De Caluire à Lyon. Un parcours sur les traces de la Résistance.

Cet album retrace le parcours sur l'histoire de la Résistance effectué par les élèves de 3e du collège. 

 

Sources.

- Mémorial prison de Montluc. livret pédagogique de 60 pages, juin 2011. 

- Permezel (Bruno). Victimes de l'occupation à Lyon et alentour. 81 monuments, 11 parcours. Edts BGA Permezel. Juin 2001, 142 pages.

- Permezl (Bruno). Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours. 2824 engagements. Novembre 2003, 740 pages.

- différents sites internet dont Mémoire des Hommes.



Frank Séquestra (1895-1987). L’infirmerie.
Frank Séquestra (1895-1987). L’infirmerie. :

    Frank Séquestra est né à Montredon-Labeyssonie (Tarn) en 1895.Après des études classiques au lycée de Saint Etienne il est mobilisé en décembre 1915 et combat notamment à Verdun, il est blessé à 5 reprises pendant le conflit.
    De retour à la vie civile, il reprend ses études à la faculté de Lettres de Lyon et devient professeur d’Anglais. En 1939, il demande à s’engager, ce qui lui est refusé du fait de sa réforme définitive pour blessures de guerre. Dès juillet 1940, il prend la direction d’un groupe clandestin d’éclaireurs et d’anciens élèves du lycée de Macon où il enseigne, qui prend le nom de « jeunes de De Gaulle. »
    Victime d’une dénonciation, il est arrêté en juin 1941 à Macon, mis à la retraite d’office et condamné à six mois de prison ferme qu’il effectue à Montluc. Il réalise alors les dessins qui sont présentés ici.
    Libéré en 1942, il poursuit son activité de Résistant au sein du réseau Marco-Polo et est arrêté en février 1944 à Châteaudun, il parvient à s’échapper grâce à la complicité d’un policier.    
 


Frank Séquestra. Une cellule.
Frank Séquestra. Une cellule.

Frank Séquestra. Cellule avec ses « hôtes indélicats ».
Frank Séquestra. Cellule avec ses « hôtes indélicats ».

Frank Séquestra. L’entrée du premier étage.
Frank Séquestra. L’entrée du premier étage.

). Frank Séquestra. Cérémonie religieuse dans le réfectoire à l’endroit où elle s’est déroulée.
). Frank Séquestra. Cérémonie religieuse dans le réfectoire à l’endroit où elle s’est déroulée.

Frank Séquestra. Dessin seul.
Frank Séquestra. Dessin seul.

Frank Séquestra. Adaptation du Carpe Diem d’Horace.
Frank Séquestra. Adaptation du Carpe Diem d’Horace.

Carte des lieux d’exécution autour de Lyon en juin-août 19144
Carte des lieux d’exécution autour de Lyon en juin-août 19144 :

             Après le débarquement du 6 juin 1944, les Allemands sentant venir la fin décident d’éliminer le maximum de détenus de Montluc. Pour cela, ils procèdent régulièrement à des extractions de détenus qu’ils vont exécuter dans la région lyonnaise. Au total il y aura 682 exécutions réparties en 33 sites.
(Pour plus d’informations on peut consulter l’article : La fin de l’occupation allemande dans la région lyonnaise (07)  


Libération de la prison de Montluc. Le drapeau français est hissé sur le toit de la prison.
Libération de la prison de Montluc. Le drapeau français est hissé sur le toit de la prison. :

             Pour éviter les exécutions sommaires qui se multiplient, des groupes de résistants prennent position autour de la prison de Montluc. Les Allemands ne peuvent plus quitter la prison. Le 24 août en fin d’après midi, deux résistants prennent contact avec le commandant de la prison, le capitaine Boesche. Ce dernier accepte de quitter les lieux avec ses hommes à condition qu’ils aient la vie sauve.  Au début de la nuit les derniers Allemands sont partis et les prisonniers peuvent se libérer. Ils sont alors évacués dans les locaux des Missions africaines et dans le couvent des Franciscaines missionnaires de Marie situés cours Gambetta.

            Alors que les Allemands sont encore dans la ville, le drapeau tricolore est hissé sur le toit de la prison dès le lendemain. 


Portrait de Jean Moulin.
Portrait de Jean Moulin. :

             Ce portrait posé sur une cage vitrée d’ascenseur situé à l’angle du cours Albert Thomas et de la rue du Dauphiné reprend la photo la plus célèbre de Jean Moulin.

            Cette photo a été prise à Montpellier durant l’hiver 1939 par son ami Marcel Bernard. 


Mémorial de Montluc.
Mémorial de Montluc. :

             Ce mémorial est entouré par la très longue fresque de Montluc qui court tout au long de la rue Jeanne Hachette. Elle a été réalisée par la cité de la création en 1999. Elle veut rendre hommage aux détenus connus ou inconnus de Montluc.

            Ce mémorial est simplement constitué d’un grand mur de pierre avec au centre une stèle de pierre dorée brute. De nombreuses inscriptions rappellent ce qu’il s’est passé derrière ces murs.

            En haut. « Près de 15000 hommes, femmes et enfants furent détenus ici. Des centaines furent torturés et plus de 900 furent fusillés ou massacrés à Lyon et dans toute la région. Des milliers furent déportés dans les camps concentrationnaires hitlériens où la plupart périrent.

