43-1. Chronique histoire des Vosges : 1944 (Janvier - Juin)
Chronique histoire des Vosges
1944 (Janvier - Juin)
Pour avoir de plus amples informations sur les sources utilisées pour rédiger cette chronique, vous pouvez retrouver les références des ouvrages dans la bibliographie publiée dans cette même catégorie.
5 janvier 1944
Résistance. Réponse du DMR sur les effectifs de la Résistance dans les Vosges. « Maquis de 600 hommes dans les Vosges par groupes de 10 à 12. Prévoit passage de 300 réfractaires de Meuse et de 100 de Marne dans les Vosges qui peuvent absorber assez grand nombre. » (Dodin 1980)
9 janvier 1944
Résistance. Le DMR demande à Londres un parachutage de munitions pour 300 mitraillettes, 50 FM, 200 Lebels. (Dodin 1980)
15 janvier 1944
Vittel. Naissance au camp d’Akadius DUDELZAK fils de Jyszla et de Rachela. Il sera déporté le 29 avril 1944 dans le convoi n°72 pour Auschwitz. (Bloch J-C 2007)
20 janvier 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°66 à destination d’Auschwitz. Il y a 6 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
25 janvier 1944
Saint-Dié. Un groupe de 15 Résistants sous la direction du jeune DORMER et composé d’étudiants du collège de Saint-Dié ainsi que d’ouvriers de l’usine Holveck, attaque le commissariat de police. Un agent est blessé à la poitrine (la balle est arrêtée par son carnet). 4 revolvers sont volés, mais le but était de dérober des carnets d’alimentation.
Alors que l’attaque s’était bien déroulée, l’arrivée d’un agent renverse la situation.
Dans les jours qui suivent une vingtaine de personnes sont arrêtées. (Dodin 1980)
28 janvier 1944
Résistance. Arrestation à Paris du délégué militaire régional pour les Vosges, le lieutenant colonel SCHOCK (Voltigeur, Diagonale). Il est immédiatement remplacé par Hirsch OLLENDORF (Chancel, Grandval) chef de la région C. (Dodin 1980)
29 janvier 1944
Vittel. Naissance au camp d’Elie FRENKEL, fils de Dora et de Beer MILGROM. (Bloch J-C 2007)
Février 1944
Neufchâteau. En réponse à la dépêche ministérielle du 31 août 1943, l’architecte municipal Charles BROSSARD précise les deux principaux points sensibles de la commune.
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« L’objectif n° 1 couvre une surface de 20 hectares et comprend la caserne allemande de Rebeval (Kleist kaserne) ainsi que les ponts ferroviaires et routiers au lieu dit « Les cinq ponts » dont la neutralisation permettrait d’interrompre une grande partie du trafic transitant par Neufchâteau
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L’objectif n° 2 couvrant une surface de 15 hectares est constitué de l’ensemble des installations dépendant de la gare, ainsi que des magasins militaires de la « concentration ». Devant l’étendue des secteurs pouvant être l’objet d’un bombardement, l’architecte municipal précise alors que l’intégralité de l’agglomération Neufchâteau – Rouceux – Noncourt est menacée. De plus, les deux objectifs sont aisément repérables et faciles à attaquer : ils sont alignés dans la vallée de la Meuse. Des établissements publics (hôpital, collège de garçons, collège de filles, écoles primaires… ) sont situés dans le secteur, rendant l’éventualité d’un bombardement plus menaçante encore pour la population civile. » (Duvaux 2005)
Rafles anti-juives. (Bloch J-C 2007)
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Bruyères. arrestation de Paul LANG.
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Igney. arrestation d’Emile HEIMENDINGER et son épouse Andrée BLOCH.
2 février1944
Ameuvelle. Exécution à Besançon de Raymond SENILLE (23 ans), arrêté le 17 novembre 1943. (Mémorial déportation 2002)
3 février 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°67 à destination d’Auschwitz. Il y a 6 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
6 février 1944
Résistance. Echec d’un parachutage d’armes dans la nuit, car les terrains concernés n’ont pu être repérés par les pilotes. (Dodin 1980)
9 février 1944
Arches. A Epinal exécution de Maurice CHAMPEUX (38 ans), arrêté le jour même. (Mémorial déportation 2002)
10 février 1944
Vittel. Décès au camp à l’âge de 48 ans, d’Harry RAKOW (Russe). (Bloch J-C 2007)
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°68 à destination d’Auschwitz. Il y a 4 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
11 février 1944
Neufchâteau. Arrestation par la gestapo de Nancy d’Henri ABSALON (Mitton) chef du secteur et de la zone de Neufchâteau pour « passage de prisonniers et fabrication de faux papiers » (Duvaux 2005)
24 février 1944
Amé (Saint). Arrestation et déportation de Filastrio TROMBINI (Vivant). (Mémorial déportation 2002)
3 mars 1944
Damas-aux-Bois. Dans la nuit, parachutage d’armes dans les environs de la commune. (Dodin 1980)
4 mars 1944
Résistance.
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Message du DMR Hirsch OLLENDORF à Londres. « Etat major région constitué. Département Vosges au point. Equipes sabotages constitués. » (Dodin 1980)
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Echec d’un parachutage d’armes, car l’avion ne trouve pas le terrain. (Dodin 1980)
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Le maquis du Viombois reçoit un parachutage d’armes qui sont stockées chez le curé de Domèvre-sur-Vezouse. (Duvaux 2005)
5 mars 1944
Langley. Au lieu-dit, l’Hermitage, les Allemands récupèrent le matériel parachuté le 3 mars. (Dodin 1980)
6 mars 1944
Ahéville. Un agriculteur signale aux Allemands la découverte dans la campagne de caisses d’armes que les Allemands enlèvent dans les 24 heures. (Dodin 1980)
7 mars 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°69 à destination d’Auschwitz. Il y a 13 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
13 mars 1944
Rafles anti-juives. (Bloch J-C 2007)
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Celles sur Plaine. Jules BOCH et son épouse Pauline HARBURGER ; Moïse ROOS et son épouse Estelle ; Lazare WEILL, son épouse Fernande ROOS et leur fille Nicole WEILL ; Fanny ROOS ; Myriam LEVY ; Lucie WOLFF.
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Epinal. Lettre du surveillant chef de la maison d’arrêt d’Epinal au préfet des Vosges.
« J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en raison de l’arrestation de nombreux israélites par l’Autorité allemande, la Maison d’arrêt est au complet. 148 hommes et 88 femmes.
