Chronique 1628 - 1632
Chronique 1628-1632
1628
Janvier 1628
Empire. Occupation du Jutland par les armées impériales. (Bogdan 1997)
Empire. Wallenstein est nommé duc de Mecklembourg. (Bogdan 1997)
Février 1628
Alsace. A Haguenau, les protestants doivent abjurer leur foi ou quitter la ville. (Kintz 2017)
Mars 1628
France. Achèvement de la digue encerclant complètement La Rochelle du côté de la mer. (Garnier 2004)
19 mars 1628
Alsace. La ville de Strasbourg sollicite le soutien de l’Electeur de Saxe auprès de Ferdinand II le priant de ne pas inquiéter la ville dans la restitution des 3 églises (15 décembre 1627). Elle fait observer, que se situant dans une région frontalière, elle devrait bénéficier d’une certaine mansuétude.
Avril 1628
Montferrat. Les Espagnols mettent le siège devant Casal, capitale du Montferrat. (Ducini 2001)
Mai 1628
Empire. La dignité électorale du duc de Bavière qui était viagère devient héréditaire. Le Haut-Palatinat est incorporé à titre définitif à la Bavière. (Bogdan 1997)
1er mai 1628
France. Arrivée de l’amiral anglais Denbick à la tête d’une flotte de 50 navires et 40 transports pour ravitailler La Rochelle. (Garnier 2004)
18 mai 1628
France. N’ayant pu entrer dans le port de La Rochelle, l’amiral anglais Denbick rentre en Angleterre. Il n’a pu ravitailler la ville. (Garnier 2004)
20 juillet 1628
Alsace. Concernant Strasbourg, l’empereur Ferdinand II réaffirme son mandement du 15 décembre 1627. (Kintz 2017)
23 août 1628
Angleterre. Assassinat du duc de Buckingham victime d’une vengeance. (Ducini 2001)
28 septembre 1628
France. Nouvelle tentative anglaise pour ravitailler La Rochelle. L’amiral Lindsay se présente avec 140 navires transportant 6.000 hommes. Il mouille à Chef-de-Baye. (Garnier 2004)
Octobre 1628
Empire. Une commission prépare un édit de Restitution qui est soumis au Conseil privé et aux Princes-Electeurs catholiques. Cet édit est publié le 28 mars 1629. (Bogdan 1997)
3 octobre 1628
France. Malgré l’utilisation de brûlots, échec d’une tentative anglaise pour forcer le blocus de La Rochelle. (Garnier 2004 ; Ducini 2001)
4 octobre 1628
France. Malgré l’utilisation de brûlots, échec d’une tentative anglaise pour forcer le blocus de La Rochelle. (Garnier 2004)
5 octobre 1628
France. Malgré l’utilisation de brûlots, échec d’une tentative anglaise pour forcer le blocus de La Rochelle. (Garnier 2004)
25 octobre 1628
France. Devant ses échecs répétés pour forcer le blocus français de La Rochelle, l’amiral anglais Lindsay rentre en Angleterre. (Garnier 2004)
(Ducini 2001 indique que le retour en Angleterre a lieu le 10 novembre).
28 octobre 1628
France. Reddition de La Rochelle aux troupes royales. (Garnier 2004). Richelieu entre dans la ville le lendemain et Louis XIII le 1er novembre.
Du fait de la dureté du siège qui a duré plus d’un an, la population est passée de 25.000 habitants à 6.000.
Louis XIII accorde une amnistie générale sauf pour le maire Jean Guiton âme de la résistance et six de ses compagnons. Ils sont interdits de séjour dans leur ville. (Ducini 2001)
26 décembre 1628
France. Louis XIII libéré de ses problèmes intérieurs décide d’intervenir en Italie du Nord, en particulier de venir en aide à Casal assiégée par les Espagnols depuis le mois d’avril. (Ducini 2001)
1629
Janvier 1629
Empire - Danemark. A Lubeck, début des pourparlers de paix entre Christian IV et Wallenstein.
Lors de l’élaboration des clauses du traité, Wallenstein fit preuve d’une extrême modération car il craignait une éventuelle alliance entre le Danemark et la Suède. (Bogdan 1997)
France. Avis au roi de Richelieu.
Il s’agit d’un document dans lequel Richelieu expose sa vision de la politique extérieure de la France.
« L’objectif essentiel était d’assurer militairement la sécurité des frontières du royaume et de protéger les petits Etats d’Allemagne et d’Italie, voisins de la France et de leur porter secours au cas où ils seraient menacés par un quelconque agresseur. A cet effet il fallait à la fois tenir solidement la frontière des Alpes pour s’assurer un accès à l’Italie du Nord où la présence espagnole dans le Milanais et autrichienne dans le Trentin pouvaient menacer la sécurité de la France et également contrôler la route de l’est, qui, par le duché de Lorraine et l’Alsace, conduisait au Rhin, voie d’accès naturelle à l’Allemagne. » (Bogdan 1997)
6 mars 1629
Empire. A Vienne, publication par l’empereur Ferdinand II, d’un édit impérial ordonnant la restitution à l’Eglise catholique de tous les biens acquis depuis 1555 par les princes, seigneurs et villes impériales de la confession d’Augsbourg. (Ducini 2001 ; Kintz 2017)
Italie. Louis XIII qui a réuni une armée de 23.000 fantassins et 3.000 cavaliers force le Pas-de-Suze en bousculant les Savoyards. (Ducini 2001)
16 mars 1629
Italie. Devant la menace française qui se précise, les Espagnols lèvent le siège de Casal. (Ducini 2001)
28 mars 1629.
