1945 - 1950. La mémoire des conflits dans le Rhône

1945 - 1950. MEMOIRE DANS LE RHONE 

 

1945

 

10 janvier 1945

 

Georges de Reneins (St). « Une femme et une jeune fille ont été enlevées le 5 janvier 1945 vers 18h par deux soldats américains circulant en jeep. La jeune fille a pu s’échapper ; quand à la femme elle a été emmenée au delà de Mons et violée plusieurs fois. Elle a été ramenée à son domicile le 6 janvier à 17h » (Rapport de gendarmerie) (Pontaut/Pelletier 2008)

 

20 janvier 1945

 

Rapport du capitaine DOUSSOT, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône sur la participation de la gendarmerie à la Résistance.

« En avril 1944, la Gestapo préparait une expédition dans la région de Villefranche contre les Israélites. Le gendarme BOULLET, de la brigade de Beaujeu, prévient les dénommés FRIEDMANN et HAMBOURG, qui purent échapper à cette opération avec leur famille.

Le 11 décembre 1943, les Allemands à l’effectif d’une compagnie organisèrent une expédition contre le maquis se trouvant sur le territoire de la brigade de Lamure sur Azergues. Ils se rendirent ensuite à ladite brigade où le maréchal des logis FRECHET et le gendarme PERRET s’absentèrent à leur arrivée plutôt que de donner des renseignements ou des les aider dans leurs recherches. Mécontents, les Allemands arrêtèrent et déportèrent en Allemagne le gendarme MARTIN, qui n’avait pu leur échapper.

Dès juillet-août 1940, un service de renseignements devenu plus tard le réseau Andromède, était un liaison directe, par poste émetteur clandestin, avec le Comité français de Londres.

Le capitaine DOUSSOT, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône, principal agent de renseignement dudit service, fut chargé de donner toutes indications sur le mouvement des armées d’occupation, sur les agissements des agents de la Gestapo et des principaux collaborateurs et sur l’attitude de la population vis à vis du Comité de Londres.

En 1942-1943, il participe à l’installation de postes émetteurs, à la protection des agents venant de l’Angleterre et des Français traqués par la police en raison de leurs sentiments gaullistes, et à la communication des principaux ordres reçus par son service (…)

Le gendarme VINCENT, de la brigade de Mornant, fit fonctionner un poste émetteur clandestin,, installé dans la caserne. Dénoncé et arrêté par la Gestapo, il réussit à s’échapper. Blessé au cours d’une poursuite mouvementée, il fut pris par la police allemande. Ce gendarme est actuellement déporté en Allemagne.

Le 17 avril 1943, l’adjudant BADOUX, chargé d’enquêter sur des atterrissages d’avions anglais dans les prairies de Joux, fit un procès verbal témoignant du contraire. Des déclarations affirmatives des femmes du voisinage furent passées sous silence. » (Pontaut/Pelletier 2008)

 

1er février 1945

 

Ravitaillement. Communiqué des femmes du 6e arrondissement de Lyon.

Elles « déclarent travailler en commun pour participer à l’effort national, accepter tous les sacrifices nécessaires pour gagner rapidement la guerre, contribuer à l’amélioration économique par un contrôle qu’elles assureront elles mêmes en collaboration avec les Comités de Libération et par les mesures qu’elles exigeront du gouvernement et des Comités de Libération. »

Elles demandent l’épuration de l’administration des services du ravitaillement. Elles exigent l’abolition des frontières départementales fondées par Vichy, un contrôle des ménagères et des syndicalistes auprès des collecteurs de campagne, la réquisition des transports, la lutte contre le marché noir et les restaurants de luxe, la suppression des intermédiaires.

Elles décident de se rendre en délégation à la mairie et au Comité de Libération du 6ème et de faire parvenir les pétitions au ministère du ravitaillement. (Aulas 1974)

 

2 mars 1945

 

Ravitaillement. Place Bellecour, organisation par la CGT réunifiée d’une manifestation de masse pour protester contre la mauvaise organisation du ravitaillement.

