Chronique 1633 - 1637

Chronique 1633-1637

 

 

1633

 

1er janvier 1633

 

Alsace. Quittant Belfort à l tête des troupes impériales, le comte Raimondo Montecuccoli se dirige vers Remiremont. (Kintz 2017)

 

6 janvier 1633

 

Alsace. Prise de Belfort par les Suédois. (Kintz 2017)

 

9 janvier 1633

 

Espagne. Le comte Olivares présente au Conseil d’Etat espagnol ses vues sur la situation en Europe.

« C’est le moment de tout terminer, de régler les affaires de l’Empire, d’assurer l’élection du fils de l’Empereur comme roi des Romains, de signer une paix honorable avec les Hollandais, de résoudre le problème de l’Italie, de restaurer la Lorraine, et semer en France la discorde qu’elle méritait tellement. »

Mais s’il considérait une guerre contre la France inévitable, il comptait sur Wallenstein pour mettre fin au conflit en Allemagne. Ensuite, il comptait utiliser son armée contre la France.

Mais ces plans furent contrariés à la fois parce que Wallenstein était hostile à l’Espagne et par son élimination. (Bogdan 1997)

 

10 janvier 1633

 

Alsace. Prise du château de Ferrette par des cavaliers suédois sous les ordres de Hartmann von Erlach. (Kintz 2017)

 

15 janvier 1633

 

Alsace. Sous la direction de Ludwig Zorn de Bulach ancien bailli de Benfeld, des soldats déguisés en paysans s’introduisent dans Haguenau. Ils massacrent les gardes aux portes, permettant l’attaque de 1200 fantassins et 140 cavaliers.

170 soldats suédois sont tués et 150 capturés. (Kintz 2017)

 

31 janvier 1633

 

Alsace. Hartmann von Erlach requiert des paysans pour débroussailler autour du château de Ferrette. (Kintz 2017)

 

1er février 1633

 

Alsace. Révolte des paysans rassemblés par Hartmann von Erlach autour du château de Ferrette. Ce dernier accepte de restituer 1500 rixdales de la somme prélevée comme contribution de guerre. Mais au moment où il allait s’exécuter, la nouvelle de l’incendie du village de Leymen déclenche la révolte. Hartmann von Erlach est massacré. (Kintz 2017)

 

5 février 1633

 

Alsace. Les paysans révoltés s’emparent d’Altkirch (village et château). Ils décident alors de se séparer en deux groupes :

  • Un groupe qui se dirige pour libérer Landser.

  • Un groupe qui veut libérer Belfort. (Kintz 2017)

 

8 février 1633

 

Alsace. Le premier groupe de paysans révoltés, qui se dirige vers Landser tombe sur une unité de mercenaires (cavalerie et infanterie) à Blotzheim. Les mercenaires incendient le village pour forcer les paysans à sortir du village et les combattre en terrain découvert. Cinq cents paysans sont tués et 825 capturés. (Kintz 2017)

 

9 février 1633

 

Alsace. Quarante-huit paysans capturés la veille à Blotzheim sont pendus à Hésingue. (Kintz 2017)

 

10 février 1633

 

Alsace. Le Rhingrave, à la tête d’une armée de 10.000 hommes, surprend, près de Belfort, à Vézelois, le deuxième groupe de paysans. Mille cinq cents paysans sont massacrés au cours des combats. (Kintz 2017)

 

14 février 1633

 

Empire. A Prague, exécution de 8 officiers de l’armée de Wallenstein accusés de lâcheté lors de la bataille de Lutzen. (Bogdan 1997)

 

Mars 1633

 

Empire. Réunion d’Heilbronn.

Le chancelier Oxenstierna qui dirige la Suède depuis la mort de Gustave-Adolphe, réunit les représentants des quatre cercles favorables à la Suède :

  • Franconie, Souabe, Basse et Haute Alsace.

  • Le duc de Wurtemberg.

  • Les margraves de Bade-Durlach, d’Ansbach et de Kulmbach.

  • Des envoyés de plusieurs villes libres d’Empire protestantes (Francfort-sur-le-Main, Ulm, Strasbourg).

Cette réunion débouche sur la constitution d’une nouvelle ligue protestante qui reprenait à son compte la vieille idée de Gustave-Adolphe visant à créer en Allemagne un corpus evangelicorum destiné à contrecarrer l’influence de l’empereur et du parti catholique.

Durant cette réunion, le marquis de Feuquières envoyé de Louis XIII renouvelle l’alliance de Barwalde. Moyennant le versement de la somme d’un million de livres, la Suède s’engageait à entretenir en Allemagne une armée de 30.000 hommes et de 6.000 cavaliers. (Bogdan 1997)

 

14 mars 1633

 

Empire. Parallèlement à la réunion de Heilbronn, à Litomerice, l’Electeur de Saxe et le margrave de Brandebourg, lassés par la guerre, tentent, par l’intermédiaire du landgrave Georges de Hesse-Darmastadt, une ouverture en direction de Ferdinand II.

Les discussions ne donnent pas de résultats. (Bogdan 1997)

 

23 avril 1633

 

Empire. Accord d’Heilbronn qui précise trois objectifs à atteindre :

  • Rétablissement de la Constitution du Saint-Empire et de la liberté religieuse.

  • Rétablissement des princes déclarés déchus de leurs possessions.

