Chronique 1643 - 1648

Chronique 1643-1648

 

 

1643

 

17 janvier 1643

 

Espagne. Le duc comte Olivares est écarté du pouvoir par Philippe IV qui ne lui a pas pardonné les de sa politique en Italie, en Catalogne et au Portugal. La perte du Roussillon en 1642, achève de le discréditer. (Bogdan 1997)

 

Février 1643

 

Empire. A Francfort, réunion des délégués des princes allemands. Ils veulent profiter de la réunion du futur congrès de la paix pour régler tous les problèmes en suspens dans l’empire et modifier la constitution. Ils revendiquent en particulier le droit de participer aux travaux de la conférence la paix.

Dans un esprit d’ouverture, Ferdinand II leur donne satisfaction. (Bogdan 1997)

 

26 avril 1643

 

Suède - Transylvanie. Signature du traité de Stockholm entre la reine Christine et le prince de Transylvanie Rakoczi, successeur de Bethlem Gabor.

Ce traité intègre la Transylvanie au sytème d’alliance franco-suédois.

La France s’engage à verser à Rakoczi une somme annuelle de 150.000 thalers pour l’entretien de 3.000 mercenaires.

De son côté Rakoczi s’engage à fournir 3.000 cavaliers aux Suédois et à ne pas signer de paix séparée avec l’empereur. (Bogdan 1997)

 

Mai 1643

 

Pays-Bas espagnols. Début du offensive espagnole, dirigée par Francisco de Melo, à partir des Pays-bas. Son objectif est Paris. Mais plutôt que de prendre la route traditionnelle par la vallée de la Cambre et de l’Oise, elle prévoit de passer par les Ardennes et la vallée de la Meuse. (Bogdan 1997)

 

14 mai 1643

 

France. Décès de Louis XIII au château de Saint-Germain en Laye. Son fils le futur Louis XIV n’a pas 5 ans.

 

15 mai 1643

 

France. L’armée espagnole de Francisco de Melo se présente devant la place forte de Rocroi. (Bogdan 1997)

 

19 mai 1643

 

France. Bataille de Rocroi.

Après la bataille, « c’en était fini de la puissance militaire espagnole aux Pays-Bas. La victoire de Condé à Rocroi eut un immense retentissement dans toute l’Europe en guerre. » (Bogdan 1997)

 

9 juillet 1643

 

Lorraine. Début du siège de Thionville par les troupes françaises dirigées par Condé. (Martino 2009)

 

8 août 1643

 

Lorraine. Reddition de la place de Thionville. (Martino 2009)

 

9 août 1643

 

France-Espagne. Bataille navale au large du Cap de Gata.

Victoire de Maillé-Brézé sur la flotte espagnole. (Wikipédia)

 

10 août 1643

 

Lorraine. Prise de Thionville par le prince de Condé. (Bogdan 1997)

 

Septembre 1643

 

Suède. Le général Torstensson reçoit l’ordre de quitter la Moravie et de marcher contre le Danemark.

Le développement de la puissance suédoise dans la mer baltique inquiète le roi du Danemark qui se rapproche de la Pologne, du Brandebourg et de la Russie. Il négocie avec Ferdinand III qui lui promet qu’il est prêt à assurer sa défense. Il lui envoie Gallas à la tête d’une armée.

Les Suédois et les Hollandais supportent de plus en plus mal l’augmentation des péages perçus par les Danois pour le franchissement des détroits du Sund. (Bogdan 1997)

 

2 septembre 1643

 

Lorraine. Prise de Sierck par Condé. (Martino 2009 mais Bogdan 1997 donne la date du 3 septembre).

 

4 septembre 1643

 

France-Espagne. Bataille navale du cap de Gate près de Carthagène.

Victoire de Maillé-Brézé sur les Espagnols qui perdent 4 galions et le vaisseau amiral de Naples (160 canons).