Elle rassemble près de 100.000 personnes, chiffre très important pour l’époque. (Aulas 1974)

 

Avril 1945

 

Lyon. Justin GODART, maire provisoire de Lyon, rebaptise la rue Lafont en rue Joseph SERLIN. (numelyo.bm-lyon.fr)

 

6 mai 1945

 

Neuville-sur-Saône. Inauguration d’un monument en mémoire du massacre du 12 juin 1944. (Permezel 2001)

 

16 juin 1945

 

Dommartin. Délibération du Conseil municipal.

« Le Conseil municipal désireux de perpétuer le souvenir de Joseph SERLIN, sénateur de l’Isère, lâchement assassiné le 7 janvier 1944, sur le territoire de la commune, décide d’ériger une stèle funéraire sur les lieux du crime. A cet effet, décide de constituer un Comité placé sous la présidence de Monsieur Edouard HERRIOT, maire de Lyon, comprenant Monsieur SCHNEIDERLIN, maire, deux membres du Conseil, MM VERNAY, adjoint, TISSEUR et différentes personnalités de la commune sous réserve d’acceptation de Monsieur le Préfet du Rhône. Ledit comité ouvrira une souscription publique dans la commune et les communes voisines à seule fin de couvrir les frais d’érection de ce monument. Le comité se charge de toutes les démarches afférentes à ce projet, de l’examen de devis et de maquettes, de traiter de gré à gré avec le fournisseur présentant les meilleures conditions après autorisation du Conseil municipal qui devra être informé de toutes les démarches entreprises. » (Fiche Wikipédia Joseph SERLIN)

 

Juillet 1945

 

Affaire Barbie. Publication de la première liste du registre central des criminels de guerre et des suspects pour la sécurité. Klaus BARBIE y figure parmi les 70.000 noms sous le nom de BARBIER recherché par les gouvernements français et britanniques pour assassinat de civils et tortures. (Hammerschmidt 2016)

 

8 juillet 1945

 

Toussieu. Inauguration d’un monument, rue du 12 juillet, en mémoire des fusillés du 12 juillet 1944. (Fusilles-40-44.maitron.fr)

 

9 juillet 1945

 

Lyon. Inauguration de la rue René LEYNAUD à la place de la rue Vieille Monnaie (1er). (France3.fr)

 

4 août 1945

 

Loup (St). Lieu-dit Le Pied de Vindry.

Inauguration d’un monument en mémoire du massacre du 22 août 1944. (Fusilles-40-44.maitron.fr)

 

15 août 1945

 

Quincié-en-Beaujolais. Inauguration d’une stèle en mémoire du combat du Pont des Samsons du 11 août 1944 (Permezel 2001)

 

26 août 1945

 

Villeurbanne. Place de la Bascule (place Charles Hernu). Inauguration d’un monument en mémoire des victimes du 26 août 1944. (Permezel 2001)

 

16 septembre 1945

 

Genas. Au lieu-dit Les Bouvarets, chemin des Fusillés, inauguration d’un monument en hommage au 22 fusillés du 12 juillet 1944. (Fusilles-40-44.maitron.fr)

 

7 octobre 1945

 

Châtillon d’Azergues. Inauguration d’un monument en mémoire des 52 victimes fusillées le 20 juillet 1944 à Pont de Dorieux. (Permezel 2001)

 

4 novembre 1945

 

Loup (Saint). Lieu-dit Le Pied de Vindry. Inauguration d’un monument en mémoire des victimes du 22 août 1944. (Permezel 2001)

 

11 novembre 1945

 

Mions. Inauguration d’un monument à la mémoire du massacre du 24 août 1944. (Permezel 2001)

 

26 novembre 1945

 

Lyon. Délibération du conseil municipal qui décide de renommer la rue de Dijon, rue Eugène PONS (voir 22 mai 1944). Il décide aussi l’apposition d’une plaque au 21 rue de la Vieille Monnaie à l’endroit où se trouvait son entreprise. (Wikipédia).