Je me suis rendu à la police allemande, 3 rue de l’Ecole normale, pour les inviter à ne plus en amener avant que ceux-ci soient partis. Il m’a été répondu que leur chef avait compris la situation. Je vous serais très reconnaissant, Monsieur le Préfet, de bien vouloir activer le départ de ces Israélites de la Maison d’arrêt, pour désencombrer, car tout manque, la place et les moyens de couchage. Voilà un mois que j’avais adressé une demande au ravitaillement pour obtenir de la paille et, impossible… »
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La Bourgonce. Jacques BLOCH ; Marcel BLOCH, son épouse Marcelle WEILL et leur fille Yolande ; Arlette BLOCH ; Caroline BLOCH. Cette famille était réfugiée de Mertzwiller dans le Bas Rhin.
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La Neuveville-les-Raon (20 personnes). Hermance BERNHEIM, Julia BERNHEIM, Henriette GODECHAUX, Florence KAHN (née à Celles sur Plaine), Léopold HIRTZ, son épouse Suzanne WEILL et leur fils André ; Lazare KAUFMANN et son épouse Berthe CERF ; Adolphe KAHN et son épouse Juliette BRAUNSCHWEIG ; Arthur LEVY ; Florine MEYER ; Elie SAMUEL son épouse enceinte de 7 mois Nelly RENEE et leurs enfants Bernard (6 ans), Jean (7 ans), Anne (8 ans) ; Marcel WEIL et son épouse Berthe RIES.
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La Salle. André PICARD (né à Bruyères) ; Germain WEILL et son épouse Henriette.
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La Voivre. Joseph LEVY, son épouse Alice BAUER et la sœur de Joseph Renée LEVY.
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Moussey. Alfred WERTHEIMER , son épouse Marguerite LET, leurs enfants Liliane 11 ans et Gilbert 14 ans ; Jeanne WERTHEIMER ; Edmond LEVY. Toutes ces personnes sont réfugiées d’Ottrot dans le Bas Rhin.
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Moyenmoutier. Fernand HERMANN ; Armand HERMANN ; Reine WOLFF ; Lucien WOLFF ; Alfred WOLFF. La famille WOLFF était réfugiée de Rosheim dans le Bas Rhin.
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Neuvillers-sur-Fave. Berthe DREYFUS épouse LANDAUER.
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Plainfaing. La rafle de cette journée complète une précédente rafle du 2 mars. Au total 9 personnes seront arrêtées : Marc FISCH et son épouse Jeanne MOISE ; Paul WEILL , son épouse Laure DREYFUSS et leur fille Yvette 16 ans ; Germain WEILL , son épouse Berthe LEVY et leurs enfants Paul (11 ANS), Colette (14 ans). Ils étaient réfugiés de Benfeld et de Rosheim dans le Bas Rhin.
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Raon-l’Etape. Arthur LEVY, son épouse Rose DEUTSCH et leurs filles Yvonne (19 ans) Irène (20 ans) ; Fernand DREYFUS, son épouse Marguerite WEYL et leurs enfants Robert (19 ans), Odette (21 ans) ; Charlotte WEYL sœur de Marguerite ; Liba SZTAJNUK et son fils Maxime (12 ans) ; Sarah GRINSZPAN ; Muriel LEVY ; Berthe SAMUEL.
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Raon-sur-Plaine. Jules BLOCH et son épouse Amélie ISRAEL ; Nathan RIXEM.
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Remiremont. René BERR.
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Saint-Dié (au total 50 personnes). Auscher BAUER et son épouse Sophie SCHUMACHER ; Rose SCHUMACHER ; Philippine BICKERT ; Benoît BLOCH , son épouse Lucie METZGER et leur fils Gilbert (17 ans) ; Caroline BLOCH ; Jonas BLOCH ; Louise BLOCH ; Yvonne BLOCH ; Berthe BLUM ; Lucie CARON et son fils Marc WEILL ; Robertine DUCAS ; Benno HEIDELBERGER et son épouse Blanche HIRTZ ; Paul JOSEPH ; Germaine KAHN ; Reine LEVY ; Georgette RUEFF et son fils Robert LEVY ; Rose LEVY ; Isaac LEVY ; Léontine LEVY et sa fille Jeanne TYCOCKZINSKI ; Lucien LEVY ; Raymonde LIEBER ; Lucie MARX et sa fille Simone BLUM ; Emmanuel METZ, sa sœur Célestine, son fils Sylvain et son épouse Hélène WEILL et leurs enfants Eliane (11 ans), Gilbert (15 ans) ; Jeanne MEYER ; Gabrielle RANDASCHE ; Albert RAPHAEL ; Suzanne RAPHAE ; Ida RIDINGER ; Céline SCHNERB ; Blanche LANDAUER et son fils Roland SPITZER (9 ans) ; Lucienne WEILL ; Reine WEILL ; Paul WILDENSTEIN ; Hermance WILLAR ; Berthe WOLFF ; Lucien WOLFF.
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Saint-Laurent. Jonas WOLFF.
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Villers. Alice BRAUN.
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Vittel. Palmyre HALFF. (Bloch J-C 2007)
14 mars 1944
Rafles anti-juives. (Bloch J-C 2007)
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Bru. Charles HOFMANN (né aux USA). Est conduit à l’hôpital Saint-Maurice d’Epinal en raison de son état de santé. Transféré par les Allemands à l’hôpital de Lunéville le 22 avril 1944, il meurt le 3 juin 1944.
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Bruyères. Théophile MEYER, son épouse Jeanne BATTEGAY et leur fille Blanche MEYER, Mélanie LEHMANN.
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Bussang. Alfred SIESKIND.
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Charmes. Fernande LEVY.
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Chatas. Simon KLEIN, son épouse Henriette KAHN, Jacques MOCH, ses filles Margot et Germaine, André BAUER (5 ans).
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Colroy la Grande. Hugues REINMANN et son épouse Aline LEVY.
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Dompaire. Maurice WEILL, son épouse Suzanne KATZ et leur fils José de 15 ans.
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Epinal. Compte rendu de l’officier de paix.
« Le 14 mars 1944 à 19 heures, j’ai été prévenu qu’il me fallait assurer un service de garde au centre de libération des prisonniers de guerre, 65 juifs devant y séjourner pour la nuit.
A 19h30 le poste était en place, les issues étaient reconnues… De 20h30 à 21 heures le transfert des israélites s’effectuait par autocar de la prison départementale au centre de libération des prisonniers, où je les ai pris en charge.
Un repas chaud leur a été distribué ainsi que du matériel de couchage.