Cette victoire assure à la France la maîtrise presque absolue de la Méditerranée occidentale. (Wikipédia)

 

13 septembre 1643

 

France. Mr de Soyécourt, le défenseur de Corbie en 1636 est réhabilité par un arrêt du Parlement de Paris. Il est indemnisé pour la reconstruction de son château de Tilloloy qui avait été détruit.

Il décède dans un couvent le 22 mars 1649. (Wikipédia)

 

Novembre 1643

 

Transylvanie. Le sultan Ottoman autorise le prince Rakoczi à entrer en guerre contre l’empereur Ferdinand III.

La Transylvanie qui était sous le protectorat de l’empire ottoman devait obtenir son autorisation pour entamer toute action militaire. (Bogdan 1997)

 

14 novembre 1643

 

Empire. Une partie de l’armée franco-weimarienne dirigée par le général Rantzau qui succède à Guébriant met le siège devant Tuttlingen, petite ville sur le Danube. (Bogdan 1997)

 

18 novembre 1643

 

Empire. Guébriant met le siège devant Rottweil, ville libre d’Empire qui possède d’importants stocks de vivres et de munitions. (Bogdan 1997)

 

25 novembre 1643

 

Empire. Siège de Tuttlingen.

Les troupes impériale de Mercy et de Hatzfeld qui ont pris position autour du camp des assiégeants attaquent par surprise au petit matin en profitant du brouillard. Surprises les troupes franco-weimariennes prennent la fuite. Elles abandonnent plus de 2000 tués et blessés et 7000 prisonniers dont le général Rantzau. (Bogdan 1997)

 

Décembre 1643

 

Danemark. Après avoir traversé la Silésie, le Brandebourg et le Mecklembourg, les Suédois de Torstensson arrivent dans le Holstein.

La plupart des points d’appui danois sont rapidement conquis. (Bogdan 1997)

 

3 décembre 1643

 

France. Turenne reçoit la mission de reconstituer l’armée d’Allemagne. Il va passer l’hiver en Lorraine. (Bogdan 1997)

 

1644

 

Janvier 1644

 

Danemark. Les Suédois pénètrent dans le Jutland coeur du royaume danois. (Bogdan 1997)

 

Franche-Comté. Prise des villes de Vesoul et de Luxeuil-les-Bains, qui étaient tenues par les fidèles de Charles IV de Lorraine, par Turenne. (Bogdan 1997)

 

2 février 1644

 

Transylvanie. Le prince Rakoczi se met en campagne en direction de la Haute-Hongrie. (Bogdan 1997)

 

Mars 1644

 

Congrès de Westphalie. Arrivée des représentants du roi de France, le comte d’Avaux, spécialiste des questions italiennes accompagné par le comte Abel Servien. (Bogdan 1997)

 

9 avril 1644

 

Empire. Première victoire de l’armée impériale sous les ordres du maréchal Gotz et du général Pucheim sur le prince Rakoczi qui doit abandonner une partie de ses conquêtes. (Bogdan 1997)

 

Mai 1644

 

Empire. Turenne franchit le Rhin à Brisach et envahit l’Allemagne. (Bogdan 1997)

 

27 juin 1644

 

Empire. Début du siège de Fribourg-en-Brisgau par les armées impériales de Mercy. (Bogdan 1997)

 

29 juillet 1644

 

Empire. Capitulation de la ville de Fribourg-en-Brisgau devant les armées impériale de Mercy. (Bogdan 1997)

 

9 septembre 1644

 

Empire. Prise de la ville de Philippsbourg par Turenne. Après cette victoire il remonte vers le nord sur la rive gauche du Rhin. (Bogdan 1997)

 

16 septembre 1644

 

Empire. Prise de Mayence par Turenne. (Bogdan 1997)

 

Novembre 1644

 

Transylvanie. L’Empire ottoman fait savoir au prince de Transylvanie Rakoczi qu’il s’oppose à la poursuite de la guerre contre l’empereur Ferdinand III. (Bogdan 1997)