Empire. Publication de l’Edit de Restitution par l’empereur Ferdinand II.
Il se situe dans le cadre de la Paix d’Augsbourg de 1555. « Rien n’était modifié en ce qui concerne la liberté religieuse des Princes et des villes libres, sur la base du principe « cujus Regio, ejus Regio, à cette différence près, et elle et de taille, que le principe était également étendu aux principautés ecclésiastiques, de même si le catholicisme et le luthéranisme étaient officiellement reconnus, le calvinisme et les autres sectes « extrémistes » étaient exclus de la paix religieuse (…) Tous les biens ecclésiastiques, évêchés,, bénéfices, abbayes et autres domaines dépendants d’un prince ou directement de l’Empereur et qui avaient appartenus à l’Eglise avant 1552, devaient être rendus à l’Eglise. » Cela concernait deux archevêchés, une dizaine d’évêchés, et une bonne centaine d’abbayes et de bénéfices. (Bogdan 1997)
2 mai 1629
Alsace. Publication à Strasbourg de l’édit impérial du 6 mars. (Kintz 2017)
15 mai 1629
Alsace. Le Magistrat de Strasbourg adresse à l’empereur une « déclaration additionnelle » lui demandant de retirer l’édit du 6 mars. (Kintz 2017)
31 mai 1629
France. Prise de Privas par Louis XIII après une semaine de siège. (Ducini 2001)
7 juin 1629
Empire - Danemark. Signature du traité de Lubeck entre Christian IV de Danemark et l’empereur Ferdinand II.
Christian IV conserve toutes ses possessions patrimoniales y compris le Holstein, à condition qu’il renonce aux évêchés allemands qu’il ambitionnait pour son fils. Aucune indemnité de guerre n’était exigée.
Wallenstein fut critiqué pour sa modération. (Bogdan 1997 ; Ducini 2001)
(Kintz 2017 donne la date du 22 mai)
28 juin 1629
France. Signature de l’édit de grâce de Nîmes dit « paix d’Ales » qui met fin aux révoltes protestantes.
L’édit de Nantes de 1598 est confirmé pour ce qui est du respect de la Religion Prétendument Réformée.
Par contre les places fortes sont retirées aux protestants qui perdent leur statut politique privilégié. Les fortifications de 38 villes sont démantelées dont celles de La Rochelle.
La liberté de culte catholique est restaurée dans les provinces où dominent les protestants. (Ducini 2001)
20 juillet 1629
Amériques. Capitulation de Champlain devant les Anglais qui prennent Québec. La ville sera rendue à la France en 1632. (Ducini 2001)
14 septembre 1629
France. Un conflit éclate entre la mère de Louis XIII, Marie de Médicis et Richelieu. La reine soutien le parti dévot qui s’oppose à sa politique offensive en Europe. Mais Richelieu est soutenu par Louis XIII. (Ducini 2001)
26 septembre 1629
France - Suède - Pologne. Une mission française dirigée par Charnacé, aboutit à une trêve de 6 ans entre le roi de Suède Gustave Adolphe qui garde la Livonie et plusieurs places de Prusse et Sigismond III Vasa qui est définitivement reconnu roi de Pologne. Il récupère aussi Mitau. (Ducini 2001)
21 novembre 1629
France. Richelieu est nommé « principal ministre d’Etat » par Louis XIII. Par ailleurs, il est fait duc et pair le 26 novembre. (Ducini 2001)
Décembre 1629
Empire. Malgré la paix, Wallenstein continue à recruter des mercenaires. Son armée atteint 129.000 hommes dont 18.000 cavaliers. Non seulement les soldats pèsent de plus en plus sur les finances de l’Empire, mais ses troupes stationnées en Allemagne du Nord et du Centre se livrent à de nombreuses réquisitions et pillages, ce qui soulève de nombreuses protestations de la part des seigneurs tant catholiques que protestants.
Tous étaient unanimes pour exiger de l’empereur sa destitution. Ils étaient par ailleurs encouragés par le Père Joseph et les agents français qui considéraient que Wallenstein était dangereux pour les intérêts français.
« En éliminant le meilleur général de l’empereur, on permettait à la Suède d’avoir les mains libres en Allemagne du Nord. »
Le nouveau Prince-Electeur de Mayence, l’archevêque Anselm-Casimir von Wambold, convoque donc une réunion des membres de la Ligue catholique pour débattre de son cas.
Wambold se lance dans un violent réquisitoire contre Wallenstein et réclame son renvoi.
En tant qu’archichancelier de l’Empire, il invite ensuite les Princes-Electeurs à se réunir à Ratisbonne pour arracher à Ferdinand II la destitution de Wallenstein. (Bogdan 1997)
29 décembre 1629
France. Départ de Richelieu pour l’Italie du Nord. (Ducini 2001)
1630
Mai 1630
Lorraine. Prise, par les troupes impériales, de Vic et Moyenvic, possessions de l’évêché de Metz mais sous protection française. (Martino 2009)
3 juillet 1630
Empire. 1ere réunion de la Diète à Ratisbonne.
Ferdinand II veut profiter de cette occasion pour faire élire « roi des Romains », son fils et héritier l’archiduc Ferdinand-Ernest âgé de 22 ans. Seuls les Electeurs étaient présents, les Electeurs protestants n’étant que représentés. (Bogdan 1997)
6 juillet 1630
Suède. Débarquement, dans l’île d’Usedom à l’embouchure de l’Oder, du roi de Suède Gustave-Adolphe à la tête de 15.000 hommes transportés par 200 navires. (Bogdan 1997)
(Kintz 2017 cite aussi l’île de Rugen et Pennemunde)
13 août 1630.
