Exécutions de détenus de Montluc par les Allemands. Garcin 1944, donne le chiffre de 197 exécution se répartissant de la sorte :
-
Genas , lieu-dit Le Bouvaret : 22 (Maitron le place le 12 juillet)
-
Grenay près de Saint-Laurent-de-Mure : 52
-
Mions : 28 (ils sont enterrés à Toussieux) (Maitron le place à Toussieu le 12 juillet)
-
Saint-Hilaire-la-Côte, près de la Côte-Saint-André : 40
-
Sathonay-Village : 40
-
Saint-Germain-au-Mont-d’or : 15
Lyon. Arrestation de Renée BERNET agent du réseau de renseignement franco-polonais F2. Elle survit à sa déportation à Ravensbruck. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Milice d’un nommé DAHAN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 20 heures, attaque par une vingtaine de jeunes gens de l’entreprise Janin et Romatier, fabrique d’huiles industrielles, 171, route de Vienne. Toutes les machines sont détruites par des bombes. (Garcin 1944)
Lyon. A 23h20, rue Jangot angle rue Mazagran, une bombe endommage un transformateur. (Garcin 1944)
Pierre-Bénite. La Mouche. Assassinat par des agents français de la Gestapo de Constant CHARBINAT. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. 48 rue Dedieu. A 23h, explosion d’une bombe à l’épicerie TIMBANO. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
14 juillet 1944
Belleville sur Saône. Assassinat par des soldats allemands de Jean LAUGERE, Louis POULET et René RENARD. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Georges-de-Reneins (St). Assassinat de Claude COULON, prisonnier évadé, membre de Franc-Tireur par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 et Permezel 2001)
Jean-d’Ardières (St).Lieu-dit les Amorges. Exécution par les Allemands de :
-
Joseph SECCHI. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
-
Paul LANGERE.
-
Louis PAULET
-
René RENARD. (Permezel 2001)
Lyon. Petit dépôt de la rue Saint-Jean. A 21 heures, une soixantaine de détenus se sont livrés à une manifestation en l’honneur du 14 juillet . Ils ont chanté diverses chansons, considérées comme séditieuses, et notamment la Marseillaise, puis ils sont allés se coucher. » (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. A 13h40, 55 rue Marietton, explosion d’une bombe devant le garage de Mr CHAMERET et DESCOURS. Les dégâts sont peu importants. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. A 23h45, 39, quai Jayr, explosion d’une bombe devant le magasin de meuble de Mr TOURNOY. (Garcin 1944)
Mulatière (La). 8 Français se disant de la police arrêtent :
-
Louis SEYSSEL.
-
Gérard CLAUDE alias DUMONT. Il est fusillé le 21 juillet au fort de la Duchère. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Oullins. A 1 heure, explosion d’une bombe dans le passage souterrain du passage à niveau de la gare. Les dégâts matériels sont importants. (Garcin 1944)
Pierre-la-Palud (St). Durant plusieurs heures les maquisards de la Croix du Ban (maquis constitué par des éléments FTP-MOI Carmagnole et Simon FRID occupent la mairie de la commune. Drapeau tricolore en tête, ils défilent dans la commune. (Permezel 2001)
Marlieux (01). Exécution de 7 détenus de Montluc par les Allemands. (Garcin 1944)
Il s’agit en fait d’une erreur. S’il y a eu effectivement une exécution ce jour là, les détenus provenaient d’une rafle effectuée à Bourg en Bresse (01) d’après les informations fournies par Genweb.
15 juillet 1944
Bron. Boulevard Laurent Bonnevay. Assassinat par la Gestapo d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Vaulx en Velin. 92 avenue Maréchal Pétain. Explosion d’une bombe devant le commerce CHAPPAT (Garcin indique une boulangerie alors qu’Aulas parle d’épicerie). (Garcin 1944 et Aulas 1974)
16 juillet 1944
Villeurbanne. Rue Francis de Pressensé. Assassinat par des soldats allemands de Marius POYET, âgé de 49 ans, manoeuvre. Il n’avait pas répondu aux sommation d’une patrouille allemande. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
17 juillet 1944.
Bron. La Gestapo arrête des agents du Service des Transmissions Nationales, Forces Françaises Combattantes. Ils décèdent en déportation.
-
Robert ALLEMES, 40 ans, chef de poste, rade-électricien principal.
-
Aimé BOULER, 34 ans opérateur radio électricien. Déporté à Dachau, il décède le11 août 1944.
-
Anthelme François BUATOIS, 33 ans opérateur radio électricien principal. Interné à la prison de Montluc, puis déporté.
-
François DAGORN, 46 ans, opérateur radio-électricien. Déporté à Mauthausen, il décède d’épuisement.
-
Maurice GEORGES-RENE, 37 ans, opérateur radio électricien principal. Neuengamme février 1945 ?
-
Henri LANGLADE, 50 ans, chef de circonscription. Déporté, il décède en camp.
-
Georges René MAURICE. Déporté, il leur d’épuisement à Neuengamme.
-
Georges Jean RESSEGUIER, 51 ans, chef de poste radio-électricien. Déporté, il décède le 1er janvier 1945 à Mauthausen.
-
Pierre-Louis SUBTIL, 34 ans, opérateur radio-électricien.
-
Pierre-Albert THEVENON, 30 ans opérateur radio-électricien. (Permezel 2001 et 2003)
Lyon. Arrestation de Robert ALLEMES chef de poste radio-électricien principal du service de télécommunications et de signalisation de l’aérodrome de Bron. Il commande un groupe de 12 personnes qui agissent pour le compte du Service des Transmissions nationales des Forces Françaises Combattantes, action PTT. Déporté il décède en camp de concentration. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Milice de Robert CLUZAN, rédacteur à la Préfecture du Rhône et membre des NAP. Il décède des suites de ses tortures à Montluc le 6 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. 30 rue Molière. A l’issue d’une réunion organisée par Maurice GUERIN président du Comité de coordination d’Action chrétienne CCAC), arrestation par la Gestapo de Maurice GUERIN, Gilbert DRU, et Francis CHIRAT.
Gilbert DRU et Francis CHIRAT sont assassinés le 27 juillet place Bellecour en représailles de l’attentat contre le café « Le Moulin à Vent. » (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo de Jacques KRAMKIMEL membre des FTP-MOI. Il disparaît sans laisser de traces. (Permezel 2003)
Lyon. A 13h30, explosion d’une bombe au siège de l’Union des Israélites de France, 9 rue de l’Hôtel de Ville, au quatrième étage. Les dégâts sont importants. (Garcin 1944)
Vaise. Pétition des femmes de Vaise.
« Nous femmes de Vaise, nous protestons énergiquement contre la diminution considérable de nos maigres rations de pain. Considérant les pénuries de viande, matières grasses, etc… nous estimons que 500 gr de pain nous sont nécessaires journellement pour notre alimentation (233 signatures). (Aulas 1974)
Paris (75). Arrestation d’Andrée BREVET membre du réseau Phratrie-Corvette qui avait gagné Paris à la suite de la dénonciation du réseau. Elle est déporte,e à Ravensbruck où elle décède.
Ses frères Edmond et Jean, membres du même réseau fuient eux aussi à Paris, mais ne sont pas arrêtés. (Permezel 2003)
18 juillet 1944.
Lyon. Raymond BASSET est nommé commandant FFI du Rhône par Alban Vistel. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation et tortures par l’armée allemande et la Gestapo de Jacques BRIACCA et Joseph BRIACCA. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Deuxième arrestation de l’ex gardien de la Paix Charles LASSINAT, cette fois-ci par la Gestapo. Interné à Montluc, il est libéré le 24 août 1944 avec tous les prisonniers. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation de Paul MOREL membre des FTP. Il décède à Montluc des suites de tortures. (Permezel 2003)
19 juillet 1944
Châtillon d’Azergues. Exécution par les Allemands de 52 détenus de Montluc. (Garcin 1944 et Maitron)
Permezel 2003 donne la date du 20 juillet.
Voir annexe D6
Lyon. Arrestation par la Gestapo d’Alexis CHAPOCHNIKOFF membre des FTPF. Il est assassiné le 20 août à Saint-Genis-Laval. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo de Robert HUVELIN agent de liaison de l’Etat-major du commandant Marcel DESCOURS alors qu’il est en mission. Déporté, il décède au camp d’Ebensee-Mauthausen fin janvier 1945. (Permezel 2003)
20 juillet 1944.
Collonges au Mont d’Or.
-
Jean RODARIE est victime de pillage de la part de la police allemande. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
-
Arrestation et déportation de STENPHEL et de WEIL. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo de Jules BERGER membre des FUJ et de son épouse Marthe BERGER. Interné à Montluc, il échappe de peu au massacre de Saint-Genis Laval le 20 août. Il est libéré le 24 août avec l’ensemble des prisonniers de Montluc. (Garcin 1944 et Permezel 2003)
Garcin indique aussi l’arrestation d’un employé.
Lyon. Cours Gambetta Assassinat par des agents français de la Gestapo de Joseph BOUKOBZA membre du Front National. (Permezel 2003 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. 29 Cours Gambetta. Explosion d’une bombe au magasin de sport VINCENT et CARREL. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Mulatière (La). A 0h40, explosion d’une bombe qui fait sauter le barrage de La Mulatière sur une longueur de 8 mètres. Le niveau de l’eau baisse de deux mètres ce qui interrompt le trafic fluvial entre Lyon et Châlon-sur-Saône. (Garcin 1944)
21 juillet 1944
Lyon. À 21h45, Alors qu’il rentrait chez lui, Émile GROUT, âgé de 36 ans, tapissier, ancien vice-président du Lyon Nautique Athlétique, demeurant 9, Rue Nicolai est grièvement blessé d’une balle au ventre, par une patrouille allemande. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 12h15, intervention de la police allemande, 24 rue de Brest pour capturer Julien MOREL, âgé de 40 ans, employé et membre de la Résistance. Ce dernier a tenté de s’échapper en descendant. Par la fenêtre du 3e étage, à l’aide de deux draps noués. Il se tue en tombant sur la chaussée. (Garcin 1944)
Lyon. A 20h10, rue de la Madeleine angle rue Saint-Michel, le gardien de la paix stagiaire Marius PETIT est attaqué par des inconnus. Son arme et sa carte professionnelle lui sont dérobés (Garcin 1944)
Lyon. A 21h, avenue Berthelot, l’étudiant Victor CHARLES, âgé de 24 ans, est blessé par une patrouille allemande. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 21h10, quai Claude Bernard, François PAGET employé de l’OTL est blessé par une balle perdue. (Garcin 1944)
Lyon. A 21h30, une dizaine de jeunes gens armés de revolvers et de mitraillettes attaquent deux gardiens de la paix de faction devant le poste de radio-Lyon, rue de Marseille. Après les avoir désarmés, ils prennent la fuite poursuivis par d’autres gardiens avec qui ils échangent des coups de feu. Des miliciens et des soldats allemands interviennent à leur tour et tirent des coups de feu dans tout le quartier autour de la rue de la Charité. Plusieurs personnes sont blessées. (Garcin 1944)
Lyon. A 23h, explosion d’une bombe au siège du Parti Populaire Français, 62 rue de la République. Les dégâts matériels sont importants. (Garcin 1944)
Lyon. Louis PARRET, âgé de 58 ans, chauffeur est blessé par des balles de mitraillettes, rue Mazard. (Garcin 1944)
Lyon. « une camionnette, chargée d’une dizaine de jeunes gens armés de mitraillettes, circulait lentement rue de la Madeleine, lorsque, près de la route de Vienne, les jeunes gens ouvrirent. Le feu sur un groupe de cheminots allemands, blessant plusieurs d’entre eux, dont un grièvement.
Au cours de la fusillade, Henri BERTHOLLET, âgé de 41 ans, comptable a été tué dans un tram de la ligne 12. » (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. Assassinat par la Gestapo de Louis GILBERTI. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. À 23h45, 13 rue Creuset, attentat à la grenade chez François MARCHI (Garcin 1944 et Aulas 1974)
22 juillet 1944
Francheville. Intervention de la Milice. VALLIER décède à la suite d’un incendie, et Alphonse BENOIT est assassiné. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. 35 hommes et 20 femmes détenus pour menées antinationales sont extraits des prisons Saint-Paul - Saint-Joseph pour une destination inconnue. (Permezel 2001)
Lyon. À 0h20, explosion d’une bombe au café Bekouche, rue de l’épée. (Garcin 1944)
Lyon. À 14h30, 265 route d’Heyrieux, un cycliste blesse grièvement de 3 balles de revolver, Joannes EYRAUD, quincailler âgé de 30 ans. Il est transporté à l’hôpital Édouard Herriot dans un état grave. (Garcin 1944)
Lyon. 118 Rue Masséna, hôtel Edelweiss, siège des auxiliaires de la police allemande, le polonais Antoine SZPEJEWSKI (alias Léon KATZ) est abattu par des policiers allemands en tentant de prendre la fuite. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Ternand. Dans la nuit du 21 au 22, à cause d’un orage particulièrement violent un avion de la RAF s’écrase dans le bois de Braufaisant 3 victimes. (Permezel 2001)
23 juillet 1944
Lyon. Prison de Montluc. Assassinat de Louis MORAIN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo et la Milice, en présence du dénonciateur, de la famille MARX. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. 14 rue de l’Epée. A 0h20, explosion d’une bombe au café B. (Aulas 1974)
Lyon. À 15 heures, route de Strasbourg, près du chemin de fer, deux inconnus blessent à coups de mitraillettes, deux jeunes filles. Un officier allemand exige qu’elles soient conduites à l’hôpital de la Croix-Rousse. (Garcin 1944)
Lyon. À Oh45, 33 Cours Richard Vitton, Explosion d’une bombe à l’épicerie de Pierre CARREZI, âgé de 41 ans. Les dégâts matériels sont importants. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
24 juillet 1944
Lyon. Pétition pour protester contre les difficultés de la vie quotidienne.
« Vous n’êtes pas sans connaître les difficultés qui se présentent aujourd’hui aux ménagères pour obtenir le pain qui leur est nécessaire. Les attentes sont très longues, la ménagère partie à 7 heures ne rentrera qu’à 11 heures 30 et souvent avec des bretzels en guise de pain. Cela est du aux formalités et complications apportées sans résultats positifs à la livraison du pain. » (Aulas 1974)
Lyon. « Un roumain Nicolas BERGER, âgé de 44 ans, sur le point d’être arrêté par la police allemande, se jette par une fenêtre de son appartement situé 9 rue Mortier. Grièvement blessé, il est conduit à l’hôpital. (Garcin 1944)
AD69. Memonial de l’oppression place cette affaire le 23 juillet.
Lyon. À 20h, au poste de Charpennes, bagarre entre des agents de police et des résistants.