 

Décembre 1644

 

Empire. Les Français contrôlent toute la rive gauche du Rhin, à l’exception de Frankenthal encore tenue par une garnison impériale. (Bogdan 1997)

 

Danemark. Christian IV de Danemark envoie une délégation à Stockholm pour ouvrir des négociations avec la Suède. (Bogdan 1997)

 

6 décembre 1644

 

Lorraine. Début du 3e siège de La Mothe par les troupes françaises. « Cette forteresse qui nargue les armées royales apparaît comme le symbole de la résistance et du patriotisme lorrain. » (Martino 2009)

 

1645

 

Janvier 1645

 

France - Transylvanie. Croissy envoyé de Louis XIV rencontre le prince Rakoczi et le convainc de poursuivre la guerre contre l’empereur Ferdinand III.

La France lui promet de le prendre sous sa protection et confirme l’aide financière promise dans le cadre du traité de Stockholm du 26 avril 1643. (Bogdan 1997)

 

Février 1645

 

Danemark - Suède. A Bromselro, sur la frontière entre la Scanie danoise et la Suède, ouverture des négociations entre le Danemark et la Suède. (Bogdan 1997)

 

6 mars 1645

 

Empire. Bataille de Jankau.

Victoire des Suédois de Torstensson sur les Impériaux de Hantzfeld et de Gotz.

Avec plus de 2000 morts et blessés et plus de 3000 prisonniers dont le général Hantzfeld, l’armée impériale perd plus du quart de son effectif. (Bogdan 1997)

 

24 mars 1645

 

Empire. Turenne franchit le Rhin à Spire avec 12.000 hommes en direction de la Souabe. (Bogdan 1997)

 

Avril 1645

 

Empire. Une partie de l’armée suédoise, dirigée par Torstensson arrive devant Vienne. L’autre partie va assiéger Brünn. (Bogdan 1997)

 

Juin 1645

 

Congrès de Westphalie. Mazarin envoie à Munster, Henri d’Orléans, duc de Longueville, avec pour mission d’assurer la bonne entente entre le comte d’Avaux et Abel Servien.

Mazarin veut un traité qui assure les frontières du royaume. Il réclame les Trois-Evéchés, la Lorraine, l’Alsace y compris Brisach, Pignerol et les conquêtes effectuées au détriment de l’Espagne, en Artois, en Flandre et en Roussillon.

Son second objectif et de mettre fin à l’hégémonie des Habsbourg en Europe et de soutenir les droits des princes face à l’empereur d’Allemagne.

Arrivée de la délégation suédoise est dirigée par Johan Oxenstierna fils du chancelier. Il désire que les traits assurent à son pays le maximum d’avantages territoriaux , quitte à prolonger la guerre.

Il est secondé par Johan Adler Salvius qui lui se montre favorable à une conclusion rapide de la paix. (Bogdan 1997)

 

Juillet 1645

 

France. Des renforts permettent à Turenne de disposer d’une armée de 22.000 hommes. (Bogdan 1997)

 

7 juillet 1645

 

Lorraine. Reddition de La Mothe par épuisement. Les Français n’ont jamais pu prendre le dessus sur les assiégés. La forteresse est rasée dès le mois de septembre. (Martino 2009)

 

18 juillet 1645

 

Empire. Arrivée de l’armée du prince Rakoczi devant Brünn. Mais elle reste passive, le prince subissant des pressions de plus en plus fortes de la part de l’Empire ottoman pour qu’il fasse la paix avec l’Empereur Ferdinand III. (Bogdan 1997)

 

27 juillet 1645

 

Empire. Le prince Rakoczi arrive à un accord avec les représentants de Ferdinand III. Il quitte donc le siège de Brünn. (Bogdan 1997)

 

6 août 1645

 

Empire. Bataille d’Allerheim (à proximité de Nordlingen).

