Sacchi Volume 1 Chapitre 2. Le testament politique (NDL)

Chapitre 2. Le testament politique.

 

 

Le Saint-Empire romain germanique.

 

924. Décès de l’empereur Bérenger de Frioul dernier carolingien. Son successeur est Otton 1er roi de Germanie de la dynastie de Saxe.

 

955. Victoire d’Otton 1er sur les envahisseurs magyars sur les rives du Lech. « Il affirme ainsi l’existence de forces politiques et militaires authentiquement germaniques et fut à l’origine du Saint-Empire romain de nation germanique (…) La naissance de cet empire fut officialisée par le couronnement d’Otton par le Pape.

 

Le Saint-Empire se composait du :

 

  • Royaume de Germanie comprenant 6 duchés (Bavière, Souabe, Saxe, Franconie, Lorraine et Bohême (qui devient un royaume au XIIe siècle).

 

  • Royaume d’Italie, morcelé, mais sur lequel l’autorité impériale est quasi nulle.

 

1038. Agrandissement avec le royaume de Bourgogne suite à l’extinction de la dynastie royale burgonde.

 

« Le Saint-Empire romain germanique prétendait à l’universalité, c’est-à-dire, à la domination et au gouvernement de tout l’occident et entendait même rassembler tous les peuples communiant dans la civilisation chrétienne latine. »

 

« En fait le pouvoir impérial s’exerçait de façon purement théorique dans beaucoup de régions et sur de nombreux peuples qui admettaient la présence de l’empereur mais nullement son intervention permanente. »

 

De plus l’empereur disposait d’un service administratif réduit à sa plus simple expression ce qui ne permettait pad de veiller à l’application des décisions prises.

 

Roi d’Allemagne, il ne possédait aucun domaine lié à sa charge à part ses possessions personnelles.

 

Tout candidat au trône impérial devait obligatoirement être élu roi de Germanie par le collège des Princes Electeurs. Cette élection donnait droit aussi au titre honorifique de roi des Romains.

 

« Le principe héréditaire, qui fit la force des monarchies occidentales, n’étant pas reconnu dans l’Empire, chaque changement de règne rendait onc primordial le rôle des princes allemands et du pape et ouvrait la voie à des affrontements entre les grands feudataires. »

 

Tous les empereurs qui se succédèrent eurent les mêmes préoccupations : renforcement de leur autorité en Allemagne et soumission des Italiens.

 

Otton 1er supprime le caractère héréditaire des charges ecclésiastiques et nomme lui même les évêques, ce qui débouche sur la querelle des investitures.

 

Henri V (1106-1125) doit accepter le concordat de Worms qui accordait au pape l’investiture spirituelle des évêques et à l’empereur l’investiture temporelle.

 

Apparition de deux partis en Allemagne :

 

  • Ceux qui détenaient leurs pouvoirs et leurs charges de l’Empereur et se rassemblaient autour de la famille de Staufen et Weibligen (Les gibelins)

 

  • Ceux qui préconisaient un rapprochement avec l’Eglise, groupés autour des ducs de Bavière, les Welf (les guelfes)

 

1197. Mort d’Henri VI. La situation est si confuse que deux rois sont élus :

  • Le welf Otton IV de Brunswick.

  • Le Staufen Philippe de Souabe.

 

La guerre civile reprend.

 

1220. Election de Frédéric II de Hohenstaufen. Il reprend les grands projets de son grand-père Frédéric I et tente de refaire de l’Empire une entité politique puissante. Mais son origine sicilienne lui fait préférer l’Italie à l’Allemagne, accordant trop facilement des libertés aux princes et aux villes allemandes. A sa mort en 1250, l’Empire est exsangue, l’Italie en proie à la guerre civile, l’Allemagne morcelée et la Bourgogne totalement oubliée.

 

1273. Les Electeurs élisent Rodolphe Ier de Habsbourg. « Mais le nouveau souverain eut tôt fait de donner la mesure de son ambition. »

 

Après lui, la couronne passe aux Luxembourg, et aux Wittelsbach plus attentifs aux intérêts des princes. « Ces empereurs dociles, privés de moyens politiques et militaires, comprirent qu’il était illusoire de vouloir maintenir leur autorité en Italie. Peu à peu un processus irréversible s’engagea. Les Empereurs renoncèrent à se mêler des affaires de la péninsule. L’Empire devenait plus germanique que romain. »

 

1338. Régne de Louis IV de Bavière un des derniers empereurs à combattre en Italie. Les Princes Electeurs et la Diète, réunis à Rhems déclarent que le roi de Germanie élu, était le souverain légitime de l’Empire sans avoir besoin d’être reconnu par le pape. « C’était une rupture complète avec l’ancienne conception de la monarchie universelle. Désormais l’empereur était le chef du monde germanique et non plus celui de tout la chrétienté.