Empire. A la Diète de Ratisbonne, après avoir consulté son entourage peu favorable à Wallenstein, l’empereur Ferdinand II annonce son intention de procéder à une réorganisation du commandement de l’armée. (Bogdan 1997)
24 août 1630
Empire. Wallenstein est informé qu’il est démis de ses fonctions, mais aussi que les Electeurs ne le reconnaissent pas comme Prince-Electeur, ni comme duc de Mecklembourg. Il ne réagit pas et se retire dans ses terres de Bohême.
« Désormais, Wallenstein se considérait comme délié de son serment de fidélité à l’empereur et libre d’agir au mieux de ses intérêts, et il n’allait pas s’en priver. » Bogdan 1997)
22 octobre 1630
Empire. Arrêté impérial qui condamne la ville de Nuremberg dont l’administration est aux mains de magistrats protestants qui refusent d’accorder la liberté de culte. (Bogdan 1997)
25 octobre 1630
Empire. A l’occasion de la Diète de Ratisbonne, l’Empereur Ferdinand II conclut un accord avec le Père Joseph et les diplomates français concernant la succession de Mantoue.
Mais Richelieu estimant cet accord trop favorable à Ferdinand II refuse de le ratifier. (Bogdan 1997)
Novembre 1630
Empire. Début du blocus de la ville de Magdebourg par les troupes impériales. (Bogdan 1997)
1631
23 janvier 1631
France - Suède. Traité de Bärwalde.
La France s’engage à fournir annuellement un million de livres à la Suède pendant 5 ans à partir du 1er mars 1631.
Cette somme doit servir à entretenir une armée de 36.000 hommes pour lutter contre l’empereur.
Gustave-Adolphe prend l’engagement de ne pas attaquer les possessions du duc de Bavière, ni celles des princes de la Ligue catholique aussi longtemps que ceux-ci resteraient neutres. Il s’engage également à maintenir le culte catholique là où il se pratiquait. (Bogdan 1997)
28 janvier 1631
Alsace. Les strasbourgeois refusent de restituer les biens ecclésiastiques au chapitre cathédral. (Kintz 2017)
Printemps 1631
Alsace. Visite de Melchior de l’Isle envoyé de Louis XIII à Strasbourg. (Kintz 2017)
28 mars 1631
Empire. A Leipzig fin d’une assemblée générale des protestants qui avait été convoquée par l’Electeur Jean-Georges de Saxe. Elle publie un manifeste qui dénonce :
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Les atteintes aux libertés et privilèges commises par les commissaires impériaux.
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Les interventions étrangères.
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L’Edit de restitution.
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Les tentatives de recatholicisation.
Mais dans leur immense majorité les princes et les villes libres d’empire protestantes proclamaient leur fidélité à l’empereur et se déclaraient prêts à le soutenir contre toutes les interventions étrangères si Ferdinand II renonçait à l’édit de Restitution.
Seuls Bernard de Saxe Weimar, le duc de Poméranie, les représentants de Magdebourg et l’Electeur Palatin prirent ouvertement position en faveur de l’alliance avec la Suède. (Bogdan 1997)
Avril 1631
Alsace. Les strasbourgeois refusent de verser une contribution de guerre à l’empereur. (Kintz 2017)
3 avril 1631
Empire. Début du siège de Magdebourg par les troupes impériales dirigées par Tilly et le comte de Pappenheim. (Bogdan 1997)
10 avril 1631
Empire. Les troupes impériales dirigées par Tilly prennent une partie des redoutes qui défendent Magdebourg. (Bogdan 1997)
11 avril 1631
Empire. Toutes les défenses extérieures de Magdebourg sont aux mains des troupes impériales. (Bogdan 1997)
12 avril 1631
Empire. Manifeste de Leipzig.
Réunion des princes et des représentants des villes protestants. Ils publient un manifeste dans lequel ils déclarent décider de lever une armée pour défendre « les lois fondamentales, la constitution impériale et les libertés germaniques des Etats protestants. » et résister à toute agression.
La défense des libertés religieuses scelle l’unité des princes et des villes hostiles à l’absolutisme habsbourgeois. (Kintz 2017)
13 avril 1631
Empire. Prise de Francfort-sur-l’Oder et de Kustrin par Gustave-Adolphe de Suède. (Bogdan 1997)
26 avril 1631
Traité de Chérasco.
L’Empereur Ferdinand II reconnait Charles de Gonzague comme duc de Mantoue et de Montferrat.
Charles accepte de céder au duc de Savoie une partie du Montferrat.
La Savoie donne la forteresse de Pignerol à la France. (Bogdan 1997)
1er - 2 mai 1631
Empire. A la demande du colonel Falkenberg qui dirige la défense de Magdebourg, le faubourg de Sudenbourg est incendié pour mieux assurer la défense de la ville. (Bogdan 1997)
4 mai 1631
Empire. Magdebourg. Tilly fait parvenir au colonel Falkenberg et à Christian-Guillaume de Brandebourg, un ultimatum pour éviter « une boucherie inévitable ». Pour redonner de l’espoir aux habitants, le colonel Falkenberg annonce l’arrivée imminente de l’armée de Gustave-Adolphe. (Bogdan 1997)
8 mai 1631
Empire. Traité de Munich.