Les troupes françaises et alliées sont dirigées par Turenne et Condé.

Les troupes impériales sont commandées par Mercy et Jean de Werth.

Les deux armées subissent de lourdes pertes, près de 4000 morts et blessés dans chaque camp. Le général Mercy es tué au cours de la bataille.

L’armée impériale prend la fuite. (Bogdan 1997)

 

23 août 1645

 

Danemark - Suède. Signature du traité de Bromselro.

Le Danemark cède à la Suède les îles de Gotland et de Oesel. Il abandonne aussi les provinces de Jamtland, du Hergedalen et du Sama le long de la frontière norvégienne à titre définitif et la province du Halland pour une durée de 30 ans.

Les navires suédois sont désormais exempts du droit de péage dans le Sund.

Ce traité « marquait la fin des ambitions danoises dans la Baltique et consacrait l’hégémonie suédoise dans la région. » (Bogdan 1997)

 

Octobre 1645

 

Empire. La défection du prince Rakoczi et des difficultés de ravitaillement obligent le général suédois Torstensson à lever le siège contre Vienne ainsi que celui contre Brünn. (Bogdan 1997)

 

Novembre 1645

 

Empire. Arrivée à Munster du comte Maximilien de Trauttmannsdorf, chef du Conseil privé de Ferdinand III. Il est chargé de coordonner les délégués impériaux de Munster et d’Osnabruck.

Il a reçu de Ferdinand III des instructions assez générales qui lui laissaient une grande marge de manoeuvre pour négocier efficacement. (Bogdan 1997)

 

23 novembre 1645

 

Empire. Reprise de Trèves aux Espagnols par l’armée de Turenne. (Bogdan 1997)

 

16 décembre 1645

 

Empire. Paix de Linz signée entre le prince de Transylvanie Georges Rakoczi et l’Empereur Ferdinand III.

Le prince se voit accorder à titre viager les sept comitats de Haute-Hongrie aussi que d’importants domaines dans la région de Tokaj.

En tant que roi de Hongrie, Ferdinand III accorde à tous ses sujets, nobles ou paysans, la pleine et entière liberté de culte, et s’engageait à ne plus chasser les pasteurs, ni à confisquer leurs temples.

Les deux parties s’engagent aussi à se restituer mutuellement leurs édifices de culte confisqués au cours des guerres précédentes.

« La paix de Linz, consolidait le pouvoir de Georges Rakoczi en Transylvanie et faisait de la Hongrie hambourgeoise une des rares terres de l’Europe centrale où la liberté religieuse était garantie à tous. » (Bogdan 1997)

 

1646

 

Janvier 1646

 

Congrès de Westphalie. Arrivée à Munster des représentants des Provinces-Unies. Ils veulent « obtenir non seulement de l’Espagne, mais également de toute la communauté internationale la reconnaissance officielle de leur pleine et entière souveraineté et indépendance, tout en conservant les territoires conquis au cours de la guerre. » (Bogdan 1997)

 

7 janvier 1646

 

Empire. Dans une note transmise au comte Maximilien Trauttmansdorf, coordinateur des négociations impériaux à Munster et Osnabruck, les plénipotentiaires français réclament la Haute et Basse-Alsace, le Sungdau et le Brisgau, Brisach et Philippsbourg ainsi que les « quatre villes forestières » du Rhin. » (Bogdan 1997)

 

26 avril 1646

 

France. La flotte française composée de 16 vaisseaux, 20 galères, 8 brûlots, 4 flutes, 68 barques avec 5.000 fantassins et 500 cavaliers sous la direction de Maillé-Brézé appareille de Toulon pour une opération en Italie. Cette opération décidée par Mazarin a plusieurs objectifs :

  • Couper les communications espagnoles en Méditerranée, en particulier en verrouillant la Toscane.

  • Réagir contre l’élection du pape Innocent X qui est favorable à l’Espagne. Il s’agit de forcer le pape à réfléchir avant de donner des réponses favorables à l’Espagne.