Rémy MILET, demeurant 23 route de Crémieu, est blessé et arrêté. Il a été trouvé en possession d’un grenade et d’un revolver. Il est emmené par des policiers allemands. (Garcin 1944)
25 juillet 1944
Beaujeu. Vers 17h, dans les environs de la commune, un détachement allemand est attaqué par le maquis. Les Allemands comptent 21 tués dont 1 officier et 5 blessés. (Pontaut/Pelletier 2008)
Lyon. Perquisition du bureau de Joseph LEPERCQ à la société des produits chimiques de Gerland, 49 rue de la République.
Roger RADISSON y est arrêté lors de son arrivée.
Joseph LEPERCQ est blanchi de tout soupçons grâce à l’intervention d’une personne de sa connaissance qui subtilise son dossier. (Permezel 2003)
Lyon. À 10h30, un jeune homme blessé par les Allemands est emmené au service SD de la Gestapo, place Bellecour. Son identité est ignorée. (Garcin 1944)
Lyon. À 11 heures, deux policiers allemands poursuivent deux résistants à bord d’une automobile avenue du Parc. Un des policiers ouvre le feu sur les fuyards. Des sentinelles allemandes en faction à proximité ripostent. L’un des policiers, en fait un chef important de la Gestapo est tué. L’un des résistants, blessé, a été capturé par la Gestapo. (Garcin 1944)
Il pourrait s’agir de Michel FEY, commandant régional des FTP-MOI dont Permezel 2003 dit qu’il blessé lors de son interpellation au Parc de la Tête d’Or. Il disparaît par la suite certainement assassiné.
Lyon. À 22 heures, explosion dans une installation souterraine des P.T.T., avenue Berthelot au niveau de la rue Camille Roy. (Garcin 1944)
Lyon. À 23 heures, 9 rue Tavernier, la felfdgendarmerie à la recherche d’un inconnu, blesse au bras gauche, Claudius BOIS, âgé de 16 ans, devant son domicile. (Garcin 1944)
AD 69. Mémorial de l’oppression 2003, pour sa part signale l’arrestation d’une personne non identifiée.
Lyon. Jeanne BONIER, médecin inspecteur régional adjoint à Lyon pour les services médico-sociaux de la Main d’œuvre, faisant l’objet de 3 dénonciations, mais prévenue par un collègue échappe à un ordre d’arrestation. Elle truquait des examens médicaux pour éviter à des jeunes de partir au STO. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation de Léon LANDINI, membre des FTP-MOI. Interné à Montluc, Il est libéré le 24 août 1944. (Permezel 2003)
Oullins. À partir de 14h, grève, dans le calme, de la totalité du personnel des ateliers de la SNCF, pour protester contre le manque de pain. (Garcin 1944)
Sain-Bel. Intervention de la Gestapo.
-
Sont arrêtés et déportés : les frères ABERGEL, Mme COHEN et sa fille.
-
Est assassiné. Cheloum CHEKROUN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
26 juillet 1944
Lyon. A 12h30, quai de Retz à hauteur de la rue Gentil, exécution à la mitraillette par les occupants d’une voiture de :
-
Marc CARREL, âgé de 42 ans, commissaire aux questions juives.
-
Charles BELIER, âgé de 46 ans, inspecteur de la police régionale d’Etat. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. A 21 heure, rue de Cuire, René DIDIOT, âgé de 37 ans, chef de service à l’entreprise ferroviaire est tué de plusieurs balles de revolver. (Garcin 1944, Aulas 1974, AD69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. 22h50, explosion d’une bombe au magasin Lanoma, rue Centrale, angle rue Grenette. (Garcin 1944)
Lyon. A 23h45, attentat de la Résistance contre le café « Le Moulin à Vent » tenu par Jean BERTHIER, situé place Bellecour angle rue de Gasparin. Ce café est fréquenté par des Allemands et des collaborateurs. Des résistants ont réussi à placer des charges explosives à l’intérieur avant sa fermeture. Il y a des dégâts matériels, mais pas de victimes. (Garcin 1944, Aulas 1974 et Permezel 2003 )
Ouroux. Intervention de l’armée allemande.
-
Sont blessés. Mme BERNILLON née DESPERRIER, Mme BROUILLARD, un nommé FINKELSTEIN, un nommé RAY.
-
Sont assassinés. Joanny DESPERRIER, Alexis KOURLUKOFF, Ambroise SAIGNEMARTIN, Jeanne SAIGNEMARTIN née PASSOT, Philomène YAGELLO née PATICHOUD. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Vaulx en Velin. Série d’explosions. Dans les deux cas les dégâts sont légers.
-
A 23h45, 105 rue de la République, explosion d’une bombe chez Antoine PASSET, gérant de la succursale du Casino. .
-
A 23h45, 115 rue de la République, explosion d’une bombe à la boucherie PEROTTI. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
27 juillet 1944
Beaujeu. Bombardement de la commune par l’aviation allemande, en représailles de l’attaque du 25 juillet.
Sont tués : Louise BOULARD née GADETTE ; Louise DIDIER née LASSAUZAY ; Madeleine Eugénie FEIGNIER née DISTRIBUE ; Claude Marie FOLLIET.
Sont blessés : Jeanne Emilie ANGLADE née BLEYMET ; Louise FARINOUX née GANIVEAUX. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003). Pontaut/Pelletier 2008 donne la date du 26 juillet.
Bron. Arrestation par la Gestapo de Louis MAGGIORINI. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Caluire. A deux heures du matin, un bombardier allié désemparé largue 8 bombes sur le Vernay causant des dégâts importants (86 maisons endommagées) mais sans faire de victimes. (Basse M et J 1976)
Lyon. En représailles de l’attentat de la nuit contre « Le moulin à vent », les Allemands exécutent 5 prisonniers de Montluc sur les lieux même, Place Bellecour angle rue Gasparin. L’exécution a lieu vers midi et les Allemands autorisent l’enlèvement des corps vers 15h. Permezel 2003)
-
Albert CHAMBONNET, 40 ans, officier d’active de l’armée de l’air, chef régional des FFI.
-
Gilbert DRU, 24 ans, étudiant en lettres fondateur et responsable du comité de coordination d’action chrétienne, inspirateur du MRP, de Lyon.
-
Francis CHIRAT, 27 ans, employé responsable des Equipes chrétiennes pour la zone sud de Villeurbanne.
-
Léon PFEFFER, 21 ans, technicien, FTP-MOI du Bataillon Carmagnole.
-
René BERNARD, 29 ans, chauffeur, membre des Jeunesses communistes. (Garcin 1944 et Permezel 2001)
Lyon. A 13 heures, une quinzaine de jeunes gens pénètrent dans un garage 208 avenue Thiers. Ils posent des bombes qui détruisent huit voitures er neuf camions allemands. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. A 23 heures, gare de la Guillotière. Un soldat allemand tue Georges SIEFFERT, âgé de 35 ans, interprète à la SNCF. Il n’avait pas répondu aux sommations du soldat. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation de Kiwa BLUWOL qui participait à une opération de récupération de bicyclettes destinées à équiper le bataillon Carmagnole pour des actions de sabotage et militaires contre les Allemands. Il est déporte dans plusieurs camps de concentration dont il revient. (Permezel 2003)
Lyon. Rue Sainte-Catherine. Arrestation par la police allemande d’un dénommé MEUDELS. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation, sur dénonciation, par la Milice de Louis MAGGIORINI, membre des MUR. Il est fusillé le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval. (Permezel 2003)
28 juillet 1944
Genis-Laval (St). Sur dénonciation, la milice vient arrêter Henri LACARELLE (3e arrestation) membre du réseau Marco-Polo, au domicile de ses parents. Il réussit à prendre la fuite, mais son père, sa mère, deux soeurs et son beau-frère sont arrêtés et internés à Montluc jusqu’à la libération de la prison.
-
Son père Jean est lui même membre du réseau.
-
Son beau-frère François VERNATON radio dans le réseau BAOBAB est fusillé le 9 août 1944 à Saint-Symphorien les Tours (37) avec 21 autres agents du mouvement. (Permezel 2003)
Lyon. Interpellation de Isaac CHATT, médecin membre de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide. Il est déporté à Auschwitz où il disparaît. (Permezel 2003)
Lyon. Rue Claude Joseph Bonnet. Assassinat par la police allemande de Nathan AMARAND. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 0h50, 13 rue de Villeroy, explosion d’une bombe dans la crémerie tenue par Mme BARTHELEMY. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. « Au cours d’une opération de la police allemande, 5 place Croix-Paquet à 12h15, un Israélite, qui était recherché a pu sauter de sa fenêtre et prendre la fuite. Deux femmes, qui étaient avec lui, ont voulu intervenir. L’une d’elle, Mme Lucienne IMBERT, âgée de 24 ans, employée a été tuée d’une balle au coeur. L’autre dont on ignore l’identité à été emmenée par les Allemands. »
Lucienne IMBERT dont le véritable nom est Zlola ISRAELSKI (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 9h25, rue Tête d’Or angle rue de Sèze, le milicien Maximilien JANNIAUD est légèrement blessé par des tireurs en voiture. (Garcin 1944)
Villeurbanne. A 4h40, rue d’Alsace, explosion d’une bombe au magasin de cycle de Mr VERONA. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
29 juillet 1944.
Givors. Exactions de l’armée allemande à l’encontre de Maurice CHAISE qui est blessé. Un nommé HILAIRE est assassiné. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Jean-d’Ardières (St). Incendie d’une maison et assassinat par des soldats allemands aidés par la Milice de Jean BROQUET et de 4 hommes non identifiés. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation d’André BAUMOL et de Charles WOLMARK, membres de l’UJRE. Ils sont fusillés le lendemain. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation d’Elie JACQUIN membre du réseau Marco-Polo. Interné à Montluc, il est libéré le 24 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. A 21h45, transport à l’hôpital Edouard Herriot de Paul DUBOIS, âgé de 22 ans, blessé à la tête par des miliciens. Il décède deux heures plus tard. (Garcin 1944 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 10 heures, 28 rue de l’Annonciade, Mme Suzanne PAILLOLE est blessée de deux balles . Sa domestique Mme veuve Marie PAQUET est tuée d’une balle dans la tête. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Lyon. Exécution par les Allemands d’André LEVY membre de Combat. (Permezel 2003)
Oullins. A 6 heures, aux ateliers de la SNCF, l’explosion d’une bombe détruit une grue d’une force de 50 tonnes. (Garcin 1944)
30 juillet 1944
Chaponost. Arrestation et assassinat par l’armée allemande de René PELET. Son corps est retrouvé le 26 août 1944 à Saint-Pierre-de-Boeuf (42) (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003). Permezel 2003 orthographie PELLET et indique qu’il a été arrêté sur dénonciation. Il était agent de liaison.
Paris (75). Arrestation par la Gestapo du commissaire de police George kUBLER agent du réseau Gallia. Déporté, il décède au camp de concentration d’Ellrich. Il avait réussi à échapper à une première arrestation à Lyon le 18 avril 1944. (Garcin 1944 et Permezel 2003)
31 juillet 1944
Lyon. A 23h30, 4 Cours Gambetta, explosion d’une bombe au magasin de T.S.F de Mr BARBIER. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Août 1944
(Début). Lyon. Arrestation de 39 gardiens de la Paix par la police allemande. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
1er août 1944
Lyon. Arrestation, sur dénonciation d’un agent de liaison, de 28 membres du MLN (Mouvement de Libération Nationale)
-
Yves BOTTON est exécuté le 20 août à Saint-Genis-Laval.
-
Yvette LAURY, internée à Montluc, elle est libérée le 24 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. A 23h15, route de Vienne, une explosion détruit un câble téléphonique intéressant le sud de la France. (Garcin 1944)
Lyon. Arrestation, sur dénonciation d’un agent double, d’Hélène BOUTIER membre des M.U.R.
Internée à Montluc, elle est libérée le 24 août 1944 comme l’ensemble des détenus. (Permezel 2003)
Lyon. Cours Morand (Franklin Roosevelt). Arrestation par la Gestapo, sur dénonciation, de Sylvain ITKINE membre de Combat. Il est fusillé quelques jours plus tard. (Permezel 2003)
Lyon. Hôpital militaire allemand de la Croix-Rousse. Décès pour raisons médicales de Maurice MAITRE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
2 août 1944
Lyon. Sur dénonciation, arrestation par la Milice de 28 membres du mouvement Libération.
-
Clémence JAYET. Détenue à Montluc, elle est libérée le 24 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. A 8 heures, 138, Rue de Sully. Richard ALTSCHUL alias Richard ARNOULD, âgé de 40 ans, voyageur de commerce, est tué par un policier allemand. (Alors que Garcin 1944 le donne tué, AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 ne le donne quinterpellé)
Pierre-la-Palud (St). Des Allemands aidés par des GMR attaquent le maquis de la Croix du Ban. Joseph GAY âgé de 36 ans est tué. (Permezel 2001)
3 août 1944
Lyon. Arrestation place Tolozan d’André BONIN membre du réseau Alibi. Détenu à Montluc, il est fusillé le 20 août à Saint-Genis Laval. (Permezel 2003)
Lyon. Cours Lafayette. Arrestation par une patrouille allemande de Jean DEMARTINI. Détenu à Montluc, il est libéré le 24 août avec l’ensemble des détenus. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo, sur dénonciation, de Hélène DUBOIS agent de liaison d’Alban VISTEL, chef régional des FFI. Elle est condamnée à mort le 18 août mais libérée le 24 comme l’ensemble des détenus de Montluc. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation d’Henri ISRAEL, membre du réseau Gallia. Il est fusillé à Bron. Son épouse Hélène est arrêtée à leur domicile de Charly. Détenue à Montluc, elle est libérée le 24 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. Des membres de l’Union de la Jeunesse Juive réussissent à détruire 6 voitures allemandes. (Permezel 2003)
4 août 1944.
Champagne au Mont d’Or. Arrestation et déportation par la Gestapo de Lucie GEOFROY née LEBROTON. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 16 heures, montée de la Bastero, une explosion à la bombe coupe un pylône électrique supportant des lignes téléphoniques des troupes allemandes. (Garcin 1944)
Lyon. A 22h45, vers le pont de Bourgoin, une explosion coupe un câble téléphonique intéressant le sud de la France. C’est la troisième fois que ce câble est coupé à ce niveau. (Garcin 1944)
Lyon. Arrestation de Germaine BERNHEIM. Membre des MUR, elle fait partie des 120 victimes du massacre de Saint-Genis Laval du 20 août. Son époux Pierre est arrêté en même temps. Il est fusillé à Bron le 18 août. 3 frères de Pierre eux aussi dans la Résistance sont victimes de la répression allemande. (Permezel 2003)
Lyon. La Gestapo qui a tendu une souricière 147 avenue de Saxe angle Cours Lafayette, arrête plusieurs résistants :
-
Jeanne BOILLON agent de Franc-Tireur. Détenue à Montluc, elle est libérée le 24 août.
-
Paule GAGNEUR, membre du réseau Gallia. Internée à Montluc, elle est libérée le 24 août 1944.