  • Satisfaction des revendications suédoises, c’est-à-dire des compensations territoriales, financières et juridiques en faveur de la Suède lors de la paix. (Kintz 2017)

 

29 avril 1633

 

Suède. Le chancelier Oxenstierna confirme la donation de Gustave Horn du 15 décembre 1632 à la ville de Strasbourg. (Kintz 2017)

 

3 juin 1633

 

Empire. Capitulation de la ville d’Heidelberg. (Kintz 2017)

 

18 juin 1633

 

France. Louis XIII découvre le mariage secret de son frère Gaston d’Orléans et considère que Charles IV de Lorraine est un traitre. (Martino 2009)

 

21 juin 1633

 

Alsace. Le comte de Salm négocie un accord de protection pour Haguenau avec le duc de Lorraine. (Kintz 2017)

 

27 juin 1633

 

Empire. Arrivée du comte Palatin Christian Ier de Birkenfeld à la tête de 12.000 hommes à Wissembourg. (Kintz 2017)

 

29 juin 1633

 

Alsace. Prise de Reichshoffen par l’armée suédoise. La garnison impériale de 400 soldats est exécutée. (Kintz 2017)

 

Juillet 1633

 

Lorraine. En violation des traités de Liverdun et de Vic, Charles IV va soutenir les Impériaux assiégés par les Suédois dans Haguenau. (Martino 2009)

 

2 juillet 1633

 

Alsace. Arrivée d’une armée de 8000 hommes dirigés par Christian de Birkenfeld qui met le siège devant Haguenau. (Kintz 2017)

 

30 juillet 1633

 

France. Le Parlement de Paris, prononce la saisie féodale du Barrois.

  • Parce que Charles IV n’a pas respecté les clauses du traité de Liverdun.

  • Parce que Charles IV n’a toujours pas rendu hommage au roi pour son fief. (Martino 2009)

 

1er août 1633

 

Bataille de Pfaffenhoffen qui oppose les Suédois de Birkenfeld aux Lorrains de Charles IV.

La cavalerie lorraine met en déroute la cavalerie du comte de Birkenfeld.

Par contre l’infanterie suédoise de Josias von Rantzau défait l’infanterie lorraine qui perd 5 canons, 2000 mousquetons et 200 voitures de munitions et d’approvisionnement. (Kintz 2017) (Martino 2009 commet une erreur en plaçant cette bataille le 10 août)

 

24 août 1633

 

Lorraine. Entrée de Louis XIII et des troupes françaises à Bar-le-Duc. (Bogdan 1997 ; Martino 2009)

 

28 août 1633

 

Lorraine. Occupation de Pont-à-Mousson par les troupes françaises. (Bogdan 1997)

 

31 août 1633

 

Lorraine. Début du siège de Nancy par les troupes françaises. Charles IV est réfugié à Epinal (88). (Martino 2009)

 

6 septembre 1633

 

Lorraine. Reddition de Nancy après négociations. (Martino 2009)

 

14 septembre 1633

 

Alsace. Levée du siège d’Haguenau par Christian de Birkenfeld qui a reçu l’ordre de rejoindre Gustave Horn en Souabe. (Kintz 2017)

 

20 septembre 1633

 

France / Lorraine. Traité de Charmes entre la France et la Lorraine.

  • Nancy est remise à la France.

  • Charles IV doit renoncer à s’allier aux Habsbourg.

  • Charles IV doit désarmer.

  • Le duché de Bar demeure saisit tant que l’hommage n’a pas été rendu en bonne et due forme au roi de France. (Martino 2009)

 

23 septembre 1633

 

Alsace. Gustave Horn lève le siège de Constance « vraisemblablement pour des raisons diplomatiques, celles de ne pas heurter les cantons catholiques et de suivre les recommandations faites par la France. » (Kintz 2017)

 

24 septembre 1633

 

Lorraine. Départ de la garnison lorraine de Nancy qui est remplacée par une garnison française. Le lendemain entrée de Louis XIII dans la ville. L’espace lorrain est désormais sous contrôle français. (Martino 2009)

 

25 septembre 1633

 

Alsace. Assaut suédois contre Brisach. Seuls quelques ouvrages extérieurs à la forteresse sont détruits. (Kintz 2017)

 

Octobre 1633

 

Alsace. Prise de Thann par les Impériaux. (Kintz 2017)

 

16 octobre 1633

 

Alsace.

  • L’arrivée d’une armée de secours espagnole et italienne oblige les Suédois à lever le siège de Brisach. (Kintz 2017)

 

  • Près de Colmar, réunion des armées de Gustave Horn et du rhingrave Otto Ludwig. De là, l’armée réunie se dirige vers le camp du duc de La Feria et du comte Johann von Aldringen. (Kintz 2017)

 

18 octobre 1633

 

Alsace. Reprise de Rheinfelden aux Suédois par une armée espagnole de 10.000 fantassins, 8000 cavaliers et 10 canons, sous le commandement du duc de La Feria gouverneur de Milan. La quasi totalité de la garnison suédoise est massacrée. (Kintz 2017)

 

19 octobre 1633

 

Alsace. Le duc de La Feria arrivé près de Bâle se fait remettre les céréales que les paysans du Sundgau y ont entreposées. (Kintz 2017)

 

28-29 octobre 1633

 

Alsace. Le camp espagnol du duc de la Feria résiste à une canonnade suédoise. (Kintz 2017)

 

Novembre 1633

 

Alsace / Suisse. Réunis à Aarau, les délégués des 4 cantons suisses (Bâle, Berne, Zurich, Schaffhouse) refusent de prendre Mulhouse sous leur protection affirmant que celle-ci e saurait être efficace. (Kintz 2017)

 

4 novembre 1633

 

Alsace. Le duc de La Feria quitte Soultz pour établir la jonction avec des troupes venant de Bourgogne. (Kintz 2017)

 

14 novembre 1633

 

Empire. Prise de Ratisbonne par Bernard de Saxe-Weimar après un siège de 10 jours.

« La chute de Ratisbonne, ville symbole, car c’était là que siégeait traditionnellement la Diète de l’Empire, n’allait pas tarder à provoquer celle de Wallensntein accusé de tous les côtés de ne pas avoir répondu aux demandes de secours formulées par le duc de Bavière. »

A Vienne on était persuadé que la passivité de Wallenstein à intervenir à Ratisbonne sur le point de tomber, était un acte délibéré qui s’expliquait par sa rancoeur et sa haine à l’égard du duc de Bavière. (Bogdan 1997)

 

Alsace. Johann von Aldingen franchit le Rhin à Brisach. (Kintz 2017)

 

19 décembre 1633

 

Alsace. Le comte luthérien Johann Wolfgang de Hanau-Lichtenberg décide de placer Ingwiller, Bouxwiller et Neuwiller sous protection royale française. Des garnisons sont autorisées.