  • Si possible chasse les Espagnols d’Italie. (Wikipédia)

 

9 mai 1646

 

France. La flotte de Maillé-Brézé mouille à San Stephano. Elle débarque 400 hommes qui vont occuper Talamone, la tour des Salines puis le fort San Stephano. (Wikipédia)

 

13 - 14 mai 1646

 

France-Espagne. Débarquement de l’artillerie à Talamone. Les Français vont mettre le siège devant Orbitello. (Wikipédia).

 

19 mai 1646

 

Pays-Bas espagnols. Prise de Courtrai aux Français par Léopold Guillaume de Habsbourg gouverneur des Pays-Bas espagnols. (Bogdan 1997)

 

28 mai 1646

 

Pays-Bas espagnols. Prise d’Ypres par l’armée de Flandres de Condé. (Bogdan 1997)

 

Juin 1646

 

Pays-Bas espagnols. Le duc d’Orléans à la tête d’une armée de 30.000 hommes quitte Amiens pour se diriger vers Courtrai. (Bogdan 1997)

 

14 juin 1646

 

France-Espagne. Bataille navale de Orbitello.

Arrivée d’une flotte espagnole de secours de 22 vaisseaux, 30 galères, des brûlots, des flutes et 3300 soldats sous la direction de l’amiral don Francisco Diaz Pimienta.

Après un combat confus la victoire revient, en fin de journée à l’escadre française, les Espagnols se retirant.

Mais au dernier moment, Maillé-Brézé est tué frappé en pleine tête par un boulet. Il avait 27 ans. Cette mort désorganise complètement l’escadre française. Du Daugnon qui prend le commandement non seulement ne poursuit pas les Espagnols en fuite mais retourne à Toulon abandonnant le corps expéditionnaire débarqué. (Wikipédia)

 

28 juin 1646

 

Pays-Bas espagnols. Capitulation de Courtrai après deux semaines de siège. (Bogdan 1997)

 

12 juillet 1646

 

Lorraine. Assiégée depuis le 28 juin, Longwy dernière place du duc de Lorraine se rend. (Martino 2009)

 

18 juillet 1646

 

France - Espagne. Sans soutien logistique les Français doivent lever le siège d’Orbitello. Le prince Thomas s’enfuit avec la cavalerie en direction de la Savoie, abandonnant l’infanterie dont une partie est évacué par des navires. Mais toute l’artillerie et les bagages sont perdus. (Wikipédia)

 

10 aout 1646

 

Empire. Turenne qui a reçu l’ordre de Mazarin de rejoindre les Suédois de Wrangel fait sa jonction avec lui entre Giessen et Witzlar. Leur objectif consiste à gagner la vallée du Danube et, de là, marcher sur la Bavière et éventuellement l’Autriche. (Bogdan 1997)

 

24 aout 1646

 

Pays-Bas espagnols. Prise du fort de Mardyck, près de Dunkerque, par l’armée du duc d’Orléans.

Après cette prise, le duc d’Orléans quitte l’armée pour rejoindre Paris. Il laisse le commandement de l’armée au prince de Condé. (Bogdan 1997)

 

17 septembre 1646

 

France. Les représentants français annoncent à Anne d’Autriche que grâce au rôle « d’honnête courtier » joué par Maximilien de Bavière, les prétentions françaises sur les territoires situés à l’est sont en partie acceptées par l’Empereur. (Bogdan 1997)

 

Octobre 1646

 

Empire. Les armées de Turenne et de Wrangel entreprennent le siège d’Augsbourg. (Bogdan 1997)

 

Méditerrannée. Débarquement français dans l’Ile d’Elbe. (Bogdan 1997)

 

8 octobre 1646

 

Italie. Après un débarquement français, prise de Piombino. « L’Espagne perdait ainsi l’une de ses principales bases navales sur la route maritime qui reliait Naples à la péninsule ibérique. (Bogdan 1997)

 

10 octobre 1646

 

Pays-Bas espagnols. Capitulation de Dunkerque devant l’armée de Condé. (Bogdan 1997)

 

1647

 

Janvier 1647

 

Empire. A Ulm, ouverture de négociations entre des représentants de :

  • La France et la Suède.

