Mondes Anciens. Présentation de la collection.

Présentation de la collection.

 

 

 

La Mésopotamie.

De Gilgamesh à Artaban (3300 - 120 av J-C)

Bertrand Lafont, Aline Tenu, Francis Joannes, Philippe Clancier

Belin Septembre 2017, 1039 pages

 

Présentation du volume.

 

« Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développées des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du IIIe millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l’écriture cunéiforme, l’agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais, ainsi que les premières formes de l’Etat. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l’Anatolie jusqu’à la vallée de l’Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie…. Au tournant du Ier millénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires : assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l’activité de leurs scribes nous a transmis l’essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l’Epopée de Gilgamesh ou l’astrologie mésopotamienne.

Depuis la redécouverte, au milieu du XIXe siècle, des restes architecturaux de ces civilisations et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l’essentiel des évènements qui ont scandé 3000 ans de l’histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l’inventivité de leurs réalisations et l’importance de l’héritage matériel et culturel qu’ils nous ont laissé. »

 

Chapitre 1. L’aube de l’histoire.

  • Plaines, steppes, montagnes et pays des deux fleuves.

  • Le temps de la sédentarisation.

  • Les premières communautés agricoles.

  • L’époque d’Obeid.

 

Chapitre 2. Uruk et la Révolution urbaine (3500-2900 av J-C)

  • Un élan nouveau.

  • La dynamique d’Uruk.

  • Naissance de l’écriture : quand, où, pourquoi, comment ?

  • Une nouvelle société.

  • Une expansion d’Uruk.

 

Chapitre 3. Les cités-Etats archaïques (2900-2330 av J-C)

  • Succès de la civilisation urbaine.

  • La cité-Etat sumérienne.

  • Un exemple emblématique et bien documenté : Lagas.

  • Ebla, Mari, Mésopotamie du Nord : une civilisation de Kis ?

 

Chapitre 4. Akkad, l’empire charismatique (2330-2100 av J-C)

  • Sargon et ses fils : l’instauration d’un empire.

  • Naram-Sin, le roi controversé.

  • L’exercice du pouvoir Akkadien.

  • Sur les ruines de l’Empire.

 

Chapitre 5. Ur, l’empire gestionnaire (2100-2000 av JC)

  • L’établissement de la IIIe dynastie d’Ur.

  • Le long règne de Sulgi : constitution et expansion de l’empire.

  • L’organisation de l’empire et ses institutions.

  • Un contrôle étroit de l’économie et de la société.

  • De l’apogée à la chute : les derniers rois d’Ur.

 

Chapitre 6. Le sud mésopotamien à l’âge amorrite. L’héritage des rois d’Ur (2003-1763 av JC)

  • La première dynastie d’Isin.

  • L’affirmation du royaume de Larsa.

  • Autres royaumes : apogée de Larsa et ascension politique de Babylone.

 

Chapitre 7. Le nord mésopotamien à l’âge amorritLe e. L’héritage des rois d’Akkad (2003-1735 av J-C)

  • Esnunna et les pouvoirs locaux de la vallée de la Diyala.

  • Mari sur l’Euphrate, Assur avant l’assyrienne et le royaume de Haute-Mésopotamie

 

Chapitre 8. Le Proche-Orient amorrite au temps des derniers rois de Mari (1810-1760 av J-C)

  • Histoire et vie politique à Mari, de Yahdun-Lim à Zimri-Lim.

  • L’organisation des « bords de l’Euphrate » et la vie quotidienne à Mari.

  • Le monde amorritisé.

 

Chapitre 9. Hammurabi de Babylone et ses successeurs (1792-1595 av J-C)

  • Hammurabi. La Mésopotamie unifiée.

  • Déclin et chute de la puissance babylonienne.

 

Chapitre 10. Vivre, produire, échanger au temps des royaumes amorrites.

  • La société mésopotamienne au siècle de Hammurabi.

  • Economie palatiale et économie privée.

  • Le grand commerce et ses règles.

 

Chapitre 11. Le Mittani, un nouveau royaume en Haute-Mésopotamie.

  • L’obscur contexte de la naissance de Mittani.

  • La haut histoire mittanienne.

  • L’affrontement avec l’Egypte.

  • L’organisation du Mittani.

 

Chapitre 12. Guerre et paix au Proche-Orient : l’âge d’El Amarna.

  • Guerre et paix à l’époque d’El Amarna.

  • Dominer le Levant à l’époque d’El Amarna.

 

Chapitre 13. La Babylonie, des Cassites à la dynastie d’Isin II.

  • Qui gouvernait la Babylonie au début du XVIe siècle ?

  • La Babylonie de 1155 à 1027 : une renaissance fragile.

 

Chapitre 14. Naissance de l’assyrienne.

  • Conquérir un empire

  • Le Mittani, de l’Etat dominant au pays déchiré.

  • Le siècle des trois rois.

  • Les derniers feux de l’empire médio-assyrien.

  • Tenir l’empire : idéologie et organisation.

 

Chapitre 15. Le temps des troubles : Peuples de la mer, Araméens, Chaldéens.

  • Au Levant, les peuples de la mer.

  • Les Araméens et l’Assyrien.

  • La Babylone araméenne et chaldéenne (1026-700 av J-C)

 

Chapitre 16. La redéfinition de l’espace assyrien (934-746 av JC)

  • Les bâtisseurs d’empire (934-825 av J-C)

  • Le roi de guerre.

 

Chapitre 17. L’assyrienne impériale (745-610 av J-C)

  • Le temps des usurpations : de Tiglath-Phalazar III à Sargon II (745-705 av J-C)

  • Les grands Sargonides : Sennachérib et Assarhaddon (704-669 av J-C)

  • Maintenir l’Empire : l’impossible tâche d’Assurbanipal (668-630 av J-C)

 

Chapitre 18. Vivre en Assyrie sous les Sargonides.

  • La cour, lieu de vie, lieu de pouvoir.

  • Forces er faiblesses structurelles de l’Assyrie ; la fin de l’Empire.

 

Chapitre 19. L’empire néo-babylonien (626-539 av J-C)

  • Le règne de Nabopolassar (626-605 av J.C)

  • Nabuchodonosor (605-562 av J-C)

  • Le règne de Nabonide.

  • La fin de Babylone.

 

Chapitre 20. Le « long sixième siècle » Babylonien.

  • Les moteurs de l’économie.

  • La hiérarchie sociale.

  • Gérer le patrimoine privé.

  • La vie des notables urbains.

 

Chapitre 21. La Mésopotamie, province de l’empire Achéménide.

  • Cyrus II et Cambyse, des conquérants bienveillants ? (538-521 av J-C)

  • La plus riche province de l’empire (521-465).

  • La seconde période achéménide (465-330 av J-C)

 

Chapitre 22. La Mésopotamie entre l’ouest et l’est.

  • L’effondrement Achéménide et le positionnement politique des élites urbaines babyloniennes.

  • La Babylonie Séleucide au IIIe siècle : situation politique, économique et culturelle.

  • Une autonomie politique relative mais réelle.

  • La Babylonie Partie.

  • Vers la fin de la culture suméro-akkadienne.

 

L’atelier de l’historien.

  • I. Mesurer le temps.

  • II. Les villes de Mésopotamie : la première histoire urbaine.

  • III. Nimrud, une aventure archéologique.

  • IV. Histoire de la Mésopotamie et histoire globale.

  • V. L’apport des Gender Studies.

  • VI. Archives et bibliothèques : la tablette cunéiforme en contexte.

  • VII. Sciences. Savoirs et rationalité mésopotamiens.

 

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L’Egypte des Pharaons.

De Narmer à Dioclétien (3150 av J-C - 284 ap J-C)

Damien Agut, Juan Carlos Moreno-Garcia

Belin Octobre 2016, 847 pages

 

Présentation du volume.

 

Depuis une trentaine d’années, les découvertes archéologiques, mais aussi le réexamen des données anciennes ont profondément renouvelé notre connaissance de l’Egypte ancienne. Ces avancées permettent aujourd’hui de proposer un récit neuf, dégagé de la routine de l’histoire cyclique où, entre « les empires » forcément fastueux, viennent s’intercaler de sombres « périodes intermédiaires » marquées du sceau de la décadence.

Les seize chapitres qui composent ce volume évoquent autant de moments de cette longue histoire qui commence à la fin du IVe millénaire av J-C et s’achève avec l conversion des empereurs romains au christianisme. Malgré les transformations écologiques, géostratégiques, sociales et économiques que connut l’Egypte durant ces trois millénaires, ses rois, même ceux qui venaient de Perse, de Macédoine ou de la lointaine Rome, se glissèrent dans un costume politique taillé à la fin du IVe millénaire av J-C.

Le pouvoir pharaonique en fut-il, pour autant, immuable ? Il faut, pour répondre, ne pas se laisser aveugler par les textes et les monuments suscités par les pharaons eux-mêmes : pyramides écrasantes, temples gigantesques, somptueux masques d’or donnent donnent en effet une image pour le moins erronée d’omnipotence. Illusion qui vole en éclats si l’on abandonne le mythe de l’exception égyptienne et que l’on envisage l’histoire politique des monarchies comme participant à celle, plus générale, des mondes anciens.

 

Chapitre 1. L’oasis d’Egypte et le travail des hommes.

  • Les traits d’une « civilisation rurale et savante »

  • Trois Egypte.

  • Impossible isolement.

  • Les marais, les routes, l’or et le bois.

 

Chapitre 2. Monarchies, monarchie : naissance du royaume des Deux Terres (6000-3150 av J-C)

  • Entre 6000 et 3300, l’essor d’élites politiques en Haute Egypte et en Nubie.

  • L’avènement de monarchies nilotiques (3300-3150 av J-C)

 

Chapitre 3. Le royaume sans rival : la monarchie Menphite (3150-2460 av J-C)

  • Une historiographie qui repose sur les sources écrites et les grands monuments.

  • Les premiers temps de la monarchie Menphite (3150-2650)

  • Les rouages du système : politique et société de cour (2650-2340)

  • Faire carrière au seine de l’Etat Menphite : réalités du pouvoir et stratégie des élites.

  • La gestion des ressources économiques par la monarchie.

  • La monarchie et les communautés locales.

 

Chapitre 4. L’invention de la liberté : Memphis et l’émancipation du Sud (2460-2181 av J-C)

  • Un roi soutenu par les « Grands ».

  • La monarchie recomposée.

  • La Haute-Egypte, au coeur de tous les enjeux.

 

Chapitre 5. Le royaume sans maître : Heracléopolis, Thèbes et les autres(2181-2004 av J-C)

  • Deux siècles de transformations sociales.

  • Héracléopolis face à l’hégémonie thébaine.

  • Le règne de Montouhotep II (2055-2004) ou le triomphe de Thèbes.

 

Chapitre 6. Dans le filet des oligarques : la monarchie d’Ititaouy (2004-1750)

  • Une monarchie vacillante.

  • Le roi et les « Grands chefs de province. »

  • Un royaume ouvert à l’impérialisme prudent.

 

Chapitre 7. Reines du Sud contre marchand du Nord : Thèbes, Avaris et Kerma (1750-1504 av J-C)

  • Avaris à la croisée de trois mondes.

  • « Thèbes la triomphante. »

 

Chapitre 8. Devenir un empire : le temps des Thoutmosides (1504-1327 av J-C)

  • Deux siècles de pouvoir Thoutmoside.