« Les trois villes ont été les premières de toute l’Alsace à accepter la présence de garnisaires français dès la fin de 1633. (Kintz 2017)

 

26 décembre 1633

 

Alsace. Signature d’une convention entre le chancelier suédois Oxenstierna et la ville de Strasbourg. Un bureau de poste suédois est installé dans la ville. (Kintz 2017)

 

1634

 

13 janvier 1634

 

Empire. Décès du duc de La Feria à Munich. (Kintz 2017)

 

19 janvier 1634

 

Lorraine. Le duc Charles IV renonce brutalement à son pouvoir. Il le remet entre les mains de son frère le cardinal Nicolas François de Lorraine. Il quitte la Lorraine pour continuer à combattre aux côtés des Habsbourg. (Martino 2009)

 

24 janvier 1634

 

Empire. Mathias Gallas qui vient d’être nommé lieutenant-général reçoit pour mission de l’empereur de s’assurer de la personne de Wallenstein au moment qu’il jugera opportun et de l’éliminer physiquement s’il n’y a pas d’autres possibilités. (Bogdan 1997)

 

Janvier 1634 (fin)

 

Empire. A Pilsen, Wallenstein rassemble ses principaux officiers et exige d’eux un serment d’obéissance. C’est le Pilsener revers. (Bogdan 1997)

 

2 février 1634

 

Alsace. Prise de Soulz par le rhingrave Otto Ludwig, puis de Guebwiller et de Rouffach dans les jours suivants. (Kintz 2017)

 

17 février 1634

 

Lorraine. A Lunéville, mariage du cardinal-duc Nicolas François (qui n’a prononcé que des voeux mineurs et qui abandonne l’état ecclésiastique) avec sa cousine Claude de Lorraine.

Par ce mariage Nicolas-François assure a couronne de Lorraine et empêche les Français de marier Claude avec un parti français. (Martino 2009)

 

19 février 1634

 

Empire. Wallenstein qui apprend par ses agents que l’on prépare son élimination cherche à obtenir de ses officiers un nouveau serment d’obéissance. Piccolomini et Gallas font état de leur lettre de commandement et rendent publique l’ordonnance impériale destituant Wallenstein. Lui et ses partisans sont déclarés traitres et mis au ban de l’Empire.

Wallenstein et quelques fidèles quittent précipitamment Pilsen et vont se réfugier à Eger, où de là, ils pensent pouvoir rejoindre Bernard de Saxe-Weimar et les Suédois.

Les responsables de la garnison d’Eger sont deux officiers écossais :

  • Le colonel John Gordon.

  • Le major Walter Leslie.

Les deux officiers se mettent d’accord avec le colonel irlandais Walter Butler qui accompagne Wallenstein. (Bogdan 1997)

 

25-26 février 1634

 

Empire. A Eger, dans la nuit, un complot est ourdi par Gordon, Leslie et Butler. Il se déroule en deux temps :

Dans un premier temps les fidèles de Wallenstein, Adam Tricka, le colonel Illow, le chancelier Niemann, le comte Kinsky, sont invités à un banquet en leur honneur. Durant le repas,, ils sont massacrés par des soldats.

Dans un deuxième temps, le capitaine irlandais Walter Deveroux, aux ordres de Butler, assassine Wallenstein qui est alité dans une maison de la ville.

Pour de nombreux historiens  « ce que recherchait avant tout le généralissime, c’est le rétablissement de la paix dans l’Empire sur la base d’un compromis religieux acceptable par les catholiques et par les protestants. Pour cela, Wallenstein s’opposait à l’intransigeance des Jésuites et du parti espagnol. »

Dès la mort de Wallenstein, Ferdinand II confie le commandement de l’armée impériale à son fils l’archiduc Ferdinand. A ses côtés, les généraux Gallas et Piccolomini ont pour mission de chasser les Suédois des territoires allemands qu’ils occupaient encore. (Bogdan 1997)

 

5 mars 1634

 

Lorraine. Début du siège de La Mothe par les troupes françaises. C’est une forteresse importante pour le contrôle du sud lorrain. (Martino 2009)

 

12 mars 1634

 

Alsace. Bataille de Wattwiller.

Victoire du rhingrave Otto Ludwig sur les troupes impériales qui perdent 1500 hommes et 500 prisonniers dont le comte de Salm.

Cette victoire permet aux Suédois d’occuper dans les jours suivants Wattwiller, Cernay, Ensisheim, Altkirch et Huninge. (Kintz 2017)

 

18 mars 1634

 

Alsace. Prise de la ville de Belfort par les Suédois. (Kintz 2017)

 

23 mars 1634

 

Alsace. Capitulation de la garnison de Belfort qui s’était réfugiée dans la forteresse. (Kintz 2017)

 

31 mars - 1er avril 1634

 

Lorraine. Dans la nuit, fuite du couple ducal qui était quasiment prisonnier dans son palais. Il se réfugie à Florence. (Martino 2009)

 

15 avril 1634

 

Provinces-Unies. Les Etats-généraux des Provinces-Unies acceptent les subsides français et protestent de ne pas négocier de traité avec leurs adversaires avant le 1er mai 1635. (Garnier 2004).

 

18 mai 1634

 

Lorraine. Reddition aux Français de la place forte de Bitche après 10 jours de siège. C’est une place forte clé pour le contrôle de la Lorraine et de ses voies de communication au nord-est. (Martino 2009)

 

22 juin 1634

 

Alsace. Bataille de Landshut.

Décès du comte Johann von Aldringen général de l’armée impériale. (Kintz 2017)

 

Juillet 1634

 

Lorraine. Face à la vacance du pouvoir à la suite de la fuite du couple ducal, Charles IV, de son exil, annonce qu’il reprend sa place et et qu’il créé une cour souveraine de Lorraine. (Martino 2009)

 

12 juillet 1634

 

Empire. Bernard de Saxe-Weimar est rejoint à Augsbourg par le maréchal Horn qui amène des renforts. (Bogdan 1997)

 

22 juillet 1634

 

Empire. Prise de Landshut par les armées suédoises.