 

Son successeur le roi de Bohême Charles IV développe et consolide cette idée et donne à l’Empire une constitution qui officialise la séparation avec Rome.

 

1356. Publication de la Bulle d’Or par Charles IV. Elle « fut le plus important et le mieux élaboré des recueils de lois du Moyen-Age allemand. Omettant volontairement de mentionner les prérogatives pontificales, elle définissait pur plusieurs siècles les conditions d’un nouvel équilibre dans l’Empire et les structures constitutionnelles de ce dernier (…) Par la Bulle d’Or, Charles IV ne se contentait pas de prendre ses distances vis à vis du Pape. Il reconnaissait aussi l’existence d’une nouvelle situation politique dans l’Empire. Cependant en consacrant ses efforts au redressement de la Bohême, il avait négligé l’Allemagne et déséquilibré les zones d’influence de l’autorité impériale en permettant au reste de l’Empire, et surtout aux villes, d’acquérir plus d’indépendance. »

 

« Par ailleurs, en empêchant la papauté d’intervenir dans les élections impériales, le décret de Charles IV ouvrait la voie à une transmission héréditaire de la couronne, dont les Habsbourg allaient être les bénéficiaires. A l’aube du XVIIe siècle, la constitution léguée par la Bulle d’Or était toujours en vigueur. »

 

La Diète, Bulle d’Or.

 

1er collège de la Diète

 

Dès 1356 création d’un collège de princes-électeurs composé de 7 membres.

  • Trois électeurs ecclésiastiques (Archevêques de Mayence, Tréves, Cologne)

  • Quatre électeurs séculiers (roi de Bohême, comte Palatin du Rhin, duc de Saxe, margrave de Brandebourg)

 

Ces sept électeurs avaient seuls le droit d’élire l’empereur. De plus ils possédaient des droits régaliens.

  • Battre monnaie.

  • Lever des impôts.

 

Les électorats laïques devenaient héréditaires et indivisibles.

 

Seul l’empereur pouvait convoquer la Diete, mais l’archevêque de Mayence qui était archichancelier d’Empire pouvait s’opposer à la convocation de celle-ci.

 

« Depuis 1526, la Bohème faisait partie des territoires héréditaires des Habsbourg et tant que cette famille de Tony la couronne impériale, le roi de Bohème ne fut autre que l’empereur lui même, ce qui compliquait les rapports qu’il pouvait entretenir avec les six autres électeurs. Pour remédier à cet inconvénient, les six électeurs avaient pris l’habitude de se regrouper au sein de l’Union électorale, qui n’avait aucun fondement Constitutionnel, mais que l’empereur était bien obligé de tolérer, dans la mesure où il lui était plus facile de négocier avec cette réunion réduite qu’avec tous les princes et États. »

 

Au début du XVIIe siècle, il faut faire une distinction entre les électeurs catholiques (les trois archevêques et le roi de Bohême) et les électeurs protestants.

 

Depuis 1559, le comte Palatin du Rhin jouait un rôle prépondérant étant le chef de file et le protecteur des calvinistes allemands.

 

« Le rapport de force entre catholiques et protestants dans le collège électoral était à cette époque l’élément fondamental de l’équilibre politique dans l’Empire. De ce fait le bannissement par l’empereur Ferdinand II du comte Palatin Frédéric V et son remplacement par le catholique Maximilien de Bavière allaient être les événements politiques majeurs de l’histoire de la guerre de Trente ans à tel point que les Habsbourg ne réussiront à apaiser les protestants qu’en rendant la dignité électorale aux Palatins et en créant un huitième siège pour les Bavarois. »

 

2e collège de la Diète.

 

Il s’agit de celui des princes. Il est composé de près de 300 principautés religieuses ou laïques. Mais ce nombre pouvait varier selon les déshérences ou regroupement de territoires. De plus ces principautés étaient de taille et d’importance très inégales.

 

Pour plus de facilités, ce collège était divisé en 3 sous-collèges :

  • Le collège des archevêques, abbés et abbesses.

  • Le collège des ducs et landgraves.

  • Le collège des comtes, barons et burgraves.

 

Cet ensemble présentait de multiples particularités :

 

  • Un prince pouvait bénéficier de plusieurs voix dès lors qu’il possédait plusieurs états immédiatement vassaux de l’empire.