  • Le siècle des conquérants (1504-1400)

  • Gérer la conquête (1400-1330)

 

Chapitre 9. L’empire dans l’impasse : les dynasties ramessides (1327-1069 av J-C)

  • Les fondements politiques de l’Etat ramesside.

  • Au XIIIe siècle, les Ramessides regardent vers le Nord et se détournent peu à peu du Sud.

  • La perte du Levant et les troubles dans le Sud : l’effondrement de l’empire égyptien au XIIe et au début du XIe siècle.

 

Chapitre 10. Tanis et les limites de la stratégie méditerranéenne (1069-945 av J-C)

  • La difficile reconstitution d’une dynastie.

  • Un pouvoir corseté par la faiblesse de ses moyens économiques.

  • Thèbes et le Sud à la dérive.

 

Chapitre 11. Shéshonq et ses fils : la période dite « libyenne (945-751 av J-C)

  • Qui sont les Sheshonqides ?

  • Plus d’un siècle de politique en famille : le succès de la stratégie Shéshonqide (945-874)

  • L’unité familiale se brise : vers l’émiettement politique (874-751)

 

Chapitre 12. L’Egypte prise en étau : entre Napata et Assur (751-664 av J-C)

  • La Nubie avant Kacha (XIIe siècle - milieu du VIIIe siècle).

  • La campagne de Piye et l’établissement de l’hégémonie nabatéenne sur l’Egypte (751-731)

  • Napata, éphémère puissance méditerranéenne (720-690)

  • L’Egypte, champ de bataille des empires (690-664)

 

Chapitre 13. Face aux empires : la monarchie Saïte (664-526 av J-C)

  • L’hégémonie des rois des marais (664-610)

  • Echec à l’Est, réussite au Sud : les Saïtes à la recherche d’une politique extérieure (610-589)

  • Le choix de la Méditerranée (589-526)

  • Les innovations financières des pharaons Saïtes.

 

Chapitre 14. Dans l’ombre de la Perse (526-332)

  • La première domination Perse (526-env. 404)

  • Le retour à l’indépendance (404-342)

  • La seconde domination Perse (343-332)

 

Chapitre 15 Quand le Pharaon s’efface : la période hellénistique (331-30 av J-C)

  • Les temples d’Egypte comme une seule et même entité (332-205)

  • Révoltes et contestations, vers un nouvel équilibre (205-30)

 

Chapitre 16. Vie et mort de l’empereur-pharaon (30 av J-C - IVe siècle ap J-C

  • Le clergé égyptien comme instrument du pouvoir romain(Ier - IIe siècle ap J-C

  • La disparition de référence pharaonique (IIIe - IVe siècles)

 

Conclusion.

 

L’atelier de l’historien. « L’Egypte, mère des sociétés humaines… » Nos ancêtres les Egyptiens.

  • L’Egypte, mère de la sagesse.

  • L’Egypte, mère de l’Etat.

 

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Préhistoire de l’Europe.

De Néandertal à Vercingétorix (40.000 - 52 av J-C)

Anne Lehoërff

Belin Mars 2016, 603 pages

 

Présentation du volume.

 

« Retracer 40.000 ans d’une histoire qui commence avec la rencontre de l’homme de Neandertal et de l’Homo Sapiens et s’achève en -52 avec Vercingétorix, le vaincu d’Alésia : en relevant cet audacieux défi, Anne Lehoërff restitue, au plus près des archives du sol, la vie des hommes et des femmes de ce très lointain passé d’une toute première Europe. On y découvrira la richesse, l’ingéniosité de ces sociétés orales, populations nomades puis sédentaires, qui ont appris à maîtriser le feu, la pierre, la céramique, le bronze, le fer, ont enterré leurs morts, défriché la forêt, inventé l’agriculture et la métallurgie, construit des villes et des nécropoles, honoré leurs dieux, parcouru l’espace à pied, en bateau et sur des véhicules tractés de plus en plus sophistiqués.

Ce livre intègre les recherches et les découvertes les plus récentes de l’archéologie, associées à toutes les sciences de la vie et de la terre qui lui sont proches, pour restituer ces existences passées et déconstruire des mythes élaborés au XIXe siècle : l’homme « sauvage » des cavernes, l’habitant pacifique des « Lacustres », les mégalithes faussement « celtiques », « nos ancêtres les Gaulois » vivant dans des huttes au milieu de forêts profondes ….. Loin de tous ces lieux communs, se dessine le portrait de l’homme moderne : des paysans, des artisans, des marchands, des guerriers, nos ancêtres, en somme. »

 

Chapitre 1. Concevoir et représenter la première Europe.

  • La part du récit dans l’histoire de la première Europe.

  • Les modalités de représentation.

  • Le monde de la première Europe en douze récits.

 

Chapitre 2. S’implanter en Europe.

  • Une longue et complexe filiation.

  • L’homme moderne.

  • L’environnement des hommes de la Préhistoire.

 

Chapitre 3. Devenir paysan (-6000 -4500 environ)

  • Les fondements des processus de néolithisation.

  • Les voies méridionales de la néolithisation.

  • Les voies septentrionales de la néolithisation.

 

Chapitre 4. Affirmer son identité (-5000 -2500).

  • De la néolithisation aux identités régionales.

  • Les nouvelles dynamiques du néolithique final.

  • S’affirmer dans ses choix funéraires.

 

Chapitre 5. Marquer les espaces (-4500 - 2000 env)

  • Des mythiques pierres géantes aux monuments archéologiques.

  • Des réalisations exceptionnelles.

  • Des usages multiples.

 

Chapitre 6. Franchir les espaces. Voyager, échanger, sur les terres et sur les mers.

  • Les notions d’espace et de distance.

  • Voies et moyens de circulation.

  • Motifs et réseaux d’échanges.

 

Chapitre 7. Vivre dans les Alpes vers 3000 av notre ère.

  • La longue et fascinante histoire des habitats.

  • La vie quotidienne entre le IVe et le IIIe millénaire.

  • Otzi, l’homme des Alpes.

 

Chapitre 8. Guerre et paix du néolithique à l’âge du bronze (-6000 -800 env)

  • Entre barbares et hommes de paix.

  • Combattre dans la première Europe paysanne.

  • Se donner les moyens de la guerre.

 

Chapitre 9. Repenser les équilibres (-2200 -800 env)

  • La naissance d’une nouvelle époque ?

  • De singulières pratiques autour d’une métallurgie d’exception.

  • Une Europe agricole et Eurorégionale.

 

Chapitre 10. S’affirmer prince et princesse (-900 -500 env)

  • Une richesse sans précédent ?

  • La naissance d’un monde pré-urbain au coeur du monde paysan.

  • Des échanges intenses et multiformes.

 

Chapitre 11. Etre Celte (-500 env -52).

  • Le second âge de fer européen.

  • Croire.

  • Le Celte au quotidien.

 

Chapitre 12. Inventer la ville en Europe tempérée et intensifier l’agriculture.

  • La ville celtique dans la structuration des paysages.

  • La campagne.

  • Produire, consommer, échanger.

 

Chapitre 13. L’atelier de l’historien.

  • Etudier d’hier à aujourd’hui.

  • Les mots.

  • Le temps.

  • Du terrain au laboratoire.

 

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La Grèce. Naissance de la Grèce.

De Minos à Solon (3200 à 510 av JC)

Brigitte Le Guen, Maria Cécilia D’Ercole, Julien Zurbach

Belin Avril 2019, 686 pages

 

Présentation du volume.

 

De Minos à Solon, d’un roi mythique à l’un des Sept Sages de la Grèce ancienne, ce volume retrace l’histoire des mondes égéens depuis leur origine, dans un cadre méditerranéen élargi à l’Europe et au Proche-Orient. Il embrasse la totalité des cultures archéologiques qui se sont succédé pendant l’âge du bronze. Cette très longue période, déployée sur pus de deux millénaires, est riche d’inventions et de bouleversements de toute sorte, de la pratique de l’écriture (linéaire A et B, puis mode alphabétique) à la guerre de Troie et à ses suites, dont se nourrissent l’Iliade et l’Odyssée.

A la lumière des recherches les plus récentes, avec pour guides d’éminents connaisseurs du monde mycénien (du XVe au XIIe siècle) et de l’époque archaïque (du VIIIe au VIe siècle), le lecteur est invité à Cnossos, premier palais crétois à être fouillé, à Troie, à Mycènes, à Tirynthe, à Delphes, à Délos, à Tarente et dans bien d’autres sites. Il découvrira des cultures, des sociétés et des formations politiques aussi mystérieuses qu’originales ; Il rencontrera Athéna, Zeus et Poséidon, déjà présents sur les tablettes en linéaire B de l’âge du bronze…

A l’ombre des palais, des villes, des ports et des sanctuaires du monde égéen, c’est une histoire plurielle et inventive, totalement renouvelée que propose ce livre.

 

Chapitre 1. Le monde Egéen avant Mycène (3200 - 1450 av J-C)

  • Le premier âge du Bronze (3200 - 2200).

  • La Crète des premiers palais (2200 - 1700)

  • Le continent au début du IIe millénaire.

 

Chapitre 2. La gloire de Minos et l’or de Mycènes. Les débuts du Bronze récent (1700 - 1450 av J-C)

  • L’apogée fragile de la Crète minoenne (1700 - 1450)

  • La Crète, l’Egée et l’Orient.

  • Les Cyclades au début du Bronze récent.

  • Les principautés du début du Bronze récent sur le continent : XVIIe - XVe siècles.

 

Chapitre 3. Le monde mycénien (1450 - 1180 av J-C).

  • La domination des guerriers continentaux ? (Vers 1450 - vers 1380)

  • Les palais mycéniens à leur apogée (vers 1380 - vers 1180)

  • Les sociétés mycéniennes à l’époque des Palais.

 

Chapitre 4. Les Mycéniens en Méditerranée. Diplomatie, trafics et circulations.

  • Vers l’Est : Anatolie, Chypre, Levant, Egypte.

  • Des Balkans à la Sardaigne.

 

Chapitre 5. L’effondrement des Palais et son ombre portée.

  • Effondrement.

  • Les Mycéniens après les Palais (vers 1180 - vers 1070).

 

Chapitre 6. L’Age du Fer (vers 1050 - vers 800).

  • Tout changer pour que rien ne change.

  • Les sociétés grecques du long Xe siècle (1050 - 850)

  • Vers un monde nouveau, la fin du IXe siècle.

 

Chapitre 7. Inventions et redécouvertes au VIIIe siècle.

  • Un renouveau démographique.

  • Les formes embryonnaires de la Cité au VIIIe siècle.

  • Cultes civiques et espaces urbains.

  • Les grands centres de l’époque géométrique.

  • La réinvention de l’écriture.

  • Décor géométrique et naissance des images.

 

Chapitre 8. Les sociétés grecques vues par leurs poètes.

  • Les poèmes épiques, témoins de leurs époques ?

  • Hésiode, poète de l’épopée humaine.

  • Hombre et Hésiode, témoins de monde de l’Oikos.

  • Les Grecs à l’école de leurs poètes.

 

Chapitre 9. « Guerre est toujours ! » Caractères et transformations de la guerre (VIIIe - VIe)

  • Etudier la guerre dans la Grèce archaïque.