Au cours du combat, le général Aldringen de l’armée impériale est tué. (Bogdan 1997)

 

26 juillet 1634

 

Lorraine. Reddition de la forteresse de La Mothe aux Français. (Martino 2009)

 

2 septembre 1634

 

Empire. L’armée impériale de l’archiduc Ferdinand établit un camp retranché sur les collines qui dominent Nordlingen. (Bogdan 1997)

 

5 septembre 1634

 

France. Le Parlement de Paris annule le mariage de Gaston d’Orléans frère de Louis XIII et de Marguerite de Vaudémont, entraînant une protestation du Pape. (Bogdan 1997)

 

6 septembre 1634

 

Bataille de Nordlingen.

Victoire des Impériaux sur les Suédois qui perdent 10.000 morts (presque 50% de leurs effectifs) et 4.000 prisonniers dont le maréchal Horn.

A la suite de cette défaite, Bernard de Saxe-Weimar se retire vers l’ouest en direction de l’Alsace et les Suédois évacuent l’Allemagne du Sud.

Cette défaite met à mal la coalition organisée par Gustave-Adolphe. L’Electeur de Saxe et celui de Brandebourg sont prêts à faire défection. (Bogdan 1997)

 

16 septembre 1634

 

Lorraine. Création par Louis XIII du conseil souverain de Lorraine qui a autorité, en matière de justice, sur tout le territoire. (Martino 2009)

 

17 septembre 1634

 

Lorraine. Contrôlant la totalité des places fortes, les Français proclament l’incorporation des duchés de Bar et de Lorraine au royaume de France. Un grand nombre de châteaux et de forteresses sont démantelées. (Martino 2009)

 

9 octobre 1634

 

France-Suède. Signature d’une convention entre le maréchal de La Force et le résident suédois en Alsace Mockhel.

Cette convention prévoit l’évacuation de l’Alsace par les Suédois à l’exception de Benfeld. Ils seront remplacés par l’armée française. (Bogdan 1997)

 

17 octobre 1634

 

Lorraine. Le conseil souverain de Nancy, sur ordre royal, impose aux Lorrains de prêter serment de fidélité à Louis XIII. (Martino 2009)

 

22 octobre 1634

 

Traité de Worms, signé entre la France, la Suède et la ligue d’Heilbronn.

Ce traité garantit à Louis XIII le contrôle de toutes les villes d’Alsace y compris la forteresse de Brisach sur le Rhin, ainsi que le libre passage sur le pont de Strasbourg-Kehl. Par contre lors du retour de la paix, la France devra évacuer toutes ses garnisons de la rive gauche du Rhin. (Bogdan 1997)

 

23 novembre 1634

 

Empire. Préliminaire de paix de Pirna.

Près de Dresde, dans ce château, l’Electeur de Saxe et le général Armin qui ont reçu une délégation de l’Empereur signent les préliminaires de paix.

« L’enjeu de la discussion portait sur l’épineuse question des biens d’Eglise sécularisés indûment et repris par les catholiques depuis l’édit de Restitution. L’Electeur de Saxe proposait comme date de référence l’année 1612, mais il se rallia à la date fixée par l’Empereur, c’est-à-dire le 12 novembre 1627. En échange de cette importante concession, l’Empereur abandonna définitivement à l’Electeur de Saxe, les deux Lusaces qu’il avait reçues en gage en 1620. Le fils de l’Electeur de Saxe reçut à titre viager l’évêché de Magdebourg. Concernant l’édit de Restitution, les délégués impériaux admirent la suspension de l’application de l’Edit pendant une période de quarante ans dans tout l’Empire, à l’exception des possessions héréditaires des Habsbourg.

La Chambre de l’Empire, le Tribunal Suprême seraient formés en nombre égal de juges catholiques et de juges protestants. (Bogdan 1997)

 

26 décembre 1634

 

Empire. Prise d’Heidelberg par l’armée française de Turenne. (Bogdan 1997)

 

1635

 

15 janvier 1635

 

Empire. A la suite d’une offensive des Impériaux, Turenne est obligé de repasser le Rhin en abandonnant Philippsbourg. (Bogdan 1997)

 

Février 1635

 

Empire. Les membres de l’Union évangélique décidés à poursuivre la lutte portent leur choix sur Bernard de Saxe-Weimar. (Kintz 2017)

 

8 février 1635

 

France / Provinces-Unies. Renouvellement de l’alliance avec les Provinces-Unies conclue par Henri IV.

Mais cette alliance devient offensive et prévoit une action militaire conjointe de la France et des Provinces-Unies contre les Pays-Bas espagnols.

Le traité envisage par ailleurs la constitution d’un état belge divisé en cantons sur le modèle suisse, protégé par la France et les Provinces-Unies avec en outre quelques avantages territoriaux pour les deux Etats protecteurs. (Bogdan 1997 ; Garnier 2004).

 

Mars 1635

 

Lorraine. Début d’une campagne de Charles IV pour reconquérir la Lorraine.

Il prévoit une double manoeuvre.

  • Attaquer au nord en prenant appui sur le Luxembourg appartenant aux Espagnols.

  • Ensuite attaquer au sud depuis la comté espagnole pour reprendre les Vosges occidentales. (Martino 2009)

 

19 mars 1635

 

Empire. Le colonel Maillard, officier lorrain de l’armée de Thomas de Savoie, agissant pour le compte des Espagnols, s’empare de la ville de Sierck appartenant à l’archevêque-Electeur de Trêves Philippe de Sotern protégé par la France. (Bogdan 1997)

 

26 mars 1635

 

Empire. Le colonel Maillard organise un commando qui partant de Sierck en barque, descend la Moselle jusqu’à Trêves. Il se présente aux portes de la ville à la levée du jour et grâce à des complicités réussit à pénétrer dans le palais de l’archevêque-Electeur de Trêves Philippe de Sotern qui est capturé. Conduit à Vienne, il ne sera libéré qu’en 1645. (Bogdan 1997)

 

1er avril 1635

 

France. Pour Richelieu la capture de Philippe de Sotern constituant un casus belli, il se prononce, lors d’un Conseil tenu à Saint-Germain-en-Laye, pour une action militaire contre l’Espagne. (Bogdan 1997)

 

28 avril 1635

 

France / Suède. Signature du traité de Compiègne.