Trois vieillards, les femmes et les enfants ont été abrités dans une pièce chauffée, les hommes ont été abrités dans l’autre pièce. Ce matin un café chaud leur a été distribué et ils ont été mis en route de 10h30 à 11h au moyen d’autocars, sur le centre de séjour surveillé d’Ecrouves.
Le capitaine commandant la compagnie de gendarmerie d’Epinal a contrôlé l’embarquement et le service de garde a été levé à 11 heures.
A signaler que les dénommés ci après :
HOFFMANN Charles 77 ans, ABRAHAM Palmyre 81 ans, BLOCH Charles 87 ans ont été admis vu leur âge et leur état de santé à l’hôpital Saint-Maurice où ils sont placés sous notre surveillance.
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Fraize. Lucie BLOCH, Joséphine STRAUSS, Renée SCHWARTZ épouse STRAUSS, sa fille Michèle, Sylvain WEILL son épouse Jeanne SCHWED.
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Frapelle. Marguerite DREYFUSS (62 ans) et sa fille Germaine LOKETZ.
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Grandvillers. Simon MAY, son épouse Suzanne BLUM et leurs trois filles Liliane (16 ans), Andrée (15 ans), Solange (10 ans). Cette famille était réfugiée de Strasbourg.
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Housseras. Salomon LEVY et sa fille Germaine, Adolphe LEVY, son épouse Rose MEYER et leur fille Yvonne. Lucien, Albert, Clémence et Sarah LEVY, frères et sœurs de Salomon. Cette famille, réfugiée, était originaire de Langatte et Courcelles Chaussy en Moselle.
Témoignage de Jean Claude WORMS sur la rafle du 14 mars à Housseras.
« Jusqu’à l’arrestation de ma famille, je ne garde que de bons souvenirs d’Housseras. Nous avons été bien accueillis par la population de ce village paisible de bûcherons et d’agriculteurs. La famille Conrad, à qui appartenait la maison où nous logions était aux petits soins avec nous, bien que connaissant notre situation. Tous les habitants étaient sympathiques et malgré les restrictions, nous ne manquions de rien d’essentiel, sauf de la présence de mon père dont nous avions appris l’évasion.
J’avais à peine 7 ans, le 14 mars au matin, lorsque maman, je ne sais par quelle prémonition, me mit sur sa bicyclette pour aller faire quelques emplettes à Rambervillers à 8 km d’Housseras.
Au retour, dès les premières maisons d’Housseras, les villageois nous avertirent que les Allemands, accompagnés de gendarmes français, avaient effectué une rafle dans le village. Nous nous sommes précipités dans notre maison, elle était vide, mes grands parents ainsi que tante Yvonne, avaient été arrêtés et conduits au camp d’Ecrouves (d’Ecrouves ils partiront vers Drancy puis vers Auschwitz d’où ils ne reviendront pas). (…)
Une longue errance commença alors pour maman et moi … »
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Le Beulay. Abraham DREYFUSS et son épouse Germaine MEYER.
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Martigny-les-Bains. Blanche SELIGMANN.
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Mirecourt. Albert WEIL et son épouse Blanche OLFF.
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Rambervillers. Rachel BERNHEIM ; Samuel BERSTEIN ; Charles BLOCH ; Yvonne BLOCH épouse LEVY (son mari a été arrêté en août 1942) et ses enfants Gérard (10 ans), Margot (15 ans), Jeannine (16 ans) sa sœur Germaine BLOCH ; Hélène DREYFUSS de Rambervillers ; Lucie KAHN, épouse BERSTEIN ; Arthur JACOB son épouse Mélanie LEVY et leur fille Germaine ; Fanny LEVY ; Léon LEVY ; Lucien SAMUEL ; Renée ABRAHAM épouse SAMUEL et ses enfants Claudine (8 ans), Raymond (15 ans), Blanche (24 ans) ; Isaac WELSCH et son épouse Florence KAHN ; Palmyre WEILL ; Adrienne WELSCH épouse LEVY et ses enfants Pierre (8 ans), Simone (12 ans) ; Louis WORMS son épouse Suzanne JOB et leurs enfants Huguette (5 ans), Jacqueline (6 ans), Nicole (11 ans).
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Rozières-sur-Mouzon. Gaston CAEN et ses filles Simone (14 ans), Jeannine (21 ans)
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Saint-Ouen-les-Paray. Jacqueline et Paulette WOLFF.
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Saulcy-sur-Meurthe. Joseph WEILL, son épouse Hélène BLOCH et leurs enfants René (11 ans), Milly (13 ans), Raymond (15 ans), Pierre (18 ans). Ces personnes faisaient partie d’une famille de 23 personnes réfugiées dans différentes communes des Vosges. Elles seront toutes arrêtées et déportées. Il n’y aura pas de survivants.
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Senones. Henri BIGARD et sa fille Reine.
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Sérécourt. Gaby KOENIG épouse KOPLOWICZ et ses enfants Henri (12 ans) et Salomon (15 ans).
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Thaon-les-Vosges. Marthe BLOCH, Yolande ISAAC, Julien KAHN et sa sœur Jeanne.
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Viménil. Félix MAY, son épouse Sarah WEILL et sa sœur Fanny MAY.
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Vittel. Naissance au camp de Charles PRESBURGER, fils d’Isaac et de Thérèse. (Bloch J-C 2007)
15 mars 1944
Rafles anti-juives. (Bloch J-C 2007)
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Bains-les-Bains. Myriam HAENEL (avait déjà été arrêtée en octobre 1942 puis relâchée), Hortense KAHN, Marthe LEHMANN, Elvire REICHMANN, Guillaume REICHMANN, Rose REICHMANN.
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Bresse (La). Arrestation d’Arthur DREYFUS et de son frère Charles, réfugiés d’Hegenheim dans le Haut Rhin.
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Chantraine. Paul Benjamin ROOS.
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Dié (Saint). Compte rendu du sous préfet.
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que les autorités d’occupation ont procédé, dans la journée du 13 mars, à l’arrestation de tous les israélites habitant Saint-Dié et le nord de l’arrondissement.
Ceux-ci furent groupés dans la partie réquisitionnée du collège, au nombre d’environ 130 et y passèrent la nuit du 13 au 14. Ils furent emmenés par autocars le 14 mars vers 16 heures, au centre de séjour surveillés d’Ecrouves.
Monsieur EVRAT, maire, se mit dès les premières arrestations en rapport avec les autorités allemandes et obtint l’autorisation de pourvoir à la nourriture des détenus. Deux repas chauds leur furent servis, l’un dans la soirée du 13, l’autre dans la matinée du 14, par le personnel et avec le matériel des cantines scolaires et des soupes populaires.