  • Les formes de la guerre et ses acteurs.

 

Chapitre 10. Institutions et sociétés des premières cités (VIIIe - VIe siècle).

  • Le peuple et les pouvoirs politiques.

  • Légiférer et punir.

  • Mesurer le temps.

  • Les sociétés urbaines (VIIe - VIe siècles)

 

Chapitre 11. L’Empire et la Macédoine : Deux mondes Grecs ?

  • Les royaumes du Nord. Des montagnes aux mers.

  • Des mondes autres.

  • Identités contrastées : des régions grecques ou « barbares » ?

 

Chapitre 12. Les Grecs et leurs voisins : Contacts, échanges et représentations (VIIIe - VIe siècle).

  • Les Grecs et le Proche-Orient.

  • Vers les terres du Nord.

 

Chapitre 13. L’essaimage colonial Grec, du Pont-Euxin à l’Occident (VIIIe - VIe siècle)

  • Le cadre spatial et temporel.

  • Partir, pourquoi et où ?

  • Les départs : choix et procédures.

  • Fonder les villes, partager la terre.

  • Les Grecs et les populations locales.

 

Chapitre 14. Les nouveaux espaces civiques et religieux.

  • Les espaces de la vie civique.

  • Architecture sacrée et vie religieuse.

  • Les frontières de la Cité.

 

Chapitre 15. Les cités et leurs campagnes (600 - 510 av J-C)

  • Paysages et prospections.

  • Techniques et cultures.

  • Les facteurs d’instabilité.

  • Solidarité et conflits.

 

Chapitre 16. La voie spartiate.

  • La cité des paradoxes.

  • Lycurgue, le refondateur de Sparte ?

  • Les institutions de la Sparte archaïque.

  • La société spartiate, entre Homogénéité et exclusion : Homoioi, Hilotes, Périèques.

  • Une économie singulière.

  • Destins brisés : l’artisanat de Laconie.

  • Sanctuaires et fêtes : Apollon Hyakinthos, Orthia.

 

Chapitre 17. Le laboratoire politique (600 - 510)

  • Entre tyrannie et médiation politique.

  • Une dynastie de tyrans : les Cypsélides de Corinthe.

  • Athènes, terrain d’expériences politiques.

 

Chapitre 18. Echanges et savoirs.

  • Les échanges organisés (VIe siècle) : Lieux, acteurs, procédures.

  • Les savoirs nouveaux.

 

Epilogue

 

Atelier de l’historien.

  • I. Heinrich Schleimen, l’or de Troie et la découverte des civilisations égéennes.

  • II. Arthur Evans, Cnossos et les Minoens.

  • III. Michael Ventris et John Chadwick : les Mycéniens parlent grec et l’écrivent.

  • IV. Le temps. Aperçus sur les systèmes chronologiques.

  • V. L’espace. Archéologie et histoire des territoires et de l’environnement.

  • VI. Qu’est-ce qu’un « Palais » ?

 

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La Grèce classique

D’Hérodote à Aristote (510 - 336 av J-C)

Catherine Grandjean (dir), Gerbert-Sylvestre Bouyssou, Véronique Chankowski, Anne Jacquenin,

William Pillot

Belin Mars 2022, 528 pages

 

Présentation du volume.

 

La période « classique » de l’histoire grecque - les Ve et IVe siècles avant notre ère - est celle de l’apogée d’Athènes. A l’époque de Péricles (492-429) et après lui, l’art connaît son plein épanouissement, alors que son élaborés les textes fondateurs de l’histoire (Hérodote et Thucydide), de la philosophie (Platon et Aristote) et du théâtre européen (Sophocle et Aristophane), en relation étroite avec la démocratie, ce régime inventé par les Grecs, qui accorde toute leur place aux citoyens dans la gestion de la cité et aux artistes pour la magnifier.

Plus que jamais d’actualité, ce modèle politique fait débat, qu’il s’agisse du tirage au sort des élus, du droit de vote, du rôle des associations et des réseaux, du statut des étrangers, de la condition des femmes ou encore des manières de vivre ensemble. Il ne cesse d’alimenter nos questionnements, notamment sur la justice et l’égalité, et d’inspirer ceux qui entendent, en cette aube d’un nouveau millénaire, « réenchanter » l’idéal démocratique.

Ces deux siècles fondateurs ne se résument plus aujourd’hui au duo et duel entre deux villes rivales : une Athènes libérale et « bourgeoise » face à la Sparte guerrière de Léonidas. Les découvertes archéologiques, le témoignage des inscriptions et les monnaies nous font découvrir l’histoire d’autres territoires longtemps restés dans l’ombre comme ceux de la Grèce du Nord, de Marseille, du delta du Danube, de la Syrie, de la Sicile ou de la Crimée. Les relations plurielles entre les Grecs et les autres peuples du bassin méditerranéen se révèlent d’une richesse longtemps restée insoupçonnée.

L’histoire grecque de ces Ve et IVe siècles n’est pas seulement celle des guerres médiques qui opposèrent les cités du Péloponnèse aux « barbares » de l’Empire perse achéménides, ou des conflits entre Syracuse et Carthage. Elle est aussi celle des échanges et des transferts culturels. Ils furent intenses et particulièrement féconds, dans le domaine économique, institutionnel et religieux, comme dans celui des multiples formes d’une création artistique dont nous sommes héritiers.

 

Introduction.

  • Pourquoi commencer ce livre en 510 avant notre ère ?

  • Pourquoi Hérodote ?

  • Faut-il opposer « le siècle de Péricles » au IVe siècle ?

  • Pourquoi Aristote ?

 

Chapitre 1. Le monde d’Hérodote.

  • « Afin que le temps n’abolisse pas les travaux des hommes »

  • L’Hellénisme.

  • Les Barbares.

 

Chapitre 2. Face aux Perses : « Allez enfants des Grecs, délivrez la Patrie » !

  • Premiers affrontements.

  • Guerres décisives.

  • Commémorer les victoires grecques.

 

Chapitre 3. Sparte et Athènes : oligarchie, tyrannie, démocratie.

  • Sparte au Ve siècle : les évolutions d’une société oligarchique.

  • Isonomie et démocratie à Athènes.

 

Chapitre 4. Grecs d’Occident, Grecs d’Orient.

  • L’Hellénisme en Occident.

  • « O Syracuse, ville immense, temple d’Arès… »

  • L’Hellénisme en Méditerranée orientale et en mer Noire.

 

Chapitre 5. La Pentécontaétie (479-431 av J-C)

  • De la Ligue Hellénique à la Ligue de Délos (479-477)

  • La poursuite de la guerre contre l’empire Achéménide (476-462)

  • La « Première Guerre du Péloponnèse (461-446)

  • La paix de Trente ans (446-431)

 

Chapitre 6. L’impérialisme athénien : un système et une idéologie au service d’une cité.

  • Citoyenneté et démocratie à Athènes.

  • La mise en oeuvre du système impérial.

  • L’appareil idéologique.

 

Chapitre 7. La guerre du Péloponnèse (431-404 av J-C)

  • La guerre de Dix ans (431-421)

  • De l’échec de la paix de Niclas à la défaite d’Athènes (421-404)

 

Chapitre 8. Constructions politiques et territoriales au IVe siècle.

  • Un monde à reconstruire.

  • Sparte et les enjeux du pouvoir.

  • Le rôle de l’empire Achéménide.

  • Le monde grec des cités.

  • Guerre et paix.

 

Chapitre 9. Les enjeux de la domination macédonienne.

  • Dominer la Grèce depuis la Macédoine.

  • La réaction des cités grecques.

  • Vers d’autres conquêtes.

 

Chapitre 10. Continuités et ruptures dans la vie politique des cités grecques au IVe siècle.

  • Des Cités et des Etats.

  • Institutions et modèles culturels

  • Une autre Grèce.

 

Chapitre 11. Les société grecques au IVe siècle : l’émergence d’un monde nouveau.

  • Vivre en Cité.

  • Relations et interactions.

  • L’économie dans la Cité.

 

Chapitre 12. Sources.

  • Les « choses sacrées ».

  • Olympie et Delphes.

  • L’épigraphie : une source essentielle de l’histoire classique.

  • La monnaie grecque, objet d’histoire.

 

Chapitre 13. Héritages.

  • Qu’est-ce que le classicisme ?

  • Le « miracle grec »

  • Grecs et Barbares.

  • La réception des guerres médiques.

  • Démocratie antique, démocraties contemporaines.

 

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La Grèce hellénistique et romaine.

D’Alexandre à Hadrien (336 av J-C - 138 ap J-C

Catherine Grandjean (dir), Gerbert-Sylvestre Bouyssou, Christophe Chandezon,

Pierre-Olivier Hochard

Belin Février 2024, 814 pages

 

Présentation du volume.

 

Pendant la période hellénistique, le monde grec connaît son extension maximale : Egypte, Syrie; Mésopotamie plateau iranien et Asie centrale jusqu’aux portes de l’Inde. Dans le sillage de la conquête d’Alexandre et d’une active politique de fondations poursuivie par les grands royaumes issus de la dislocation de l’empire achéménide, le modèle traditionnel de la cité grecque rencontre un succès remarquable, qui accompagne une large diffusion de la démocratie.

Mais à un niveau supérieur, c’est la monarchie qui s’impose : souverains absolus vivant dans des palais fastueux au milieu de leur cour, les rois hellénistiques disposent à leur gré de leurs territoires, de leurs sujets et des cités qui y sont implantées. Même le système du principat romain, instauré par Auguste, s’inspire de la monarchie hellénistique. Les facteurs de continuité avec la période classique sont toutefois indéniables : les sociétés grecques restent fondées sur l’esclavage et unies, malgré le morcellement politique et les dominations successives, par des valeurs et un mode de vie communs, qui les distinguent à leurs yeux de ceux qu’ils nomment « barbares » - les Perses laissant simplement la place aux Galates.

Ce livre se clôt avec Hadrien, dont le règne marque un âge d’or de l’Orient grec et offre la preuve, incontestable, du rôle joué par les Romains dans la transmission de l’héritage hellénique jusqu’à nous.

 

Introduction.

 

Chapitre 1. Alexandre le Grand, nouvel Achille et dernier des Achéménides.

  • Naissance d’un conquérant.

  • « A la pointe de la lance »

  • L’empire inachevé.

 

Chapitre 2. « Au plus fort » : la naissance des royaumes hellénistiques (323-272 av J-C).

  • L’impossible unité (323-306)

  • L’ombre d’Alexandre.

  • Trois grands royaumes.

 

Chapitre 3. L’impossible stabilisation des royaumes hellénistiques.

  • Territoires fragmentés, territoires contestés (282-239)

  • L’inversion des rapports de force entre royaumes hellénistiques (239-217)

  • De l’anabase d’antiochus III à la bataille de Panion (217-200)

 

Chapitre 4. La royauté hellénistique.

  • Les fondements de la puissance royale.

  • Le centralisme du royaume Lagide.

  • La mosaïque du royaume Séleucide.

  • L’exception du royaume antigonide ?

 

Chapitre 5. Les cités hellénistiques.

  • Cités et royaumes.

  • Vivre en Cité.

  • Grandes cités du monde hellénistique.

 

Chapitre 6. L’Hellénisme.

  • Des pratiques religieuses communes aux Grecs.