            Passant souviens toi. Plus jamais ça. »

            A gauche. Les noms de concentration : Auschwitz, Buchenwald, Dachau, Flossenburg (au total 10 noms)

            Au centre sur la pierre dorée. « En la prison du fort de Montluc de 1941 à 1944 plusieurs milliers de patriotes français ont été incarcérés avant d’être exécutés ou déportés dans les camps d’extermination nazis. »

            A droite. Les noms des lieux d’exécution locaux dont la place Bellecourt, Bron, Genas (en tout 9).  « et tous autres lieux ou furent assassinés de nombreux résistants t victimes du nazisme qui combattirent pour la liberté.

            L’insurrection populaire FFI libéra 950 survivants le 24 août 1944. »              


Mur peint. Les enfants.
Mur peint. Les enfants. :

             Ce mur peint, très simple, se compose d’un ciel bleu profond se dégradant au fur et à mesure que l’on s’éloigne et d’une terre brune se décomposant elle aussi. Les grandes touches de peinture rappellent le style de Van Gogh.

            Au début à gauche du mémorial deux enfants, un garçon et une fille en gris marchent vers la droite, c'est-à-dire vers le futur. Ils représentent l’espoir dans un monde qui en manquait à cette époque là. 


Mur peint. Jean Moulin.
Mur peint. Jean Moulin. :

             Immédiatement à droite le portrait de Jean Moulin symbole d’une résistance unifiée.

 


Mur peint. Gilbert Dru, Louis Eugène Cezard.
Mur peint. Gilbert Dru, Louis Eugène Cezard. :

             Après ce portrait, une longue série de noms de résistants célèbres. Ces noms sont écrits avec des traits qui ressemblent aux écritures des détenus  pratiquées avec des bouts de fer sur des murs.  

                        Gilbert Dru (1920-1944). Représentant des Jeunes Chrétiens Combattants, il est arrêté par la Gestapo le 17 juillet 1944. Il est assassiné le 27 juillet 1944 place Bellecourt.

                        Louis Eugène Cezard (1924-1944). Agent transmetteur du réseau Cosmo Buckmaster, il est arrêté en pleine émission radio le 8 juin 1944 par un groupe de miliciens et de soldats allemands. Il est exécuté le 16 juin 1944 à Saint Didier de Formans en compagnie de Marc Bloch.  


Mur peint. L’écoulement des jours.
Mur peint. L’écoulement des jours. :

             Cette partie du mur rappelle les calendriers que tenaient les détenus pour conserver la notion des jours qui passent

 


Mur peint. Prénoms.
Mur peint. Prénoms. :

             La fin du mur est constituée d’une série de prénoms, masculins et féminins, qui rappellent les milliers d’anonymes qui passèrent par Montluc.

 


Plaque au Lt colonel Robert Guillaud
Plaque au Lt colonel Robert Guillaud :

             Au-delà de ces grands lieux de mémoire, la ville de Lyon possède sur les façades de ses immeubles de très nombreuses plaques rappelant des faits liés à la 2e Guerre mondiale, en particulier de la Résistance.

            Située 147 avenue Maréchal de Saxe, cette plaque rappelle l’arrestation du lieutenant colonel Guillaud. 


Plaque à Marguerite et Jacques Katz.
Plaque à Marguerite et Jacques Katz. :

             Situé 21 Cours Gambetta, cette plaque évoque le souvenir de deux jeunes Juifs militant dans les rangs de « L’Union de la jeunesse juive. »

 


Plaque aux membres des M.U.R.
Plaque aux membres des M.U.R. :

             Située 9 Cours Gambetta cette plaque signale l’arrestation de 6 membres des MUR lors d’une réunion.  


Photo du café restaurant du Moulin à Vent le 27 juillet 1944 dans l’après midi.
Photo du café restaurant du Moulin à Vent le 27 juillet 1944 dans l’après midi. :

             Le café restaurant « Le moulin à vent » situé place Bellecourt angle rue De Gasparin est fréquenté par les Allemands et les hommes de la milice française. Dans la nuit du 26 au 27 juillet 1944 vers minuit, alors que le café est fermé et vide, une explosion le détruit entièrement sans faire de victimes.

            Le lendemain vers midi, une voiture allemande provenant de Montluc s’arrête devant le café, fait descendre 5 hommes qui sont exécutés en représailles de l’attentat. Leurs corps restent exposés durant plusieurs heures avant d’être enlevés. Il s’agissait de :

1.        René Bernard, chauffeur routier né le 3 octobre 1904, engagé au Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Il avait été arrêté à Macon le 22 juillet 1944.

2.       Albert Chambonnet, officier de carrière dans l’armée de l’air né le 3 octobre 1903, il est le chef régional de l’Armée secrète. Il est arrêté à Lyon le 10 juin 1944 et condamné à mort par le tribunal militaire allemand.  

3.       Francis Chirat. Né le 7 août 1916, il est responsable national des Equipes chrétiennes  qui soutiennent spirituellement et matériellement les chrétiens engagés dans la Résistance. Il est arrêté à Lyon le 17 juillet 1944 en même temps que Gilbert Dru.

4.       Gilbert Dru. Né le 2 mars 1920.

5.       Léon Pfeffer. Né le 12 octobre 1922, Juif d’origine polonaise, agent des FTP-MOI, bataillon Carmagnole, il est arrêté le 23 juillet 1944.