Avant leur départ, la municipalité put leur faire distribuer des sous vêtements mis à sa disposition par la bonneterie Claude et Duval.
Il ne reste actuellement à Saint-Dié que 6 Israélites dont l’état de santé n’a pas permis le transport et qui vont être hospitalisés
Ces arrestations apparemment sans motif précis ont causé une vive émotion parmi la population.
A la date du 15, aucune opération du même ordre n’avait eu lieu à Gérardmer où se trouvent cependant un certain nombre d’israélites.
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Epinal (22 personnes). Marcel BLECHNER, Thérèse CAHEN, Léontine DREYFUSS, Ernestine JUDAS, Estelle et Julie KAHN, Fernand KAUFMANN et son épouse Mélanie LEHMAN, Lucie LAJEUNESSE, Laure LAZARD, Maurice LEHMANN, Berthe et Nathan LEVY, Jeanne DREYFUSS, Palmyre LEVY, Babette LEVY, Sylvain LEVY son épouse Berthe MEYER et leurs fils Pierre et Robert, Joseph VISCHEL, Rachel WEILL.
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Gérardmer (35 personnes). Albert BLOCH et son fils Gaston (17 ans), Achille CARON, son épouse Pauline WURMSER et leur fils Raymond, Michel Marcel FUCHS et son épouse Hélène RAFFEL, Thérèse et Mireille FUCHS, Julien GEISMAR, Simon HAENEL et son épouse Pauline GOUGENHEIM (67 et 62 ans), leur fille Blanche et leur petit fils de 5 ans Alain FREUND, Mariette Nelly HAENEL deuxième fille de Simon, Jules HEMMENDINGER et son épouse Amélie WERTHEIMER, Cécile KAHN, Lucie LEHMANN, Jeanne, Roland, Yvette LEVY, Désiré MAY, son épouse Julie MEIS et leur fils Roland, Mélanie MOCH et son fils Georges MEYER, Henri RAFFEL et son épouse Flore LAZARUS, Caroline FUCHS et sa fille Simone STERN, Gustave WOLFF, son épouse Emma CARON et leurs deux fils Pierre et Roger. Lors de cette rafle, 5 personnes réussissent à s’enfuir avant leur arrestation.
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Golbey. Compte rendu du commandant de la brigade de gendarmerie.
« Le 15 mars 1944 à 10 heures, 95 israélites ont été transférés d’Epinal au centre de séjour surveillé d’Ecrouves par trois cars automobiles, escortés par le commandant de la brigade mixte de Golbey, assisté d’un maréchal des logis chef et de quatre gendarmes. »
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Igney. Fernand BLOCH et son épouse Lucienne BERNHEIM.
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Portieux (La Verrerie). Julien HALF ; Jules KAHN, son épouse Berthe MARX et leur fille Jeannine de 15 ans ; Maurice LIBMANN, son épouse Blanche MARX et leur fils Gérard de 13 ans.
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Neufchâteau. Robert DREYFUSS, son épouse Elvire LION et leur fils Jacques. Après ces arrestations, il ne restera plus que 3 enfants Juifs (famille MICHEL) qui échapperont à la déportation (Duveaux J 2005)
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Plombières-les-Bains. Benjamin GEISMAR et son épouse Rose BLUM ; Théodore KAUFMAN et son épouse Adrienne BLUMl ; Henriette LEMMEL ; Mina LEVY et sa fille Flore ROTH ; Berthe MOCH (76 ans) et sa sœur Clémence (71 ans) ; Marie ROTSCHILD ; Marguerite WORMSER. (Bloch J-C 2007)
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Thillot (Le). Juliette DREYFUSS, sa fille Liliane BLOCH et sa mère Léonie WEIL
16 mars 1944
Epinal. Compte rendu de l’officier de paix d’Epinal sur la rafle de la veille.
« Le 15 mars 1944 à 19 heures, j’ai dû faire assurer la garde des juifs transférés de la prison départementale au gymnase municipal…. La salle était chauffée et du matériel de couchage était mis à la disposition des israélites. Un repas chaud leur a été distribué dès leur arrivée. Ce matin un café chaud et une collation leur ont été distribués et ils ont été mis en route à partir de 11h30 au moyen de deux autocars sur le centre de séjour surveillé d’Ecrouves, escortés par 3 gendarmes de la brigade d’Epinal. »
21 mars 1944
Vittel. Suicide au camp de Seine FINK, juive polonaise de 49 ans. (Bloch J-C 2007)
24 mars 1944
Allarmont. Arrestation et déportation de Pierre LEVERT (DCD). (Mémorial déportation 2002)
27 mars 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°70 à destination d’Auschwitz. Il y a 4 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
Avril 1944
Neufchâteau. René Michel RAYER est nommé sous préfet de Neufchâteau à la place de Henri Bosviel. (Duvaux 2005)
6 avril 1944
Attigneville. Arrestation et internement de l’abbé Victorin MAURER (libéré le 9 avril 1944) et d’Isabelle ROMAIN (libérée le 10 juin 1944) (Mémorial déportation).
10 avril 1944
Résistance. Le DMR Hirsch OLLENNDORG envoie un message à Londres « insiste sur nécessité rattacher région C Vosges et Haut Rhin. (Dodin 1980)
13 avril 1944
Chantraine. Au lieu dit « Vallon Saint-Antoine » échec d’une tentative de sabotage de la voie ferrée Nancy – Gray. (Dodin 1980)
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°71 à destination d’Auschwitz. Il y a 295 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Il s’agit du résultat des rafles des 14 et 15 mars. Il y a seulement 4 survivants. (Bloch J-C 2007)
16 avril 1944
Vittel. Décès au camp à l’âge de 57 ans de Salomon SOMEKH, Irakien. (Bloch J-C 2007)
17 avril 1944
Vittel.
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Evasion du camp de Félix AJZENSTADTj, Szulim DUDELZAK, suicide de Tamar Tatiana BENJACOB épouse du grand rabbin de Varsovie. (Bloch J-C 2007)
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A l’aube, la police allemande encercle l’Hôtel Beau Site et déporte à Drancy 169 personnes. Il y a plusieurs suicides dont Bluma KOHEN, Yoel BAUMINGER. (Bloch J-C 2007)
18 avril 1944
Attigneville. Arrestation et déportation de Justin IFFLY (vivant) (Mémorial déportation 2002)
19 avril 1944
Déportation. Note du commandement allemand au préfet des Vosges.