La France s’engage à rompre avec l’Empereur à condition que les Electeurs de Brandebourg et de Saxe maintiennent leur alliance avec la Suède et restent fidèles au parti protestant.

Dans ce cas, la France s’engage à lever à ses frais, 12.000 hommes en Allemagne.

La Suède et la Ligue d’Heilbronn autorisaient la France à « protéger » l’Alsace et à y mettre des garnisons dans toutes les villes, y compris Benfeld et Brisach.

En échange la France garantissait à la Suède la possession de l’archevêché de Mayence et de l’évêché de Worms.

Les deux parties s’engageaient à ne pas signer de paix séparée avec l’Empereur. (Bogdan 1997)

 

19 mai 1635

 

France / Espagne. Au matin, deux messagers de Louis XIII, Gratiolet et Elissarvide se présentent aux portes de Bruxelles. Après avoir patienté plusieurs heures, ils repartent sans avoir été reçus par le cardinal infant.

Mais avant de partir, ils diffusent largement dans la ville, des exemplaires de la déclaration de guerre de la France à l’Espagne. (Bogdan 1997)

Richelieu mobilise plus de 150.000 hommes dont une armée de 26.000 hommes (20.000 fantassins et 6.000 cavaliers) dirigée par les maréchaux de Châtillon et de Brézé à destination des Pays-Bas espagnols.

En face les Espagnols disposent de 70.000 hommes. (Garnier 2004).

 

21 mai 1635

 

France / Espagne. Les deux envoyés de Louis XIII à Bruxelles, affichent la déclaration de guerre à l’Espagne, sur un poteau situé dans le village frontière de Larouillies en Thiérache.

« Je viens vous trouver de la part du roi mon maître, pour vous dire que, puisque vous n’avez pas voulu rendre la liberté à monseigneur l’archevêque de Trêves, Electeur de l’Empire, qui s’était mis sous sa protection lorsqu’il ne pouvait la recevoir de l’Empereur, ni d’aucun prince, et que contre la dignité de l’Empire et le droit des gens, vos avez retenu un prince souverain avec lequel vous n’avez point de guerre, Sa Majesté est résolue de tirer raison par les armes de cette offense en laquelle sont intéressées tous les princes de la chrétienté. »

« Le roi de France se posait ainsi en défenseur des « libertés germaniques » ». (Bogdan 1997)

 

30 mai 1635

 

Traité de Prague. Ce traité confirme les préliminaires de paix de Pirna. D’autre part, il était ouvert à tous les princes allemands et ne se limitait pas à un simple traité entre l’Empereur et l’Electeur de Saxe.

Une amnistie était accordée à de nombreux princes ce qui leur permettaient de récupérer leurs possessions qui étaient placées sous séquestre.

Bernard de Saxe-Weimar par contre refuse de placer son armée au service de l’Empereur et continue le combat pour le compte de la Suède puis de la France.

Les fils de l’Electeur Palatin Frédéric V recevront des compensations territoriales s’ils se montrent fidèles à l’Empereur.

L’armée impériale forte de 60.000 hommes devenait l’armée de l’Empereur et de l’Empire. Elle se substituait aux ligues existantes.

Mais cette paix de Prague ne concernait qu’un petit nombre de belligérants :

  • L’Empereur et Maximilien de Bavière pour les catholiques.

  • L’électeur de Saxe et l’Electeur de Brandebourg pour les protestants. (Bogdan 1997)

 

Pays-Bas espagnols. Bataille d’Avein (Belgique actuelle)

Bataille qui oppose les forces françaises dirigées par les maréchaux de Châtillon et de Brézé aux forces espagnoles dirigées par Thomas de Savoie. Les Espagnols, battus, perdent plusieurs milliers de morts et de blessés, mais peuvent faire retraite en bon ordre. C’est donc une victoire sans lendemain pour l’armée française.

Faute de moyens financiers, l’armée française doit vivre sur le pays, elle s’éparpille et ne peut rejoindre les forces hollandaises de Frédéric Henri de Nassau. (Garnier 2004).

Concernant cette bataille l’orthographe et les sources divergent notablement :

  • Sur l’orthographe, on peut trouver Les Avins ou Avins.

  • Sur les dates, Bogdan 1997 indique la date du 22 mai, Wikipédia la date du 20 mai reprenant un document intitulé « Description de l’ordre tenu par l’armée du roy commandée par Messeigneurs les maréchaux de Chastillon et de Brézé en la bataille donnée contre le prince Thomas commandant l’armée d’Espagne, le 20 mai 1635 dans la plaine d’Avein. Estampe de Saint Clerc. (Document d’époque). Mais on peut avoir des doutes sur cette dernière date qui se situe le lendemain de la déclaration de guerre.

 

2 juin 1635

 

Espagne. Déclaration de Philippe IV devant le Conseil d’Etat.

« Le roi de France, défiant Dieu, la loi et la nature, a ouvert les hostilités contre moi… A un moment où je tentais de réduire les hérétiques, il me fait la guerre sans raisons et sans avertissement pour soutenir l’hérésie. »

Il se place donc sur le terrain religieux en défenseur de la foi catholique. (Bogdan 1997)

 

7 juin 1635

 

Pays-Bas espagnols. Les armées françaises et hollandaises placées sous le commandement de Frédéric-Henri de Nassau se présentent devant Tirlemont. (Bogdan 1997)

 

8 juin 1635

 

Pays-Bas espagnols. Reddition de Tirlemont après une brève mais vigoureuse résistance. En représailles, les soldats massacrent la population civile et pillent la ville. (Bogdan 1997)

 

Juillet 1635

 

France / Savoie. Signature du traité de Rivoli.