-
Robert GUILLAUD, membre du réseau Gallia. Il est exécuté le 20 août à Saint-Genis-Laval (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation d’Adrien DENAVIT membre de l’AS. Interné à Montluc, il est présumé assassiné à Saint-Genis-Laval le 20 août 1944. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation par la Gestapo, en compagnie de deux camarades, de Victor FERRANTE, membre du 5e Bataillon FTP-MOI. Détenu à Montluc, il est libéré le 21 août 1944, mais disparaît au cours d’une mission à la fin du mois d’août. (Permezel 2003)
Lyon. Rue de l’Université. Arrestation par la Gestapo du colonel Paul LANOYERIE, chef adjoint du réseau Gallia et de son épouse.
-
Le colonel est fusillé le 20 août 1944 à Saint-Genis Laval.
-
Son épouse internée à Montluc est libérée en même temps que tous les détenus. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 et Permezel 2003)
Pierre-Bénite. A 1h50, destruction de trois pylônes électriques par des bombes sur la voie ferrée Lyon - Saint-Etienne. (Garcin 1944)
5 août 1944
Limonest.
-
Arrestation et pillage de leurs biens par le PPF de Mme FRAIBERGER, de son père et de son fils.
-
Assassinat par la Milice de Denis LANFREY. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Place du commandant Arnaud. Arrestation et torture par la Gestapo de Julien JOLIVET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Des inspecteurs de la police judiciaire, arrêtent Roger JUISSEAU, âgé de 20 ans, au service de la police allemande.
Il exigeait du ravitaillement, sous la menace d’une arme, auprès des producteurs de Caluire. (Garcin 1944)
6 août 1944
Caluire. Une partie de la commune est touchée par le bombardement des usines de Saint-Rambert et de la gare de Vaise. Il y a d’importants dégâts, 11 morts et 130 sinistrés. (Basse M et J 1976)
Lyon. Arrestation de Jacques BREYTON. Mais grâce à de faux papiers, il n’est pas identifié en tant que résistant. Interné à Montluc, il est libéré le 24 août 1944 et reprend immédiatement ses activités. (Permezel 2003)
Lyon. Prison de Montluc. Torture et assassinat de Robert CLUZAN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. A 21 heures, Rue Bourchanin. Assassinat par des soldats allemands de Francis Marius BOURRAS, âgé de 27 ans. (Garcin 1944 donne la date du 7 août et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
7 août 1944
Lyon. A 21h45, 27 rue des Charmettes, 3 jeunes gens tirent et blessent grièvement Etienne VIVIANT, alors qu’il se trouvait chez lui. (Garcin 1944)
Lyon. A 22 heures, 1 rue d’Algérie, explosion d’une bombe devant le magasin de timbres de M MARITTON. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
8 août 1944
Lyon. Quai Saint-Vincent. Assassinat par la Gestapo d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon Monplaisir. A 17h30, une dizaine de jeunes gens armés de mitraillettes et de revolver pénètrent dans les locaux de l’entreprise Gouillardon vulcanisation, 44 rue Montplaisir où ils placent des bombes qui détruisent plusieurs machines. (Garcin 1944)
Lyon. 29 rue P Chenavard. A 22h45, GEROMINI chef du PPF et membre du service auxiliaire de la police allemande est blessé d’une balle au ventre. Il est transporté à l’hôpital de la Croix-Rousse. (Garcin 1944). (Aulas 1974 le donne tué)
Lyon. A 23 heures, des agents se sont rendus 49, rue Juliette Récamier, dans l’appartement de M WURSKER et de Mme JACOB, où deux membres du P.P.F. Marius GIRIN, âgé de 17 ans et René GALLAND, âgé de 18 ans, tiraient des coups de feu. Tous les deux ont été gardés à vue. (Garcin 1944)
Tassin-la-Demi-Lune. Perquisition suivi de vol par la Milice chez un dénommé WAHL. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
8-15 août 1944
Jean-d’Ardières (St). Hameau du Pizay. Nombreuses exactions commises par la Gestapo et la Milice. Sont victimes de :
-
Incendie : Marcel HUGAND ; Claude JAMBON ; Erminio TOFFOLETTO.
-
Arrestations : Anastasie BROZOWSKA ; Auguste FUSS ; Louise FUSS née MULLER ; Benoit HUGAND ; Andrée PEPIN née CHANCEL ; Laurent RAY ; Jean SCHMITT ; René SCHMITT ; Alfred VIAL ; Jocelyne VIAL née JUNGO.
-
Assassinat : Claudius DARGAUD ; Joanny DENOYER ; André GREZAUD ; Marcel HERBET ; Robert MOSSE ; 1 homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
9 août 1944
Fons (St). A 23h30, explosion de bombes devant un certain nombre de magasins.
-
58 avenue Jean Jaurès, débit de boissons de Jean DAMIANI.
-
3 place Michel Perret, boulangerie de Jeanne BADIN.
-
61 rue du Port, magasin d’électricité de Henri CROSAS-BLANC. (Garcin 1944)
Fons (St). Arrestation par la Milice d’Auguste MATRINGE directeur des usines Saint-Gobain de Saint-Fons et de Pierre-Bénite (1200 salariés).
Profitant de son poste, il cache de nombreux Juifs et emploie de nombreux réfractaires au STO.
Sur intervention du vice-président de Saint-Gobain, il est relâché le lendemain. (Permezel 2003)
Jean d’Ardières (St). Château de Pizay. 5 résistants sont capturés dans une souricière tendue par les Allemands. Ils sont exécutés le lendemain.
-
Joanny DESNOYER, 20 ans.
-
André GREZEAUD, 20 ans.
-
Marcel HERBERT, 24 ans.
-
Pierre ROLAND.
-
N ROSSET. (Permezel 2001)
(Garcin 1944, évoque ces exécutions, mais ils en compte 6 et indique qu’il s’agirait de détenus de Montluc).
Lyon. Dans la nuit, sabotage par la résistance des transports en commun de Lyon. (Permezel 2003)
Lyon. Hôpital du Perron. A 10h30, évasion de P CRUON. (Aulas 1974)
Lyon-Vaise. A 12h40, explosion d’une bombe à l’hôtel de La Pyramide qui abrite des cheminots allemands. Il y a 5 blessés dont 2 grièvement. (Garcin 1944)
Lyon. A 17h15, un jeune homme est tué au siège du PPF, 21 rue de Bonnel. (Garcin 1944 et Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Siège de la Gestapo, 33 place Bellecour. Décès d’Alexandre DARDEL (Muller), né le 31 décembre 1910 à Saint-Laurent d’Agny des suites de tortures. Il était le chef d’un groupe spécial FTPF. (Garcin 1944)
Alexandre DARDEL, chef de groupe FTP, de retour d’une mission au maquis de Lamure-sur-Azergues doit rencontrer un camarade dont il se méfie. Au moment de la rencontre, il est blessé par cette personne, arrêté et conduit au siège de la Gestapo, où il est torturé à mort. (Permezel 2003 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Arrestation par la Milice d’André GAMBRELLE membre de Franc-Tireur. Il est libéré après 49h de garde à vue. Il rejoint un maquis dans l’Isère, puis s’engage dans la 1ere Armée française. (Permezel 2003)
Lyon. Quai Jayr. Intervention de la Gestapo aidée par la Milice.
-
Arrestation et déportation de Paul CHEVREL.
-
Arrestation et assassinat de Martin BASSO
-
Arrestation de René VENTURINI fusillé le 17 août 1944 rue du Bachut (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Ile Barbe. Robert GIUDICELLI membre des FTP qui revient à pied d’une réunion clandestine dans les bois de Couzon-au-Mont d’Or est grièvement blessé puis torturé. On retrouve son corps abandonné le 14 août devant le 21 rue de Bonnel. (Permezel 2003)
Oullins. A la suite de la destruction d’une grue, opération de police de l’armée allemande aux ateliers SNCF. Un ouvrier qui tentait de prendre la fuite est tué. (Garcin 1944)
A la suite d’actions menées par la Résistance, l’armée allemande, la Milice et des membres du PPF mènent une rafle à l’intérieur des ateliers de réparation de la SNCF (Pour Permezel). Pour Maitron les arrestations sont effectuées par l’auxiliaire français de la Gestpo Francis ANDRE aidé de ses hommes (René MAZOT, Joseph DESGEORGES et Henri CHAVENTON). Sont arrêtés :
-
Hippolyte BOUTHORS, Gabriel BROTTET, un nommé CHAFFARD, Marius GIRERD, un nommé GOURDON, Pierre GRANDJEAN, Jean-Victor GRIMALDI, René PETIT, Elie PLANTIER, Louis SAUNIER.
-
Marius CHARDON membre des FTPF, est abattu d’une rafale de mitraillette alors qu’il tente de prendre la fuite. (Permezel 2003 et www.fusilles-40-44.maitron.fr)
Villeurbanne. Arrestation et assassinat par la police allemande de Robert MOSSE membre de l’Armée secrète. (Permezel 2003)
10 août 1944
Lyon. 80 hommes et 10 femmes détenus pour menées antinationales sont extraits des prisons Saint-Paul - Saint-Joseph pour une destination inconnue. (Permezel 2001)
Lyon. Décès à la prison de Montluc de Laura MARX née WEILL âgée de 56 ans. (Garcin 1944)
Lyon. 57 rue Voltaire. A 7h15, Désiré TREMA et son épouse Anne TREMA sont abattu à leur domicile par un inconnu. Désiré TREMA était interprète pour l’armée allemande. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Lyon. Hôpital E Herriot. A 13h15, évasion de P CHARNAY. (Aulas 1974)
Lyon. Rue de l’Abondance. L’inspecteur Paul CHARBONNIER est tué de 4 balles de revolver. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Miribel (01). Arrestation de Nelly FELD agent de liaison de l’etat-major FTP. Elle réussit à s’évader durant son transfert pour interrogatoire. (Permezel 2003)
11 août 1944
Cercié. Combat du Pont des Samsons entre la Résistance et l’armée allemande qui se replie. (Permezel 2003)
-
Roger BRET est blessé.
Claveisolles. Hameau de la Douzette.
Bombardement du hameau par l’aviation allemande, 5 habitants sont tués :
-
Abbé Philippe DUMAS, 74 ans.
-
Jeanne-Marie DUMAS, 12 ans.
-
Marie-Thérèse Françoise DUMAS, 14 ans.
-
Monique Léonie HOCH, 6 ans.
-
Marie-Françoise ROCHE veuve DU MONTET, 47 ans. (Permezel 2001)
Lyon. Départ du convoi n°14166 avec environ 650 personnes juives et résistantes. Ce train est composé de 9 wagons et passe par Macon, Châlons sur Saône, Chaumont, Vittel, Epinal, Belfort, Mulhouse, Colmar, Strasbourg.
Des ressortissants britanniques auraient été laissés à Vittel. Les résistants hommes auraient été dirigés vers le Struthof, les femmes vers Ravensbruck. Il s’agit du dernier convoi à partir de Lyon. (Klarsfeld 2019)
Martin-en-Haut (Saint). Exécution par méprise, sur ordre d’un lieutenant FFI, de Jean DUDUKDJIAN membre des FTPF. (Permezel 2003)
Quincié-en-Beaujolais. Carrefour du Pont des Saisons.
Une centaine de maquisards locaux prennent le contrôle du carrefour. Un combat éclate contre les troupes allemandes. Il va durer toute la journée. 5 maquisards sont tués.
-
ALAIN, FTP.
-
Antoine CINQUIN, FTP de Saint-Etienne les Oullières.
-
N DUBOUIS, FTP.
-
Raymond POUGET, FTP.
-
Claude RAVEL, FTP.
-
Diego HARO, 20 ans, blessé décède le 13 août. (Permezel 2001)
12 août 1944
Beaujeu. Albert CHARRETON, agent de l’Armée secrète est abattu alors qu’il tente de fuir une colonne allemande qui circule dans la commune. (Permezel 2001)
Jonage. Le milicien Henri FELIX est retrouvé noyé dans le canal. Il porte des traces de coups (Garcin 1994 ; Aulas 1974)
Lyon. Arrestation et déportation par la police allemande d’Henri SOMBARDIER. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 19h30, Arrestation à son domicile par la police allemande de Ernest RAYNAUD (Tréno) journaliste membre de la Résistance. (Garcin 1944)
Lyon. Arrestation par la police allemande de :
-
Maria SLENEZINSKI, âgée de 54 ans.
-
Josette JUGLAIR, âgée de 21 ans. (Garcin 1944)
Lyon. Hôpital militaire allemand de la Croix-Rousse. Assassinat par la police allemande d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
13 août 1944
Arbresle (L’). A 10 heures, à proximité de la commune, attaque d’un train de miliciens. Il y a plusieurs blessés. (Garcin 1944)
Lyon. Passage d’un tain de diplomates. Arrivé à 9h15, il repart à 10h 45. (Garcin 1944)
Lyon. A 8 heures du matin, les Allemands cernent toutes les casernes des G.M.G et de la gendarmerie et s’emparent de toutes les armes automatiques camions et automobiles. (Garcin 1944)
Villeurbanne. Boulevard de l’Hippodrome. Coups et blessures de soldats allemands à l’encontre d’Isaac BONNET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
14 août 1944
Lyon. A 23h30, Quai Victor Augagneur, assassinat par des Allemands de Louis EMERY chef rotativiste au « Salut Public », âgé de 39 ans et blessent Régine TROLLIET, coiffeuse âgée de 21 ans. (Garcin 1944) (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 place les faits Quai de Serbie)
Lyon. A 23 heures, Rue Tronchet angle Rue Boileau, Auguste BONNEFOY âgé de 35 ans, auxiliaire de la police allemande et Luce CURIEN âgé de 27 ans, sont blessés par balles. (Garcin 1944) (Aulas 1974 n’indique qu’une victime, Auguste BONNEFOY et la donne tuée)
Lyon. A 23 heures, 45 rue Voltaire, explosion d’une bombe devant la laiterie de Mle BESSE. (Aulas 1974)
Yzeron. Un détachement allemand de la Compagnie de détection antiaérienne stationnée au Sud de Chazelles-sur-Lyon est signalé se dirigeant sur Yzeron.
Plusieurs groupes du Groupe Mobile d’Opérations Liberté décident de monter une embuscade au débouché Ouest de l’Yzeron, mais aussi sur la RN 89.
Le détachement allemand qui comprend 2 adjudants, 10 sergents et 4 caporaux-chefs tombe dans l’embuscade. 9 soldats allemands sont tués et les 7 autres décident de se rendre. Un jeune résistant de 18 ans Pierre COLEAU est tué.
Le soir même, en représailles, malgré la protestation de quelques maquisards, les 7 prisonniers sont fusillés. (Permezel 2001)
15 août 1944
Bron. Bombardement du terrain d’aviation par l’armée américaine qui cause de gros dégâts (Permezel 2003)
Duerne. Dans la nuit du 14 au 15, des maquisards de l’Armée Secrète, à bord de 3 camions se rendent sur le plateau de Saint-Appolinnaire (800m d’altitude) pour réceptionner un parachutage d’armes. Ils sont sous les ordres de Raymond BASSET dont le PC est installé dans mairie d’Yzeron.