« Les juifs énumérés ci après et hébergés à l’hôpital d’Epinal, sont à transférer à l’hôpital juif de Lunéville : Raymond LEHMANN, Charles WOLFF, Charles BLOCH, Charles HOFMANN, Palmyre ABRAHAM, Julie ULMANN.
Si d’autres juifs que ceux-ci se trouvaient à l’hôpital Saint-Maurice ils devraient être transférés également à Lunéville. » (Bloch J-C 2007)
20 avril 1944
Neufchâteau. Sabotage qui provoque une coupure de la ligne de chemin de fer, mais la circulation est rapidement rétablie. (Dodin 1980).
Vittel. Décès au camp d’Umberto COHEN âgé de 3 mois. (Bloch J-C 2007)
Résistance. Message de Londres précisant les phrases d’alerte pour le déclenchement des opérations.
- Alerte. « Il faut être dispo dans le réveil. »
- Fin d’alerte. « Qu’on est bien couché dans le foin. »
- Actions de guérilla. « Je porterai l’églantine. »
- Sabotage des voies ferrées (plan vert). « Le bétail va paître au pré. »
- Attaque des convois routiers (opération tortue). « Elle peut rentrer tête et pattes. »
- Sabotage des télécommunications (plan violet). « Je n’entends plus ta voix. » (Dodin 1980)
21 avril 1944
Vittel. Naissance au camp de Franklin Herbert GELLER fils de Conrad et de Stella. Il sera sauvé avec sa mère, mais son père sera déporté et ne reviendra pas. (Bloch J-C 2007)
Résistance. Dans un message à Londres, Gilbert GRANDVAL délégué militaire national de la région C indique que les Vosges disposent de 2 fusils mitrailleurs et de 105 mitraillettes. Il indique aussi que les effectifs de Résistants se montent à 8000 sédentaires et 1300 hommes dans les maquis (Dodin 1980) et Clémendot in BSPV 1971)
22 avril 1944
Uzemain. Sabotage de l’écluse n° 10 du canal de l’Est. Il faudra un mois et demi pour la remettre en état. (Dodin 1980)
24 avril 1944
Thaon – Igney. Explosion d’un engin explosif sur la voie ferrée entre les deux communes. Le rail est coupé sur 1 kilomètre, mais la circulation n’est interrompue que 6 heures. (Dodin 1980)
Vittel. Décès au camp à l’âge de 23 ans d’Yvonne NOVIKOFF Polonaise. (Bloch J-C 2007)
Résistance. Le DMR demande à Londres des parachutages d’armes en particulier des carabines américaines, des engins antichars portables, des pistolets automatiques et des explosifs. (Dodin 1980)
25 avril 1944
Déportation. Note du commandement allemand au préfet des Vosges.
« A l’occasion de l’arrestation de juifs dans le département des Vosges en mars 1944, des juifs ont été laissés provisoirement dans leur logement, dans diverses localités, pour cause de maladie, de grand âge ou d’autres circonstances.
Je vous invite à rassembler tous les juifs encore présents dans le département des Vosges, à les faire transférer à l’asile de vieillards de Lunéville. Les logements sont à mettre sous scellés et les clefs des logements à nous transmettre. » (Bloch J-C 2007)
27 avril 1944
Epinal. 13 des participants de l’attaque du commissariat de Saint-Dié le 25 janvier, sont fusillés à La Vierge. (Dodin 1980)
28 avril 1944
Granges-sur-Vologne. Un appareil de la RAF s’écrase sur le territoire de la commune. 7 membres d’équipage sont tués (Tombes)
Neufchâteau. Un milicien qui s’était fait passer pour un réfractaire du STO permet l’arrestation de Bernard PRESSAGER, André RIGOT, Georges VANCON. Confiés aux gendarmes de Neufchâteau, ceux-ci les libèrent en organisant une fausse évasion. (Duvaux 2005)
They-sous-Montfort. Un appareil de la RAF s’écrase sur le territoire de la commune. Les 6 membres d’équipage sont tués. (Mt)
29 avril 1944
They-sous-Montfort. Le capitaine Heinz ROKKER abat un Lancaster au dessus de la commune. Il n’y a qu’un seul survivant. (Duvaux 2005)
Résistance. Message de Londres qui indique que les opérations ne doivent pas être entreprises avant d’avoir entendu les phrases de déclenchement. (Dodin 1980)
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°72 à destination d’Auschwitz. Il y a 193 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges, dont le poète Yitzhak KACENELSON et son fils. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
Mai 1944
Bussang. Création du maquis du Peut Haut (Martin J.J 1945)
2 mai 1944
Neufchâteau. Circulaire préfectorale ordonnant l’évacuation des enfants et des personnes âgées dans un rayon de 500 m autour des objectifs définis par Charles BROSSARD en février 1944. (Duvaux 2005)
Résistance.
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La Gestapo ayant eu connaissance de la phrase de déclenchement du plan vert (sabotage des voies ferrées), « le bétail va paître au pré. », celle-ci est remplacée par une nouvelle phrase « croissez roseaux, bruissez feuillages. » (Dodin 1980)
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Message de Londres demandant de mettre en place des actions contre les traitres. (Dodin 1980)
3 mai 1944
Vittel. Décès au camp à l’âge de 79 ans d’Esther LOSTIN épouse de Salomon BEHRMANN. (Bloch J-C 2007)
5 mai 1944
Résistance. Message du DMR le colonel Hirsch OLLENDORF qui demande à Londres la confirmation comme officier opération région C de « Maréchal ». (Dodin 1980)
6 mai 1944
Résistance.