  • Leș transferts Cuturela.

  • Le creuset hellénique.

 

Chapitre 7. Les royaumes, les cités et Rome (229-146/145).

  • Rome entre en scène (229-188)

  • La progressive réorganisation du monde grec par les Romains (192/188-166)

  • Les premières étapes de la conquête romaine du monde grec (168-146/145)

 

Chapitre 8. L’intégration progressive du monde grec au monde romain (146-31).

  • Les difficiles débuts de la provincialisation (146-81)

  • « Tous n’attendent qu’un chef contre la tyrannie »

  • Le monde grec dans les guerres civiles romaines (80-31)

 

Chapitre 9. L’économie urbaine du monde grec (du IVe siècle à l’époque impériale).

  • Permanences et nouveautés.

  • Productions et échanges à l’époque hellénistique.

  • L’impact de Rome.

 

Chapitre 10. Cinq siècles d’histoire des campagnes.

  • Cinq paysages.

  • Des campagnes pas si immobiles.

  • Société et économies rurales.

 

Chapitre 11. L’achèvement du processus de provincialisation (27 av J-C - 138 ap J-C).

  • La réorganisation augustéenne et le système provincial.

  • A côté des provinces, les royaumes « amis et alliés »

  • De la Pax Romana à la reprise de l’expansion.

 

Chapitre 12. L’apogée de la vie urbaine à l’époque impériale.

  • Rome, les Cités et les colonies.

  • Portraits de villes à l’époque impériale.

 

Chapitre 13. Transmission et mutations de l’Hellénisme (d’Auguste aux Antonins).

  • Un Empire Gréco-romain ?

  • La seconde sophistique.

  • L’Hellénisme, une éducation et un idéal culturel.

 

Atelier de l’historien I.

  • Alexandre l’universel.

  • Fêtes royales et aspirations impériales.

  • La géographie alexandrine.

  • Aux origines du fédéralisme, les koina grecs.

 

Atelier de l’historien II.

  • Des animaux dans l’histoire.

  • D’une histoire des paysages à une histoire de l’environnement.

  • Arché, Basiléia, Hègémônia, Imperium. Qu’est-ce qu’un empire dans l’antiquité grecque et romaine ?

  • Le système des monnaies provinciales, témoin de la spécificité de la Grèce romaine.

 

 

* * * * * * * * * *

 

Rome. Naissance d’un empire.

De Romulus à Pompée (753 - 70 av JC).

Stéphane Bourdin, Catherine Virlouvet

Belin, avril 2021, 796 pages.

 

Présentation du volume.

 

Quand commence l’histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Dit-Live ou Denys d’Halicarnasse, affirment que l’urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J-C par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur.

Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s’est imposée aux communautés voisines puis à l’Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J-C qui enregistra pour la première fois l’ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l’ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l’universalité et à l’éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l’économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l’évolution de l’ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines.

Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l’institution de la république, sont retracées les principales étapes de la mise en place de l’entité politique la plus durable de l’histoire. Elle reste encore aujourd’hui, une référence dans la pensée contemporaine.

 

Chapitre 1. La naissance de Rome.

  • Rome avant Rome.

  • De la légende à l’histoire.

  • L’émergence de la cité.

 

Chapitre 2. Les rois de Rome.

  • Les premiers temps de la cité (de la première moitié du VIIIe au VIIe siècle )

  • La grande Rome des Tarquins.

  • Rome, métropole du Latium.

 

Chapitre 3. La mise en place de la République (509 - 394)

  • Une révolution à Rome ? Les débuts de la République.

  • L’affirmation des institutions républicaines et de la Libertas patricienne.

  • La longue lutte entre patriciens et plébéiens.

 

Chapitre 4. Rome et l’Italie (du VIe au milieu du IVe)

  • La mosaïque ethnique italienne.

  • Une réalité mouvante.

  • Rome en Italie centrale.

 

Chapitre 5. L’acquisition de la primauté en Italie (v 380 - 264).

  • Consensus et émergence de la Nobilitas.

  • La conquête de l’Italie centrale.

  • Organiser et contrôler l’Italie.

 

Chapitre 6. Le duel entre Rome et Carthage et les débuts de l’impérialisme romain (264 - 202)

  • Rome et Carthage, deux puissances en Méditerranée occidentale.

  • La guerre de Sicile.

  • L’expansion vers le Nord et l’Est.

  • La guerre d’Hannibal.

  • Rome, ville prospère et la terra italia.

 

Chapitre 7. La conquête du bassin méditerranéen.

  • Rome, arbitre de la Méditerranée (202 - 171)

  • Un nouvel impérialisme ? A la conquête de la Méditerranée (171 - 133)

  • Les transformations de la République.

 

Chapitre 8. La République mise à mal (146 - 100)

  • Une société en évolution.

  • Les Gracques : le début de la fin ?

  • Une sombre fin de siècle.

 

Chapitre 9. Trente années qui changèrent Rome (99 - 70)

  • La guerre sociale.

  • La guerre contre Mithridate et la première guerre civile à Rome.

  • La dictature Syllanienne (82-80)

  • L’échec de la restauration syllanienne.

 

Chapitre 10. La religion et la cité de Rome.

  • La religion fondement de la vie publique.

  • Rites et auspices à Rome.

  • L’évolution du système religieux de la République impériale.

 

Chapitre 11. De la cité-Etat à « l’empire monde ». Les mutations de l’économie romaine.

  • Economie (s) du monde romain : sources et débats.

  • Une économie déjà développée : la période archaïque et les premiers siècles de la République (VIIIe - IVe siècles)

  • Le dynamisme des derniers siècles de la République.

 

Chapitre 12. La République romaine, mode d’emploi.

  • La Res Publica, une construction permanente.

  • La Res Publica aux lendemains de la Deuxième guerre punique : arrêt sur image.

  • La fin de la République : Quelle crise ?

 

Chapitre 13. Les sources pour l’histoire de Rome royale et républicaine.

  • « La distance qui efface presque les lointains. »

  • Faire flèche de tout bois.

 

* * * * * * * * * *

 

Rome cité universelle.

De César à Caracalla (70 av J-C à 212 ap J-C)

Patrice Faure, Nicolas Tran, Catherine Virlouvet.

Belin Mars 2018, 871 pages

 

Présentation du volume.

 

L’histoire de Rome que dépeint ce volume est celle de l’apogée d’un empire « mondial ». Comment une petite cité est-elle parvenue à dominer un ensemble de terres s’étendant de l’Ecosse et du Danube au désert africain, de l’Atlantique au Proche-Orient, et à établir cette domination de manière assez durable pour marquer profondément l’histoire de tous ces territoires ? Le succès de la domination romaine tient pour bonne part à une conception ouverte de la citoyenneté. Le recensement de 70 avant J-C régla un conflit qui avait opposé Rome aux Italiens, une vingtaine d’année auparavant. Tous les hommes libres de la péninsule formèrent désormais le populus Romanus. Près de trois siècles plus tard, en 212 ap J-C, Caracalla attribua le bénéfice de la civitas Romana à tous les habitants libres de l’empire. Or durant la période délimitée par ces deux mesures, les possessions romaines s’étaient étendues bien au-delà des rivages de la Méditerranée. Cette expansion fut l’oeuvre collective des soldats romains et de leurs chefs. Garants d’une domination qui se prétendait universelle, et qui avait pour siège la plus grande ville de l’Antiquité, les princes adaptèrent la Cité au gouvernement du monde.

 

Introduction.

 

Chapitre 1. Comment adapter la République à la domination d’un Empire ?

  • « Rome n’est plus dans Rome ». Les conséquences de la guerre sociale.

  • Cicéron, sauveur de la République ?

  • La figure de Pompée,, incarnation du pouvoir personnel des grands généraux.

  • César, premier des Empereurs ou dernier des Républicains ?

 

Chapitre 2. De la République aristocratique au Principat d’Auguste.

  • « J’ai levé une armée avec laquelle j’ai rendu la liberté à la République » (44-30 av J-C)

  • « Je l’ai emporté sur tous en autorité » : l’émergence du Principat (29-23 av J-C)

  • L’affirmation de la Domys Augusta et la nature dynastique du Principat (22-6 av J-C)

  • Un grand-père soucieux de sa succession (6 av J-C - 14 ap J-C)

 

Chapitre 3. Une « maison pleine de Césars ». Le pouvoir romain de 14 à 70.

  • De la modération augustéenne à la démesure du pouvoir solitaire (14-41)

  • Dérives d’une Maison, affirmation d’une Cour (41-68)

  • Du retour de la guerre civile à la restauration du modèle augustéen.

 

Chapitre 4. L’empire en quête de continuité.

  • Les Flaviens ou la recherche de légitimité d’une famille italienne.

  • Une transition réussie : de Nerva à Trajan.

 

Chapitre 5. L’équilibre précaire de « l’âge d’or d’Antonin. »

  • Hadrien et Antonin : l’Empire stabilisé ?

  • Marc Aurèle à l’épreuve du pouvoir.

 

Chapitre 6. Du temps des épreuves au temps de la maturité.

  • Commode ou la perte du consensus.

  • Les guerres civiles et la conquête sévrienne du pouvoir.

  • Heurs et malheurs de la « maison divine » sévrienne.

  • Epilogue : 212, tous citoyens d’un Empire universel ?

 

Chapitre 7. Guerre et paix dans l’Empire de Rome. »

  • De Pax Augusta à la Pax Romana : mythes et réalités.

  • Faire la guerre et faire la paix.

  • Les métamorphoses de la puissance militaire romaine.

  • Espaces frontaliers et secteurs militaires.

  • L’art romain de la guerre.

  • Les soldats de l’empire.

 

Chapitre 8. Les Romains et le monde.

  • Dominer le monde.

  • Connaître la terre.

  • Gouverner l’Empire.

 

Chapitre 9. Vivre dans l’Empire des Césars.

  • La population de l’Empire et sa répartition.

  • Habiter, exploiter, échanger.

  • Un empire des cultures.

 

Chapitre 10. Hiérarchies et relations sociales dans l’Empire romain.

  • Un monde d’inégalités profondes.

  • Des rapports sociaux entre dominations et solidarités.

  • Vie civique et sociabilité.

 

Chapitre 11. Les deux patries. Citoyenneté et adhésion à l’Empire.

  • Les citoyens romains dans l’empire: la domination d’une minorité (70 av J-C - 41)

  • Vers un empire de citoyens romains (41-212)

  • L’adhésion des « petites patries » à la « grande patrie »

 

Chapitre 12. La romanisation, une notion en débat.

  • La vieille idée de la mission civilisatrice de Rome.

  • Les remises en cause de la romanisation.

  • Une notion à redéfinir …. Ou à abandonner.

 

Chapitre 13. L’épigraphie romaine.

  • Les pratiques épigraphiques dans le monde romain.

  • Des sources fondamentales du savoir historique.

  • La science épigraphique et ses méthodes.

 

Chapitre 14. De nouveaux outils pour écrire l’histoire de Rome.

  • L’histoire romaine dans l’air du temps.

  • Nouveaux apports, nouvelles promesses, nouveaux défis.

 

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Rome la fin d’un Empire

De Caracalla à Théodoric (212 fin du Ve siècle)

Claire Sotinel

Belin Octobre 2019, 688 pages.

 

Présentation du volume.