Il s’agit d’un traité d’alliance défensive pour une durée de 8 ans, entre la France et le duc de Bavière, qui promet de ne pas aider ceux qui s’attaqueraient aux possessions de l’autre. (Bogdan 1997)
17 mai 1631
Empire. Magdebourg. Tilly lance aux habitants, l’ultimatum de la dernière chance.
Alors que les magistrats de la ville sont pour la reddition, le colonel Falkenberg met tout en oeuvre pour retarder celle ci. (Bogdan 1997)
20 mai 1631
Empire. Magdebourg. Au matin, assaut général des troupes impériales contre la ville qui est prise en quelques heures.
Tous les défenseurs et une grande partie des habitants sont massacrés. La ville est pillée puis incendiée durant plusieurs jours (jusqu’au 24 mai).
« Tilly, malgré tous les efforts qu’il déploya, ne put ramener ses troupes à la raison et à l’obéissance. »
Pour beaucoup d’historiens, il semble que le chiffe de 25.000 victimes soit le plus raisonnable. Les pertes impériales sont de l’ordre de 300 morts et 1600 blessés.
Il faudra attendre le XIXe siècle pour que la ville retrouve l’importance qu’elle avait avant sa destruction. (Bogdan 1997)
22 mai 1631
Empire. Entrée de Tilly et de son état-major dans Magdebourg. (Bogdan 1997)
Juillet 1631
Alsace. Devant la menace de Bernard de Saxe Weimar qui dirige ses troupes vers l’Alsace, le secrétaire du Conseil des Quinze de Strasbourg, Glaser est envoyé à Paris pour obtenir une aide française pour mettre la ville en état de défense.
Richelieu se contente de promettre que si Strasbourg était attaquée la France viendrait à son secours. (Bogdan 1997)
11 juillet 1631
Alsace. Louis XIII annonce à la ville de Strasbourg que la France lui avance la somme de 100.000 francs sans intérêts. Il propose aussi l’installation d’une garnison française ce que refuse le Magistrat. (Kintz 2017)
Fin juillet 1631
France / Alsace. Arrivée au château de Montceau près de Meaux de Josias Glaser, ambassadeur de Strasbourg. Il est reçu en audience par Louis XIII et Richelieu. (Kintz 2017)
27 août 1631
France / Alsace. Lettre de Richelieu au Magistrat de Strasbourg.
« Je me contenterai de vous assurer, comme j’ai déjà fait ci-devant que vous trouverez le roi disposé à vous témoigner, en toutes occasions où il en aura le moyen, la bonne volonté qu’il a pour vous et que je contribuerai toujours à cette fin auprès de sa Majesté, tout ce que vous sauriez attendre d’une personne qui est, comme je suis, Messieurs votre très affectionné à vous rendre service. »
11 septembre 1631
Empire. L’Electeur Jean Georges de Saxe rallie le camp suédois « tant que durerait les circonstances critiques. »
Il s’engage à fournir un contingent de 18.000 hommes à l’armée suédoise. (Bogdan 1997)
17 septembre 1631
Empire. Bataille de Breitenfield à une vingtaine de km au nord-ouest de Leipzig.
Gustave-Adolphe aligne 40.000 hommes et une puissante artillerie, alors que Tilly ne peut aligner que seulement 31.000 hommes dont une partie arrive épuisée d’Italie.
Tilly vaincu laisse 7000 tués et blessés, 9000 prisonniers et toute son artillerie. (Bogdan 1997)
Alsace. Retour de Josias Glaser à Strasbourg. La France a versé la somme de 50.000 livres en doublons d’Espagne, mais la somme promise par Richelieu ne sera jamais versée. (Kintz 2017)
2 octobre 1631
Empire. Occupation d’Erfurt, capitale de la Thuringe par Gustave Adolphe de Suède. (Bogdan 1997 ; (Kintz 2017)
14 octobre 1631
Empire. Prise de Wurzbourg par Gustave-Adolphe. (Bogdan 1997)
(Kintz 2017 donne la date du 15 octobre)
25 octobre 1631
Alsace. Arrivée à Strasbourg de Marx von Rehlingen envoyé du roi de Suède Gustave-Adolphe.
Il a pour mission de convaincre les Etats d’Alsace d’abandonner leur politique de neutralité et d’apporter leur soutien au roi de Suède. (Kintz 2017)
30 octobre 1631
Empire. Reprise de Rothenburg par Tilly. (Bogdan 1997)
15 novembre 1631
Empire. Bohême. Entrée des troupes de l’Electeur de Saxe, dirigées par le général Armin à Prague. Elles n’ont rencontré qu’une faible résistance. (Bogdan 1997)
27 novembre 1631
Empire. Capitulation de Francfort devant Gustave Adolphe. (Kintz 2017)
Décembre 1631
Empire. L’archevêque de Trèves et évêque de Spire accepte un accord de protection avec la France. (Kintz 2017)
Alsace. Arrivée à Strasbourg de Nicolas Maguin représentant de Richelieu. Il a pour mission d’obtenir le droit de passage sur le Rhin pour les troupes françaises ainsi que des provisions et des munitions pour l’armée en cantonnement en Lorraine. (Kintz 2017)
3 décembre 1631
Alsace. Le Magistrat de Strasbourg « tout en reconnaissant qu’il voyait dans le monarque (suédois) un protecteur, une sauvegarde et un patron de la liberté évangélique et de la liberté allemande qu’il reconnaissait de tout coeur, vénérait et honorait » repousse les offres suédoises du 25 octobre. » (Kintz 2017)
9 décembre 1631
Empire. Rencontre entre le prince Eggenberg directeur du Conseil privé de Ferdinand II et Wallenstein.