 

1946

 

28 avril 1946

 

Dardilly. Devant l’église, inauguration d’un monument en hommage aux victimes de la période d’occupation. (Permezel 2001)

 

16 juin 1946

 

Didier de Formans (St) (01). Inauguration d’un monument en souvenir du massacre du 16 juin 1944. (Permezel 2001)

 

7 juillet 1946

 

Lyon. 9 Cours Gambetta. Inauguration d’une plaque en mémoire de 5 officiers des Forces Unies de la Jeunesse (FUJ) arrêtés à cet endroit le 9 juillet 1944 et fusillés à Genas le 12 juillet 1944. (Fusilles-40-44.maitron.fr)

 

31 août 1946

 

Affaire Barbie. La France lance un mandat d’arrêt à l’encontre de Klaus BARBIE pour meurtres et arrestations. (Hammerschmidt 2016)

 

8 septembre 1946

 

Villeurbanne. Place Lazare Goujon. Inauguration d’un monument aux victimes de la 2e Guerre mondiale et aux fusillés du champ de tir de la Doua.

La statue intitulée « La République enchaînée » est l’oeuvre du sculpteur Georges SALENDRE. (Permezel 2001)

 

12 septembre 1946

 

Affaire Barbie. Le juge d’instruction en charge de l’affaire BARBIE ajoute des meurtres et des incendies criminels à la liste de ses crimes. (Hammerschmidt 2016)

 

11 novembre 1946

 

Bron. Inauguration du monument en mémoire des exécutions d’août 1944 sur le terrain d’aviation. (Permezel 2001)

 

Tassin la Demi-Lune. Nouvelle inauguration du monument aux morts 1914-1918 restauré à l’initiative des Anciens combattants. (Permezel 2001)

 

Décembre 1946

 

Lyon. Inauguration d’un monument à la mémoire de Joseph SERLIN, sur le terre-plein central du cours Franklin Roosevelt. Ce monument sera enlevé en 1973 lors des travaux du percement de la ligne A du métro. (numelyo.bm-lyon.fr)

 

1947

 

Mars 1947

 

Affaire Barbie. Actualisation de la liste des criminels de guerre de juillet 1945. Klaus BARBIE y figure sous son nom complet bien orthographié. Il n’est plus recherché que pour meurtres par les Français. La mention qu’il s’est rendu coupable de torture et d’assassinats de civils a été supprimée. (Hammerschmidt 2016)

 

15 mars 1947

 

Lyon. Constitution d’un comité pour l’érection d’un monument en mémoire des fusillés du 27 juillet 1944, place Bellecour. (Permezel 2001)

 

25 mars 1947

 

Affaire Barbie. A l’occasion du procès contre René HARDY pour l’arrestation de Jean MOULIN, le journal l’Humanité révèle les crimes de Klaus BARBIE à Lyon. (Hammerschmidt 2016)

 

15 juin 1947

 

Lyon. Inauguration dans l’enceinte de l’Hôtel du gouverneur militaire d’une stèle en hommage au général FRERE. (Permezel 2001)

 

28 septembre 1947

 

Genis-Laval (St). Inauguration du caveau des Martyrs, en mémoire du massacre du 20 août 1944. (Permezel 2001)

 

1948

 

16 avril 1948

 

Affaire Barbie. Le capitaine Michel POIGNET magistrat militaire de la région de Lyon demande à la Direction Générale d’Etudes et de Recherches (DGER) s’il y a des informations sur Klaus BARBIE. (Hammerschmidt 2016)

 

3 mai 1948

 

Affaire BARBIE. Réponse de la GDER au capitaine POIGNET. Elle suppose que BARBIE se trouve en zone américaines sans autres précisions.

Déçu par cette réponse le capitaine POIGNET demande à son collègue parisien le juge GONNOT d’adresser une demande d’extradition aux Américains. (Hammerschmidt 2016)

 

14 mai 1948

 

Affaire Barbie. Dans le cadre du deuxième procès contre René HARDY qui se prépare « après de longues négociations entre les services de renseignements français, la Direction Générale des Etudes et Recherches (DGER) le commandement américain en Europe (EUCOM) et le renseignement militaire américain (CIC, les Américains se déclarent prêts à mettre leur agent BARBIE à la disposition des Français pour un interrogatoire interne. »

Klaus BARBIE est interrogé par la sûreté française dans l’immeuble IG Farben à Francfort, QG des forces armées américaines en Allemagne.