 

En 212, l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire. Cette mesure couronne une évolution séculaire vers un empire politiquement unifié et culturellement universel.

Près de trois siècles plus tard, l’avènement du roi Ostrogoth Théodoric marque la fin d’un processus au terme duquel les provinces occidentales et l’Italie elle-même ont échappé à l’administration impériale. En Orient, Constantinople est la capitale d’un Empire romain désormais byzantin.

La période qui se déploie dans cet ouvrage est le cadre d’impressionnantes transformations : la fin d’une société d’ordres, l’implantation de populations exogènes, la reconstruction politique de l’Empire, la diffusion du christianisme devenu religion impériale, la vitalité maintenue d’une culture latine qui produit les grandes oeuvres d’Ammien ou de saint Augustin.

L’antiquité tardive est aujourd’hui le sujet de vifs débats entre historiens, certains tenant au « déclin de la civilisation » et d’autres évoquant la notion moins pessimiste de transition. Nourri des études les plus neuves, ce livre restitue, loin des clichés et des idées reçues, toute la richesse et la complexité de ces années tourmentées : il interroge la notion de crise qui se révèle d’une singulière fécondité, notamment par l’inventivité mise en oeuvre pour maintenir, voire renforcer l’unité de l’Empire confronté aux pires menaces intérieures et extérieures.

 

Introduction. Rome de l’empire méditerranéen à l’Italie.

 

Chapitre 1. Un pouvoir impérial en quête de continuité. De Caracalla à Philippe l’Arabe (212-249)

  • La dynastie sévrienne, les successions impossibles.

  • Faire face à l’instabilité politique : l’armée et le Sénat (235-249)

 

Chapitre 2. L’Empire au risque de l’implosion. De Décembre à Quintillien (250-270)

 

Chapitre 3. Vitalité et crises de la vie religieuse.

  • La diversité des paysages religieux au IIIe siècle.

  • Les transformations des pratiques religieuses dans l’Empire.

  • Les persécutions générales du milieu du IIIe siècle.

 

Chapitre 4. La reconstruction d’un Empire cohérent. Des victoires d’Aurélien à la tétrarchie (270-306)

  • Reconstruire le pouvoir impérial : Aurélien, Tacite, Florianus, Probus, Carus.

  • La tétrarchie, aboutissement des expérimentations impériales (285-306)

  • Les réformes de Dioclétien.

 

Chapitre 5. La crise du IIIe siècle.

  • Tendances générales, démographie, climat, épidémies.

  • L’impact économique des troubles militaires et politiques.

  • Les outils du pouvoir impérial pour financer la guerre et la vie politique.

  • Les Cités et leurs élites.

  • La perception de la crise.

 

Chapitre 6. La construction d’un Empire dynastique (306-324)

  • L’échec du système tétrarchique.

  • Les guerres internes.

  • La dimension religieuse des conflits de pouvoir.

  • Les sources de la légitimité constantinienne en 324.

 

Chapitre 7. L’Empire constantinien (324-361)

  • Le règne sans partage de Constantin (324-337)

  • La succession de Constantin (337)

  • Le gouvernement des fils de Constantin (350-361)

  • Le règne de Constance (350-361)

 

Chapitre 8. De nouveaux défis. De Julien à Théodose (361-382)

  • Julien empereur (361-363)

  • Deux successions pour un Empire.

  • « Partager la surveillance du monde » : les Valentiniens

  • Les Goths et l’Empire.

 

Chapitre 9; L’illusion théodosienne (382-410)

  • La construction d’une nouvelle dynastie.

  • La fin de l’illusion ; l’échec de Stilicon.

  • Alaric et le sac de Rome (408-410)

 

Chapitre 10. La déconstruction politique de l’empire romain (410-455)

  • Restaurer la puissance impériale en Occident (410-423)

  • L’échec impérial en Occident (423-450)

  • Le reflux de l’emprise politique de Rome sur les provinces occidentales (442-455)

 

Chapitre 11. Le reflux vers l’Italie (455-497)

  • Quel empereur pour les régions occidentales ?

  • La fin du gouvernement impérial en Italie.

  • La fin de l’empire romain en Occident.

 

Conclusion.

 

L’atelier de l’historien.

  • I. Le Christianisme dans l’Empire romain.

  • II. Les Barbares et Rome.

  • III. Division de l’Empire, Antiquité et Moyen Age, chute de Rome : idées reçues et inventions historiographiques.

  • IV. La « décadence » de l’Empire : fortunes et infortunes d’un lieu commun.

 

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Le Proche-Orient Romain.

De Pompée à Muhammad (1er siècle av J-C au VIIIe siècle ap J-C.)

Catherine Saliou

Belin Août 2020, 593 pages

 

Présentation du volume.

 

Que savons-nous du lointain passé du Proche-Oient, qui occupe aujourd’hui, de façon presque permanente, le devant de la scène médiatique ? Du Ier siècle av J-C au VIIe siècle ap J-C, ce « croissant fertile » enserrant des régions arides entre la Méditerranée et les eaux de l’Euphrate fut à sa façon un centre du monde. Il mit en relation l’Empire romain, dont il faisait partie, avec l’Arabie Heureuse, la Perse, l’Inde et la Chine, et par lequel transitaient l’encens, la myrrhe, le poivre, les perles et la soie. Pourtant, vu de Rome, puis de Constantinople, cet ensemble territorial pouvait sembler marginal et, de fait, il constituait une frontière. Ce volume déplace donc le regard du centre vers la Périphérie ou, plus exactement, il place cette périphérie au coeur de l’enquête.

Catherine Saliou présente un Proche-Orient inscrit dans la longue durée, de la création de la province romaine de Syrie à la conquête islamique. Dans une perspective géo historique, elle retrace l’évolution politique, culturelle et économique de ce vaste territoire, étudie ses rapports avec les autres régions du monde antique et restitue, au plus près des modes de vie saisis au quotidien, les pratiques et les acteurs d’une histoire foisonnante.

 

Introduction.

 

Première partie. Le Proche-Orient romain dans l’histoire du monde.

 

Chapitre I. Territoires, guerre et politique.

  • De la création d’une province à l’établissement de la continuité du territoire provincial (64 av J-C - 9! Ap J-C)

  • Un long siècle d’expansion (98-224)

  • Du Haut Empire à l’antiquité tardive, des Parthes aux Perses (224-363)

  • Un nouvel équilibre (363-491)

  • La gloire et la guerre (491-610)

  • La fin d’un monde ? (610-641)

 

Chapitre 2. Economies locales, économies mondiales.

  • Les hommes et la nature.

  • Produire et échanger : le Proche-Orient comme espace économique.

  • Le Proche-Orient dans l’économie mondiale.

 

Chapitre 3. Polythéisme, monothéismes : multiplicité des cultes et innovations religieuses.

  • De Pompée à Dioclétien.

  • De la fin de la « persécution de Dioclétien » à l’arrivée de l’Islam.

 

Chapitre 4. Au carrefour des langues et des cultures.

  • Le latin.

  • Le grec.

  • Les langues araméennes et l’Hébreu.

  • Les langues arabes et l’émergence de l’écriture arabe classique.

 

Conclusion de la Première partie.

 

Deuxième partie. Vivre au Proche-Orient romain.

 

Chapitre 5. Institutions civiques et réalités urbaines.

  • La politisation du Levant.

  • Un réseau hiérarchisé.

  • L’organisation de la vie civique.

  • De la Cité à la ville. Espaces et aménagements urbains.

  • Sociétés urbaines.

 

Chapitre 6. Des campagnes aux déserts.

  • Mondes ruraux, des débuts de la Syrie romaine à la fin du Haut-Empire.

  • L’antiquité tardive.

  • Le milieu caravanier.

 

Chapitre 7. Autorités et contestations.

  • Pouvoirs et contre-pouvoirs de Pompée à la fin du IIIe siècle.

  • D’un monde à l’autre : les mutations de l’antiquité tardive.

 

Chapitre 8. Mémoires et imaginaires.

  • Identités individuelles.

  • Les langages de la Paideia.

  • La fabrication de paysages « à la grecque ».

  • La constitution des identités civiques.

  • Les diverses facettes de l’identité romaine.

  • Du côté des « Arabes »

  • Construction mémorielle et faits religieux.

 

Epilogue.

 

L’atelier de l’historien. Histoire, archéologie et politique : Le Proche-orient romain du XVIIe siècle à nos jours.

  • I. La période ottomane : pèlerinage et espionnage (1691-1914).

  • II. D’une guerre mondiale à l’autre : domination et appropriation .

  • III. De la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours : guerre, polémique et remises en question.

 

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Les Peuples du Nord.

De Frodi à Harald l’impitoyable (Ier - Cie siècle)

Lucie Malbos

Belin Septembre 2024, 635 pages

 

Présentation du volume.

 

Souvent réduite à ses contacts violents avec l’Occident, l’histoire des peuples du Nord du premier millénaire est pourtant marquée par une remarquable diversité et une grande complexité. La Norvège et ses montagnes, la Suède couverte de vastes forêts, de lacs et de plaines, le Danemark avec ses terres arables, ponctuées de marais et d’îles, puis l’Islande et le Groenland, dans l’Atlantique nord, forment un univers lointain, glacé et quelque peu effrayant, également synonyme d’opportunités. Dès l’époque de l’Empire romain, par leurs expéditions à travers les mers et leurs interactions avec d’autres populations, hommes et femmes du Nord, viking en tête, sont à l’origine de transformations, politiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses, partout où ils sont passés, mais également, et peut-être même avant tout, chez eux. Au cours du XIe siècle, alors que les bandes vikings cèdent progressivement le pas devant les armées royales, le monde scandinave se structure en trois grands royaumes chrétiens et entre pleinement dans le Moyen Âge occidental, ouvrant un nouveau chapitre de son histoire.

A l’appui de l’archéologie, des manuscrits occidentaux, des nombreuses pierres runiques, ou encore des sagas islandaises, et nourrie des dernières approches historiographiques, Lucie Malbos retrace, avec détails et nuances, une histoire millénaire de la Scandinavie.

 

Introduction. Une histoire millénaire du monde scandinave.

 

Partie I. Les mutations de l’âge du fer pré viking (Ier - VIIe siècle)

 

Chapitre 1. Au contact de l’Empire romain (Ier - Ve siècle).

  • Un monde entre mers et glaciers.

  • Un espace marginal devenu frontalier (Ier - IIIe siècle)

  • Des sociétés inégalitaires, instables et dynamiques (IIIe - Ve siècle)

 

Chapitre 2. Par-delà l’Empire Romain (VIe - VIIe siècle)

  • La progressive fin du monde antique.

  • Un monde de plus en plus polarisé.

 

Chapitre 3. Vivre, produire et échanger en Scandinavie (Ier - VIIe siècle)

  • Un monde de cultivateurs, d’éleveurs, de chasseurs et de pêcheurs.

  • L’âge d’or du fer et de l’argent en mers nordiques (VIe - VIIe siècles)

  • Vers une économie duale (à partir du VIIe siècle).

 

Partie II. Au coeurs des temps vikings (VIIIe - Xe siècle).

 

Chapitre 5. Cap à l’Est et à l’Ouest (VIIIe - IXe siècle)

  • Clans, peuples, chefferies et royaume du Nord.

  • Partir en expédition viking.

  • Du pillage à l’installation.