 

  • Comtes, barons et burgraves ne possédaient pas de voix individuelles, mais d’une seule voix collective, ce qui supposait un accord préalable. Cette assemblée très disparates favorisait affrontements et rivalités car les états avaient souvent des intérêts contradictoires.

 

Le seul critère donnant droit à une une voix au Reichstag était la notion « d’immédiateté ». Les princes et états qui n’avaient pas d’autres suzerains que l’empereur, bénéficiaient de cette immédiateté et pouvaient être représentés. Cette notion fut étendue aux villes. «  En négligeant les critères d’importance au profit de considérations juridiques, on arrivait au paradoxe de voir siéger la Diète des princes de peu de pouvoir ou des petits États immédiats d’Empire, alors que d’autres, plus riches et plus puissants, mais ne relevant directement de l’Empereur, restaient des « médias » d’Empire et n’étaient pas représentés. »

 

3ème collège de la Diète.

 

Ce collège était composé des villes. Elles avaient largement bénéficié de la Bulle d’Or, qui avait accru l’influence des villes libres « en raison du souci qu’avaient les bourgeois d’échapper à l’anarchie qui régnait dans l’Empire (…) Elles constituaient des havres de stabilité qui répondaient à un besoin vital. Pour sauvegarder cet ordre social, les villes conclurent des alliances défensives puis regroupèrent leurs intérêts économiques dans des associations dont la Hanse fournit le modèle le plus achevé en Allemagne du Nord. »

 

« Imprégnées par l’esprit de la Réforme, et par le mercantilisme, ces cités devinrent de véritables républiques urbaines dont les réclamations en matière d’autonomie et de libertés avaient crû en même temps que leur prospérité. » En particulier elles entendaient se gouverner par elles-mêmes selon leurs propres lois.

 

« Les villes hanséatiques, dont le commerce était essentiellement tourné vers la Baltique et la mer du Nord, constituaient un ensemble économique quasiment indépendant de l’Allemagne centrale. L’esprit républicain s’y était développé avec beaucoup plus de rapidité et d’ampleur que partout ailleurs. Toutefois durant la guerre de Trente ans, les préoccupations de ces cités restèrent avant tout économiques et leur participation au conflit demeura limitée (…..) En revanche l’entrée en guerre de Christian IV de Danemark, puis celle de Gustave-Adolphe de Suède les amenèrent à adopter une position plus nette en faveur de l’Empereur, puisque les deux royaumes nordiques étaient parmi leurs plus sérieux rivaux commerciaux. »

 

  • Ligue des villes de Souabe qui compte jusqu’à 40 membres à la fin du XIVe siècle.

 

  • 1381. Création de la confédération des villes du Rhin.

 

Dans ce collège des villes étaient aussi représentés les petits domaines des chevaliers d’Empire, les Reichsritter. Héritiers du système féodal, ils étaient surtout nombreux en Allemagne du Sud.

 

« Même en incluant cette constellation de petits domaines, le collège des villes était loin de posséder autant de représentants que celui des princes et des États, ce qui l’empêchait en conséquence de jouir des mêmes pouvoirs. En effet les trois collèges siégeaient séparément, ce qui constituait un obstacle majeur au bon déroulement des débats : celui des villes n’était appelé à délibérer que lorsque les deux premiers s’étaient mis d’accord sur une résolution commune ; elles pouvaient juste l’accepter ou la rejeter. »

 

Finalement le seul point commun à tous les membres de la Diète était leur vassalité à l’égard de l’Empereur.

 

Comme la Diète fonctionnait mal, ses pouvoirs réels étaient très limités. D’autre part l’extrême morcellement de l’Empire était source d’interminables conflits.

 

Dès la fin du XVe siècle, création par Maximilien Ier de dix circonscriptions territoriales appelées cercles :

  • Autriche.

  • Bourgogne (regroupant les Pays-Bas et la Franche-Comté).

  • Franconie.

  • Bavière.

  • Électorats du Rhin (Cologne, Trèves, Mayence, Palatinat)

  • Souabe.

  • Westphalie.

  • Haute-Saxe.

  • Basse-Saxe.

  • Haut-Rhin (regroupant l’Alsace, la Lorraine, la Hesse et les quelques possessions savoyardes comme Chambéry)

 

Ces cercles étaient d’ordre militaire, devant assurer une plus grande sécurité collective tant extérieure qu’intérieure.

 

Au cours du XVIe siècle, les Etats ecclésiastiques acquièrent tous une grande importance étant tous « immédiats », c’est-à-dire n’ayant d’autre suzerain que l’Empereur. Gouvernés par des évêques « les privilèges de ces évêques étaient énormes puisque les principautés ecclésiastiques étaient des entités politiques au même titre que les laïques, ce qui conférait à leur titulaire un pouvoir temporel qui s’ajoutait à la dignité religieuse. » Parfois même ces évêchés englobaient de vastes territoires autour de la ville où se trouvait la cathédrale.