« Le procès verbal de cet interrogatoire se révèle si pauvre que Louis RIBES, le commissaire de la Sûreté obtient l’autorisation d’interroger de nouveau BARBIE. » (Hammerschmidt 2016)

 

18 mai 1948

 

Affaire Barbie. Deuxième interrogatoire de Klaus BARBIE.

Le commissaire RIBES n’obtient toujours pas la dernière preuve manquante celle qui continue à préserver HARDY d’une condamnation. En effet les deux heures d’interrogatoire sont sans cesse interrompues par LAVOIE l’agent américain qui assiste à l’interrogatoire et qui veut éviter à tout prix que les Français apprennent où réside BARBIE en Allemagne sous la protection du CIC. (Hammerschmidt 2016)

 

Juin 1948

 

Affaire Barbie. Troisième et dernier catalogue des criminels de guerre nazis recherchés.

« Dans le dossier 57, on trouve le nom de BARBIE Klaus, BARBIER, BARBY, Von BARBIER, ou KLEIN, ou KREITZ, ou MAYER, recherché pour meurtre dans le cadre de sa fonction de « lieutenant ou de capitaine SS » à la Gestapo, SD, chef de la section IV à Lyon. » (Hammerschmidt 2016)

 

16 juillet 1948

 

Affaire Barbie. Troisième interrogatoire de Klaus BARBIE.

Le commissaire RIBES lui présente une série de 49 questions très concrètes. L’interrogatoire dure 15 heures et les Français se déclarent satisfaits. Pourtant les résultats sont minces. (Hammerschmidt 2016)

 

23 août 1948

 

Affaire Barbie. Le juge GONNOT répond au capitaine POIGNET que dans l’intérêt de la sécurité américaine, il ne faut ps compter sur l’aide des Alliés. (Hammerschmidt 2016)

 

4 septembre 1948

 

Lyon. Inauguration du « veilleur de pierre », en mémoire des exécution du 27 juillet 1944.

Il est érigé à l’emplacement même du café « Le Moulin à vent ».

L’oeuvre est due au sculpteur Georges SALENDRE qui s’est notamment inspiré de la statue de Saint-Georges par Donatello. (Permezel 2001)

 

Novembre 1948

 

Villefranche-sur-Saône. Inauguration du mémorial aux martyrs de la Résistance 1939-1945. (Permezel 2001)

 

25 novembre 1948

 

Affaire BARBIE. Le capitaine POIGNET qui a rassemblé un dossier sur les crimes de Klaus BARBIE l’envoie à Jean WHITEWAY agent de liaison français auprès du commandement américain en Europe à Baden Baden siège du gouverneur de la zone française en le priant d’émettre une demande officielle d’extradition auprès des Américains. (Hammerschmidt 2016)

 

12 décembre 1948

 

Fleurieu-sur-Saône. Sur le mur de la mairie, inauguration d’une plaque en mémoire de Philibert GAILLARD fusillé le 9 juin 1944 à Communay.

Le médaillon en bronze est signé André TAJANA. (Permezel 2001)

 

13 décembre 1948

 

Affaire Barbie. Dans un interrogatoire Harry STENGRITT adjudant SS proche collaborateur de Klaus BARBIE à la section IV du SD déclare avoir rencontré BARBIE en février 1947 à Menningen, où il travaillait pour les Américains.

