CAILLEBOTTE (Gustave) (19 oeuvres)
CAILLEBOTTE (Gustave)
19 août 1848 à Paris
21 février 1894 à Gennevilliers
Il est à la fois peintre, collectionneur, mécéne et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882.
A sa mort Il lègue sa collection de peintures impressionnistes et de dessins à l'État. Passionné de nautisme, membre du Cercle de la voile de Paris, dont le siège est à Argenteuil à Caillebotte est aussi un architecte naval et un régatier qui a marqué son époque
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ».
Son œuvre est originale par ses thèmes, notamment l'ennui et l'extrême solitude des personnages dans le nouveau Paris haussmannien, mais aussi à la campagne et au sein même du cercle familial (même dans ce cadre privilégié, les personnages semblent indifférents les uns aux autres).
Son œuvre est également originale par sa technique : elle semble proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante de ses toiles (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture).
Au point de vue de la finition et de la composition de ses œuvres, on peut dire que Caillebotte est à la première époque de l'impressionnisme ce que Seurat représente pour la seconde période (néo-impressionnisme et pointillisme). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards.
Contrairement aux impressionnistes, qui peignent en plein air des scènes sur le vif, Caillebotte cherche aussi ses motifs à l'extérieur, mais réalise des croquis, retravaille ses esquisses à l'atelier. Dans les années 1890, il est influencé par le courant japoniste.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à être exposé régulièrement aux Etats-Unis, où il rencontre un vif succès. Durand-Ruel organise une exposition d'impressionnistes à l'American Art Association de New-York en 1886, où figurent dix toiles de Caillebotte. C'est dans ce pays que se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles, aussi bien dans des musées que dans de grandes collections particulières. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au xxe siècle l'Américain Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que les descendants de sa nièce, héritière de Martial Caillebotte (frère de l'artiste), son père, et de son frère Jean Caillebotte (1888-1917) mort au combat, possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, son frère Martial et Auguste Renoir, son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Dès le moment où Caillebotte se lie aux impressionnistes, il ne cesse de les aider et ce toujours discrètement. Il achète des toiles aux artistes, finance les expositions impressionnistes. Mais au-delà du mécène et du collectionneur, une amitié durable le lie à la plupart des peintres impressionnistes, comme en témoigne sa correspondance. Il aide financièrement ses amis qui sont dans le besoin, sans nécessairement acheter des toiles, il loue un appartement à Claude Monet près de la gare Saint-Lazare, lui fournissant l'argent nécessaire à l'achat de matériel pour la peinture. Il ne cesse d'aider Camille Pissarro. Auguste Renoir et le collectionneur sont très proches puisque dès 1876, Caillebotte en fait son exécuteur testamentaire et, en 1885, il est le parrain de baptême du fils aîné de Renoir (Pierre) et d’Aline Charigot, sa future épouse.
Au Petit Gennevilliers où Caillebotte s'installe définitivement en 1888, il reçoit la visite de ses amis comme Monet, Gustave Geffroy, Octave Mirbeau ou encore Renoir qui est un familier du lieu. À la dissolution du groupe des impressionnistes en 1887, Caillebotte permet de maintenir les liens entre les différents artistes en maintenant la tradition des dîners, qui réunissaient peintres et littérateurs.
(Source. Wikipedia)
Oeuvres
Intérieur d'atelier au poêle (1872-73)
Collection particulière. *
Femme nue étendue sur un divan. Pastel (1873)
Collection privée. *
Raboteurs de parquet (1875)
Paris. Musée d'Orsay
Raboteurs de parquet (version 1876)
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Le Pont de l'Europe (1876)
Genève. Musée du Petit Palais. *
Le pont de l’Europe (v 1876)
Rennes. MBA
Rue de Paris, temps de pluie. (1877)
Chicago. Institut d'art. *
Rue de Paris, temps de pluie (1877)
Paris, Musée Marmottan
Les périssoires (1878)
Rennes. MBA
Baigneur s'apprêtant à plonger (1878)
Collection privée. *
Les orangers (1878)
Houston. MBA*
Vue de toits (effets de neige) (1878)
Paris. Musée d'Orsay
Un balcon (1880)
Collection privée. *
Dans un café (1880)
Rouen. MBA. *
Henri Cordier (1883)
Paris. Musée d'Orsay
Roses, jardin du Petit Genevilliers (1886)
Collection privée *
Voiliers à Argenteuil (1888)
Paris. Musée d'Orsay
Le petit bras de la Seine en automne (1890)
Toulouse. Fondation Bemberg
Date de création : 11 mai 2020
Dernière mise à jour : 21 janvier 2025