Ce dernier promet de reprendre son commandement pour trois mois, le temps de réorganiser l’armée impériale. (Bogdan 1997)
20 décembre 1631
Empire.
-
Capitulation de Mayence devant Gustave Adolphe (Kintz 2017)
-
Prise de Heilbronn par Gustave Horn (Kintz 2017)
27 décembre 1631
Lorraine. Reprise par surprise par les troupes françaises de Moyenvic. (Martino 2009)
1632
Janvier 1632
Alsace.
-
« Entrée en Alsace d’éléments militaires incontrôlés, théoriquement rattachés à l’armée impériale ou à celle du duc de Lorraine, mais qui, le plus souvent, opéraient pour leur propre compte sous l’autorité de chefs de fortune, et dont la motivation essentielle était le pillage et la rechercher de butin. » (Bogdan 1997)
-
Lettre du Magistrat de Mulhouse aux habitants de Bâle. « Nous n’avons pas lieu de nous effrayer de ‘arrivée en ces pays du roi de France ou de Suède, nous devons plutôt souhaiter de les voir bientôt pour la délivrance des tourments causés par l’Autriche. » (Kintz 2017)
-
L’envoyé du roi de Suède Gustave Adolphe à Strasbourg, Marx von Rehlingen quitte la ville. (Kintz 2017)
Lorraine. Présence de Louis XIII à Metz. Il reçoit de nombreuses ambassades dont celle de Philipp Christoph von Soetern Electeur et archevêque de Trèves. (Kintz 2017)
3 janvier 1632
France. Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, épouse en secret Marguerite de Lorraine soeur de Charles IV. (Martino 2009)
6 janvier 1632
France / Lorraine. Signature du traité de Vic entre la France et la Lorraine.
Charles IV :
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Ne peut choisir librement ses alliances et doit au préalable en référer à la France.
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Il ne doit pas se liguer avec les Espagnols ou les Impériaux.
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Les troupes françaises obtiennent un droit repassage avec fourniture de vivres au cas où elles se rendent dans l’Empire.
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La place forte de Marsal est laissée en gage aux Français. (Martino 2009)
Février 1632
Alsace. Arrivée à Strasbourg de Melchior de l’Isle qui vient proposer une alliance avec la France. (Kintz 2017)
Mars 1632
Empire. Le roi de Suède Gustav-Adolphe quitte ses quartiers d’hiver près de Mayence et se dirige vers Nuremberg et Augsbourg. (Kintz 2017)
Alsace. Présence de La Grange aux Ormes et de Nicolas Maguin envoyés de Louis XIII à Strasbourg. (Kintz 2017)
1er mars 1632
Alsace. Nicolas Maguin, représentant de Richelieu de retour à Strasbourg est reçu par les autorités de la ville. Il déclare que les strasbourgeois devaient « plus que jamais conserver leur liberté sans l’engager aucunement et témoigner par écrit et par députés à sa majesté qu’ils demeurent et demeureront fermes et stables à son service, comme ils ont fait du passé qu’honorant le roi de Suède comme ils font, ils protestent de garder à Sa Majesté le rang et la dignité dans leurs coeurs et en leurs affaires, telle qui lui appartient et à sa couronne, sans y vouloir aucunement déroger ni souffrir y être dérogé. »
« Ces propositions auraient permis à la cour de France de surveiller la diplomatie de la ville. » (Kintz 2017)
7 mars 1632
Alsace. Le roi de Suède Gustave Adolphe propose une alliance à Strasbourg qui recruterait plusieurs milliers de mercenaires pour lui permettre d’attaquer Brisach et de pénétrer en Franche-Comté. Jugée trop contraignante, cette proposition est rejetée. (Kintz 2017)
14 mars 1632
Alsace. Le roi de Suède Gustave Adolphe nomme Josias Glaser, commissaire de sa Majesté suédoise en Alsace et son résident à Strasbourg. (Kintz 2017)
17 mars 1632
Alsace. Occupation de Brumath et de Haguenau par les troupes impériales. (Kintz 2017)
21 mars 1632
Alsace. Occupation de Wissembourg par les troupes impériales. La ville est pillée. (Kintz 2017)
27 mars 1632
Alsace. Josias Glaser, présente aux autorités de Strasbourg le projet « d’une entente libre et nullement compromettante. » Mais elle aurait obligé la ville à verser des subsides, livrer de l’armement et des provisions, lever des mercenaires, accorder le libre passage du pont du Rhin et secourir le margrave de Baden-Durlach. (Kintz 2017)
31 mars 1632
Empire. Entrée de Gustave-Adolphe à Nuremberg. (Bogdan 1997)
5 avril 1632
Empire. Début du siège de Donauworth mené par l’armée suédoise de Gustave-Adolphe. (Bogdan 1997)
Alsace. A Strasbourg, échec du représentant de Louis XIII, La Grange aux Ormes chargé de convaincre la ville d’entrer dans une alliance avec la France. (Kintz 2017)
6 avril 1632
Empire. Reddition de Donauworth, ce qui permet à Gustave-Adolphe de franchir le Danube et de se diriger vers Munich. (Bogdan 1997)
9 avril 1632
Empire. Renouvellement de l’accord de protection entre l’archevêque de Trèves et évêque de Spire et la France.