« Dés décembre 1948, les Français disposaient donc d’éléments indiquant que BARBIE était protégé par les Américains, mais ils ne semblaient pas très pressés de traduire BARBIE en justice. »

« De plus Jean WHITEWAY, qui a interrogé plusieurs fois BARBIE sous condition dans la zone américaine, tient sa promesse vis à vis des Américains et porte ainsi une responsabilité indirecte dans la dissimulation de BARBIE à la justice. A la fin de 1948 seulement il demande au CIIC et au bureau de renseignement américain en Europe (EUCOM) qu’on lui remette le criminel nazi pour qu’il témoigne au procès HARDY, qui va avoir lieu. » (Hammerschmidt 2016)

 

Autres évènements :

 

Lyon. Place Ollier. Inauguration d’une statue oeuvre de Georges SALENDRE, rendant hommage aux morts et aux martyrs de l’Enseignement public en 1914-1918 et 1939-1945. (Permezel 2001)

 

1949

 

10 janvier 1949

 

Affaire Barbie. Baden Baden répond au capitaine POIGNET que Klaus BARBIE est impossible à localiser et qu’on le suppose en zone russe. (Hammerschmidt 2016)

 

21 janvier 1949

 

Affaire Barbie. Nouvel interrogatoire de BARBIE par Jean WHITEWAY en présence de Dick LAVOIE. L’interrogatoire porte sur HARDY. (Hammerschmidt 2016)

 

24 mars 1949

 

Bonnet-des-Bruyères (St). Lancement d’une souscription publique pour l’érection d’une stèle en mémoire du maquis de Thel le 3 mai 1944. Elle est inaugurée quelques mois pus tard. (Permezel 2001)

 

14 mai 1949

 

Affaire Barbie. Le journal Paris-Presse L’Intransigeant publie un article « Arrêtez BARBIE notre bourreau ».

A la suite de cet article, il se produit en France, un tournant décisif. En effet le journal relaie les protestations des résistants lyonnais qui ont manifesté à Paris auprès de l’ambassadeur des Etats-Unis contre le recrutement de BARBIE par les Américains. De plus l’article décrit pour la première fois les tortures concrètes que BARBIE aurait employé à Lyon. (Hammerschmidt 2016)

 

7 juin 1949

 

Affaire Barbie. A la suite d’une demande émanant d’un collectif des victimes de BARBIE et d’anciens résistants, le consulat français à Francfort demande pour la première fois au gouverneur militaire américain en Allemagne (OMGUS) de participer à la recherche de Klaus BARBIE. Dans ce courrier, pour la première fois, BARBIE est officiellement accusé de crimes de guerre par la France.

L’OMGUS ne disposant pas d’informations sur BARBIE transmet la demande à la police de Munich. (Hammerschmidt 2016)

 

21 juin 1949

 

Affaire Barbie. Les Allemands de la police de Munich répondent que BARBIE n’a pas été signalé dans la région de Munich mais qu’il serait inscrit sur la liste des criminels soupçonnés de meurtres. (Hammerschmidt 2016)

 

12 juillet 1949

 

Affaire Barbie. Le consulat français à Munich envoie un télégramme à l’antenne munichoise de l’OMGUS précisant que BARBIE est instamment recherché pour ses crimes de guerre à Lyon et demandant de tout mettre en oeuvre pour trouver son adresse exacte afin d’émettre un mandat d’extradition. (Hammerschmidt 2016)

 

28 août 1949

 

Affaire Barbie. L’antenne munichoise de l’OMGUS répond qu’elle ne possède pas l’adresse de BARBIE mais que les Allemands ont lancé des recherches. (Hammerschmidt 2016)

 

7 novembre 1949

 

Affaire Barbie. L’ambassadeur de France à Washington Henri BONNET demande l’arrestation et l’extradition de Klaus BARBIE aux Affaires étrangères américaines en précisant qu’il avait été interrogé quelques mois plus tôt en présence d’officiers américains. (Hammerschmidt 2016)

 

15 novembre 1949

 

Affaire Barbie. La demande d’Henri BONNET est transmise à John Mc CLOY au Haut-Commissariat américain en Allemagne (HICOG). (Hammerschmidt 2016)

 

23 novembre 1949

 

Affaire Barbie. John Mc CLOY répond à Washington que ses dossiers ne contiennent aucune demande d’extradition. (Hammerschmidt 2016)

 

1950

 

25 janvier 1950

 

Affaire Barbie. L’EUCOM autorise l’exfiltration de Klaus BARBIE. (Hammerschmidt 2016)

 