  • La Bavière et des émissaires de l’empereur. (Bogdan 1997)

 

Espagne - Provinces-Unies. Espagnols et Hollandais signent un accord préliminaire entre les deux puissances, malgré les pressions de Mazarin qui est contre. (Bogdan 1997)

 

Suisse. Inquiets des incursions suédoises sur leur territoire, les 13 cantons suisses décident de constituer une ligue de défense formée de 12.000 hommes , 6.000 catholiques et 6.000 protestants pour assurer leur défense face à tout envahisseur. (Bogdan 1997)

 

14 mars 1647

 

Empire. Signature du traité d’Ulm entre la France, la Suède et la Bavière.

Il suspend les hostilités entre les franco-suédois et la Bavière jusqu’à la conclusion de la paix générale.

Le duc de Bavière conserve toutes ses possessions y compris le Haut-Palatinat et la partie du Bas-Palatinat sur la rive droite du Rhin.

Les armées françaises et suédoises s’engagent à ne plus traverser le territoire bavarois à l’exception du Palatinat rhénan, dans ce dernier cas, à titre exceptionnel et avec l’accord du duc.

Le duc de Bavière abandonne aux Français, pour la durée de la guerre, le contrôle des places de Lauingen, Gundelfingen et Hochstadt sur le Danube.

Les Suédois obtiennent Menningen et Uberlingen sur le lac de Constance. (Bogdan 1997)

 

Avril 1647

 

Empire. L’Electeur de Cologne, Ferdinand de Bavière, frère de Maximilien de Bavière et le landgrave de Hesse-KKassel, s’associent au traité d’Ulm. (Bogdan 1997)

 

Pays-Bas espagnols. Arrivée à Bruxelles du nouveau gouverneur des Pays-Bas, Léopold-Guillaume, frère de l’empereur Ferdinand III. (Bogdan 1997)

 

14 mai 1647

 

Empire. Décret de Ferdinand III déclarant la ville de Bale ainsi que tous les autres cantons suisses totalement indépendants par rapport à l’Empire. (Bogdan 1997)

 

31 mai 1647

 

Pays-Bas espagnols. Reprise d’Armentières par les Espagnols. (Bogdan 1997)

 

8 juin 1647

 

Italie. Début de la « Révolution » napolitaine. « Ce jour là, la foule furieuse mit à sac puis incendia les bâtiments de l’octroi. » (Bogdan 1997)

 

11 juillet 1647

 

Italie. A Naples, Tommaso Aniello di Masaniello, jeune pêcheur, un des leaders de la révolte du 8 juin, associé à un juriste, Giulio Genaino, présente un programme de réformes politiques et sociales radicales.

Le vice-roi, le duc d’Arcos fait semblant de l’accepter pour gagner du temps et négocier en cachette avec Genaino. (Bogdan 1997)

 

16 juillet 1647

 

Italie. A Naples, assassinat de Masaniello. Ses obsèques donnent lieu à une nouvelle agitation et la foule se dote d’un nouveau chef, Gennaro Annesi, forgeron qui avait été condamné pour fausse monnaie.

Le vice-roi se réfugie dans le Castel Nuovo tandis que la ville basse reste aux mains de la foule. (Bogdan 1997)

 

Octobre 1647

 

Empire. Signature de l’alliance de Passau entre l’Empereur Ferdinand III et le duc Maximilien de Bavière et son frère l’Archevêque-Electeur de Cologne.