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Réponse de Londres au message du 10 avril. « Désirons que Vosges et Haut Rhin reprennent place en D sauf impossibilité absolue. » (Dodin 1980)
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Réponse de Londres au message de la veille. « Officier d’opérations est aux ordres DMR. Prévenons Maréchal qu’il dépend de vous. » (Dodin 1980)
7 mai 1944
Collaboration. Le GA, Groupe d’Action pour la justice sociale, groupe de collaborateurs dépendant du PPF participe à la répression de la résistance. (Dodin 1980)
Résistance. Parachutage d’armes pour le maquis de Corcieux. « Le grand mogol ne badine pas ». (Dodin 1980)
8 mai 1944
They sous Montfort. Récupération d’un stock d’armes par la Feldgendarmerie. (Dodin 1980)
Résistance. Des précisions sont données par Londres concernant le déclenchement du plan vert (sabotage des voies ferrées). « Vous rappelons que les coupures de lignes THT indiquées soit par câbles, soit par croquis départementaux doivent être entretenues pour assurer simultanéité condition absolue de l’efficacité. Assurez coupures entre 12 et 15 mai. » (Dodin 1980)
9 mai 1944
Neufchâteau. Le préfet des Vosges ordonne et fait réaliser l’évacuation de l’hôpital et de l’hospice, tous les deux situés en zone dangereuse (vulnérable aux bombardements alliés). L’opération dure jusqu’au 11 mai (Duvaux 2005)
10 mai 1944
Résistance. Nouveau message de Londres sur les traîtres. « Nous vous avons demandé de commencer le 2 mai écoulé votre action contre les traîtres, les agents doubles, les mouchards, la Gestapo et ses auxiliaires. Certains chefs de secteur ont commencé leur action. Il faut agir efficacement à dater de ce jour et supprimer sans faiblesse tous les éléments convaincus de trahison ou de délation. Délai d’exécution : 8 jours. Rendre compte. » (Dodin 1980)
Maquis. Le maquis de Viombois prend en charge le maquis de réfractaires installé au col de La Chapelotte (une quinzaine d’hommes dont 2 Russes, 1 Autrichien et 2 aviateurs anglais). (Clémendot in BSPV 1971)
11 mai 1944
Epinal. Bombardement de la ville par l’aviation américaine. Le bilan des deux bombardements est de 216 morts, 104 blessés graves et 500 blessés légers (Poull 1985) et Roussel in BSPV 1972)
Vittel. Naissance au camp d’Elisabeth JUWILLER fille d’Aron et de Margula. (Bloch J-C 2007)
Maquis. Attaque par les Allemands du maquis de la Charme de l’Ormont entre Le Tholy et Rehaupal. La plupart des maquisards peuvent prendre la fuite. (Dodin 1980)
12 mai 1944
Châtenois. Sur dénonciation d’un jeune homme de Nancy infiltré dans le réseau de résistance, arrestation de 38 résistants dont le maire et les 10 gendarmes de la brigade de Châtenois.
Arrêté après la guerre, le dénonciateur sera condamné à la dégradation nationale à vie et à 20 ans de travaux forcés. (Bloch J.C 2007 et Duvaux 2005)
15 mai 1944
Le Ménil. Création du maquis du Peu Haut dans une sapinière à 950 m d’altitude. Il atteint rapidement une cinquantaine d’hommes. Ce maquis prend le nom de camp Louis. (Martin J.J 1945)
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°73 à destination de Kaunas. Il y a 2 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
16 mai 1944
Vittel. La police allemande déporte vers Drancy les derniers Juifs polonais qui avaient échappé à la rafle du 18 avril. Au total se sont 60 personnes dont des malades sur civière. (Bloch J-C 2007)
18 mai 1944
Résistance.
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Message de Londres. « Félicitations pour sabotages réalisés ». Il demande le renforcement des destructions contre les transports routiers. (Dodin 1980)
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Nouveau message de Londres. « Devez envoyer pour jour J et suivants, actions contre transports routiers ennemis par sabotages voies routières, matériels roulant, organismes de régulation routière. En priorité efforts sur itinéraires Wissembourg – Saverne – Baccarat. » (Dodin 1980)
Neufchâteau. A 5 heures du matin, rafle organisée par la Gestapo de Nancy qui permet l’arrestation des résistants : Emilien BARTHE, Roger BIET, Georges BOUVIER, Henri JACQUE, René PICARDAT, Roger REUCHET, Marcelle RIGOT. (Duvaux 2005)
19 mai 1944
Déportation. Note du commandement allemand au préfet des Vosges.
« Je vous invite à nouveau à faire transférer d’urgence à l’hospice juif de Lunéville, tous les juifs restés dans le département des Vosges et à me faire parvenir un compte rendu d’exécution, étant donné que je dois en rendre compte à mes services supérieurs. » (Bloch J-C 2007)
20 mai 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°74 à destination d’Auschwitz. Il y a 4 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
21 mai 1944
Vittel. Naissance au camp de Réginald CZARNY fils de David et de Liba. Il sera sauvé et libéré. (Bloch J-C 2007)
23 mai 1944
Epinal. Bombardement de la ville par l’aviation américaine. (Poull 1985)
29 mai 1944
Dié (Saint). « Alerte de 12h20 à 12h45 et de 16h45 à 17h30. » (Journal d’André Roussel in BSPV 1972))
30 mai 1944
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°75 à destination d’Auschwitz. Il y a 63 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
Mai 1944
Résistance. Réponse du DMR au message de Londres du 6 mai « Insiste sur impossibilité rattachement Vosges à région D. Questions commandements et liaisons étant organisées par Meurthe-et-Moselle. (Dodin 1980)
1er juin 1944
Résistance. Londres accepte que le département des Vosges soit finalement rattaché à la région C et lance la phrase de préavis aux sabotages : « Il faut être dispos dès le réveil. » (Dodin 1980)
2 juin 1944
Neufchâteau. Publication d’un avis du maire demandant l’évacuation des zones dangereuses.
«Les maires de Neufchâteau, Rouceux et Noncourt ont l’honneur d’aviser leurs concitoyens que les bombardements aériens, loin de diminuer, laissent peser sur nos cités une menace qu’il est sage de prendre très au sérieux.
TROP D’ENFANTS ENCORE DEMEURENT À NEUFCHATEAU.
M le Sous-Préfet, nous mêmes et le Comité Directeur de l’œuvre des Petits Réfugiés, vous avons déjà avisés cependant à son de caisse que les parents qui ne peuvent s’évacuer eux-mêmes trouveraient à la Sous-Préfecture l’appui le plus entier et le plus immédiat pour placer les enfants âgés de moins de 15 ans dans des familles choisies et aussi près que possible de Neufchâteau.
Un seul enfant a été inscrit en l’espace de 10 jours.
Les enfants que les parents n’ont pas mis à l’abri s’exposent à une mesure sévère, mais inspirée par un souci de sollicitude humaine, telle que le non renouvellement des cartes d’alimentation aux enfants en question.
Par ailleurs, il est à craindre que les parents récalcitrants soient éconduits lors de toute demande d’indemnité ou de pension si le malheur voulait que les enfants de moins de 15 ans, tous évacuables d’office, soient un jour les malheureuses victimes d’un sinistre. Il s’agit des enfants et des mères accompagnant des enfants de moins de 6 ans qui résident dans le périmètre de cinq cents mètres indiqué par les affiches.