Arrivés au sommet, les maquisards décident de déplacer la zone de parachutage plus bas pour faciliter le transport des 35 containers d’armes prévus.
L’avion largue ses containers sur le terrain balisé, mais en perte de vitesse s’écrase en flammes.
Les containers sont rapidement embarqués. Un survivant grièvement blessé est retrouvé. Conduit chez des habitants, il décède dans la nuit du 17 au 18. Un autre survivant qui s’était caché dans les fourrés sera retrouvé en vie quelques jours plus tard.
L’accident a couté la vie à 7 aviateurs et 1 maquisard. Ils sont inhumés dans le cimetière de Saint-Martin-en-Haut. (Permezel 2001)
Genas. Une cérémonie est organisée à la mairie de la commune en mémoire des fusillés du 12 juillet 1944. (Permezel 2001)
Lozanne. Assassinat par des soldats de l’armée allemande de Jean André JOLY. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. L’unité de Klaus BARBIE reçoit l’ordre de se replier sur Dijon. (Hammerschmidt 2016)
Lyon. Le préfet régional de Vichy BOUTEMY, obtient l’assurance des autorités allemandes que les détenus de Montluc vont être libérés, ce qui ne sera jamais réalisé. (Permezel 2001)
Vaulx-en-Velin. A 23 heures, explosion d’une bombe au centre alimentaire du service social de la Société artificielle du Sud-est, chemin de la Poudrette. Il semble que l’attentat était dirigé contre le gérant du centre Pierre FAVRE, âgé de 53 ans. (Garcin 1944)
16 août 1944
Lyon. Au cours d’une action commando à l’hôpital Grange Blanche, Guy Van BUTSELE, membre des F.U.J est tué par un agent de police. Il était âgé de 16 ans. (Permezel 2003)
Lyon. A 12h50, Rue du Chaperon rouge et montée de l’observance. Assassinat par la Feldgendarmerie de deux membres de la Résistance Lucien BARTHELEMY et Marcel Joseph COLLOMB. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
(Garcin 1944 donne Paul comme prénom de Lucien BARTHELEMY, âgé de 30 ans et la deuxième personne non identifiée.)
Lyon. A 11h du matin, action militaire d’une cinquantaine d’éléments FTP-MOI Bataillon Carmagnole contre une unité GMR stationnée dans le groupe scolaire E Herriot au 157 rue Bataille. A l’issue de cette attaque 60 GMR rejoignent le maquis et une importante quantité de matériel est récupérée. Participent à cette action :
-
Joseph FARBIAZ (né en 1929), membre de l’Union de la Jeunesse Juive. (Permezel 2003 et Aulas 1974)
17 août 1944
Bron. 50 détenus sont extraits de Montluc pour effectuer des réparations sur l’aérodrome. Parmi eux, un réussit à s’enfuir et n’est pas rattrapé. En représailles les 49 autres sont fusillés. (Voir annexe D6) (Permezel 2001)
Bron. Coups et blessures de la part de soldats allemands sur les personnes de Fortuné SEVERIN et de son épouse Stéphanie née BERTRAND. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Fons (St). A la suite d’une explosion sur la voie de chemin de fer près de la poudrière au Lieu-dit La belle étoile, des soldats allemands descendent d’un train et assassinent Aida ARIBI, âgé de 26 ans et d’André DALICIEUX, âgé de 16 ans. (Garcin 1944) (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 donne comme prénom Aissa pour ARIBI et ajoute des faits de pillage)
Lyon. Arrestation sur dénonciation, à son domicile 13 rue Raymond, de Paul BRUNET et de l’opérateur radio Georges RICARD. (Permezel 2003)
-
Paul BRUNET est condamné à mort, mais est sauvé par la libération de Montluc le 24 août.
Lyon. Hôpital E Herriot. Assassinat par la police allemande de Lucien BAYLE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Hôpital Grange-Blanche. Décès de Wlacek WOJCIK, 23 ans agent FTP-MOI du Bataillon Carmagnole. (Permezel 2001)
Lyon. A 18 heures des bombes détruisent des câbles téléphoniques allemands chemin Barthélémy Buyer, rue de Bourgogne angle rue Mouillard et à la rue de Bourgogne angle rue de la Claire. . A 23h45, un câble est également détruit quai Gailleton angle rue Franklin. En représailles 4 détenus du fort de Montluc sont fusillés chemin Barthélémy Buyer à hauteur du 156. Un seul a pu être identifié. Il s’agit de René DEUNIERE, âgé de 26 ans, employé de commerce, domicilié à Saint-Martin-le-Vineux (38). (Garcin 1944)
Le Mémorial de l’oppression 2003 indique les noms de :
-
René ANGE
-
Lucien DEUNIER
-
Georges Louis MARION
-
Louis Georges SERMET-BELLET
-
Henri VABRE.
Lyon. Avenue de Saxe. Jean-Ulrich GRUBENHANN membre de lArmée Secrète organise une réunion secrète dans un local en vue de préparer la destruction des bureaux de la Kommandantur situés à Charbonnières-les-Bains.
Prenant la défense d’un compatriote maltraité par des Allemands, il a une altercation avec la Gestapo. Prenant la fuite, il est blessé et arrêté. Il est jeté dans la benne d’un camion réquisitionné sur place. Grâce à une manoeuvre volontaire du chauffeur, il peut à nouveau s’échapper. Mais dénoncé par des passants, il est à nouveau repris.
Il est assassiné par la Gestapo après interrogatoire. Son corps est retiré du Rhône le 20 août dans le port d’Ampuis. (Permezel 2003)
Lyon. A 13h25, Quatre jeunes gens pénètrent dans le garage Cordera, rue du Bachut où se trouvaient trois policiers allemands. Deux sont tués.
En représailles à 18h30, 5 détenus du fort de Montluc sont conduits sur les lieux et assassinés par des auxiliaires français de la police allemande. (Garcin 1944)
(Le Mémorial de l’oppression 2003, ne donne comme nom que René Roger VENTURINI )
Lyon. A 16h, place Kimmerling, une bagarre éclate entre des agents de police (Permezel indique que ce sont des Allemands) et des membres de la Résistance :
-
L’officier de paix QUANDY est blessé.
-
Thomas LEONE, résistant FTP-MOI âgé de 22 ans est tué.
-
Maurice RABIER, résistant âgé de 45 ans est tué.
-
Jean CAMBRER, résistant âgé de 26 ans, est blessé. Il est transporté à l’hôpital Edouard Herriot. (Garcin 1944 et Permezel 2003)
Lyon. Assassinat de 9 hommes non identifiés. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Des policiers de la brigade motocycliste passent au maquis avec leurs machines. Il s’agit de :
-
CHABOUD, sous-brigadier.
-
ALLAMEL, sous-brigadier.
-
REY-DEPELEY, sous-brigadier.
-
FRAGNAY, sous-brigadier.
-
DELORME, garde.
-
BALLET, garde.
-
BLANC , garde.
-
FRINEL, garde.
-
SUARD, garde.
-
GIRAUD, garde.
-
CHAUMONT, garde.
-
BERBETT, garde.
-
PRETTE, garde.
-
GAYARD, garde. (Garcin 1944)
Paris. Nouvelle arrestation de Edouard HERRIOT.
Edouard HERRIOT qui avait été libéré de l’asile de Maréville (54), est de nouveau arrêté dans la matinée par les Allemands à l’hôtel de ville de Paris. Il adresse à Pierre LAVAL une protestation.
« Après avoir été informé à Nancy par M le Président LAVAL que j’étais libre, sans aucune démarche de ma part, après avoir été ramené à Paris où, pour des raisons de prudence et d’intérêt général, je me suis privé de cette liberté qui m’était annoncée, sans commettre le moindre acte qui puisse m’être reproché, je suis de nouveau emmené je ne sais où avec ma femme, qui a volontairement et courageusement suivi mon sort.
Je n’ai aucun moyen de résistance à la force lorsqu’elle s’oppose à la parole donnée. Mais je lasse cette protestation solennelle entre les mains de M le président LAVAL, chef du gouvernement et le priant de la transmettre à M l’ambassadeur d’Allemagne à Paris. (Garcin 1944)
18 août 1944
Bron. 23 détenus sont extraits de Montluc pour poursuivre les réparations. Ils sont exécutés le soir après leur travail. (Voir Annexe D6) (Permezel 2001)
Lyon. Assassinat de Mr KURSCHLIN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Vénissieux. Garage Renault route de Vienne. Assassinat par la police allemande de Vincent TOUCHET, Auguste VIGNAL et de 3 hommes non identifiés. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
-
Vincent TOUCHET était chargé de mission par la résistance du Theil. (Permezel 2001)
(Garcin 1944 place cette exécution la veille, le 17 août)
Villeurbanne. A 14h40, rue Branly, assassinat à coups de revolver de Henri STATER. (Garcin 1944)
19 août 1944
Colombe (Ste). Arrestation et exécution de André LAPORTE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003
Lyon. A la suite de l’attaque(Garcin 1944) du 16 août par des FFI du groupe scolaire Edouard Herriot, rue Bataille où se trouvaient des GMR, des soldats allemands mettent le feu à 13h10 à un immeuble situé au numéro 164 de la rue. Puis ils fusillent plusieurs personnes :
-
Mr Ferdinand Séverin GAY, laitier, propriétaire de l’immeuble.
-
Mr Hour Eddin RACHID, débitant de boissons. (RACHIDE pour Mémorial)
-
Louis Antoine GUILLARD transporter de lait. (GUIARD pour Mémorial)
-
Mr Wasile REZENSVART (Rozenfarb MOZEIK pour Mémorial). (Garcin 1944)
-
AD 69 Mémorial de l’oppression 2003, ajoute deux autres victimes : Un nommé ALLAIRE, François Marcel COTILLON.
Lyon. Quai Fillion. Découverte du corps d’un inconnu mutilé et portant plusieurs traces de balles, derrière l’usine d’incinération. (Garcin 1944)
Lyon. Place Bellecour au siège de la Gestapo. Assassinat d’un homme non identifié. (Garcin 1944 ; AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Boulevard de la Croix-Rousse. A 22h45, deux bombes sont lancées contres des camions allemands. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Lyon. A l’hôpital du Perron, à 10h30 trois personnes déclarant appartenir à la police allemande se présentent et emmènent Pierre CRUON âgé de 24 ans enfermé pour détention d’armes. (Garcin 1944)
Oullins. A 17h30, 214 Grande-rue, le garagiste Mr ORIFF et trois de ses employés qui travaillaient dans le garage sont abattus par des inconnus qui s’emparent de trois voitures. (Garcin 1944)
Les victimes sont :
-
Elie ORIF.
-
Jacques COUSIN.
-
André DUCHAMP.
-
GIRAUD (Le mémorial d’Oullins comporte un GIROUD mais pas de GIRAUD). (Permezel 2003)
20 août 1944.
Brignais. Route de Brignais. Attaque d’un convoi allemand par la résistance. Plusieurs Allemands sont capturés, mais l’un réussit à s’échapper et signale la position du groupe. (Permezel 2001)
Genis Laval (St). Massacre par les Allemands de 120 détenus extraits de la prison de Montluc. Voir Annexe D6.
Lyon. Prison de Montluc. Ignorant du massacre de Saint-Genis-Laval, Yves FARGE, commissaire de la République, Maurice BOURGES-MAUNOURY, délégué du BCRA, et Jacques MAILLET délégué du Gouvernement provisoire pour la zone Sud, sont avertis que le colonel KNAP, commandant de la police allemande a donné l’ordre d’exécuter tous les prisonniers de la prison de Montluc.
Immédiatement ils rédigent une lettre en 3 exemplaires pour le président de la Croix Rouge française, le consul de Suède et le Préfet régional de Vichy pour leur demander de faire savoir aux autorités allemandes que la Résistance détient 752 prisonniers allemands capturés par les FFI sur le territoire de la Haute-Savoie et qu’ils sont considérés comme des otages susceptibles de payer de leur vie, le massacre de détenus de la prison de Montluc.
Le préfet BOUTENY téléphone sans succès au colonel KNAP (Permezel 2001 et 2003)
Lyon. Place Bellecour, siège de la Gestapo. Assassinat d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Quai Gailleton. A 0h15, des grenades sont lancées par des inconnus sur un convoi allemand. Les Allemands ripostent et il y a quelques blessés. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Lyon. Hôpital Edouard Herriot. A 13h15, évasion de Pierre CHARVAY, directeur du Crédit Lyonnais à Bourg. (Garcin 1944)
Lyon. Au siège du PPF, 60 rue de la République, début d’incendie provoqué par l’incinération des archives du PPF. (Garcin 1944)
Vaulx-en-Velin. A 22h, route de Crémieu, assassinat par des soldats allemands de Jean-Marie MERLE. (Garcin 1944 ; AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. Route de Crémieu. Assassinat par des inconnus d’un nommé MERLE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
21 août 1944
Ampuis. Assassinat par des soldats allemands de Georges MOUSSIER. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Bron. Assassinat sur le terrain d’aviation de 18 personnes par l’armée allemande. Voir Annexe D6 (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 et Permezel 2001)
Lyon. La censure allemande brûle ses dossiers avant de quitter Lyon. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Lyon. Sur ordre de membres de la Résistance, des prisonniers politiques du petit dépôt, de la maison d’arrêt de Saint-Paul et de l’Antiquaille sont libérés. (Garcin 1944)
Lyon. Prison de Montluc. Nouvelle lettre des mêmes personnes au colonel KNAP. Elle fait état de l’exécution de 80 prisonniers allemands en représailles du massacre de Saint-Genis-Laval. (Permezel 2001)
Lyon. Gare de la Part-Dieu. A 5h45, assassinat par des soldats allemands du brigadier de la SNCF Armand ROUX qui venait prendre son service. (Garcin 1944 ; AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. A 11h45, assassinat par la police allemande aux Etablissements Gendron, 75, rue Francis de Pressensé de Marcel LEVY âgé de 41 ans. (Garcin 1944)
Il peut éventuellement s’agir de la même affaire que celle de la rue Colin à Villeurbanne, bien que les lieux ne correspondent pas.
Tarare. Vers 18h, des soldats allemands qui patrouillent dans la commune,, mitraillent au hasard, les façades de la ville en hauteur. Un habitant Louis DUPUIS est tué à sa fenêtre. (Permezel 2001) (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003, indique pour sa part qu’il s’agirait d’une femme Louise)
Villefranche-sur-Saône. Assassinat par des soldats allemands de Marcel CAGNE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. Arrestation, sur dénonciation de Tita COIS, armurier membre des FTP-MOI. Il est arrêté au moment où il livre des bombes en vue d’attentats. Il est assassiné le lendemain par la Gestapo. (Permezel 2003).