Il scelle l’alliance officielle entre la France et le duché de Savoie. (Bogdan 1997)

 

4 juillet 1635

 

Pays-Bas espagnols. L’armée franco-hollandaise de Frédéric-Henri de Nassau décimée par le typhus et mal approvisionnée abandonne le siège de Louvain et son idée de marche sur Bruxelles.

L’armée française se retire vers l’est en direction de Roermond. Durant cette retraite, elle est harcelée et décimée par les paysans qui veulent venger le massacre de Tirlemont.

Les troupes hollandaises regagnent leur pays pour faire face à une contre-offensive du cardinal Infant. (Bogdan 1997)

 

6 septembre 1635

 

Empire. L’Electeur de Brandebourg adhère au traité de Prague. (Bogdan 1997)

 

20 septembre 1635

 

Suède / Pologne. Paix de Stumhsdorf entre la Suède et la Pologne.

Cette paix signée grâce à l’arbitrage de la France renouvelle la trêve de 6 ans signée à Altmark.

La Suède doit rendre à la Pologne les ports de Prusse occidentale.

Mais cette paix à l’avantage de libérer les Suédois de la menace d’une attaque polonaise sur leurs arrières ce qui lui permet de concentrer tout ses efforts sur l’Allemagne. (Bogdan 1997)

 

27 septembre 1635

 

Lorraine. Les troupes franco-weimariennes en retraite sur Metz, battent les troupes impériales près de Boulay. (Bogdan 1997)

 

27 octobre 1635

 

Traité de Saint-Germain. Bernard de Saxe-Weimar accepte de se mettre avec ses troupes (12.000 fantassins et 6.000 cavaliers) au service du roi de France contre une indemnité de 4 millions de livres.

Il obtenait également « le landgraviat » d’Alsace, y compris le bailliage d’Haguenau avec tous les droits qui avaient appartenu à la maison d’Autriche tant que durerait la guerre. A la fin de la guerre, si la France conservait l’Alsace, il recevrait une compensation territoriale. (Bogdan 1997)

 

4 au 11 novembre 1635

 

Lorraine. Pillage et massacre de la population de Saint-Nicolas-de-Port, en particulier par des soldats espagnols. (Martino 2009)

La population civile y compris les religieux sont massacrés, la ville est en grande partie brûlée.

« On attribue d’ordinaire la responsabilité des évènements de Saint-Nicolas-de-Port à des éléments de l’armée de Gallas, croates et allemands pour la plupart. » (Bogdan 1997)

 

1636

 

Mars 1636

 

Empire. Offensive de l’armée suédoise qui ravage les campagnes saxonnes, l’Electeur de Saxe étant considéré comme traitre à la cause protestante depuis sa réconciliation avec Ferdinand II. (Bogdan 1997)

 

16 mars 1636

 

Lorraine. Bataille de Raon l’Etape. Victoire française sur Charles IV de Lorraine er des Impériaux. (Martino 2009)

 

30 mars 1636

 

France / Suède. Traité de Wismar.

La Suède obtient de nouveaux financements de la part de la France pour poursuivre la guerre. (Bogdan 1997)

 

16 mai 1636

 

Franche-Comté. Devant les ambitions françaises concernant la Comté, la vile de Dôle déclare « l’éminent péril ». (Gay/Theurot 2003)

 

26 mai 1636

 

Franche-Comté. La France déclare la guerre à la Franche-Comté. Le prétexte en est que Gaston d’Orléans frère de Louis XIII et le duc de Lorraine Charles IV ont demandé asile à la Comté et que le Parlement ne s’y est pas opposé. (Gay/Theurot 2003)

 

27 - 29 mai 1636

 

Franche-Comté. Investissement de Dôle par les troupes du prince de Condé.

Devant le refus de la ville de se rendre, Condé divise ses troupes en deux.

  • Une partie qui entreprend le siège et commence à creuser les tranchées.

  • Une autre partie part dévaster les campagnes aux alentours. (Gay/Theurot 2003)

Ce siège est entrepris par Condé pour faire diversion et retarder une attaque espagnole qui se prépare à partir des Pays-Bas espagnols sous le commandement du prince Thomas de Savoie. (Bogdan 1997)

 

Juin 1636

 

Lorraine. Prise de Sarrebourg, Fénétrange et Saint-Avold par les Français. (Martino 2009)

 

23 juin 1636

 

France. Une flotte de 39 navires, 7500 hommes et 400 canons appareille de Belle-isle pour une campagne en mer Méditerranée. (Wikipédia)

 

Juillet 1636

 

Empire. Reprise de Magdebourg par les armées impériales et saxonnes. (Bogdan 1997)

 

9 juillet 1636

 

France. Reddition de La Capelle assiégée par les troupes du prince Thomas de Savoie. (Bogdan 1997)

 

12 juillet 1636

 

France. Le prince Thomas de Savoie qui commande l’armée espagnole pénètre en Picardie à la tête d’une armée de 30.000 fantassins et 12.000 cavaliers. (Garnier 2004)

 

16 juillet 1636

 

France. La flotte française de Belle-Isle passe le détroit de Gibraltar. Mais la campagne ne donne rien du fait des querelles incessantes entre les officiers. (Wikipédia)

 

7 août 1636

 

France. Investissement par le prince Thomas de Savoie de la place forte de Corbie qui est défendue par Mr de Soyecourt qui dispose seulement de 1800 hommes. (Garnier 2004)

 

15 août 1636

 

Franche-Comté. Devant la force morale des Dolois qui refusent de se rendre et la menace d’une armée de secours rassemblée par le duc Charles IV de Lorraine (14.000 hommes et 14 canons), Condé préfère lever le siège.

Ce siège à fait 5000 morts dans les rangs français et plus de 800 chez les assiégés. 10.000 boulets et 500 bombes sont tombés sur la ville.

A la suite de ce siège, une épidémie de peste se déclare dans la ville (jusqu’au mois de novembre, puis de mai à décembre 1637, puis encore en 1638 et 1639). (Gay/Theurot 2003)

 

16 août 1636

 

France. Capitulation de Corbie alors qu’il n’y a eu ni assaut, ni brèche aux remparts.

Le choc de la reddition de Corbie provoque un sursaut dans le royaume.