Nous rappelons aux parents que leur affectation ne sauraient s’exprimer à l’égard de leurs chers enfants qu’en les mettant à l’abri.
Les enfants seront placés chez les personnes choisies et éprouvées qui elles mêmes ont fait acte de candidature pour avoir chez elles de petits réfugiés.
Dans toute la mesure du possible, enfin, les enfants ne seront pas éloignés au-delà des cantons de Coussey et de Neufchâteau.
Mr le Sous-Préfet et nous-mêmes espérons que, dans un domaine d’intérêt aussi humain que celui de la protection de l’enfance, il ne sera pas besoin d’appliquer les mesures de coercition que M le Sous-Préfet peut recevoir l’ordre d’appliquer.
Dernier délai : 10 juin.»
A la suite de cet avis, 323 enfants de moins de 14 ans quittent la ville. (Duvaux 2005)
Vexaincourt. Le maquis de Viombois, repéré par les Allemands doit décrocher et s’installer à Vexaincourt. (Clémendot in BSPV 1971)
Maquis. Encerclement du maquis de La Chapelotte qui peut décrocher et aller s’installer à la Tête des Hérins au nord est de Celles sur Plaine. (Dodin 1980)
3 juin 1944
Vittel. Naissance au camp de Cécilia SCHEIN fille de Salomon et d’Eleonora. Cachée, elle sera sauvée. (Bloch J-C 2007)
5 juin 1944
Résistance. Messages de la BBC à destination des maquis vosgiens
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« Croissez roseaux, bruissez feuillage » ordre général d’action pour la destruction de toutes les communications sur les arrières allemands.
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« Je porterai l’églantine » ordre de commencer des missions de guérilla. (Martin J.J 1945)
Haréville-sous-Montfort. Arrestation de l’abbé STEPHAN qui est remplacé par André RIGOT (capitaine Jean Pierre) qui reprend le commandement militaire de la zone. (Duvaux 2005)
Séraumont. Descente de la gestapo dans le village. (Duvaux 2005)
6 juin 1944
Résistance. Ordre du jour du général KOENIG.
« Les grades suivants sont conférés à titre fictif à ceux qui ne sont pas titulaires de grades au moins égaux. En tant que chef militaire de région, vous êtes nommés (GRANDVAL) au grade de lieutenant-colonel, les chefs départementaux commandants, les chefs de trentaine aspirants et sous lieutenants. Suite nomination à titre fictif : chef de centaine, lieutenant, chef de 300 hommes, capitaine, chef de 1000 hommes, commandant, chef de 2000 hommes et au dessus, lieutenant-colonel. Détenteur de ces grades sont autorisés à porter insignes correspondants et sont reconnus comme tel par troupes françaises et alliées. Le fait de porter insignes et titre équivaut à accepter règles et disciplines militaire. Signé Koenig. » (Dodin 1980)
Anould. Arrestation et internement d’Emile MANGIN (sera libéré le 4 juillet 1944). (Mémorial déportation 2002)
Belmont-sur-Buttant. Les hommes du groupe de Charles SONRIER prennent le maquis au Haut-Jacques. (Martin J.J 1945)
Corcieux. Les Allemands capturent 5 maquisards qui sont amenés à Corcieux où ils sont exécutés dans la soirée en pleine rue. (Martin J.J 1945)
Houssière (La). Les maquisards du maquis de Corcieux coupent la voie ferrée en 7 endroits. (Dodin 1980)
Neufchâteau. Le capitaine SCHICK commandant l’annexe de Neufchâteau de la Feldkommandantur porte l’avis suivant à la connaissance de la mairie.
« Des personnes non mandatées s’en sont prises aux affiches de propagande qui se trouvaient à la face postérieure de la mairie de façon par exemple à gratter l’œil du légionnaire français qui y est représenté et à y apporter d’autres modifications railleuses. L’affiche ainsi altérée est présentée aux spectateurs depuis 8 jours.
Sur l’affiche qui doit représenter la cathédrale de Rouen en flammes, la comparaison tout à fait déplacée avec « Reims 1914-18 » a été portée à l’encre noire d’une façon haineuse. Un tel travail excitateur de quelques fauteurs de trouble montre les sentiments de la population sous un mauvais jour et entraîne des jugements critiques et une surveillance appropriée. Mais en aucune façon on ne devrait admettre que des affiches qui, grâce à des souillures, servent dont un but de propagande anti allemande, restent exposées plus longtemps
En conséquence, on demande d’aviser les Services de la ville de porter de tels faits immédiatement à la connaissance de la mairie, afin que celle-ci puisse faire le nécessaire pour l’enlèvement. (Duvaux 2005)
Taintrux. A 4 heures du matin, 34 maquisards du maquis de Corcieux partent attaquer la garnison allemande de Taintrux. D’autres devront attaquer les postes d’écoute des Arrentes de Corcieux et de Corcieux. D’autres encore doivent faire sauter la voie ferrée d’Epinal à Strasbourg.
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Les groupes de résistants de Gerbépal et de La Chapelle devant Bruyères doivent surveiller les accès à Corcieux pour sécuriser l’endroit.
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A Taintrux, les résistants sont divisés en trois groupes :
- Le premier (10 hommes) attaque la mairie où se trouve le plus grand nombre d’Allemands. L’attaque débute à 4h45. Après avoir neutralisé la sentinelle, le groupe réussit à pénétrer dans la mairie. Mais l’effet de surprise ayant échoué, le groupe doit se replier sous la menace du nombre.
- Le second attaque le café Gérard où se trouvent les gradés. Le groupe réussit à capturer les 14 gradés allemands, mais perd du temps à se replier (il laisse les Allemands s’habiller) et se retrouve encerclé. Dans les combats qui suivent, les maquisards perdent 5 hommes dont le chef PIERRAT. Les 5 autres maquisards sont capturés. Ils seront fusillés le 7 juin après de nombreuses tortures.
- Le troisième attaque l’école de garçons où se trouve la troupe. L’effet de surprise joue à plein et les maquisards réussissent à capturer 48 Allemands. (Martin J.J 1945)
7 juin 1944
Résistance.
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Message de Londres confirmant les phrases de déclenchement des opérations. « Vous confirmons que phrases de déclenchement pour tous les plans ont été diffusées par BBC le 5 juin au soir. Envoyez listes nominatives des officiers supérieurs de votre région nommés conformément à câble de Koenig. » (Dodin 1980)
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Sabotage de la ligne de chemin de fer Belfort – Paris. (Dodin 1980)
Arrentés-de-Corcieux. Exécution à Taintrux de René PARISOT arrêté la veille. (Mémorial déportation 2002)
8 juin 1944
Arrenté-de-Corcieux.