Garcin 1944, évoque l’assassinat par des soldats allemands , rue Frédéric Fays, de M COYS, demeurant rue des Jardins à Villeurbanne.
AD 69. Mémorial de l’oppression 2003, indique Jean-Baptiste comme prénom et la date du 21 août comme date de décès.
Villeurbanne. Rue Colin. Assassinat par la police allemande de Marco David LEVY. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
22 août 1944
Bagnols. Installation d’un barrage par les Allemands. Lors des fouilles effectuées, 5 personnes porteuses d’armes sont interpellées, conduites à Villefranche-sur-Saône et torturées. Elles sont toutes exécutées le lendemain à Anse au lieu-dit La Fontaine.
-
Marius GAY, 22 ans, FTP de Trévoux.
-
Hugues PERCET, 22 ans, FTP de Messimy.
-
Maurice REY, 26 ans, FTP, d’Anse.
-
Jean-Louis JAY, 23 ans, FTP, de Charnay.
-
Jean-Pierre CLAVARON, 27 ans, de Charnay. (Permezel 2001)
Caluire. Vol à main armée de la part de policiers allemands à l’encontre de Suzanne BOSSHARD née KURTZ. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Caluire. Assassinat par des soldats allemands de Pierre THIERRY-MIEG. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Collonges au Mont d’Or. Assassinat par l’armée allemande de Jean-Marie Marius DELTAN et de Maurice Louis VILT. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Foy-lès-Lyon (Ste). Jean NATHAN membre de France d’Abord réussit à échapper à une arrestation. (Permezel 2003)
Loup (St). Lieu-dit Pied de Vindry. Pillage et assassinats commis par des soldats allemands. 13 personnes sont massacrées, 2 survivent. (Voir annexe D6)
Venant de Roanne (Loire), le Freiwilligen-Stamm-Regiment 3 se repliait vers Lyon (Rhône) en empruntant la route nationale 7. Ce régiment était constitué d’opposants au régime soviétique engagés volontairement dans la Wehrmacht. Il s’agissait de Russes, d’Ukrainiens mais aussi, semble-t-il d’individus originaires d’Asie centrale, encadrés par des Allemands. Ils étaient quelques centaines (500 à 600 d’après un rapport de gendarmerie de 1946) qui circulaient pour la plupart à pied ou à bicyclette sur la Nationale 7. La colonne atteignit le centre de Tarare (Rhône) vers 18 heures, puis Saint-Loup (Rhône) vers 18h30.
A Saint-Loup, l’armée allemande était attendue. Sur une colline surplombant la RN7, étaient positionnés un détachement de parachutistes du Special Air Service (SAS), commandé par le lieutenant MONTREUIL, et une section de maquisards commandée par Louis CHALLEAT (alias Berthier), chef du secteur de Tarare.
Peu après 18h30, les hommes des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et du SAS tirèrent du haut de la colline sur la colonne allemande en marche. Le combat entre les résistants et les soldats allemands dura jusqu’à 21 heures environ.
Paul SOUZY fut la seule victime parmi les FFI. Au moment où il fut blessé au ventre par une rafale, ses camarades reçurent l’ordre de se replier, le laissant seul sur place. Le lendemain, son cadavre fut retrouvé, portant une blessure par balle au front. Il avait été manifestement achevé par les Allemands.
Lors de ce combat, les hommes de la Wehrmacht s’éparpillèrent aux alentours de la Nationale 7 et firent d’autres victimes. Ils envahirent et pillèrent des habitations et arrêtèrent, volèrent et tuèrent des civils.
Ce 22 août, dans l’après-midi, la rumeur publique annonça qu’une colonne allemande se dirigeait vers Saint-Loup et que les soldats raflaient toutes les bicyclettes. Par prudence, Joseph BOUDOT, dont la ferme, située au lieu-dit de Goutte Vignole, était au bord de la route nationale 7, décida de transporter trois bicyclettes chez son propriétaire Louis RABUT dont la maison de campagne se trouvait à 100 mètres en retrait de la route. Louis RABUT était avec sa femme et son frère Jean RABUT quand Joseph BOUDOT se présenta chez lui avec son beau-frère Louis NOYEL.
Vers 18h30, ils aperçurent les troupes allemandes arriver sur la Nationale 7. Ils furent rapidement rejoints par Francis DADOLLE qui, roulant vers Tarare, préféra s’arrêter à Saint-Loup, de peur de se faire voler sa bicyclette.
Les RABUT et leurs trois invités discutaient sous la remise lorsque la fusillade entre les résistants et les Allemands éclata. Alors que le combat durait depuis une trentaine de minutes, un militaire allemand, de « race mongole » selon les termes de Louis RABUT, les mit soudainement en joue et les fit sortir dans le pré. Les six prisonniers furent placés sous la garde d’autres soldats qui leur volèrent de l’argent et des montres. Les Allemands exigèrent de fouiller la maison des RABUT, obligeant Madame RABUT à les accompagner et leur ouvrir les portes. Là, ils raflèrent toutes les bicyclettes, une montre, de l’argent et mangèrent les conserves. Louis RABUT et ses quatre compagnons furent, quant à eux, contraints de transporter deux mitrailleuses et des munitions près de la maison de campagne des THEVENARD.
La maison de Louis THEVENARD, située au lieu-dit de Montferat, surplombait la Nationale 7 d’une cinquantaine de mètres.
Il était 19 heures environ, lorsque Louis THEVENARD , sa femme Jeanne, son fils Albert et sa belle-mère entendirent des coups de feu. Ils scrutèrent l’horizon et comprirent qu’un combat était en cours entre des maquisards et des Allemands. Comme les balles commençaient à siffler autour de leur maison, ils se mirent à l’abri au rez-de-chaussée, dans leur salle à manger.
Au bout d’un certain temps, des coups de feu furent tirés dans leurs fenêtres, puis ils entendirent la clochette de la porte d’entrée et des cris rauques en allemand. Craignant que la porte soit fracturée ou que des grenades soient lancées dans la maison, Louis THEVENARD ouvrit la salle à manger. De nombreux Allemands s’y engouffrèrent. Ils firent sortir les membres de la famille et leur ordonnèrent de se coucher dans le pré devant la maison.
Des soldats circulaient dans la nature et tiraient de tous côtés. Un instant après, les frères RABUT, Francis DADOLLE, Joseph BOUDOT et Louis NOYEL arrivèrent, encadrés par des hommes de la Wehrmacht. Les cinq hommes transportaient les mitrailleuses et les caisses de munitions. Les militaires mirent les deux pièces en batterie, des deux côtés de la maison, mais ils ne tirèrent pas.
Puis, ils firent rentrer les THEVENARD chez eux et fouillèrent leur domicile de fond en comble. Ils s’emparèrent d’une longue-vue, d’une paire de jumelles et d’un tandem.
Quand ils partirent, les Allemands obligèrent leurs cinq prisonniers, ainsi que Louis et Albert THEVENARD, à reprendre mitrailleuses et munitions et à les suivre. Perrine BOUDOT, la mère de Joseph, dont la ferme avait été envahie et pillée par les soldats peu de temps après le début des combats, aperçut son fils, son gendre, leurs camarades et les militaires descendre la colline en direction du Pied de Vindry.
Au Pied de Vindry, les Allemands firent asseoir les sept hommes contre un mur, au bord de la RN7. D’après Louis RABUT, il y avait à cet endroit entre 200 et 300 militaires, « tous fort excités », qui discutaient. Devant l’arrêt des cars, au bord de la route, gisait le cadavre d’un militaire allemand. Alerté par cette scène, Louis RABUT pensa qu’il s’agissait d’une victime de la Résistance et comprit qu’ils risquaient d’être tués en représailles. Au bout d’une quinzaine de minutes, les prisonniers durent se lever. A ce moment, arriva un officier allemand, poussant une moto en panne. Louis RABUT tenta sa chance et proposa de réparer la machine. L’officier accepta, Louis RABUT saisit la moto et la poussa vers sa maison située à 500 mètres de là. Il tenta de sauver son frère Jean en lui demandant de l’aider, mais celui-ci fut retenu. Arrivé à son domicile, Louis RABUT fit traîner la réparation jusqu’à la nuit. Quand elle fut achevée, l’officier allemand repartit seul.
Ce 22 août, quatre ouvriers de l’usine textile Godde-Bedin de Tarare, Antoine PLASSE , Claude GIRAUD, Julien RAFFIN et Jean DUPIN étaient venus à Saint-Loup récolter des oignons pour le compte de leur entreprise. Vers 18 heures, Ils furent rejoints par Claudius VIGNON, le propriétaire du terrain sur lequel ils travaillaient.
Lorsque les FFI et les SAS attaquèrent la colonne allemande, les balles sifflèrent autour des cinq hommes. Pour se protéger, ils se cachèrent d’abord dans une plantation de topinambours puis ils se réfugièrent dans la cave de Claudius VIGNON dont la maison était située au Pied de Vindry.
Vers 19 heures, de nombreux Allemands firent irruption dans la cour. Arrivés devant la porte de la cave, ils mirent les civils en joue. Les cinq hommes levèrent les bras. Voulant sans doute expliquer sa présence et celle de ses collègues chez Claudius VIGNON, Antoine PLASSE tenta de parler en allemand avec l’un des militaires. Celui-ci répliqua en français : « Taisez-vous, asseyez-vous et ne bougez plus ».
Ils restèrent environ une heure dans la cave sous la surveillance des soldats. Pendant ce temps, les Allemands fouillèrent la maison.
Vers 20 heures, le militaire qui avait ordonné à Antoine PLASSE de se taire, fit sortir les quatre ouvriers dans la cour et les fit asseoir sur l’escalier qui menait au jardin. Là, ils attendirent encore trois quarts d’heure.
Finalement, un soldat leur ordonna de partir avec lui. Un quart d’heure après, vers 21 heures, Claudius VIGNON entendit quelques coups de feu à proximité de sa maison.
A 50 mètres de l’habitation de Claudius VIGNON, contre un mur de jardin, au bord de la RN7, Antoine PLASSE, Claude GIRAUD,Julien RAFFIN, Jean DUPIN, Jean RABUT, Louis THEVENARD, son fils Albert THEVENARD, Francis DADOLLE, Joseph BOUDOT et son beau-frère Louis NOYEL furent massacrés en représailles de l’attaque des SAS et des FFI. Les dix hommes furent tués d’une balle dans la nuque. Les quatre ouvriers furent abattus vraisemblablement au moment où Claudius VIGNON entendit quelques coups de feu isolés, vers 21 heures. Les autres victimes furent peut-être assassinées au même moment, ou peut-être avant.
Ce 22 août, vers 19h30, Gaston SIMON, employé des P.T.T. demeurant à Tarare, fut réquisitionné pour transporter des soldats allemands dans un camion. Le combat en cours l’obligea à rouler lentement et à s’arrêter fréquemment. Vers 21 heures, il passa au Pied de Vindry et vit, allongés le long du mur, les cadavres des massacrés. A ce moment, son camion manqua de gaz et s’immobilisa. Les Allemands crurent que Gaston SIMON avait provoqué la panne. Un militaire le fit suivre la colonne sur une distance de 500 mètres environ jusqu’à une carrière. A cet endroit, il fit mettre Gaston SIMON à genoux au bord de la route. Il lui tira une balle dans la nuque et une autre dans la poitrine puis il lui vola sa montre et partit. Bien que gravement blessé, Gaston Simon ne perdit pas connaissance. Il fit le mort le temps que la colonne passe, et aussitôt après, il alla chercher du secours à la ferme Subrin qui se trouvait à une centaine de mètres.
Ce 22 août, le cantonnier Jean COUCHEROUX travaillait sur la route. Informé qu’une colonne allemande se dirigeait vers Saint-Loup, il abandonna sa tâche vers 15 heures et rentra chez lui, au Pied de Vindry. Au moment où la colonne allemande fut attaquée, Jean COUCHEROUX était dans son jardin, à une centaine de mètres à l’arrière de son habitation. Sa femme Jeanne et sa fille de deux ans étaient seules à l’intérieur de la maison. Les balles commencèrent à crépiter contre les murs et, peu après, de nombreux Allemands envahirent la demeure des COUCHEROUX en criant « terroristes, terroristes ». Les soldats fouillèrent partout puis transportèrent trois blessés dans la maison. Sans se soucier des risques, ils contraignirent Jeanne COUCHEROUX à chercher de l’eau à l’extérieur. Elle dû également panser les blessés. Les militaires restèrent dans la maison pendant presque trois heures. Lorsque la fusillade s’affaiblit, Jeanne COUCHEROUX sortit et tenta vainement d’apercevoir son mari. De nombreux Allemands circulaient sur le chemin menant au jardin et aux alentours. Vers 21h30, les militaires évacuèrent les blessés et emportèrent un drap, une couverture de laine et un édredon. Après leur départ, alors qu’il faisait complètement nuit, Jeanne COUCHEROUX partit à la recherche de son mari. Elle parcourut le jardin, appela vainement et rentra seule chez elle. Jean COUCHEROUX s’était réfugié derrière sa cabane de jardin. Découvert par l’un des soldats qui inspectait les lieux, il fut tué d’une balle à bout portant. Impossible de savoir s’il avait été pris pour un résistant ou massacré arbitrairement.
Ce 22 août, Jean SUBRIN et sa mère Claudia SUBRIN se trouvaient aux abords de leur ferme, située au lieu-dit Goutte Vignole, à Saint-Marcel-l’Éclairé (Rhône). Vers 18h30, ils virent les soldats arriver sur la Nationale 7, distante de 300 mètres environ de leur habitation. Les résistants attaquèrent la colonne allemande et des balles crépitèrent autour de la ferme. Jean et Claudia SUBRIN jugèrent prudent de se sauver dans les bois de Chalosset, situés au-dessus de leur habitation. Avant de partir, Claudia SUBRIN rassembla trois petites boîtes qui contenaient ses économies (environ 85.000 francs) et ses bijoux (deux montres en or, une alliance et une bague) et les mit dans un cabas. Arrivés dans les bois, le fils et la mère se séparèrent. Jean SUBRIN resta caché 2 à 3 heures. Le calme revenu, il retourna chez lui. Arrivé à la ferme, il constata que Claudia SUBRIN n’était pas rentrée et il partit à sa recherche. Il retrouva sa mère morte dans un pré à environ 200 mètres de la ferme. Elle avait reçu quatre balles, une à la tête, une au bras, une au ventre et une à la jambe. Jean SUBRIN remarqua qu’il y avait à côté d’elle un fagot de genêts ramassé dans la forêt. Elle avait donc été assassinée alors qu’elle regagnait la ferme. Elle n’avait pas été tuée à bout portant, mais à distance. Les soldats l’avaient aperçue de loin et abattue alors qu’elle traversait le pré. Puis, ils s’étaient approchés et lui avait volé valeurs et bijoux. Dans son cabas, Jean SUBRIN trouva deux boîtes vides. La troisième boîte, ne contenant que quelques pièces d’argent, avait roulé lors de sa chute et avait échappé aux voleurs.