  • A Paris de nombreux volontaires s’enrôlent ce qui permet de rassembler 12.000 fantassins et 3.000 cavaliers.

  • Le duc de Longueville lève une armée de 10.000 hommes en Normandie.

  • Gaston d’Orléans frère du roi réunit près de 2.000 gentilshommes .

  • Au total c’est une armée de 33.000 fantassins et 12.000 cavaliers qui se rassemble à Senlis sous les ordres des maréchaux de La Force, de Châtillon, du duc d’Angoulême et de La Meilleraye. (Garnier 2004)

« Après la prise de Corbie, la route de Paris était ouverte. Malgré l’avis de Jean de Werth qui souhaitait lancer immédiatement une attaque en direction de la capitale, le commandement espagnol préféra temporiser. Ce répit permit à Louis XIII et Richelieu d’organiser une riposte à l’offensive ennemie. » (Bogdan 1997)

 

28 août 1636

 

France, Bourgogne. Prise de Pontailler-sur-Saône par l’armée de Charles IV de Lorraine. (Wikipédia)

 

2 septembre 1636

 

Empire. Gallas reçoit le commandement de l’armée lorraine et impériale et l’ordre d’envahir la Bourgogne. (Wikipédia)

 

France, Bourgogne. Prise de Mirebeau-sur-Bèze par l’armée de Gallas. (Wikipédia)

 

15 septembre 1636

 

Empire. Ferdinand II réunit la Diète à Ratisbonne pour lui demander de déclarer la guerre à la France. La Diète demande à Louis XIII d’évacuer tous les territoires d’Empire que ses armées occupaient. Mais elle ne lui déclare pas la guerre.

Finalement Ferdinand II déclarera la guerre à la France en son nom mais pas au nom de l’Empire. (Bogdan 1997)

 

France. Provence. Prise des îles de Lérins par la flotte espagnole. (Bogdan 1997)

 

18 septembre 1636

 

Empire. Manifeste de Brisach.

Par solidarité avec les Habsbourg d’Espagne, l’empereur Ferdinand II envoie une armée vers la Bourgogne. (Kintz 2017)

 

27 septembre 1636

 

France. L’armée française investi la place de Corbie. (Garnier 2004)

 

29 septembre 1636

 

France. Toutes les communications de Corbie avec l’extérieur sont coupées. Richelieu et Louis XIII en personne participent au siège. (Garnier 2004)

 

Octobre 1636

 

Papauté. Le pape Urbain VIII par l’intermédiaire de son légat à Cologne, invite tous les belligérants à discuter des conditions d’un retour à la paix.

Mais c’est un échec, les parties en présence n’étant pas prêtes à négocier. (Bogdan 1997)

 

4 octobre 1636

 

Empire. Bataille de Wittstock.

Les Suédois restent maître du terrain mais les pertes sont lourdes.

  • 11.000 tués et blessés du côté impérial.

  • 5.000 tués et blessés chez les Suédois. (Bogdan 1997)

 

25 octobre 1636

 

France. Dans un conseil de guerre tenu à Amiens, Louis XIII condamne Mr de Soyecourt (Antoine Maximilien de Belleforiere de) à être écartelé vif, déchu de sa noblesse, ainsi que sa famille et dépouillé de ses biens.

Mais la sentence de mort ne sera jamais exécutée, Mr de Soyecourt s’étant enfui en Angleterre. (Garnier 2004 et Wikipédia)

 

France, Bourgogne. Les troupes de Gallas mettent le siège devant Saint-Jean-de-Losne.

La ville est seulement défendue par une garnison de 150 hommes et 400 miliciens levés à la hâte. Les murailles sont en mauvais état mais la ville possède 8 canons.

Une première attaque est repoussée. (Wikipédia)

 

26 octobre 1636

 

France, Bourgogne. Début du pilonnage de la ville de Saint-Jean-de-Losne par l’artillerie impériale. (Wikipédia)

 

27 octobre 1636

 

France, Bourgogne. A Saint-Jean-de-Losne, une attaque au niveau des bastions Saint-Jean et de la tour est repoussée. (Wikipédia)

 

28 octobre 1636

 

France, Bourgogne. Gallas somme la ville de Saint-Jean-de-Losne de se rendre. Elle refuse. Gallas lance une nouvelle attaque qui s’empare du poste avancé de Saint-Usage se rendant maître de l’accès principal de la ville. (Wikipédia)

 

29 octobre 1636

 

France. A Amiens, l’effigie de Mr de Soyecourt est brûlée en place publique. (Wikipédia)

 

France, Bourgogne. A Saint-Jean-de-Losne, échec d’une nouvelle attaque impériale du fait de l’imprécision des tirs d’artillerie et de la neige qui tombe. (Wikipédia)

 

30 octobre 1636

 

France, Bourgogne. A Saint-Jean-de-Losne, nouvelle attaque qui s’empare du bastion de Saint-Jean et de celui de la Tour.

En fin de journée, l’arrivée d’un renfort de 100 mousquetaires français permet de reprendre le bastion de Saint-Jean. (Wikipédia)

 

31 octobre 1636

 

France, Bourgogne. A Saint-Jean-de-Losne, lancement d’une attaque combinée sur toutes les portes de la ville. La plupart des portes de la ville sont prises. Mais la pluie torrentielle empêche les assaillants d’exploiter leur avantage. (Wikipédia)

 

1er novembre 1636

 

France, Bourgogne. Une large brèche est ouverte dans les murs de Saint-Jean-de-Losne. Les combats font rage autour de cette brèche qui est prise et reprise plusieurs fois. Les combats se déplacent aussi dans les rues et la population y participe. (Wikipédia)

 

2 novembre 1636

 

France, Bourgogne. Nouvelle sommation de Gallas demandant à Saint-Jean-de-Losne de se rendre. Il essuie un nouveau refus.

Trois nouveaux assauts échouent.

Une crue de la Saône inonde le camp des assiégeants.