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Exécution dans la commune d’Henri MARCHAL (15 ans) arrêté le jour même.
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Déportation de Léon LECOMTE (disparu), René MARCHAL (DCD), André SEVRAIN (vivant) (Mémorial déportation 2002)
9 juin 1944
Champdray. Echec d’un parachutage pour les Résistants de Belmont-sur-Buttant. Les containers sont détruits, les parachutes ne s’étant pas ouverts. (Martin J.J 1945)
10 juin 1944
Résistance. Message du DMR à Londres. « Pourquoi me laissez vous sans matériel et neutralisez vous ainsi des centaines de patriotes avides d’actions et 8 mois d’efforts acharnés. Quand comptez vous me donner les moyens ? J’ai fait rassembler le plus de monde possible dans les maquis et j’ai promis l’arrivée prochaine d’armes. Nous pouvons rattraper le temps perdu, mais de grâce, ne laissez pas ce nouvel appel sans réponse tangible. » (Dodin 1980)
Autre message du DMR. « Union totale tous mouvements y compris ORA et FTPF réalisée dans région. Je confirme que les phrases de déclenchement ont été entendues le 5 au soir. » (Dodin 1980)
Belmont-sur-Buttant. Opération allemande dans le village. Elle ne trouve rien, mais des sévices sont exercés sur les habitants. (Martin J.J 1945)
Punerot. Interruption du trafic des trains de marchandise. (Dodin 1980)
Entre Sionne et Midrevaux, les maquisards font sauter une grue ferroviaire de dépannage empêchant les Allemands de réparer rapidement les voies sabotées. Le trafic est interrompu durant 3 jours (Dodin 1980 ; Duvaux 2005)
12 juin 1944
Cheniménil. Bombardement du village par les Allemands. (Martin J.J 1945)
13 juin 1944
Résistance. Sabotage sur la ligne de chemins de fer Neufchâteau - Dijon qui provoque le déraillement d’un train de chars Tigre. La voie est coupée durant 30 heures. (Duvaux 2005)
14 juin 1944
Anould. Arrestation et déportation de Marcelle CONSTANTE (vivante). (Mémorial déportation 2002)
Corcieux. Condamnation à mort et exécution de 9 Résistants dans une carrière. (Martin J.J 1945)
Neufchâteau. Les Allemands réoccupent une partie du groupe scolaire. (Duvaux 2005)
15 juin 1944
Arrentés-de-Corcieux. Arrestation et déportation de Robert THIEBAUT (vivant) (Mémorial déportation 2002)
16 juin 1944
Brancourt. Déraillement d’un train de ravitaillement. 35 wagons sont détruits ou endommagés. Le trafic est arrêté durant 4 jours. (Dodin 1980)
Châtenois. Dans la région (jusqu’au 20) organisation du maquis du Mont-Saint-Jean. (Dodin 1980)
Puzieux. Une explosion au passage d’un train provoque une importante coupure de la voie ferrée. (Dodin 1980)
17 juin 1944
Val d’Ajol (Le). Arrestation par les Groupes d’Action d’un coiffeur réfractaire au STO. Il a été dénoncé par une femme. (Dodin 1980)
Vittel. Naissance au camp de Michel ZURAWIN, fils d’Adam et de Lea. Il sera sauvé. (Bloch J-C 2007)
18 juin 1944
Vittel. Décès au camp à l’âge de 66 ans de John NOSARZEWSKI Polonais. (Bloch J-C 2007)
20 juin 1944
Résistance. Message de GRANDVAL à DUVAL. « Le chef départemental de la Meurthe signale qu’une nouvelle formation de la Gestapo comprenant 400 fonctionnaires est en cours d’organisation à Nancy et placée sous les ordres d’un nommé HEINRICH. Sa mission est de noyauter la Résistance. Ces nouveaux agents parlent parfaitement français et connaissent même les patois locaux. Ils se font généralement passer pour des travailleurs français en Allemagne qui ont déserté et désirent se joindre aux maquis. La milice a reçu la même mission et emploie des procédés analogues. Il importe évidemment que tous les membres de la résistance se méfient de cette action et y parent en respectant scrupuleusement les consignes suivantes :
1. N’introduire dans une troupe ou dans un maquis aucun nouvel adhérent qui ne soit parfaitement connu ou présenté par son chef responsable.
2. Même entre camarades ne prononcer que les paroles strictement nécessaires pour assurer le service ou la mission dont on est chargé, toute parole inutile équivalent à une trahison.
3. Pour brouiller les pistes et dérouter l’adversaire répondre auprès des habitants des fausses informations concernant l’origine des sabotages qui ont pu être effectués dans la région. » (Dodin 1980)
Chermisey. Descente de la gestapo dans le village. Les deux rafles (avec celle du 5 juin à Séraumont) provoquent l’arrestation de 8 personnes qui sont déportées. (Duvaux 2005)
Neufchâteau. La Gestapo arrête Armand OUZELET, Alsacien réfugié et interprète à la Kommandantur. Il profitait de sa place pour communiquer des informations à la Résistance. Déporté à Neuengamme, il décède le 12 décembre 1944. (Duvaux 2005)
21 juin 1944
Vittel. Décès au camp à l’âge de 67 ans d’Henry PACK Roumain (Bloch J-C 2007)
23 juin 1944
Résistance. Des rails déboulonnés entre Haréville-les-Chanteurs et Bazoilles entraînent le déraillement de 4 wagons d’un convoi de ravitaillement. (Dodin 1980)
Thaon-les-Vosges. Arrestation d’un réfractaire au STO qui est déporté. (Dodin 1980)
29 juin 1944
Vittel. Décès à l’âge de 58 ans de Joseph LEVY Roumain. (Bloch J-C 2007)
30 juin 1944
Gérardmer. Un membre du Groupe d’Action, PERRY déclenche une expédition punitive avec l’aide d’une quarantaine d’Allemands. Une trentaine d’arrestations seront effectuées. (Dodin 1980)
Girancourt. Destruction de l’écluse n°1 du canal de l’Est. Un bief de 10 km est vidé. Les réparations demandent deux mois et demi. (Dodin 1980)
Déportation. Départ de Drancy du convoi n°76 à destination d’Auschwitz. Il y a 3 Juifs vosgiens ou arrêtés dans les Vosges. Aucun ne survit. (Bloch J-C 2007)
Date de création : 25 avril 2021
6e modification : 3 octobre 2023