Les Français s’engagent à chasser les armées qui occuperaient les territoires de l’archevêché de Trèves et du diocèse de Spire lorsque les forteresses d’Ehrenbreisten et de Philippsbourg qui surveillaient la voie fluviale du Rhin seraient entre leurs mains et qu’ils en auraient la garde. (Kintz 2017)
13 avril 1632
Empire. A Gollersdorf, rencontre entre le prince Eggenberg envoyé de l’empereur Ferdinand II et Wallenstein. Ce dernier obtient :
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Les pleins pouvoirs pour recruter des soldats mais aussi nommer des officiers.
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Le pouvoir de négocier une éventuelle paix avec la Saxe.
-
Le titre de généralissime. Ce titre « renforçait singulièrement la position de Wallenstein face à l’empereur Ferdinand II qui devenait ainsi son obligé, ce qui ne pouvait marquer à plus ou moins brève échéance de créer des tensions dans les relations entre les deux hommes, tant étaient encore profondes les traces des blessures liées à leur rupture de 1630. » (Bogdan 1997)
14 avril 1632
Empire. Tilly déploie ses troupes à hauteur du confluent entre le Danube et le Lech à hauteur du village de Rain, face aux Suédois qui ont pris position sur les hauteurs dominant la rive gauche. Un violent bombardement croisé commence. (Bogdan 1997)
(Kintz 2017 donne la date du 4 avril)
15 avril 1632
Empire. Malgré les bombardements, des pionniers finlandais réussissent à jeter un pont sommaire sur la Lech, qui permet aux soldats suédois de franchir la rivière.
Tilly qui effectue une reconnaissance est grièvement blessé.
Pressé par ses officiers, le duc Maximilien de Bavière ordonne le repli de l’armée impériale. (Bogdan 1997)
20 avril 1632
Alsace. Prise de Lichtenau par des mercenaires impériaux. La ville est incendiée. (Kintz 2017)
29 avril 1632
Empire. Début du siège d’Ingolstadt par le roi Gustave-Adolphe.
Mais voyant la résistante de la ville qui risquait d’immobiliser ses troupes pour longtemps, Gustave-Adolphe préfère lever le siège pour aller porter la guerre au coeur de la Bavière.
30 avril 1632
Empire. Décès du général Tilly à l’âge de 73 ans. Il est inhumé à la collégiale d’Altotting. (Bogdan 1997)
Mai 1632
Empire. Prise de Landshut, Moosburg et Freising par les Suédois. (Bogdan 1997)
Empire. Installation d’une garnison française à Coblence. (Bogdan 1997)
17 mai 1632
Empire. Bavière. Entrée du roi Gustave-Adolphe et de Frédéric V à Munich. Peu avant, la municipalité à réussi à négocier la protection de la ville du pillage contre une indemnité de 250.000 thalers.
Par contre les Suédois s’emparent d’un important stock d’armes et de munitions.
« Seuls les paysans de Bavière aux prises avec les exactions de la soldatesque suédoise opposèrent une résistance de tous les instants obligeant ainsi le commandement suédois à mettre en place un important dispositif de sécurité sur les principaux axes de circulation. » (Bogdan 1997 ; Kintz 2017)
Juin 1632
Empire. Installation d’une garnison française à Ehrentbreitstein face à Coblence. (Bogdan 1997)
Empire. Réunion d’une diète par l’archiduc Léopold pour organiser la défense de la Haute-Alsace. (Kintz 2017)
Lorraine. Charles IV ne respectant pas ses engagements du traité de Vic, la France déclenche une nouvelle campagne militaire contre lui. (Martino 2009)
5 juin 1632
Alsace. Signature d’un traité entre la ville de Strasbourg et le roi de Suède Gustave Adolphe qui s’engage à défendre la ville durant la durée de la guerre, à lui assurer le maintien de ses privilèges. Il est reconnu comme défenseur et protecteur des libertés germaniques et lui accorde le libre passage du pont du Rhin et le droit de lever des troupes. La ville accepte de lui fournir des munitions, de ne conclure aucune alliance sauf avec la France.
Par contre la ville refuse d’entreprendre des travaux de fortifications, d’augmenter les effectifs de la garnison et d’en confier le commandement à un officier suédois. (Kintz 2017)
7 juin 1632
Alsace. Les 300 échevins de Strasbourg ratifient à l’unanimité le traité d’alliance qui « faisait sortir Strasbourg de la neutralité observée durant plus de dix ans. » (Kintz 2017)
11 juin 1632
Empire. Le duc de Bavière avec ce qu’il lui reste de troupes rejoint Wallenstein à son QG d’Eger en Bohême occidentale. (Bogdan 1997)
21 juin 1632
Lorraine. Reddition de Bar-le-Duc aux troupes françaises. (Martino 2009)
France / Lorraine. Traité de Liverdun entre la France et la Lorraine.
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Les clauses du traité de Vic sont rappelées.
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La France rend le Barrois occupé et ses trois villes majeures.
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Strenay, Dun et Jametz sont cédées à la France pour 4 ans.
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Le bailliage de Clermont-en-Argonne est annexé au royaume de France. (Martino 2009)
11 juillet 1632
Empire. Wallenstein qui a repris l’offensive avec une armée de 60.000 hommes se présente devant Nuremberg occupé par les Suédois.