Dans la soirée l’arrivée d’une avant-garde française force Gallas à lever le siège. Il évacue les lieux dans la nuit et se replie vers la comté. (Wikipédia)

 

9 novembre 1636

 

France. Décimée par les combats et la dysenterie, la garnison espagnole de Corbie capitule. Elle ne comporte plus que 1300 fantassins et 150 cavaliers. (Garnier 2004)

 

14 novembre 1636

 

France. La garnison espagnole de Corbie quitte la ville. (Garnier 2004)

 

22 décembre 1636

 

Empire. L’archiduc Ferdinand-Ernest est élu roi des Romains par un vote unanime des six Electeurs présents.

L’Electeur archevêque de Trêves, Philippe de Sotern, toujours emprisonné n’a pu prendre part au vote. (Bogdan 1997)

 

1637

 

Janvier 1637

 

Empire. L’armée suédoise commandée par Banner échoue dans une tentative de s’emparer de Leipzig. (Bogdan 1997)

 

15 février 1637

 

Empire. Décès de l’empereur Ferdinand II à Vienne. Son corps est transféré le 21 mars à Graz. (Bogdan 1997)

 

24 février 1637

 

France. La flotte du cardinal de Sourdis s’empare d’Oristano en Sardaigne. Mais les soldats doivent rembarquer à la suite d’une contre-attaque espagnole. (Wikipédia)

 

18 mars 1637

 

Suisse. Révolte des ligues grisonnes qui chassent l’armée française du duc de Rohan de La Valteline.

Les populations catholiques étaient pro-espagnoles.

Les Grisons qui attendaient, en vain, les subsides promis par Louis XIII préfèrent se tourner eux aussi vers l’Espagne.

Cette révolte permet à l’Espagne de reprendre le contrôle de cette route stratégique. (Bogdan 1997)

 

24 mars 1637

 

France. Le cardinal de Sourdis débarque aux Iles Lérins. Pour cela il dispose d’une flotte de 39 vaisseaux, 11 galères, six brûlots, 12 flutes et une importante flotte de transport pour débarquer plus de 3600 hommes.

Les Espagnols disposent de 700 hommes à Sainte-Marguerite et de 500 hommes à Saint-Honorat. (Wikipédia)

 

12 mai 1637

 

France. Capitulation de la garnison espagnole de Saint-Honorat, des Iles Lérins à cause d’un problème de ravitaillement en eau potable. (Wikipédia)

 

13 mai 1637

 

France Capitulation de la garnison espagnole de Sainte-Marguerite, des Iles Lérins à cause d’un problème d’eau potable. (Wikipédia)

 

15 juin 1637

 

France. Combat naval devant Saint-Tropez. 4 vaisseaux français repoussent 21 galères espagnoles. (Wikipédia)

 

21 juin 1637

 

Pays-Bas espagnols. Prise du Câteau-Cambresis par les troupes françaises du cardinal de La Valette assisté de Turenne. (Bogdan 1997)

 

25 juin 1637

 

Franche-Comté. Prise de Lons-le-Saunier par l’armée française commandée par le duc de Longueville.

Pour retarder l’assaut, le commandant de la garnison avait fait incendier les faubourgs. Mais le feu se propage à la ville qui est à moitié détruite. Les Français pillent et saccagent ce qui reste de la ville. (Bogdan 1997)

 

22 juillet 1637

 

Pays-Bas espagnols. Reddition de Landrecies aux troupes françaises. (Bogdan 1997)

 

Août - septembre 1637

 

Lorraine. Siège et reddition de Damvillers attaquée par les troupes françaises du maréchal de Châtillon. La ville est rattachée à la France en 1659. (Martino 2009)

 

27 août 1637

 

France. Une armée espagnole de 12.000 fantassins, 3.000 cavaliers, 37 canons et 7 mortiers investi Leucate qui est défendue Hercule Boursier du Barri avec 150 hommes renforcés par 60 hommes du village. (Wikipédia)

 

2 septembre 1637

 

France. Siège de Leucate. Le village de Leucate est pris et incendié par les Espagnols. Le fort continue à résister. (Wikipédia)

 

8 septembre 1637

 

Savoie. Décès du duc Victor-Amédée de Savoie.

Sa veuve la duchesse Christine, soeur de Louis XIII devient régente, mais son autorité est remise en cause par ses deux beaux-frères :

  • Le prince Thomas de Savoie qui est au service de l’Espagne.

  • Le cardinal Maurice. (Bogdan 1997)

 

11 septembre 1637

 

France. Pour secourir le fort de Leucate, les milices du Languedoc sont convoquées, et les troupes qui viennent de s’emparer des Iles Lérins mobilisées. (Wikipédia)

 

15 septembre 1637

 

Pays-Bas espagnols. Prise de La Capelle par les troupes françaises. (Bogdan 1997)

 

22 septembre 1637

 

Duché de Mantoue. Décès du duc de Mantoue Charles Ier Gonzague-Nevers.

Son héritier, son petit fils Charles n’est âgé que de 7 ans. Sa mère qui prend la régence ne cache pas ses sentiment pro-habsbourgeois. (Bogdan 1997)

 

27 septembre 1637

 

France. Languedoc. Echec d’une tentative espagnole de débarquement à Leucate sur la côte du Languedoc. (Bogdan 1997)

 

28 septembre 1637

 

France. Arrivée des troupes de renfort devant Leucate. Elles se composent de 20.000 fantassins et de 4.000 cavaliers.

Après avoir étudié le terrain, les Français attaquent le soir même de 5 côtés à la fois. La lutte dure toute la nuit. Au petit matin les Français s’aperçoivent que les Espagnols ont abandonné la lutte et ont quitté les lieux. Les Espagnols perdent environ 1500 hommes, tués, blessés ou prisonniers, les Français environ 1200 hommes. 12 drapeaux sont capturés

Cette victoire permet de repousser les Espagnols du Languedoc. (Wikipédia)

 

10 octobre 1637

 

Pays-Bas espagnols. Prise de Breda par les Hollandais après un siège de plus de deux mois. (Bogdan 1997)

 

 

Date de création. 7 mai 2021.

31e mise à jour : 2 août 2022



20/11/2024
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