2 mars 1950

 

Affaire Barbie. LEBEGUE le représentant du ministère de la Justice auprès du haut commissaire français à Baden Baden, rédige un courrier dans lesquels il justifie la demande d’extradition de Klaus BARBIE à Elisabeth LANGE son homologue de la justice américaine auprès du HICOG. (Hammerschmidt 2016)

 

8 mars 1950

 

Affaire Barbie. LEBEGUE adresse une lettre à Robert BOWIE consul général des Etats-Unis à Bonn. Mc GRAW chef de la sécurité au HICOG à qui les lettres sont transmises conteste que BARBIE se trouve en zone américaine. (Hammerschmidt 2016)

 

1er avril 1950

 

Affaire Barbie. Les Länder de Bavière, Hesse, Bade-Wurtemberg, Wurtemberg-Hohenzollern, Bade et Rhénanie, Palatinat publient une liste de criminels de guerre nazis recherchés. Le nom de Klaus BARBIE figure en page 13. (Hammerschmidt 2016)

 

3 avril 1950

 

Affaire Barbie. Joseph WALTER commissaire de police à Augsbourg informe Klaus BARBIE de la présence de son nom sur la liste du 1er avril.

Celui-ci répercute aussitôt l’information à son officier traitant au CIC de la région XII « qui demande le jour même à la région I comment le nom de BARBIE a atterri sur la liste des personnes recherchées. Stuttgart répond à la région XII que c’est à la suite d’une demande du juge d’instruction de Lyon Michel POIGNET. La demande dit Stuttgart a été transmise par la Sûreté française à la police du Bade-Wurtemberg. Selon les collègues de la région I précise t-on, BARBIE est recherché pour meurtres. (Hammerschmidt 2016)

 

24 avril 1950

 

Affaire Barbie. Jean WHITEWAY adresse une demande au bureau du renseignement du commandement américain en Europe (EUCOM) pour demander que Klaus BARBIE témoigne dans le cadre du second procès HARDY.

Jean WHITEWAY garantit que s’il témoigne à Paris, Klaus BARBIE sera renvoyée en Allemagne après son audition. (Hammerschmidt 2016)

 

28 avril 1950

 

Affaire Barbie. Jean WHITEWAY doit informer le CIC qu’il ne pourra tenir sa promesse et que si Klaus BARBIE vient en France, il sera arrêté. Le CIC refuse donc de livrer BARBIE.

Cette réponse négative « tombe au milieu du second procès de René HARDY, accusé de collaboration. Elle fait l’effet d’une bombe. Dans un discours véhément, Maurice GARCON l’avocat de HARDY, reproche aux Américains de protéger le criminel de guerre, BARBIE et d’empêcher sa comparution devant le tribunal à titre de témoin. Le président du tribunal, li aussi, décrit BARBIE comme un tortionnaire maléfique et un criminel de guerre. Tandis que le procès HARDY s’efface au second. Plan, les voix s’élèvent avec toujours plus de force pour réclamer une enquête sur l’affaire BARBIE. (Hammerschmidt 2016)

 

3 mai 1950

 

Affaire Barbie. L’EUCOM indique au commandant du CIC le lieutenant-colonel David ERSKINE que « les journaux français créent beaucoup de remous en affirmant que BARBIE est un criminel de guerre que les Américains protègent d’une extradition pour des raisons de sécurité ». Il demande en conséquence toutes les informations disponibles sur le cas BARBIE.

Le jour même un des membres du CIC, Joseph VIDAL déclare que BARBIE a certes été employé par le CIC mais seulement de mai 1947 à mai 1949 et que depuis il a perdu sa trace. (Hammerschmidt 2016)

 

2 juillet 1950

 

Longessaigne. Lieu-dit Les Auberges. Inauguration d’un monument en mémoire des résistants, maquisards et soldats de l’enclave Rhône-Loire (3e Secteur, 4e sous-secteur) morts pour la France durant la 2eme Guerre mondiale. (Permezel 2001)

 

 

Date de création : 19 décembre 2019

14e modification : 25 février 2021



30/12/2019
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