 

« Afin de limiter les excès, il avait été admis par l’Eglise que certains domaines ecclésiastiques resteraient toujours sous l’autorité des membres d’une même famille », généralement les fils cadets.

 

L’Empereur.

 

Face à cette mosaïque, l’Empereur n’avait qu’un rôle d’arbitre et de médiateur, dont les ambitions personnelles étaient limitées par la Diète.

 

« En fait ce que les princes attendaient de l’Empereur, ce n’était pas tant d’arbitrer leurs querelles que d’assurer la défense de l’Empire contre les périls extérieurs et surtout contre le premier d’entre eux : le péril Turc. »

 

L’élection était toujours un obstacle pour les Empereurs, même si après 1440 la couronne revint presque toujours à un Habsbourg. « Après cette date, la seule possibilité de l’Empereur pour assurer l’avenir de sa famille était de signer son fils ou un proche parent mâle comme roi des Romains. » Par contre l’inviolabilité des lois fondamentales de l’Empire empêchèrent les Empereurs de rendre la couronne héréditaire. »

 

« L’Empereur est le premier de tous les princes mais lui même reste un prince et en tant que tel possède à titre personnel des biens et des Etats régis par la loi héréditaire. »

 

« La chance des Habsbourg et l’origine de leur extraordinaire ascension tient beaucoup au fait qu’ils s’étaient appropriés, à partir du XIVe siècle, des états très importants tels que la Bohême, la Hongrie, la Moravie et le Sungdau alsacien et les avaient transformés en fiefs héréditaires. »

 

Par contre en tant qu’Empereur ses moyens étaient limités :

  • Faible administration impériale.

  • Pas d’armée impériale, à part quelques soldats, pour sa garde personnelle et la sécurité de la capitale.

  • Impossibilité de lever des impôts sans l’accord de la Diète et des Etats.

 

« L’Empereur avait peu d’influence administrative à l’intérieur des Etats, mais conservait malgré tout la haute main sur les organes centraux de justice et d’administration, institués officiellement par Maximilien Ier lors de la Diète de Worms en 1495. »

 

  • Chambre de justice impériale, sorte de tribunal de première instance pour les différends entre « immédiats » de l’Empire. Ses arrêts étaient rendus au nom de l’Empereur qui désignait le président.

 

  • La chancellerie d’Empire qui était chargée d’examiner les grandes questions politiques. Elle était dirigée par l’archichancelier d’Empire qui était de droit l’archevêque-Electeur de Mayence.

 

  • Le Conseil de guerre aulique. Ce tribunal jouait un rôle primordial dans l’organisation de la défense de l’Empire, en particulier durant la Guerre de Trente ans.

 

  • Le Conseil aulique pour la justice qui complétait la chambre de justice impériale dans la mesure où il était appelé à juger les princes et Etats immédiats d’Empire pour des problèmes tels que l’attribution de privilèges, les contestations autour des droits féodaux, les querelles de succession.

 

A la Diète de Worms, l’Empereur Maximilien Ier avait obtenu l’octroi de subsides permanents pour les causes impériales. Il avait alors créé une chancellerie aulique pour les finances.

 

« La plupart de ces organes administratifs auliques étaient donc la réplique à une plus grande échelle de modèles autrichiens. »

 

La maison de Habsbourg (A.E / O.U)

 

791 Charlemagne créé la Marche de l’est de la Bavière (Ostmark).

 

843 Traité de Verdun. L’Ostmark échoit à Louis le Germanique, mais celui-ci la délaisse et durant plus d’un siècle, elle va être rangée par les invasions des barbares venus de l’est (Avars puis Magyars)

 

955 Bataille du Lechfeld (près d’Augsbourg). Défaite des Magyars face à l’empereur Otton Ier qui met fin aux invasions.

 

973 Otton Ier confie la direction de l’Ostmark à Léopold de Babenberg. Agrandie de quelques territoires pris aux Magyards, elle prend le nom de Ostarichi. Léopold s’installe à Melo sur les bords du Danube. « L’Autriche devenait ainsi le bastion avancé de l’Occident chrétien. » La dynastie des Babenberg allait régner pendant plus d’un siècle sur l’Autriche.