Le duc de Bavière revient dans la camp impérial car il se sent menacé d’une nouvelle action des Suédois de Wrangel. (Bogdan 1997)

 

1er octobre 1647

 

Italie. Naples. Arrivée d’une flotte espagnole en baie de Naples pour ravitailler le castel Nuovo. (Bogdan 1997)

 

14 novembre 1647

 

Pays-Bas espagnols. Reprise de Dixmude par les Espagnols. (Bogdan 1997)

 

15 novembre 1647

 

Italie. Arrivée à Naples de Henri de Guise, descendant direct de René d’Anjou. Il reçoit le titre de généralissime des armées et défenseur de la liberté. » (Bogdan 1997)

 

14 décembre 1647

 

France. Turenne reçoit l’ordre de reprendre les hostilités en Allemagne et de faire sa jonction avec les Suédois de Wrangel. (Bogdan 1997)

 

1648

 

Janvier 1648

 

Empire. Départ de Turenne de Mayence. Il se dirige vers la Franconie. (Bogdan 1997)

 

30 janvier 1648

 

Congrès de Westphalie. Signature à Munster de l’accord définitif entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Une seule province, la Zélande marqua son hostilité au traité car ses marins tiraient profit de la guerre de course à laquelle ils se livraient contre les vaisseaux espagnols.

Les Hollandais obtiennent la reconnaissance définitive de la souveraineté et de l’indépendance de leur pays.

Sur le plan territorial, ils gardent touts leurs conquêtes, la partie de la Flandre de part et d’autre de l’embouchure de l’Escaut, mais aussi tout le pays dit « de la Généralité » avec les villes de Bergen op Zoom, Breda, Bois-le-Duc, Maastricht et le district dOutre-Meuse.

Ils obtiennent également l’ouverture des port espagnols à leur commerce et conservent les conquêtes coloniales réalisées aux Indes aux dépens du Portugal à l’époque ou celui-ci était associé avec l’Espagne. (Bogdan 1997)

 

3 mars 1648

 

Empire. Réunion des armées de Turenne et de Wrangel près de Feuchtwangen.

« Malgré les hésitations de Wrangel, Turenne impose son plan qui visait à attaquer immédiatement les Bavarois qui avaient pris position au sud du Danube. » (Bogdan 1997)

 

15 mai 1648

 

Espagne - Provinces-Unies. Signature d’un traité par lequel Philippe IV reconnait l’indépendance des Provinces-Unies. (Kintz 2017)

 

17 mai 1648

 

Empire. Le comte Maximilien Trauttmannsdorf coordinateur des négociateurs de l’Empereur, accorde les territoires alsaciens en pleine propriété aux Français.

Les Français voulaient obtenir ces territoires en fief d’Empire, ce qui aurait permis à des représentants du roi de France de siège à la Diète et de participer ainsi directement aux affaires de l’Empire. (Bogdan 1997)

 

Empire. Bataille de Zusmarshausen.

Elle oppose Turenne, Wrangel et Konigsmark aux Impériaux de Melander et Montecuccolli.

Les Impériaux sont vaincus, Melander tué. Ils se retirent sur Landsberg et tentent de constituer une ligne de défense sur le Lech. (Bogdan 1997)

 

31 mai 1648

 

Empire. Les Français et les Suédois réussissent à franchir le Lech à hauteur de Rain. La route de Munich est ouverte. Toutes les régions situées entre le Danube, le Lech et l’Inn sont dévastées, en partie par les habitants qui pratiquent une politique de la terre brûlée. (Bogdan 1997)

 

26 juillet 1648

 

Empire. Les troupes de Konigsmark arrivent devant Prague et pénètrent par surprise dans la partie nord de la ville (couvent de Strahov, quartier de Mala Strana et le Hradschin).

Les Suédois se livrent à un pillage systématique des palais et des riches demeurent bourgeoises. Mais la vieille ville sur la rive sud de la Moldau n’est pas envahie, étant défendue par ses habitants et la garnison impériale.