 

Chapitre 6. Entre polythéisme et christianisme : divinités, rites, croyances et pratiques artistiques.

  • Des croyances polythéistes difficiles à cerner.

  • Le long cheminement vers le christianisme.

  • Un art marqué par les croyances polythéistes.

 

Chapitre 7. Diaspora viking et consolidation des royaumes scandinaves (Xe siècle).

  • De nouveaux pouvoirs, légitimés par une nouvelle religion.

  • S’installer par-delà les mers.

 

Chapitre 8. Des sociétés scandinaves patriarcales, composites et mouvants.

  • Des sociétés entre terre et mer.

  • Des vies contrastées au quotidien.

  • Des sociétés régies par le collectif.

 

Chapitre 9. Essor économique et débuts d’urbanisation (VIIIe - Xe siècle)

  • Lieux et acteurs privilégiés des échanges.

  • Vers une production et un commerce plus massifs.

  • Le progressif basculement de la mer du Nord vers la Baltique.

 

Partie III. En route vers le Moyen Âge scandinave (XIe siècle)

 

Chapitre 10. L’affirmation de trois monarchies chrétiennes et scandinaves.

  • Une royauté scandinave sur le modèle occidental.

  • L’éphémère empire anglo-danois des mers nordiques.

  • Une Norvège affranchie de la tutelle danoise.

  • L’émergence d’un royaume des Suédois.

 

Chapitre 11. L’entrée des Scandinaves dans la chrétienté latine.

  • Un monde marqué par le christianisme.

  • Des évêques au coeur de la société.

  • Un monde toujours tourné vers l’extérieur.

 

Conclusion. Héritages vikings et construction des identités modernes.

 

L’atelier de l’historien.

 

Atelier I. Retracer l’histoire d’un monde en marge de l’écrit.

  • Un monde scandinave vu de l’extérieur.

  • Les textes scandinaves tardifs.

  • Le recours indispensable aux sources archéologiques et iconographiques.

 

Atelier II. Le viking, une histoire à succès.

  • Pour une définition désethnicisés du viking.

  • Des invasions aux interactions.

  • Réappropriations, détournements et instrumentalisation d’une figure historique.

 

Atelier III. Les nouvelles orientations des études scandinaves.

  • Vers une histoire environnementale du monde scandinave.

  • Repenser les relations entre les genres.

 

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L’Occident médiéval.

D’Alaric à Léonard (Ve au XVe siècles) .

Joël Chandelley

Belin Janvier 2022, 666 pages

 

Présentation du volume.

 

Loué par les romantiques, dédaigné par les humanistes, le Moyen Âge est tantôt jugé comme un repoussoir méprisable, tantôt considéré comme une source vivifiante d’inspiration et d’évasion. Mais de quel Moyen Âge s’agit-il ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale, synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers, des paysans et des clercs, avec leurs imposantes cathédrales qui aujourd’hui encore magnifient le paysage de nombreuses villes d’Europe ? Ou de celui des cités commerçantes, de la culture florissante et de l’expansion économique et territoriale de l’Occident ?

Entre la chute de Rome et la Renaissance, le Moyen Âge occidental couvre une durée de mille ans et embrasse un territoire immense, de la Méditerranée à la Scandinavie, des îles britanniques à l’Europe centrale. Loin d’être enfermé dans une représentation d’un monde figé en grands ensembles prétendus homogènes, le lecteur découvrira la richesse et la diversité de cette période essentielle, et il pourra apprécier la manière dont celle-ci a influencé, et influence, l’histoire et l’imaginaire de l’Occident.

 

Introduction. Pourquoi le Moyen Âge ?

 

Chapitre 1. Evolution de l’Empire romain ou monde nouveau ? (400-700)

  • Romains et barbares.

  • Constitution et évolution des royaumes Romano-barbares (400-530)

  • Le destin des royaumes barbares (530-700)

 

Chapitre 2. La fondation d’une civilisation chrétienne (400-700)

  • La naissance de la chrétienté occidentale.

  • La structuration de la vie chrétienne.

  • La création d’une culture chrétienne.

 

Chapitre 3. L’imparfaite unification de l’Europe (700-888)

  • La domination du royaume franc sur l’Occident (700-820)

  • Des peuples, une Eglise.

  • Limités, échecs ou adaptation du rêve d’unité ? (820-888)

 

Chapitre 4. Une société nouvelle (500-900)

  • Fin d’une économie méditerranéenne, naissance d’une économie européenne.

  • Puissants et faibles : hiérarchisations de la société au Haut Moyen Âge.

  • La force des liens personnels.

 

Chapitre 5. La naissance de l’Europe féodale (888-1050)

  • Révolution ou évolution du pouvoir dans l’ancien espace carolingien.

  • L’expansion du modèle de royauté chrétienne en Europe.

  • Aristocraties et monde féodal. Dans l’espace franc.

 

Chapitre 6. La Révolution de l’Eglise (1050-1300)

  • Réforme de la papauté, réforme de l’Eglise (v 1050 - 1120)

  • Le triomphe de l’Eglise militante (XIIe - XIIIe siècles)

  • Intégration et exclusion.

 

Chapitre 7. Nobles, chevaliers et paysans (1050-1300)

  • Les dominants : nobles et chevaliers.

  • Les dominés : le monde des paysans.

  • L’économie féodale.

 

Chapitre 8. Le dynamisme de l’Occident (1050-1300)

  • Hommes et villes en croissance.

  • Dilatation et ouvertures des horizons.

  • Révolution de l’écrit et renaissance culturelle.

 

Chapitre 9. La puissance retrouvée des Etats (1050-1300)

  • L’affirmation des Etats territoriaux.

  • Les nouveaux moyens de l’Etat.

  • L’inventivité politique du Moyen Âge central.

 

Chapitre 10. Une crise du Moyen Âge (1300-1450)

  • Bouleversements démographiques et économiques.

  • La difficile consolidation des Etats européens.

  • Le temps des questionnements intellectuels et religieux.

 

Chapitre 11. Moderne Moyen Âge (1300-1450)

  • Dynamismes politiques.

  • Le renouveau de l’Eglise.

  • Renaissance et Moyen Âge.

 

Atelier de l’historien.

 

Atelier I. Le Moyen Âge : histoire d’une histoire.

  • Histoire d’un mot, origine d’une notion.

  • Moyen âge des romantiques, moyen âge des historiens.

  • Dynamismes médiévaux du XXe siècle.

  • Quelques Moyen Âge d’aujourd’hui.

 

Atelier II. Le médiéviste et ses sources.

  • Traces écrites du Moyen Âge.

  • Matérialité des sources, sources matérielles.

  • Du Moyen Âge à l’historien, de l’historien à l’histoire.

 

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L’Afrique ancienne.

De l’Accacus au Zimbabwe

20.000 av J-C - XVIIe siècle

François-Xavier Fauvelle (Dir)

Belin Octobre 2018, 678 pages

 

Présentation du volume.

 

L’Afrique : un continent géographique, plusieurs continents d’histoire. Depuis la mise en place de son peuplement, il y a quelque vingt mille ans, jusqu’au XVIIe siècle, quand l’Afrique bascule dans un nouvel ordre global, cette histoire millénaire et plurielle et celle d’empires et de villes, d’innovations techniques et artistiques, de vie nomades ou sédentaires, de mouvements de populations et de circulations d’idées. Kerma, Aksum, Mâli, Kanem, Makouria, Abyssinie, Ifât, Ifé, Kongo, Zimbabwe… Combienn de sociétés africaines ont, bien avant l’emprise de puissances étrangères, exercé leur rayonnement et conversé avec les autres formations politiques du monde ? Voisinant avec cette Afrique en mouvement, apparaissent les singularités sociales des pasteurs de vaches ou de dromadaires, des chasseurs-cueilleurs, des forgerons et des potières. L’histoire de l’Afrique est le fruit de ce balancement entre le temps court des acteurs et le temps long des profondeurs culturelles.

 

Prologue. Afrique, les défis de l’histoire. (F-X Fauvelle)

 

1ere partie. Les continents de l’histoire africaine.

 

Chapitre 1. L’Egypte oasis africaine. (D Agut)

  • L’obsession des origines.

  • Une civilisation noire ?

  • L’Egypte, matrice des civilisations africaines. ?

  • Les chasseurs du Nil et du Sahara.

  • L’art rupestre au coeur du débat.

  • Les lointains de l’Egypte.

  • La mer Rouge et la corne de l’Afrique.

  • Le désert Libyque et le monde méditerranéen.

  • Un espace perméable.

  • L’hétérogénéité culturelle du royaume égyptien.

  • L’invention des Medjay.

  • Les Nubiens d’Egypte.

  • L’Egypte et la Nubie, une rivalité mimétique.

  • L’Egypte, ni monde à part entière ni mère de l’Afrique.

 

Chapitre 2. Les royaumes de Kerma, Napata et Méroe. (M Honegger)

  • La naissance d’une oasis.

  • Le royaume de Kerma.

  • L’emprise croissante de l’Egypte.

  • Le royaume de Napata.

  • L’essor du royaume de Méroé.

 

Chapitre 3. L’Afrique antique de Carthage à Aksum. (P Schneider)

  • L’Afrique méditerranéenne.

  • Les royaumes africains face à la romanisation.

  • Méroé dans un nouveau contexte régional.

  • L’émergence du royaume d’Aksum.

  • Adoucis, port des Troglodytes et des Ethiopiens.

  • Sur la voie maritime de l’Inde.

  • L’heure des sociétés sans Etat.

  • La christianisation de l’Afrique méditerranéenne et nord-orientale.

 

Chapitre 4. L’Afrique nouvelle terre d’Islam.(J Loiseau)

  • L’intégration de l’Afrique dans le sytème-monde de l’Islam.

  • Dissidences maghrébines.

  • Centralitté égyptienne.

 

Chapitre 5. Le monde Swahili. (P Beaujard)

  • Des millénaires d’échanges à longue distance.

  • La naissance d’une culture pré-swahili.

  • Une culture des « rivages »

  • La floraison du monde swahili.

  • Etats et chefferies de l’intérieur.

  • Le renouveau économique du XVe siècle.

  • Madagascar, horizon de l’océan indien.

  • La côte est-africaine à l’aube de l’ère moderne.

 

Chapitre 6. Ghana, Mali, Songhay, Royaumes courtiers du Sahel Occidental. (F-X Fauvelle)

  • Un monde nouveau.

  • D’étroites fenêtres sur le domaine sahélien.

  • Cités-Etats de la vallée du Sénégal et royaume du Ghana.

  • Le royaume de Gap.

  • Des royaumes courtiers du grand commerce.

  • Visages du royaume du Mâli.

  • Le royaume du Mâli au temps des sultans Mûsa et Sulaymân.

  • L’Empire Songhay.

 

Chapitre 7. Du Kanen-Bornau aux cités Haoussa, empires, Islam et commerce au Sahel central. (D Gronenborn)

  • La région du lac Tchad d’après les textes.

  • La complexification sociale et la culture Nok.

  • L’empire du Kanem-Bornou.

  • Surgissement de l’Etat et de la ville en pays haoussa.

  • Le pays haoussa, un carrefour commercial.

 

Chapitre 8. La Nubie, des royaumes chrétiens à la domination islamique. (R Seignobos)

  • De nouveaux venus, les Noba.