Il s’installe dans l’Alte Feste ancienne forteresse située sur les hauteurs ouest de la ville. (Bogdan 1997)
Alsace. Les autorités de Strasbourg concluent une alliance militaire offensive et défensive avec le représentant du roi de Suède Gustave Adolphe. (Bogdan 1997)
17 juillet 1632
Alsace. Décès du maréchal d’Effiat des suites d’une fièvre, à la Petite Pierre. (Kintz 2017)
Août 1632
Alsace. Abandon de Philippsbourg par les armées impériales. (Kintz 2017)
30 août 1632
Alsace. Evacuation d’Haguenau par l’armée impériale. (Kintz 2017)
31 août 1632
Alsace. Les forces suédoises commandées par le général Horn pénètrent en Alsace par le pont de Kehl face à Strasbourg. (Bogdan 1997 ; Kintz 2017)
8 septembre 1632
Alsace. Gustave Horn demande l’installation d’une garnison suédoise à Haguenau. Refus de la ville. (Kintz 2017)
12 septembre 1632
Alsace. Prise d’Offenbourg par le duc de Wurtemberg aidé par les Suédois de Gustave Horn. (Kintz 2017)
13 septembre 1632
Empire. Décès de l’archiduc Léopold. (Kintz 2017)
Alsace. Haguenau refuse une nouvelle fois d’accueillir une garnison suédoise. (Kintz 2017)
19 septembre 1632
Alsace. Arrivée de cavaliers suédois devant la ville de Benfeld. Il s’agit de la ville la mieux fortifiée d’Alsace après Strasbourg et elle compte une garnison de 800 fantassins et 200 cavaliers, dirigés par Zorn von Burlach qui refuse d’ouvrir les portes. (Kintz 2017)
Octobre 1632
Empire. Malgré une armée de 100.000 hommes et des combats incessants autour de l’Alte Feste, Gustave Adolphe ne pouvant prendre le dessus sur Wallenstein abandonne Nuremberg et se dirige vers le nord pour arrêter la marche d’une autre armée impériale dirigée par le comte de Holk. Wallenstein le suit à distance. (Bogdan 1997)
5 octobre 1632
Alsace. Incendie de la basilique d’Ebermunster par les Suédois. Auparavant ils s’étaient emparés d’Obernai, Rosheim et Erstein. (Kintz 2017)
18 octobre 1632
Alsace. Haguenau, pour la troisième fois, refuse d’accueillir une garnison suédoise, cette fois à la demande du Rhingrave Otto Ludwig. (Kintz 2017)
22 octobre 1632
Alsace. Echec d’une double manoeuvre des troupes impériales et épiscopales pour délivrer Benfeld. (Kintz 2017)
Novembre 1632
Alsace. Prise de Marckolsheim par le rhingrave Otto Ludwig. Une partie de la garnison est exécutée. (Kintz 2017)
1er novembre 1632
Empire. Prise de Leipzig par le comte de Holk. (Bogdan 1997)
7 novembre 1632
Alsace. Les Suédois posent des mines sous les murailles de Benfeld. (Kintz 2017)
8 novembre 1632
Alsace. Zorn von Burlach signe la capitulation de Benfeld.
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Les mercenaires recrutés par l’évêché peuvent regagner Saverne et ceux dépendant de l’Empire, Brisach. Mais un régiment passe du côté des vainqueurs.
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20 canons de bronze et de nombreuses munitions sont saisies.
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Les bourgeois et les ecclésiastiques conservent leurs privilèges.
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La ville restera aux mains des Suédois jusqu’en 1650. (Kintz 2017)
13 novembre 1632
Alsace. Prise de Châtenois et d’Epfig par le rhingrave Otto Ludwig. Tous ceux qui ont été pris les armes à la main sont exécutés. (Kintz 2017)
14 novembre 1632
Alsace. Prise de Mutzig par les Suédois. (Kintz 2017)
15 novembre 1632
Alsace. Occupation de Guémar par les mercenaires du rhingrave qui ont franchi le landgraben. (Kintz 2017)
16 novembre 1632
Empire. Bataille de Lutzen.
L’armée impériale de Wallenstein forte seulement de moins de 20.000 hommes subit une lourde défaite face à l’armée de Gustave-Adolphe qui est lui même tué dans les combats.
Du côté impérial Pappenheim est lui aussi tué.
A la suite de cette défaite, Wallenstein évacue la Saxe et va prendre ses quartiers d’hiver en Bohême. (Bogdan 1997)
Après la mort de Gustave-Adolphe, le comte Axel Oxenstierna, chancelier et président du conseil de régence, confie l’armée suédoise à 4 généraux :
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Gustave Horn.
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Johann Gustavs Banner.
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Bernard de Saxe-Weimar.
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Wilhelm de Hesse-Cassel. (Kintz 2017)
Alsace. Prise de Molsheim par les Suédois. (Kintz 2017)
17 novembre 1632
Alsace. Prise d’Eguisheim par les troupes du Rhingrave. Auparavant ce sont les citées de Ribeauvillé, Riquewihr, Kaysersberg, Turckheim, Ingersheim, Kientzheim qui avaient été soumises. (Kintz 2017)
19 novembre 1632
Alsace. Le Rhingrave Otto Ludwig demande à la ville de Colmar d’ouvrir ses portes. La garnison de la ville se compose de 600 mercenaires sous les ordres du colonel Vernier et d’une milice de 600 hommes. (Kintz 2017)
20 novembre 1632
Alsace. Le Suédois Gustave Horn somme la ville de Sélestat de se rendre. Elle est défendue par une garnison de 600 fantassins et 200 cavaliers. (Kintz 2017)
21 novembre 1632
Alsace. Prise de Rouffach et de Wettolsheim par les troupes du Rhingrave. (Kintz 2017)
22 novembre 1632
Alsace. Echec d’une tentative de sortie de la garnison de Sélestat. (Kintz 2017)
25 novembre 1632
Alsace. Bataille de Wittenheim. Le margrave de Bade qui a conçu une offensive contre le Suédois voit un de ses détachements surpris et battu par le Rhingrave Otto Ludwig. Cette victoire permet aux Suédois de s’établir en Haute-Alsace. (Kintz 2017)
29 novembre 1632
Empire. Décès de l’Electeur Palatin Frédéric V. (Bogdan 1997)
30 novembre 1632
Alsace. Le margrave de Bade regagne Brisach. (Kintz 2017)
6 décembre 1632
Alsace. Les conseillers d’Ensisheim acceptent les conditions d’une reddition aux Suédois. (Kintz 2017)
12 décembre 1632
Alsace. Capitulation de Sélestat. Une partie de la garnison est autorisée à rejoindre Brisach, l’autre partie rejoint les Suédois.