Jamais les Suédois ne pourront prendre le contrôle du pont Charles, seul point de passage entre les deux parties de la ville. (Bogdan 1997)

 

3 août 1648

 

Pays-Bas espagnols. Prise de Furmes aux Français par Léopold-Guillaume. (Bogdan 1997)

 

19 août 1648

 

Pays-Bas espagnols. Prise de Lens aux Français par Léopold Guillaume. (Bogdan 1997)

 

20 août 1648

 

Pays-Bas espagnols. Bataille de Lens.

Victoire décisive du Prince de Condé sur les terrils espagnols, ce qui lui permet par la suite de reprendre la plupart des places perdues auparavant. (Bogdan 1997)

 

24 octobre 1648

 

Signature à Munster et Osnabruck de la paix de Westphalie issue du congrès.

Le Congrès a rassemblé 194 puissances souveraines, depuis les plus petites villes libres d’Empire, jusqu’aux plus puissantes monarchies. Pour sa part la délégation française comptait 200 personnes.

Il fallait 10 à 12 jours pour qu’un courrier parti de Munster ou d’Osnabruck arrive à Paris, 3 semaines à Stockholm, 1 mois à Madrid. Mais il faut ajouter « à ces contingences purement matérielles la volonté délibérée de certains Etats de faire traîner en longueur les négociations avec le secret espoir de nouveaux succès pour leurs armées. »

A Munster se trouvaient les représentants les représentants de l’Empereur, du roi de France, du roi d’Espagne, des Electeurs et des princes catholiques allemands laïques ou ecclésiastiques , mais aussi ceux des Provinces-Unies en guerre contre l’Espagne. Deux médiateurs italiens, le nonce Fabio Chigi (futur Alexandre VII) et l’ambasadeur de Venise Aloise Contarini représentaient le Pape.

A Osnabruck, autour du médiateur danois sont rassemblés les représentants des Etats protestants et la Suède.

 

« La paix de Westphalie, la pax westphalica des juristes de l’époque, c’était en premier lieu un remaniement profond des frontières géopolitiques de l’Europe centrale dont bénéficièrent non seulement la France et la Suède, mais aussi de nombreuses principautés territoriales de l’Empire. » (Bogdan 1997)

 

Le Congrès de Westphalie jette les bases d’un certain « équilibre européen ».

  • L’Espagne sort très affaiblie de ce conflit. C’est la fin de la prépondérance espagnole.

  • La France sort au contraire considérablement renforcée. Elle vient peu à peu la puissance dominante de l’Europe occidentale.

  • Dans le Saint-Empire, un équilibre est en train de s’instaurer entre les Hohenzollern qui s’affirment dans l’Allemagne du nord protestante et les Habsbourg qui, grâce à leurs Etats patrimoniaux, disposent d’une puissance incontestable dans l’espace danubien. » (Bogdan 1997)

 

« La guerre de Trente ans et les traités de Westphalie ont accéléré le processus en cours qui devait aboutir à la naissance de l’Etat moderne (….). L’Europe devient ainsi un ensemble d’Etats disposant de frontières précises et reconnues par les autres Etats et sur lesquels le prince ou le monarque exerce sa pleine et entière souveraineté. » (Bogdan 1997)

 

Dans le domaine militaire « la constitution d’armées permanentes est l’aboutissement de la prise de conscience par les Etats des insuffisances et des méfaits du système de mercenariat qui avait été la règle quasi générale au cours de la guerre de Trente ans (….). On est passé ainsi d’une « armée d’entrepreneurs » à une « armée de métier. » » (Bogdan 1997)

 

Empire. L’annonce de la signature des traités de Westphalie met fin aux combats pour le contrôle de la ville de Prague assiégée par les Suédois depuis le 26 juillet 1648. (Bogdan 1997)

 

Date de création. 7 mai 2021.

31e mise à jour : 2 août 2022

 



20/11/2024
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