Vers 23 heures, la gendarmerie fut informée par des résistants que plusieurs civils avaient été tués par les troupes allemandes au Pied de Vindry. Les gendarmes se rendirent sur les lieux et trouvèrent en bordure de la Nationale 7, en face de l’arrêt du car de la Régie des Services automobiles du Rhône, les neuf hommes et le garçon, alignés côte à côte et baignant dans leur sang. Ils remarquèrent également, sur le côté opposé de la route, devant l’autre arrêt des cars, le corps du militaire allemand, tué par balle. Sur la route, il y avait quatre véhicules automobiles (trois voitures de tourisme et un camion) endommagés et abandonnés. Ces véhicules portaient des traces de balles. A 600 mètres en direction de Tarare, deux cadavres de chevaux gisaient, l’un sur la route, l’autre dans un pré, tous les deux tués par balles.
Le 23 août 1944, à 7 heures, en présence des maires de Saint-Loup et de Tarare, les gendarmes recueillirent les identités des victimes étendues près de la Nationale 7. Seul, le cadavre du soldat allemand ne put être identifié. On ne trouva sur lui qu’une plaque portant l’inscription « 390-FREIW-UKR-STAM-R.G.T.3 ». Ce qui permit de déduire qu’il faisait partie d’une unité ukrainienne du Freiwilligen-Stamm-Regiment 3. Il était donc probablement ukrainien. Au même moment, vers 7 heures, le corps de Jean COUCHEROUX fut retrouvé par sa femme dans son jardin. On découvrit à proximité de son cadavre la douille d’une cartouche allemande. En accord avec les familles, le maire de Tarare fit transporter les corps à la morgue de l’hôpital de Tarare, sauf celui de Jean COUCHEROUX, réclamé par sa femme pour être enterré à Saint-Loup. Les objets, papiers et valeurs recueillis sur les cadavres furent remis aux familles. Jeanne PLASSE et Adrienne NOYEL constatèrent à cette occasion que les portefeuilles de leurs maris et leurs contenus, argent et papiers, avaient été volés par les soldats. L’inhumation des victimes eut lieu le 24 août 1944 à 10 heures.
Après-guerre, des prisonniers de guerre russes appartenant à l’unité Freiwilligen-Turk-Stamm-Regiment 3, qui étaient présents lors du combat qui eut lieu le 22 août à Saint-Loup, déclarèrent que le soldat allemand tué sur le bord de la RN7 avait été abattu par un officier allemand parce qu’il refusait de tirer sur les civils. Par ailleurs, des enquêteurs recueillirent un témoignage qui, malgré ses imprécisions, offrit une piste sérieuse pour déterminer qui était responsable du massacre du 22 août 1944. Un prisonnier de guerre du dépôt 91 à Poitiers, désigna un officier du Freiwilligen-Stamm-Regiment 3 : « Le capitaine BERGMANN né en 1904 ou 1905 (habitait avant la guerre en Wesphalie et dans la province de Hanovre). Dans le village de Tarare entre Roanne et Mâcon, il était pris en fusillade par le maquis fin août début septembre 1944, lorsqu’il faisait le repli avec sa compagnie. Comme représailles il avait fusillé 40 français dans Tarare. […] La Cie de BERGMANN s’appelait Régiment des volontaires Ukrainiens N°3 et ils étaient stationnés entre Roanne et Lyon au mois de juillet et août pour combattre le maquis F.F.I. Le lieutenant colonel DARRENHAUS était chef du régiment, BERGMANN lui était chef de la Cie d’État major de ce régiment. Ce régiment s’est replié en septembre 1944 en Allemagne [...] » www.fusilles-40-44.maitron.fr
Lyon. Un commando de membres des Groupes Francs et des FTPF, disposant d’un véhicule et de deux camions, organise une opération de libération de prisonniers résistants détenus à l’hôpital de l’Antiquaille. Après avoir désarmé les gardes, 22 hommes, 5 femmes et 1 bébé sont libérés. (Permezel 2003)
Sont membres de ce commando :
-
Marcel DESPLACES.
-
Otello MARZIONI.
Lyon. Prison Saint-Paul. Josel KONIGSBERG membre des FTP-MOI organise l’évasion réussie de Nathan SACKS et de ses camarades. (Permezel 2003)
Lyon. Rue du docteur Mouisset. A 20h50, assassinat par une patrouille allemande d’Emile ROGET, âgé de 45 ans, comptable. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003, indique ROUGET)
Lyon. 71 quai Pierre Scize. A 6h35, une milicienne Marie DEGUEBE, âgée de 48 ans, est tué par balles chez elle. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Lyon. Parution d’un quotidien allemand « Die Wacht » pour l’armée. (Garcin 1944 ; Aulas 1974)
Mulatière (La). Des troupes allemandes de passage sur le pont de La Mulatière assassinent M JOURDAN pharmacien. (Garcin 1944)
Tarare et Saint-Loup. . En début d’après-midi, une colonne allemande en retraite est annoncée en direction de la commune par la route du Pin-Bauchain. Un officier allemand déserteur déclare que la majeure partie de la colonne est composée de Mongols.
Un manifeste écrit en russe est placardé dans la ville.
Vers 18h30, la colonne arrive, en désordre avec certains soldats ivres. Un officier voyant l’affiche se met en colère et jette une grenade provoquant un vent de panique dans la colonne. Toutes les vitrines de la rue de la République sont détruites.
Après son départ, la colonne est interceptée par la résistance au lieu-dit La Grange-Cléart et le Pied-de-Vindry (Saint-Loup). Mais grâce à sa supériorité la colonne vient à bout des résistants et pour se venger fusille des otages pris parmi les habitants :
23 août 1944
Anse. Assassinat par des soldats allemands de 5 résistants. (Voir Annexe D6)
Caluire. 2 montée du Vernay, Pierre THIERRY, âgé de 28 ans demeurant à Paris est assassiné par des soldats allemands.
Givors. Exactions de l’armée allemande dans la commune.
Sont blessés : SIMON (victime d’un incendie), AUGEREAU, Mme BONNETON, BOUCHOT, BOULLAT, Mme COIGNET, Joséphine DESCOMBES, Angèle DROSE, Marie DUPPE, Georges GAILLARD, Marie GERARD, Louise GUETTOT, Anne HAOUR, Gabrielle MAITRE, Marcelle MORIN, Jeanne PELLETIER, PITIOT, Marcel PONTON, Marie PONTON, Marinette SIMON, Joséphine TOURNAIRE, Mme VINSON.
Sont tués : Joseph BARDIER, DUMAS, Francis PERNOT, Jean ROSA. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Limonest. Lieu-dit Le Puy d’Or. Exécution par les Allemands de 4 détenus de Montluc. (Voir Annexe D6)
Lyon. Le commandant KOENIG et le lieutenant NUNNINGER postent des FFI dans les rues autour de Montluc pour contrer toute tentative de sortie allemande. (Permezel 2001)
Lyon. Marcel CHAROLLAIS, inspecteur de police et membre des Groupes francs, en possession de faux papiers et d’une fausse levée d’écrou, réussit à faire évader Christian PIGEAT de la prison Saint-Paul. (Permezel 2003)
Lyon. 23 rue Victor Hugo. A 14h30, dans les allées de l’immeuble, François DIRY, âgé de 40 ans, ancien franc-garde de la Milice est assassiné par des miliciens. (Garcin 1944)
Lyon. Place Bellecour, siège de la Gestapo. Assassinat par des agents de la Gestapo de 9 personnes :
-
Isaac BENSIGNOR dit BENIAN, (Seulement indiqué par AD 69)
-
Antoine Pierre Louis CHAZAL, 35 ans, membre de la Direction de la Régie des Transports de Saône-et-Loire.
-
Pinchasse COHEN, (seulement indiqué par AD 69)
-
N DELETTRE, de Thoissey (seulement indiqué par Permezel)
-
Jacques FARINETTI, 18 ans arrêté à la Préfecture de Saône-et-Loire.
-
Marcel GIDON, (seulement indiqué par AD 69)
-
Marcel HUMBERT, 16 ans, arrêté le 15 août 1944.
-
+ 3 autres personnes non identifiées (4 pour Permezel).
-
Une dixième personne, Paul ROY à la vie sauve. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 et Permezel 2001)
Villefranche-sur-Saône. Assassinat par la Feldgendarmerie de André THEVENOT. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
24 août 1944.
Anse. Assassinat par des soldats allemands d’André René JOURDAN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Bron. En deux jours (23 et 24), assassinat par l’armée allemande de : Georges CARRIER, Louis CHAUMONT, François DIRY, Romano MARCATO, Jean-Marie VOILARD. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Brignais. Au lieu-dit Les Eyguets. Assassinat de 3 hommes non identifiés par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Caluire. Assassinat par des soldats allemands de Bernadette CHOUX et de Jean-René François TURBA. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Fons (St). Chemin du Grand Chassagnon à 19h, au cours d’un combat entre FFI et Allemands, Pierre ZEGUE, âgé de 51 ans, chauffeur et son épouse Marie Joséphine ZEGUE, âgée elle aussi de 50 ans sont tués. (Garcin 1944)
Georges-de-Reneins (St). Exécution par les Allemands de Marie JONDEAU, épouse LIEVRE, dans le bois de Laye. (Permezel 2001)
Lyon. Libération de Montluc.
Vers 18h, le lieutenant NUNNINGER envoie 2 hommes pour parlementer avec le commandant allemand de Montluc.
Le capitaine BOESCHE qui commande la prison de Montluc se déclare prêt à remettre les clefs à 19h30 contre un laisser passer pour lui et ses hommes.
Sans nouvelles, entre 20h30 et 21h, le commandant KOENIG et le lieutenant NUNNINGER se rendent au domicile du commandant allemand KRAEMER et se faisant passer pour lui (KOENIG maîtrise parfaitement l’Allemand) donne l’ordre au capitaine BOESCHEd’évacuer immédiatement la prison pour se diriger vers Macon.
La prison est évacuée à 21h30. Les FFI enfoncent immédiatement les portes et libèrent les prisonniers qui ont commencé à se libérer par eux-mêmes. (Permezel 2001)
Lyon. Une opération de la Résistance permet de libérer 28 prisonniers à l’hôpital de l’Antiquaille. Participent à cette opération : (Permezel 2003)
-
Eugène BREDILLOT.
Lyon. Cours Lafayette. Philippe DAUDY, membre des FTP Bataillon Carmagnole est blessé en défendant une barricade. (Permezel 2003)
Lyon. Impasse Cumin. Assassinat par des soldats allemands de Georges ROMAND. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Place Bellecour, siège de la Gestapo. Assassinat d’Edmond CHOL. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Mulatière (La). Pont de. Assassinat de 4 hommes non identifiés par la police allemande. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. Louis DUCROIZE membre des NAP PTT assiste en spectateur à la tonte de 3 femmes françaises agents de la Gestapo. (Permezel 2003)
Villeurbanne. A 12h, attaque de la mairie par les FTP, qui donne le signal du début de l’insurrection de la commune. Dans le cadre d’une mission de rassemblement de stocks d’armes, les FTPF organisent 3 équipes.
L’une se rend à Grigny et ramène son chargement au PC des Groupes Francs de Villeurbanne. Elle est composée de :
-
Antoine CREMONESI.
-
Roger TERMELET.
-
LEBOIS.
La deuxième tombe dan une embuscade allemande à l’angle du boulevard Vivier-Merle et du cours Lafayette. 4 Résistants sont tués.
-
René BARROT
-
Gabriel BOURDARIAS
-
Eugène CLEMENT
-
Albert LESVIGNE
La troisième qui revient de Meyzieu avec des armes se heurte à un barrage de l’armée allemande. En fonçant dessus, la voiture se renverse. Un engagement s’ensuit qui coûte la vie à 9 Allemands.
-
Otello MARZIONI. Chauffeur du véhicule, il meurt criblé de balles.
-
Marcel DESPLACES. Blessé il se retranche dans un champ voisin. Il peut riposter avant d’être tué.
-
Eugène DANVAUX. Tué sur le coup.
-
Roland DANVAUX. Tué sur le coup. (Permezel 2003 et Aulas 1974)
Victimes des combats :
-
Gilbert CORTESI membre des FTP-MOI est grièvement blessé dans les combats. Il décède 3 jours plus tard.
-
Georges GAY membre des FTP est tué(Permezel 2003)
25 août 1944
Fontaines-sur-Saône. Léopold MALBETTE et André VEILLIE, membres du réseau Hunter repliés à Pont de. Aux, décident de rejoindre Lyon pour transmettre des documents et de l’argent aux réseaux. A Fontaines-sur-Saone ils sont arrêtés et contrôlés par des soldats allemands.
Alors qu’ils vont repartir, ils sont à nouveau interpellés par des miliciens qui découvrent les messages et l’argent. Ils sont interrogés et torturés.
Vers 23h en représailles à leur silence, le chef des miliciens les fait libérer puis exécuter dans le dos. Leurs corps sont jetés dans la Saône. (Permezel 2001 et 2003)
Grigny. La délégation spéciale mise en place par le gouvernement de Vichy est destituée. André MAYER est nommé maire de la commune. (Permezel 2001)
Lyon. Alors que la ville n’est pas encore libérée, le drapeau tricolore flotte sur la prison de Montluc. (Permezel 2001)
Lyon. Impasse Cumin. Au cours d’une fusillade dans l’impasse, des soldats allemands assassinent Georges REMAND, âgé de 17 ans.(Garcin 1944).
Mémorial de l’oppression 2003, parle aussi de deux autres hommes non identifiés. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Rue Tête d’Or. « Des hommes, des femmes et des enfants ramassaient rue Tête d’Or, devant une infirmerie allemande, des couvertures, du sucre et du savon abandonnés par les Allemands, quand ceux-ci tirèrent sur le groupe à coups de mitraillettes. Il y a eu 46 morts et une centaine de blessés, surtout des femmes et des enfants. » (Garcin 1944)
Il est bizarre que d’autres sources n’évoquent pas ce massacre, surtout le Mémorial de l’oppression de 2003)
Mulatière (La). Dans l’après-midi, arrestation par des soldats allemands de garde au pont de La Mulatière, de Rémy MARTY et Jean PRUDENT membre des FFI. Ils sont assassinés et leurs corps jetés dans la Saône. (Garcin 1944 ; Permezel 2003)
26 août 1944.
Bron. Arrestation par la Gestapo de ALFONSI et de Théodore Marius BOURGOGNE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Bron. Route de Genas. Incendie de l’Institut Franklin par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Craponne. Trois résistants se portent volontaires pour effectuer une reconnaissance sur la présence d’un petit détachement ennemi signalé à Craponne.
A la vue des trois maquisards, les Allemands prennent peur et lèvent les mains en l’air, puis se ravisant ouvrent le feu avant de prendre la fuite.