 

« Lors de la guerre entre les partisans des Welf et des Staufen, le margrave Léopold IV (1136-1142) reçut le duché de Bavière de l’empereur Conrad III qu’il avait soutenu dans sa lutte contre les Welf. Mais le successeur de Léopold IV, Henri II Jasomirgott (1142-1177) fut contraint de rendre le duché de Bavière en 1156 à Henri le lion, duc guelfe de Saxe, lequel fut chassé à son tour par l’empereur Frédéric Ier Barberousse (1152-1190). Ce dernier attribua finalement la Bavière à Otton de Wittelsbach, fondateur de la dynastie qui devait régner jusqu’en 1918, et érigeait le margraviat héréditaire en duché d’Autriche au profit d’Henri II Jasormirgott. Celui-ci quitta alors Melo et établit sa capitale à Vienne. LéopoldV (1177 - 1194), fils de Henri II reçut en héritage le duché de Styrie, qui fut rattaché définitivement à celui d’Autriche (…) La dynastie des Babenberg s’éteignit en 1246 à la mort de Frédéric le Belliqueux qui avait hérité de ce surnom pour s’être opposé militairement à l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. »

 

A la mort de l’Empereur, ouverture d’une période confuse et anarchique (Grand interrègne).

 

Le roi de Bohême Ottokar II de Premysl (1253 -1278) profita de la désorganisation des forces impériales pour s’emparer de l’Autriche, de la Styrie (1257) puis de la Carinthie et de la Cargniole (1269)

 

Durant cette période, apparition de Rodolphe de Habsbourg. « Sa famille dont on retrouve les premières traces autour de l’an mi en Souabe méridionale, s’était établie dans le canton d’Aargau, en Suisse alémanique, au début du XIe siècle. Elle y avait fait construire la forteresse de Habichtsburg (château de l’autour), dont elle avait gardé le nom. Grâce à cette puissante base militaire, les seigneurs de Habichtsburg purent étendre leurs possessions en Suisse ainsi qu’en Haute-Alsace. »

 

1273. Pour mettre fin au Grand Interrègne, le pape Grégoire X favorise l’élection de Rodolphe de Habsbourg que peu de seigneurs connaissent.

 

Rodolphe s’attache à renforcer le pouvoir impérial en Allemagne et à titre personnel s’intéresse à l’Autriche qu’il veut attribuer à sa famille.

 

1278. Bataille de Marchfeld et victoire de Rodolphe Ier sur le roi de Bohême Ottokar II.

 

1282. L’Autriche et la Styrie deviennent des biens inaliénables et héréditaires de la Maison de Habsbourg.

 

1291. Décès de Rodolphe Ier, élection d’Adolphe de Nassau (1292 - 1298)

 

1298. Albert fils de Rodolphe Ier réussit à se faire élire empereur.

 

1308. Décès d’Albert Ier. Les princes allemands qui commencent à redouter la puissance des Habsbourg élisent un prince de la famille de Luxembourg.

 

1335. Les Habsbourg acquièrent la Carinthie, la Carniole et l’strie.

 

1438. Le duc Albert V d’Autriche succède, sur le trône impérial à son beau-père Sigismond de Luxembourg. A par l’élection d’un Wittelsbach en 1742, Albert V inaugurait une quasi hérédité sur le trône impérial. « Désormais, l’ambition et la puissance des Habsbourg n’allaient cesser de croître. »

 

C’est par le jeu des alliances que les Habsbourg purent agrandir leurs domaines.

 

1496. Mariage de Maximilien Ier avec Marie de Bourgogne qui permet de prendre le contrôle de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg actuels. De ce mariage, naissance de Philippe le Beau duc de Bourgogne qui épouse Jeanne, fille des souverains espagnols Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille. Naissance du futur Charles Quint (24 février 1500)

 

1519. Charles Quint succède à sont grand père Maximilien Ier sur le trône impérial. Il hérite de l’Empire, des Pays-Bas espagnols, de l’Espagne et de ses possessions en Italie, de l’empire colonial.

 

le frère cadet de Charles Quint, Ferdinand, épouse Anne fille du roi de Bohême et de Hongrie, Louis II Jagellon.

 

1526. Décès de Louis II Jagellon à la bataille de Mohacs. Ferdinand devient roi de Bohême et de Hongrie.

 

Lors du partage de Charles Quint, celui-ci « était persuadé que les liens au sein de la Maison d’Autriche étaient suffisamment forts pour que les destins de l’Espagne et de l’Empire restent étroitement liés. Son calcul se révéla partiellement faux car Philippe II se désintéressa tout à fait des affaires de l’Empire et n’eut que peu de rapports avec son oncle Ferdinand Ier. Il se querella même avec ce dernier et surtout avec Maximilien II, son cousin, parce qu’il les trouvait trop indulgents à l’égard de l’hérésie protestante. »

 



20/11/2024
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