  • L’émergence des trois royaumes et la christianisation.

  • Les premières invasions arabes en Nubie.

  • L’âge d’or du royaume de Makouria.

  • L’ambassade de Georgios.

  • Le souverain de l’Eglise, pilier du royaume.

  • Symbiose islamo-chrétienne et prospérité partagée.

  • Le déclin du royaume de Makouria.

  • Montée en puissance de l’Islam et fin des royaumes chrétiens

 

Chapitre 9. L’Ethiopie chrétienne et islamique. (M-L Derat)

  • Le déclin d’Aksum.

  • Chrétiens, païens musulmans du VIIe au XIIe siècle.

  • L’instauration d’un nouvel ordre géopolitique aux XIIIe et XIVe siècles.

  • La renaissance du royaume chrétien et l’arrivée de la dynastie salomonienne.

  • Amda Sezon et l’expansion chrétienne au XIVe siècle.

  • De la complémentarité à la concurrence entre chrétiens et musulmans.

  • Islam urbain, christianisme nomade.

  • Mainmise chrétienne sur les sultanats.

  • Le djihad de l’imam Ahmad.

 

Chapitre 10. Igbo-Ukwu, Ifé et les régions du golfe de Guinée. (G L Chouin)

  • Une histoire, trois espaces.

  • Des villages agraires dans la forêt humide.

  • Igbo-Ukwu, témoin isolé d’une civilisation forestière.

  • Ifé, esquisse chronologique d’une capitale médiévale des arts.

  • Le caractère urbain d’ifs au Moyen Âge.

  • Faire de l’histoire médiévale sous les tropiques ?

  • La transition entre le XIIIe et le XVe siècle ?

 

Chapitre 11. Les royaumes Kongo et Lula, cultures et sociétés dans le bassin du Congo. (P de Maret)

  • Le défi des sources.

  • La très longue existence des chasseurs-cueilleurs.

  • Les Bantou.

  • Le royaume du Kongo.

  • Les origines du royaume des Luba.

 

Chapitre 12. L’ouverture atlantique de l’Afrique. (G L Chouin)

  • Prélude à l’ouverture atlantique : crises et transformations en Afrique, XIVe - XVe siècles

  • Ijebu, entrée d’un Etat africain dans le monde atlantique.

  • L’ouverture atlantique : une nouvelle frontière d’opportunités.

  • L’ère des forts : une pénétration européenne limitée.

 

Chapitre 13. Ecritures de l’histoire en Afrique. (B Hirsch)

  • Ecriture et texte sacré.

  • Textes historiques en arabe.

  • Textes historiques en guèze.

  • Diversité des textes historiques.

  • Des historiographes au service du pouvoir ?

  • Une histoire en temps de crise ?

  • Circulation des textes, des idées et des lettrés.

 

2e partie. La fabrique de la diversité culturelle.

 

Chapitre 14. L’Afrique après le Grand Aride. (F Bon et C Ménard)

  • Hors du berceau, dans le berceau.

  • Deux cents siècles d’histoire.

  • De l’importance du microlithe.

  • Première fenêtre : les sociétés ibéromaurusiennes du Maghreb.

  • Deuxième fenêtre : la vallée du Nil. Un foyer de peuplement et de diversification sociale.

  • Troisième fenêtre : morcellement et diversité culturelle en Afrique orientale.

  • Quatrième fenêtre : les traditions tardiglaciaires en Afrique australe.

  • Aux prémices de l’Histoire.

 

Chapitre 15. La Préhistoire récente du Sahara. (M Barbaza)

  • Le Sahara vert.

  • La reconquête d’un nouvel espace de vie.

  • Le processus de néolithisation et l’émergence des chasseurs-pasteurs.

  • Des monuments pas milliers.

  • Le Néolithique inachevé et le retour du désert.

  • L’art rupestre, témoin des transformations sociales.

  • Des « Têtes Rondes » au Bovidien.

  • L’art des « Têtes rondes »

  • Le réalisme bovidien : du récit à l’image.

  • Contes et comptes.

  • Le fonds mythologique de la Protohistoire.

 

Chapitre 16. Les premières sociétés de production en Afrique. (J Cauliez, T Dachy et X Gutherz)

  • Egypte, Soudan, Nil, déserts, des carrefours d’influences et d’innovations.

  • Les premiers paysans du Maghreb, loin du localisme culturel.

  • Le Sahara vert et ses économies à rendement différé.

  • Sept mille ans d’innovations en Afrique de l’Ouest subsaharienne.

  • Les pasteurs-pêcheurs de la Corne de l’Afrique, entre déserts et hauts plateaux.

  • Crises climatiques et fronts pionniers en région forestière.

  • Autonomie et réciprocité entre les groupes de la région des Grands Lacs.

  • « Percolation » de petites communautés de pasteurs à travers l’Afrique australe.

  • Une Préhistoire africaine encore à écrire.

 

Chapitre 17. Des pasteurs et des vaches. (J Lesur)

  • La civilisation de la vache.

  • Un bovin, des bovins africains.

  • Origine des bovins en Afrique.

  • L’introduction du zébu.

  • Le développement du pastoralists en Afrique à l’aune de la recherche archéologique.

 

Chapitre 18. L’Afrique des métaux. (C Robion-Brunner)

  • L’insoluble question des origines.

  • L’Egypte au contact du Proche-Orient (et du ciel)

  • De la Nubie à l’Ethiopie.

  • L’Afrique méditerranéenne occidentale.

  • La région Sahara-sahélienne, entre cuivre et fer.

  • L’Afrique subsahélienne, du fer sinon rien.

  • Quatre foyers

  • L’âge du fer.

  • Les mille et une facettes la sidérurgie africaine.

  • Fer et commerce.

  • Les métaux jaunes : le cuivre et l’or.

  • Au Nigéria, un étonnant artisanat du bronze.

  • En Afrique centrale et australe.

 

Chapitre 19. La longue histoire des chasseurs cueilleurs d’Afrique. (S Babuchet)

  • Les chasseurs-collecteurs actuels et le problème de l’histoire.

  • L’Afrique australe des steppes, les Bushmen ou San.

  • Du premier contact à la conquête (XVe - XVIIIe siècle)

  • L’Afrique centrale forestière des « Pygmées ».

  • La rencontre avec les « Pygmées », prélude à leur marginalisation.

  • Pour reconstituer l’histoire des « Pygmées » : le recours aux langues.

  • L’Afrique orientale des savanes.

  • Les limites de l’archéologie.

  • Apport de la génétique et de la linguistique à l’histoire de l’Afrique australe.

  • Apport de la génétique et de la linguistique à l’histoire de l’Afrique centrale.

  • Contacts, échanges et emprunts : deux histoires.

  • Différences culturelles et identités : des choix sociaux.

 

Chapitre 20. Atelier de l’historien.

  • De la trace au document.

  • Linguistique et archéologie. Comment reconstruire l’histoire depuis 12.000 ans (R Blench)

  • L’histoire de l’Afrique et ses matérialités (S MacEachern)

  • Les sources orales de l’histoire de l’Afrique (T Nicoué Gayibor)

  • Comment écrire l’histoire de l’Afrique ancienne avec de l’art (C Bosc-Tissé)

 

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L’Amérique du Nord.

De Bluefish à Sitting Bull (25000 av J-C - XIXe siècle)

Jean-Michel Sallmann

Belin Novembre 2022, 398 pages

 

Présentation du volume.

 

Depuis environ 25.000 ans avant notre ère, jusqu’à la « ruée vers l’Ouest » et aux guerres indiennes du XIXe siècle, Jean-Michel Sallmann raconte comment des centaines de nations indiennes, aux langues, coutumes et croyances extrêmement diversifiées, ont vécu dans un espace immense, allant du Nouveau-Mexique à la Sibérie en passant par les Grandes Plaines et la vallée du Mississippi. Très rapidement, des petites bandes familiales de chasseurs-cueilleurs s’y répandirent et s’y adaptèrent malgré les difficultés du climat et du relief. Si certaines populations perpétuèrent un mode de vie nomade, d’autres se sédentarisèrent avec les débuts de l’agriculture et édifièrent des villages. Dès la fin du premier millénaire avant notre ère, les échanges se firent plus denses, même sur la longue distance, laissant soupçonner des relations de part et d’autre des rivages du Pacifique et, vers l’an mil, des premiers contacts avec les Européens à partir du Groenland. L’arrivée des colons espagnols, français et anglais au XVIe siècle bouleversa cependant la vie des populations d’Amérique. Si une forme de collaboration se mit en place sur quelques territoires, notamment entre les Indiens du Nord et les « coureurs des bois », les résistances armées indiennes - incarnées entre autres par Gros Ours, Geronimo ou encore Sitting Bull - furent tenaces. Souvent réduites en servitude, chassées de leurs terres, acculturées de force ou encore victimes d’épidémies, les tribus connurent finalement un déclin démographique considérable, quand elles ne disparurent pas entièrement.

A l’appui de l’archéologie, notamment expérimentale, associée à touts les sciences de la vie et de la terre qui lui sont proches, et d’une bibliographie internationale, l’auteur retrace plus de 25.000 ans d’une histoire amérindienne méconnue.

 

Introduction.

  • Les premières traces.

  • Le début des recherches scientifiques.

 

Chapitre 1. Au commencement.

  • Les origines de l’Amérindien.

  • Une nouvelle humanité.

 

Chapitre 2. A la conquête du territoire.

  • L’occupation du territoire.

  • Les premières sédentarisations.

  • L’émergence des premières cités.

 

Chapitre 3. Le monde amérindien avant l’arrivée des Européens.

  • Des échanges à longue distance.

  • Les Woodland, ou la naissance de la « culture sylvicole ».

  • La religion chez les Amérindiens.

 

Chapitre 4. Les premiers contacts avec le monde européen.

  • Des premiers contacts par la mer.

  • Les expéditions du Nord-Ouest.

  • Les débuts de la Nouvelle-France.

  • Les débuts difficiles de la Virginie.

  • La Nouvelle-Angleterre.

 

Chapitre 5. Les difficultés de l’Espagne en Amérique du Nord.

  • Découverte et premiers contacts avec la Floride.

  • Le Mississipi de Hernando de Soto (1539-1543.

 

Chapitre 6. La Tierra-Nueva ou la recherche des sept cités de Cibola.

  • L’attrait du Grand-Nord.

  • Fernando de Alarcon à l’embouchure du Colorado.

 

Chapitre 7. Les Indiens de la façade atlantique et les Européens.

  • Les surprises des lettrés européens.

  • Des populations diverses.

  • Les Français en Floride.

 

Chapitre 8. Amérindiens et Français dans la Nouvelle-France.

  • Les frontières de la Nouvelle-France.

  • La Louisiane.

  • Les cadres politiques et juridiques.

 

Chapitre 9. Les autochtones dans l’Amérique anglaise.

  • La conquête anglaise.

  • Les Indiens dans le Canada anglais.

  • Les Indiens des Grandes Plaines et la pénétration anglaise.

  • Le renouveau de l’indianisme et la guerre de 1812-1814.

 

Chapitre 10. Les dernières conquêtes de l’Espagne.

  • Une relation entre curiosité et affrontement.

  • La société du Nouveau-Mexique au temps des Lumières.

 

Chapitre 11. La fin des cultures indiennes.

  • Une nouvelle expansion européenne en terres indiennes.