-
Albert REYNAUD est légèrement blessé.
-
Emmanuel CLEMENT est grièvement blessé. Conduit à l’hôpital FFI de l’Argentiere, il décède le 3 septembre 1944 à l’âge de 52 ans.
-
Raymond GRANGE est lui aussi grièvement blessé mais survit. (Permezel 2001)
Lyon. Rue Bugeaud angle rue Ney. Le garde Joseph BRACON est blessé par une balle allemande. (Garcin 1944)
Lyon. 81 rue Garibaldi, arrestation, dans ses locaux, de Jean Georges ADAM, médecin qui travaille pour le STO. Il profite de son poste pour exempter de nombreux jeunes du STO. Il gagne le maquis de Villechenève où il organise le service de santé du maquis. (Permezel 2003)
Lyon. Hôpital E Herriot. Assassinat par des soldats allemands de Mme RECH, du docteur Pierre ROCHER et d’un infirmier de l’Hôtel Dieu. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. 23-25 rue Chalopin. Arrestation des imprimeurs Auguste JUHAN, Louis BESSEY et de leur ouvrier VERGOZ. Ils imprimaient de nombreuses feuilles clandestines dont Combat et Libération. Leur atelier est entièrement saccagé. (Permezel 2003)
Villeurbanne. « Devant les tanks et les canons allemands, les F.F.I, ont dû abandonner Villeurbanne après trois jours de combats héroïques, au cours desquels ils ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi ». (Garcin 1944)
Place de la Bascule. Vers 4h45 du matin, des chenillettes et des blindés patrouillent autour de la place. D’autres s’attaquent à une barricade élevée à l’entrée de la rue Alsace-Lorraine. Des fantassins interviennent, cernent des pâtés de maisons et ouvrent le feu dans toutes les directions, jetant aussi des grenades au hasard (en particulier 2 cours Emile Zola.)
Victimes de la place de la Bascule.
Incendie :
-
Mme MATHIAS,
-
Joannes TRIBOLET.
Tentative d’assassinat :
-
Marie-BOURRE née JANIN,
-
Edmond CHAMBON,
-
François DEMARIA.
Assassinat :
-
Alexandre CHAMBON, 47 ans, épicier 2 cours Emile Zola
-
Reine CHAMBON née ABRIAL, 40 ans, épouse d’Alexandre
-
Marie-Françoise DEMARIA née GROSPIRON, 54 ans, concierge.
-
Joseph DEMARIA, 28 ans, beau fils de Marie.
-
René GROUX, tué dans la rue.
-
Claude Marie PLETY, 68 ans, tailleur, tué derrière sa fenêtre, 111 avenue Thiers.
-
Marius-Léon ROCHAIX, 47 ans, tué derrière sa fenêtre, 111 avenue Thiers.
-
Euphrosine TUPINON-LEPINE, 62 ans, modestie, tué 15 rue Bellecombe (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003 et Permezel 2001)
27 août 1944
Oullins. A 8h35, les F.F.I prennent possession de la mairie d’Oullins. Le maire leur a fait ouvrir les portes. Les Allemands les attaquent et sont repoussés avec de fortes pertes. (Garcin 1944)
28 août 1944
Klaus BARBIE qui est replié sur Dijon est chargé de capturer le général GIRAUD qui a établi son QG près de Lyon. Il monte une opération avec un détachement spécial. Mais le détachement est intercepté au niveau de Macon. Il est complètement anéanti. BARBIEa le pied gauche perforé. Il est évacué par le dernier convoi sanitaire sur l’Allemagne. (Hammerschmidt 2016)
Bonnet-de-Mure (St). Une centaine de FFI stationne sur la RN 6 pour empêcher la remontée des troupes allemandes en retraite.
Quelques centaines de mètres en avant, les Allemands ont établi un barrage avec des camions et des automitrailleuses.
Un groupe de FFI parti en reconnaissance est bloqué à 300m par un tir nourri. Les blindés allemands effectuent alors un mouvement tournant pour aller se cacher derrière un champ de maïs. Ils ouvrent le feu sur les FFI qui se trouvent à découvert sans possibilité de cacher. 31 résistants sont tués. Ils sont issus de plusieurs groupes de résistance : Seceur 7 de Bourgoin, Groupe de Chambarand, Groupe du maquis de Peysson.
-
Maurice AIME de Moirans
-
Gino BARBIZAN de Jallieu
-
Eugène BERGERET de Entre Deux Guiers
-
Félix COEUR, 37 ans de La Verpillière
-
Henri GUGNO, 20 ans de Saint-Bonnet-de-Mure.
-
Eugène FABRIS, 17 ans de Nivolas
-
Henri FILLET-COCHE de La Balle de Renoirel.
-
Camille FLEURY d’Audincourt.
-
Arsène GENOUX-LUBAIN de Vourey
-
Armand GINIBERT de Villeurbanne.
-
André GIROUD d’ARGOUD de Corse.
-
Raymond GRAS de Saint-Quentin-Falavier.
-
Marcel JOANNIN de Bourgoin.
-
Paul MAITRE de Bourgoin.
-
Jean MARILLET de Chambéry.
-
Aimé MOREL de Nivolas.
-
Roger MOREL de Bourgoin.
-
Eugène PALEYRON de Bourgoin.
-
François PILLET, 32 ans de Saint-Bonnet-de-Mure.
-
Henri PRAT de Bourgoin.
-
Paul RAMUS, 26 ans de Tullins
-
Albert REYNAUD de Lyon.
-
Albert REYNAUD de Morestel
-
André REYNAUD de Lyon.
-
René SIMON de Bourgoin
-
André TIARELLI de Lyon.
-
Jules TRINCHERO de Ruy.
-
Maurice TROUILLET de Villeurbanne.
-
Armand VERCHERE de Villefranche-sur-Saône.
-
Angel VISINI de Vourey.
-
Albert WEBER de Bourgoin. (Permezel 2001)
Brignais. André SABATIER, agent SNCF de Résistance fer est tué au cours d’une mission. (Permezel 2001)
Bron. Coups et blessures de la part de soldats allemands sur Gaston CHEVREAU et Claude Marie TRONCY. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Georges-de-Reneins (St). Pillage suivi de viol à l’encontre d’une femme par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Givors. Exactions de l’armée allemande dans la commune.
Est blessé : DAMSIN (victime d’un incendie).
Sont tués : Jean BROTTET, Ferdinand FELIX, GARDIOLA, Claudius NICOLAS, Jacques QUILLET, André SABATE, Hubert SAMPY, TERLON, Jean-Marie Régis VERGE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Limonest. Assassinat par des soldats allemands au lieu-dit Le Puy d’Or de :
-
Gustave Jean ANDRE.
-
Roger GOUTAREL.
-
Christiane ou Jacqueline RIVOLTA.
-
Un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Loire-sur-Rhône. Assassinat après pillage et incendie par des soldats allemands de :
-
André EMERY.
-
Jacques QUILLET.
-
Jean-Marie Régis VERGE.
-
1 FFI non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Avenue Berthelot. Assassinat par des inconnus d’un nommé CLAIRET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Caserne de la Part-Dieu. Assassinat par les Allemands de :
-
Saïd CHABI.
-
Mouloud CHOULI.
-
André DESSALLE.
-
Henri FRUCTUS.
-
Zarouk MERCHOUNI (ou Zerroug KERCHOUNI). (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Priest (Saint). Un groupe d’Allemands en retraite assassine 4 personnes.
-
Gustave BERTIN, 40 ans.
-
Louis LESCURE, 53 ans.
-
Thomas PAGAN, 1 an tué dans les bras de la personne qui le garde.
-
Auguste PORCHET, 78 ans. (Permezel 2001)
29 août 1944
Cyr-sur-le-Rhône (St). Viol d’une femme par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Givors. Exactions de l’armée allemande.
Est blessé : Marcel LAGACHE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Rue de la Charité. Assassinat par des soldat allemands de Louis Adrien GARNIER et blessures à l’encontre de Claude SERVE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Villeurbanne. Louis DUCROIZE dénoncé par deux femmes tondues le 24 août 1944 est arrêté par la Gestapo. Refusant de dénoncer les auteurs des faits, il est grièvement blessé par une rafale de mitraillette. Il décède le lendemain. (Permezel 2003 et AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
30 août 1944
Consorce (Ste). Vers 15h, un groupe d’une vingtaine de maquisards FTP-MOI vient se positionner sur la route de Polionnay en bordure de la commune et le long du mur du pensionnat des Soeurs de Saint-Joseph.
A ce moment-là, 2 avions américains provenant de Lentilly, mitraillent par erreur l’endroit. Deux camions chargés de munitions explosent. 20 personnes sont tuées dont :
-
Jean AVAKIAN, Arménien 18 ans.
-
Aloyse BERGER, 15 ans
-
Dona DALMASSO, 30 ans
-
Roland DUFORET, 35 ans
-
Pierre DUFOUR, 35 ans
-
Roger ETIENNE, 19 ans
-
Marcel GONON, 19 ans
-
KOLIA
-
Henri MEYER
-
Stefane MYSZIOREK, 29 ans
-
RAJOS
-
Wlakislaw WLAZLAK, 20 ans (Permezel 2001)
Fons (Saint). Deux miliciens Pierre DUPUY et LABORDE, blessés par balle aux environs de Feyzin, sont conduits en automobile au poste de secours de la Croix-Rouge à Saint-Fons où ils décèdent. (Garcin 1944 et Aulas 1974)
Givors. Exactions de l’armée allemande.
Sont tués : Etienne ARTHAUD, René AUMENIER, Antoine FRANCOIS, Maurice NUD, René PEILLON, Antonin RIVAT, Pétrus THIBAUDIER. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Loire-sur-Rhône. Assassinat après pillage et incendie par des soldats allemands de :
-
Valéry CATALO.
-
Renée PEILLON.
-
Antoine Claudius PONSARD.
-
Pierre Félix André SOULEZ. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Quai Fulchiron. A 11h, une grenade est lancée sur un groupe d’Allemands. Il y a deux morts et trois blessés. Les Allemands ripostent en tirant des coups de feu, rue Saint-Georges et quai Fulchiron. (Garcin 1944)
Lyon. Palais de la foire. Assassinat par des hommes non identifiés d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Cours Henri. Marie-Louise DUSONCHET née COMTE est tuée par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Les Allemands pillent le consulat de Belgique situé 1 place Raspail. (Garcin 1944)
Villeurbanne. Jean DAMIDOT médecin qui revient de soigner des blessés et des malades au stadium, Cours Emile Zola, est assassiné par des Allemands au niveau du 18 rue de Venise. (Permezel 2003)
Vourles. Les Sept chemins. Ce carrefour point de jonction de 7 routes rayonnant dans tous les sens, ainsi que les hauteurs environnantes constituent un point stratégique important pour les troupes allemandes en retraite.
Dans la soirée un convoi de la 716e DIA, composé de 23 camions, 4 automitrailleuses et 6 side-cars entre en contact avec des Résistants en embuscade. Les combats vont durer toute la nuit et les pertes seront lourdes de chaque côté. (Permezel 2001)
31 août 1944
Genis-Laval (St). Lieu-dit Le Gravignon. Assassinat par des soldats allemands de Jean AUVITY. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Givors. Assassinat par l’armée allemande de Louis HILAIRE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Grigny. Vers 10h du matin, une estafette motocycliste allemande en reconnaissance à Grigny est abattue par un résistant.
Vers 13h, se présente une colonne allemande qui recherche l’estafette. Elle prend une vingtaine d’habitants en otage en représailles de la disparition.
Le nouveau maire André MAYER, le secrétaire de mairie et 3 ou 4 autres personnes sont arrêtés et rejoignent les otages.
« Après un discours traduit par un interprète, l’officier exige de voir le corps du soldat tué le matin et demande au « bourgmestre » de se désigner. André MAYER s’avance. Aussitôt encadré par deux soldats, il est conduit en direction du cimetière. Pour avoir tenté de s’échapper, il est abattu.
L’officier de retour, montre à chaque otage une photographie d’Emile EVELLIER, libérateur de Grigny, menaçant de les fusiller tous si personne ne le dénonce.
Emile EVELLIER (l’un des des otages) sort du rang et dit très fort « C’est moi Emile EVELLIER, dit Pirat, officier de la Résistance ». Des soldats se saisissent de lui, le frappent longuement.
A la suite d’un bruit de coups de feu, la colonne préfère se retirer prudemment de Grigny, emmenant avec elle Emile EVELLIER. »
Son corps est retrouvé fusillé au stade de Givors. » (Permezel 2001)
Letra. L’aviation allemande mitraille un groupe de résistants faisant 5 victimes.
-
Victor BAUDIN, 24 ans
-
Joseph DURY, 40 ans
-
René GEOFFRAY, 36 ans
-
André LORIOT, 18 ans
-
Eugène MANIN, 45 ans. (Permezel 2001)
Lissieu. Viol d’une femme par des soldats allemands. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Les Allemands allument des incendies :
-
Gares de Perrache et des Brotteaux.
-
Part-Dieu dont la caserne.
-
Guillotière
-
Magasin généraux. (Garcin 1944)
Mornant. Pont-Rompu. Dans la nuit du 30 au 31, les Allemands occupe le carrefour, alors que l’Armée secrète de la Loire a pour mission de neutraliser le maximum de forces ennemies.
Dans la matinée un combat s’engage autour du carrefour, entre la résistance et les Allemands.
Vers 12h15, les Allemands se retirent avant l’arrivée de la relève. Les résistants en profitent pour réaliser des obstacles.
Vers 13h15, arrivée d’un nouveau détachement allemand pour reprendre le carrefour. Les combats sont violents et les Allemands finissent par se rendre. A 15h la route de Givors est ouverte.
Trois résistants sont tués dans les combats :
-
Soldat René AUMEUNIER.
-
Caporal Louis GUILLAUMONT.
-
Sergent Maurice NUDE. (Permezel 2001)
Mulatière (La). Les Allemands allument des incendies dans la commune. (Garcin 1944)
Oullins. Les Allemands allument des incendies dans la commune, en particulier dans les ateliers de la SNCF (Garcin 1944)
Pusignan. Sur la RD 517, un violent combat oppose des résistants du bataillon Henri Barbusse aux Allemands en retraite. 23 résistants sont tués
-
Marcel AUDELIN
-
Marcel BARNABE, 19 ans
-
Jean BERGER
-
Charles BERGUERAND
-
Stanislas BOZZI, 21 ans, Hongrois
-
Cyrille van den BREEDEN
-
Charles BUFFET
-
Gaston CHAMBON
-
Pierre DAROLD
-
Alfredo DORIGO
-
André DRICI
-
Marius DUMARCHEY
-
Félix GRUMEAUX
-
Charles HASSOMERIS
-
Paul LOFFEL
-
Aleg KATCHVA
-
Alfred MARTIN, 16 ans
-
Marius PIED, 21 ans
-
Albert SOUSSAN, 21 ans.