La liberté religieuse est garantie aux habitants, mais ceux-ci doivent verser une rançon de 20.000 rixdales.
La ville garde des privilèges de juridiction, mais les anciens droits exercés par l’empereur sont attribués au roi et au royaume de Suède. (Kintz 2017)
Alsace. Nouveau refus de Colmar de se rendre. Les Suédois incendient les moulins et scieries situés à l’extérieur de la ville. (Kintz 2017)
15 décembre 1632
Alsace. Gustave Horn signe un acte attribuant à la ville de Strasbourg des possessions de l’Eglise catholique situées à l’intérieur de l’enceinte de la ville « à l’effet de dédommager la ville de Strasbourg des pertes et sacrifices énormes que lui a fait essuyer la ligue papale et de la rémunérer de l’appui fidèle et puissant qu’elle a prêté à la couronne de Suède durant la guerre. »
Ces biens seront restitués à leurs propriétaires en janvier 1649. (Kintz 2017)
Alsace. Occupation d’Ensisheim par les Suédois. (Kintz 2017)
19 décembre 1632
Alsace. Tumulte de Colmar.
La veille, le Magistrat avait envoyé un messager auprès de Gustave Horn sans informer le comandant de la place. Informé, celui-ci reproche au Magistrat de se « soumettre sans combat et de manquer de respect à l’égard de l’empereur. »
Mais les tribus des métiers avaient donné leur accord. Les bourgeois réagissent en prenant les armes et en faisant hisser un drapeau blanc sur le clocher de l’église collégiale Saint-Martin et un autre sur les remparts. Les bourgeois prennent le contrôle des portes de la ville et des bagarres éclatent. Il y aura au total une vingtaine de tués et 180 blessés parmi les mercenaires. La capitulation est signée dans la soirée.
Les causes de ces événements : « La mésentente aurait été forte entre le commandant de la place, qui était venu de loin et ne parlait pas la langue des habitants et les membres du Magistrat et du Conseil, plus enclins à rechercher des contacts avec Gustave Horn. »
Après la signature de la capitulation, la ville est placée sous la protection de la monarchie suédoise, mais elle conserve ses privilèges et libertés politiques. Les libertés religieuses sont rétablies dans leur état de 1626 et l’exercice de la religion est déclaré libre. Le Magistrat et le Conseil sont maintenus dans la ville.
Les mercenaire ont le choix entre quitter la ville ou intégrer l’armée suédoise. Par contre le colonel Verdier est fait prisonnier.
De plus la ville de Colmar va obtenir des Suédois un agrandissement de son territoire et des ressources nouvelles : les villages de Riquewihr, Holtzwihr et Soultzbach, la moitié des revenus de l’abbaye de Munster, l’Ortenbourg, le château et les villages dépendants du Haut-Koenigsbourg. Toutes ces donations seront restituées à leurs propriétaires en 1649. (Kintz 2017)
Alsace. Gustave Horn dépêche un détachement de 500 soldats à Haguenau. (Kintz 2017)
20 décembre 1632
Alsace. Gustave Horn installe Friedrich Richard Mockhel à Colmar en qualité de résident du royaume de Suède. (Kintz 2017)
21 décembre 1632
Alsace. Après consultation des échevins de métiers, les conseillers acceptent l’entrée d’une garnison suédoise dans Haguenau.
La liberté religieuse est proclamée, mais la ville doit verser une contribution hebdomadaire de 200 florins. Les villages du bailliage doivent verser le double. (Kintz 2017)
25 décembre 1632
Alsace. Décret de Gustave Horn sur les règles à appliquer dans l’administration des villes des Territories occupés.
Il concerne essentiellement les versements des contributions de guerre, les prélèvent de vivres à transporter dans les dépôts de Benfeld, Sélestat et Colmar, le désarmement des populations à l’exception de Colmar. (Kintz 2017)
26 décembre 1632
Alsace. Election à Colmar. Le Magistrat, le Conseil et les maitres des tribus sont tous de confession protestante. (Kintz 2017)
Alsace. Début du franchissement du Rhin (jusqu’au lendemain) de Gustave Horn à Schoenau. Il dispose de 24 escadrons de cavalerie et 24 compagnies d’infanterie. Il veut se rapprocher de la Souabe pour porter secours au général Banner. (Kintz 2017)
27 décembre 1632
Alsace. Avant de quitter l’Alsace, Gustave Horn confie le commandement des troupes suédoises pour la région du Rhin supérieur (les deux rives) au Rhingrave Otto Ludwig. (Kintz 2017)
30 décembre 1632
Alsace. Occupation de Thann par les troupes du Rhingrave. (Kintz 2017)
Date de création. 7 mai 2021.
31e mise à jour : 2 août 2022