  • L’occupation de l’Ouest.

  • Unification du territoire.

 

Chapitre 12. Les derniers sursauts avant la défaite finale.

  • Les dernières guerres indiennes.

  • La domination par la violence.

 

Chapitre 13. Les Amérindiens du Canada au XIXe siècle.

  • Une nouvelle domination.

  • Les Amérindiens face à la Confédération.

  • La question des métis.

 

Atelier de l’historien.

  • I. Comment écrire l’histoire de l’Amérique du Nord ? L’exemple de Cahokia.

  • II. George Catlin (1796-1872). Peintre des Amérindiens.

  • III. Les représentations des Amérindiens dans le cinéma américain.

 

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L’Amérique latine Précolombienne

Des premiers peuples à Tupac Amaru (Dernière glaciation - XVIe siècle)

Carmen Bernand

Belin Mars 2023, 623 pages

 

Présentation du volume.

 

Au cours d’une longue histoire - des temps archaïques où les premiers hommes s’y installèrent à la découverte du continent par les Européens - les peuples indigènes d’Amérique latine ont formé des bandes de chasseurs-cueilleurs, sont devenus agriculteurs, se sont organisés en chefferies, ont bâti des cités puissantes, des empires, ont édifié une architecture monumentale sur une aire immense, de la Mésoamérique aux confins de la Terre de Feu. Malgré des reliefs et des climats parfois hostiles, des civilisations complexes virent le jour : Olmèques, Mayas et Aztèques en Mésoamérique, Incas dans les Andes et des dizaines d’autres aux langues, croyances et organisations particulières.

Malgré des avancées scientifiques considérables, des pans entiers de cette histoire fascinante demeurent méconnus, et c’est à les éclairer que s’attache Carmen Bernand dans cet ouvrage novateur. A l’appui de l’archéologie dans toutes ses composantes, de la botanique à la géologie, de l’ethnographie et de sources essentiellement précolombiennes, ainsi que d’une iconographie originale et de cartes inédites, ce sont plus de 30.000 ans d’une histoire de l’Amérique latine qui sont ici retracés;

 

Introduction.

  • 12 octobre 1492 : la méprise.

  • Préhistoire ou protohistoire ?

  • Milieux naturels : Mésoamérique, Andes, Amazonie.

  • De la difficulté d’établir une chronologie commune.

  • Des langues.

 

Première partie. Peuplement et adaptations.

 

Chapitre 1. Peuplement américain et temps archaïques.

  • Les chasseurs venus d’ailleurs.

  • La dispersion continentale des Paléo-indiens.

  • Au coeur du continent : Amazonie et plateaux du centre du Brésil.

 

Chapitre 2. Aux origines des civilisations agraires (8000 avant notre ère).

  • La Mésoamérique et les plantes.

  • Les peuples de la ligne équinoxiale.

  • Les champagnes de Jamal Chaque et la Tolita.

  • Cités et tertres du Pérou du Nord.

  • La complexité de l’Amazonie.

 

Deuxième partie. Les hautes cultures Mésoamérique et monde andin.

 

Chapitre 3. Le pouvoir sacerdotal : Félins, aigles, serpents.

  • Mésoamérique (vers 2400 - 200 avant notre ère).

  • Les fondements côtiers de Chavin de Huantar (Pérou) (2000 av J-C - début de notre ère).

 

Chapitre 4. Les cités-temples : pouvoir et fragilité (100-750 )

  • Mésoamérique : Teotihuacan, la cité des Dieux (100-750)

  • Mondes andins : de la côte du Pacifique au lac Titicaca (250 av J-C - 1100).

 

Chapitre 5. La constellation Maya : Origines, fin et recommencement (1800 av J-C - 900 de notre ère (et au-delà).

  • La constellation Maya.

  • L’ombre de Teotihuacan.

  • Des glyphes.

  • Calendriers.

 

Chapitre 6. Recomposition.

  • Mésoamérique : la grande Chichimèque et la dispersions Nahuas.

  • La suprématie du nord du Pacifique : de Lambayeque au royaume de Chimor.

 

Chapitre 7. Empires solaires : Mexico-Tenochtitlan et Cuzco.

  • Des Aztèques aux Mexicas : 1100-1300 ?-1520.

  • Les Incas fils du soleil, 900-1533 environ.

 

Troisième partie. Peuples de l’or, peuples des îles et

Peuples de la forêt face aux Européens.

Panama, Colombie, Antilles et Brésil XVe-XVIe siècles

 

Chapitre 8. Les peuples de l’or : Panama, Colombie et Caraïbe (des origines jusqu’au XVIe siècle).

  • La « zone intermédiaire ».

  • Contours de la Terre ferme.

  • L’éblouissant éclat de l’or.

  • Les puissants seigneurs de la Colombie.

  • Retour à la Caraïbe.

 

Chapitre 9. La mondialisation des Tupi-Guaranis (XVIe siècle)

  • Les Tupi-Guaranis, une mosaïque linguistique.

  • Le Portugal, la France et les « sauvages » du Brésil.

  • Les débuts coloniaux du Brésil.

  • Rois, prophètes, chamanes.

  • Sauvages francisés, Normands ensauvagés, Tupis globalisés.

 

Chapitre 10. Nouveaux espaces, nouveaux peuples, nouveaux dieux (à partir de 1492)

  • Pandémies et nouveaux dieux.

  • L’heure de la loi.

  • Les derniers chasseurs-collecteurs (XIXe - début du XXe siècle)

 

Atelier de l’historien.

  • Atelier I. De la difficulté d’établir une chronologie générale.

  • Atelier II. Ecritures américaines.

 

* * * * * * * * * *

 

Le Japon

Des chasseurs-cueilleurs à Heian (-36000 à l’an mille)

Laurent Nespoulous, Pierre François Souyri

Belin Septembre 2023, 538 pages

 

Présentation du volume.

 

Il y a près de 40.000 ans, le Japon n’est pas encore l’archipel que l’on connaît : reliées au continent, ces terres aux reliefs hostiles et aux conditions climatiques et géologiques capricieuses - une trentaine de volcans sont en activité - accueillent les premiers hommes, une dizaine de milliers tout au plus, venus de Corée, de territoires plus au Sud ou encore de Sibérie. Son immensité longitudinale a des conséquences sur le développement des sociétés et, au cours des temps anciens, plusieurs sphères culturelles coexistent.

Dans l’est et le Nord-Est des chasseurs-cueilleurs se sédentarisent et sont parmi les premiers au monde à élaborer une poterie sophistiquée, qui fait la réputation de la culture Jômon, mais ne s’engagent jamais dans la « révolution néolithique ». A l’inverse, la culture Yayoi au Nord-Ouest de Kyûshû introduit l’agriculture et la riziculture inondée. Puis apparaissent dans le Yamato les premières traces d’un Etat, auquel échappent longtemps des sociétés locales périphériques, avant que le Japon en tant qu’Etat centralisé avec à sa tête un empereur, le tend, surgisse soudainement dans le dernier tiers du VIIe siècle. L’Etat des Codes qui se met alors en place représente un moment majeur de l’histoire japonaise : les institutions créées au tournant des VIIe et VIIIe siècles vont perdurer, sous de multiples formes, jusqu’aux années 1870.

A partir des résultats produits par l’archéologie japonaise, l’une des plus dynamiques au monde, d’une iconographie méconnue et de cartes inédites, les auteurs retracent une histoire peu conventionnelle du japon ancien, des origines de l’humanité dans l’archipel jusque vers l’an mille.

 

Introduction.

  • L’histoire récente du Japon ancien.

  • Une géographie complexe et ses conséquences sur l’histoire.

  • La naissance du Japon.

 

Chapitre 1. L’archipel japonais et les sociétés du paléolithique supérieur (de -36000 à -14000 environ).

  • L’arrivée des premiers humains.

  • Une civilisation paléolithique originale ?

 

Chapitre 2. La longue période Jômon (de la fin du Tardiglaciaire, il y a 16000 ans, à la première moitié du 1er millénaire avant notre-ère.

  • Tardiglaciaire et Holocène.

  • Jômon : la révolution sédentaire ?

  • Le second Jômon.

  • L’Asie de l’Est après le VIe millénaire.

  • L’économie de Jômon : de la prédation à l’exploitation des mers et des forêts.

  • Entre Mésolithique et néolithique : une tentative de définition.

 

Chapitre 3. Avant les paysans : arts et systèmes de pensée Dans les sociétés préhistoriques japonaises (-36000 - 1er millénaire avant notre ère).

  • Définir les sociétés préhistoriques.

  • « Par-delà nature et culture ».

  • Art et préhistoire.

  • La fin de la préhistoire et la fin de Jômon.

 

Chapitre 4. Les premiers paysans (Xe siècle avant notre ère - Ier siècle de notre ère).

  • Genèse d’une période archéologique des origines de la civilisation japonaise.

  • Les premières sociétés agraires.

  • Les composantes de la culture Yayoi.

  • La diffusion du phénomène agraire.

  • L’habitat au Yayoi moyen.

 

Chapitre 5. Âge du fer, Âge des chefs (milieu du Ier siècle - milieu du IIIe siècle).

  • Funkyûbo : les tertres du Yayoi récent.

  • La rupture du Yayoi récent : désorganisation d’un équilibre multiséculaire.

  • Une symbolique des chefs.

  • Wajin Sôran, les troubles à la fin de la période Yayoi.

 

Chapitre 6. L’âge des Princes (milieu du IIIe siècle - VIe siècle).

  • Au milieu du IIIe siècle dans le Kinai : un nouveau type de dirigeants.

  • Emergence d’un pouvoir politique aux IIIe et IVe siècles.

  • L’affirmation de pouvoirs princiers au Ve siècle.

  • Le pouvoir en question.

 

Chapitre 7. Le Japon archaïque (VIe et VIIe siècles).

  • Le Japon archaïque et antique au sein des antiquités de l’Asie du Nord-Est.

  • Les centres du pouvoir des Ve et VIe siècles : vers la naissance d’un système palatial.

  • Vers les premières capitales, les premières structures palatiales du VIIe siècle.

  • L’Etat et ses provinces.

  • Le Japon dans la brume.

 

Chapitre 8. Le Japon des premières capitales (fin VIIe - VIIIe siècles).

  • Le Japon des codes.

  • La capitale et son urbanisme.

  • Vie matérielle des premiers japonais des villes.

  • Bouddhisme et Etat : une japonisation de l’archipel par la religion et les institutions.

  • Un pays connecté.

  • Le Japon ne s’est pas fait en un jour.

 

Chapitre 9. D’une capitale à une autre : le Japon de Heian-Kyo (fin VIIIe - début IXe)

  • Depuis Heian-Kyô.

  • Le Nord-Est de Honshû, une « autre histoire »

  • Ecrire l’histoire dans le Japon antique.

 

Chapitre 10. Aux extrémités de l’archipel.

  • Les peuples du nord du Japon.

  • Entre Taïwan et Kyûshû, l’archipel subtropical des Ryûkyû.

 

Conclusion.

 

Atelier du chercheur.

  • Atelier I. Aux origines de l’archéologie et de la paléoanthropologie japonaises.

  • Atelier II. Les Dieux, le souverain et l’humanité.

 

 

 

Dernière mise à jour : 12 décembre 2024

 

 



12/12/2024
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