-
Lieutenant René THIBAULT, 38 ans
-
Pierre TORRALBA, 66 ans
-
Pierre TOUZET
-
Maurice TROUILLET
-
Joseph CHOMARD. Grièvement blessé. (Permezel 2001 et 2003)
Tassin-la-Demi-Lune. Les Allemands allument des incendies dans la commune, en particulier à la Demi-Lune. (Garcin 1944)
Vénissieux. Les Allemands allument des incendies dans la commune. (Garcin 1944)
Villeurbanne. Les Allemands allument des incendies dans la commune, en particulier à l’hôpital. (Garcin 1944)
Vourles. Lieu-dit les Sept chemins. Assassinat par des soldats allemands des nommés RODIER, RODRIGUEZ et Jean-Baptiste VALLET. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Septembre (début)
Bron. Une enquête menée à la demande d’anciens requis pour le déblaiement de l’aérodrome permet de découvrir 109 cadavres répartis dans 5 charniers. (Permezel 2001)
1er septembre 1944
Anse. Viol par des soldats allemands du 216e Régiment de 3 femmes. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Brignais. Assassinat par des soldats allemands d’Auguste DELORME. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Crépieux la Pape. 4 soldats allemands au lieud-dit Les Marronniers fusillent 4 habitants de la commune :
-
Charles BACHELARD, 38 ans, électricien de Miribel
-
Paul Emile Julien DESVIGNES, 29 ans de Lyon.
-
Ranière LOCCA, 34 ans, typographe de Miribel.
-
Antoine Jules Marie TATIN, 44 ans, cultivateur, agent FFI de Miribel. (Permezel 2001)
Lissieu. Coups et blessures volontaires commis par des soldats allemands à l’encontre de Jean JULIEN. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. La ville voit passer d’importants convois d’Allemands en retraite. « Ils s’emparent méthodiquement de toutes les bicyclettes. Ils dérobent aussi les portefeuilles, les bijoux et les montres de nombreux passants. Officiers et soldats se montrent extrêmement nerveux. Ils tirent au hasard sur les passants ou dans les fenêtres un peu dans tous les quartiers. » (Garcin 1944)
Marcilly d’Azergues. Assassinat par des soldats allemands de Jean DURAND et de Francisque VANIER. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
2 septembre 1944
Caluire. Passage de nombreux soldats allemands en retraite qui volent voitures, motos et bicyclettes. (Basse M et J 1976)
Limonest. Lors de la libération de la commune, 3 militaires du 2e Régiment de Spahis Algériens sont tués :
-
Sous-lieutenant A de COETLOGON.
-
Brigadier Jean NEVEU.
-
Spahis Gaston LACOMBE. (Permezel 2001)
Lissieu. Vol commis par des soldats allemands à l’encontre de la société anonyme Neyron et Cie. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Lyon. Destruction des péniches et des ponts par les Allemands.
« Les Allemands ont fait sauter, à partir de 4 heures, les péniches sur la Saône et, à partir de 8 heures, tous les ponts sur le Rhône. Les explosions se sont succédées toute la journée, causant d’importants dégâts dans tous les quartiers.
A 14h30, des détachements des F.F.I et de soldats américains pénètrent dans les quartiers de la rive gauche du Rhône.
A 20 heures, les Allemands ont fait sauter le canon qu’ils avaient placé rue de la Barre, à l’entrée du pont de la Guillotière détruit. Ils ont complètement abandonné la presqu’île.
A 20h30, ils ont commencé à faire sauter les ponts sur la Saône.
A 22h, le 5e Bataillon des FTP du 1er Régiment du Rhône a attaqué les Allemands et les a empêchés de faire sauter le pont de l’Homme de la Roche, la passerelle Saint-Vincent et le pont de Serin. (Garcin 1944)
Marcilly d’Azergues. Assassinat par des soldat allemands de Hubert GARBIT. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
2 septembre - 28 octobre 1944
Ravitaillement. Les Lyonnais touchent 750 gr de viande, 200 gr de beurre, 90 gr d’huile, 2 boites de conserve plus ce qu’ils trouvent sur les marchés. Cela fait en moyenne 13 gr de viande et 5 gr de matières grasses par jour ((Aulas 1974)
3 septembre 1944.
Brignais. Une semaine d’exactions commises par l’armée allemande dans la commune provoque la mort de 16 personnes, 7 autres étant blessées.
Bombardements sur les habitations : Louis CHAVASSIEUX, Jean DOMINGUET, Louis DOMINGUET, Toussaint FAURE, Antoine FAVRE, Pierre GAREL, Victor HENRY, Paul LOMBARD, Ferdinand MURE, Marius PEGAZ.
Blessures : Gisèle BEY, Bénédicte Jeanne DEYRIEUX, Charles FERRANDO, Jules ORSET, Louis THEVENON, Henri THOMAS, Marie-Antoinette TOURNIER.
Tortures et assassinats : Auguste DELORME, Un nommé GRANDVUINET, Marie Léon Hippolyte MOREL, Raymond Jean THOMAS, René Joséphine VIAL, Jeanne Fleurie Vidon. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Caluire. Libération de la commune par la 1ere Armée française. (Basse M et J 1976)
Lyon. Libération de la ville.
« Un groupe de patriotes, qui comprenait notamment M PINTON, premier adjoint provisoire, mandaté par le président du Comité départemental de la Libération nationale, s’est présenté à 7h30, à l’hôtel de ville. Il était accompagné d’un petit groupe armée, que commandait le commandant GALLIMARD. Ensemble, ils ont pris possession de la maison commune, en faisant assurer par des groupes armés la surveillance des issues. E quelques instants, le bâtiment a été pavoisé aux couleurs françaises et alliées, tandis que la foule s’amassait.
Vers 8h30 sont arrivés les premiers éléments des F.F.I aux acclamations du flot des Lyonnais. Le comandant des F.F.I, les membres de la nouvelle municipalité et les patriotes ont paru au grand balcon pour saluer la population, qui cirait sans arrêt sa joie de la délivrance. (Garcin 1944)
Entrée dans la ville de Raymond BASSET à la tête de ses SAS et de ses maquisards. Ils s’installent à l’hôtel de ville vers 8h. (Permezel 2003)
« A 9 heures, des F.T.P pénètrent dans les quartiers de Vaise, de Saint-Paul, de Saint-Georges, acclamés par la foule.
Lyon est entièrement libérée. » (Garcin 1944)
Yves FARGE commissaire de la République suspend le Conseil municipal du gouvernement de Vichy. Il suspend son maire Pierre BERTRAND et charge Justin GODARD d’assurer à titre provisoire les fonctions de mire de Lyon en remplacement d’Edouard HERRIOT prisonnier des Allemands. Il exerce ces fonctions jusqu’au 19 mai 1945. (Permezel 2003 et Blog Histoires lyonnaises surlyonnais.hypotheses.org)
Vénissieux. Au niveau du passage à niveau de l’avenue Francis de Pressensé, Marcel FERMIGIER membre du Bataillon Carmagnole est tué lors d’un accrochage avec les Allemands. (Permezel 2003)
Villefranche-sur-Saône. Assassinat par des soldats allemands de Marcel CAGNE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Sont tués dans les combats pour la Libération :
9e Régiment de Chasseurs d’Afrique.
-
Louis CLAVERIE, chasseur.
-
Jean-Louis FARAUD, maréchal des Logis.
-
Léon DIEGO, chasseur.
2e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance.
-
Brigadier GARCIA.
-
Brigadier MORSLI.
-
Spahi Sala ZIAD.
3e Régiment de Chasseurs d’Afrique.
-
Jean-Pierre CONTI, maréchal des logis
-
Maurice HALIMI, chasseur. (Permezel 2001)
4 septembre 1944
Jons. Lors d’un accrochage au Bois de Pesses entre des résistants du bataillon Carmagnole et un fort détachement allemand en retraite, 5 résistants sont tués. (Permezel 2001 et 2003)
-
Armando CARRIERI, 30 ans
-
André DESCHAUD-BLANCS.
-
Antoine GALIEGO, 29 ans.
-
Henrick KASPROWIEZ.
-
Joseph POULAT, 27 ans.
8 septembre 1944
Lyon. Palais de la foire, quai Achille Lignon. Assassinat d’un homme non identifié. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
10 septembre 1944
Caluire. Messe de requiem dans l’église de Caluire en mémoire des résistants de la commune morts au combat dans les maquis de l’Ain.
A la suite de cette messe, les corps rapatriés sont inhumés dans le carré réservé aux soldats morts pour la Patrie. (Basse M et J 1976)
25 septembre 1944
Ravitaillement. La sous-commission du lait du Rhône estime que si les FFI rendaient leurs camions à leurs propriétaires, 50.000 litres de lait supplémentaires pourraient être ramassés par jour. (Aulas 1974)
30 septembre 1944
Rapport du capitaine DOUSSOT, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône.
« Le département du Rhône vit actuellement une période de transition et de réadaptation. Dans de telles phases, le rythme de l’activité régulière ne peut reprendre que peu à peu. En effet les pouvoirs légaux ne fonctionnent encore qu’imparfaitement, et de nombreuses arrestations illégales ou arbitraires sont opérées par des personnes qui se croient légalement autorisées à le faire. Les opérations d’épuration ne sont pas toujours conduites avec toute la justice et la célérité désirables en pareille matière. Aussi il ne faut pas s’étonner qu’une impression de malaise, de désarroi continue à régner dans les esprits.
Dans plusieurs parties du département , et en particulier dans la région de Lyon et de Villefranche, de nombreux cadavres ont été découverts. Les recherches menées activement par la gendarmerie et les constatations faites par les services de Sûreté permettent d’affirmer que de telles exécutions ont été faîtes soit par la Gestapo, soit par la Milice, soit même (ces derniers temps) par certains groupements de FTP.
La population, émue par les exécutions commises par ces derniers éléments, voit dans de tels faits l’épuration d’éléments troubles. Toutefois, elle souhaite ne plus voir employer les procédés chers à la Gestapo ou à la milice. » (Pontaut/Pelletier 2008)
6 octobre 1944
Lettre du maire provisoire de Lyon au ministre du ravitaillement.
« Je comprends les urgentes nécessités de la population parisienne, mais je proteste contre les réquisitions de bétail faites en Saône-et-Loire, département indispensable au ravitaillement de la population lyonnaise en viande, alors que la ration est inférieure à 100 gr par semaine. Au nom de la ville de Lyon, je demande des mesures pour qu’on ne la prive pas d’un minimum vital qu’il faudrait chercher à augmenter. »
Il signale par ailleurs qu’une distribution de 120 gr de viande par personne annoncée au début de la semaine n’a pu être honorée entièrement parce que les arrivages de Saône-et-Loire et de l’Ain étaient trop faibles. Cette situation provient de ce qu’une imposition importante pour la région parisienne a dû être livrée très rapidement par la Saône-et-Loire. « Il faut que le bétail de Saône-et-Loire soit réservé entièrement à Lyon. On a livré du porc et du mouton à Paris, provenant de ce même département. Les Lyonnais réclament de semblables attributions en bêtes sur pied et non en produits transformés. » (Aulas 1974)
26 octobre 1944
Dix prisonniers de guerre allemands sont amenés et fusillés par des inconnus dans un pré situé en bordure de la route Trévoux-Villeneuve, à l’endroit exact où, le 17 juin 1944, vingt-huit Français avaient été assassinés par les Allemands. (Pontaut/Pelletier 2008)
28 octobre 1944
Saint-Didier de Formans (01). 10 prisonniers de guerre allemands sont fusillés dans le dos des inconnus. (Pontaut/Pelletier 2008)
30 octobre 1944
Ravitaillement. Sur 900 quintaux de farine livrés, 600 sont blutés à 98% au lieu de 80% et véreux. Les wagons ont mis 12 jours pour parvenir à destination. (Aulas 1974)
6 novembre 1944
Givors. Deux vols à main armée sont commis par une cinquantaine d’individus habillés en FFI et armés de mitraillettes, de fusils et de révolvers, l’un à la gare de Givors ville et l’autre au détriment des établissements Preda ou 2000 litres de benzol et 250 litres d’huile sont volés. (Pontaut/Pelletier 2008)
11 novembre 1944
Lyon. Mandat d’arrêt d’Yves FARGES à l’encontre de Pierre BERTRAND maire de Lyon nommé le 15 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy. Il est écroué à la prison Saint-Paul étant impliqué dans une affaire de dénonciations de médecins lyonnais dont plusieurs ont été par la suite fusillés.
Il bénéficiera d’un non lieu et sera libéré le 25 décembre 1944.
Pierre BERTRAND est décoré de la Légion d’honneur pour faits de résistance sur proposition d’Edouard HERRIOT en 1954. (Blog Histoires lyonnaises sur lyonnais.hypotheses.org)
14 novembre 1944
Ravitaillement. Arrivage de fruits et légumes à Lyon :
-
121 tonnes de fruits et 94 tonnes de légumes. (Aulas 1974)
15 novembre 1944
Ravitaillement. Arrivage de fruits et légumes à Lyon :
-
104 tonnes de fruits et 87 tonnes de légumes. (Aulas 1974)
16 novembre 1944
Ravitaillement. Arrivage de fruits et légumes à Lyon :
-
98 tonnes de fruits et 56 tonnes de légumes. (Aulas 1974)
17 novembre 1944
Ravitaillement. Arrivage de fruits et légumes à Lyon :
-
33 tonnes de fruits et 69 tonnes de légumes.
18 novembre 1944
Ravitaillement. Arrivage de fruits et légumes à Lyon :
-
42 tonnes de fruits et 112 tonnes de légumes. (Aulas 1974)
Décembre 1944
Ravitaillement. La ration officielle est de :
-
350 gr de pain par jour.
-
180 à 250 gr de viande par semaine.
-
250 gr de matières grasses pour le mois.
-
20 gr de fromage par jour.
-
50 gr à 1 kg de sucre par mois suivant les catégories. (Aulas 1974)
12 décembre 1944
Rapport de gendarmerie.
« De récents incidents se sont produits au sujet de la condamnation de l’ex-préfet ANGELI. Ils ont eu lui place Bellecour et à la prison Saint-Paul, 33 Cours Suchet.
Une manifestation en faveur de l’acquittement d’ANGELI faite par les étudiants place Bellecour a été suivie d’une autre manifestation organisée par divers éléments auxquels s’étaient joints des individus ayant intérêt à troubler l’ordre devant la prison pour demander l’exécution d’ANGELI. Des coups de feu ont été tirés et il y a eu une douzaine de blessés. » (Pontaut/Pelletier 2008)
23 décembre 1944
Toussieu. Inauguration d’un monument en mémoire du massacre du 12 juillet 1944. (Permezel 2001)
29 décembre 1944
Ravitaillement. Suppression du quart de litre de lait par jour aux cartes J2. (Aulas 1974)
Date de création : 17 octobre 2019
55e modification : 3 novembre 2022