Militaires les plus titrés : 21 titres de guerre

CALLIES (Général d’armée Jean)

(1896-1986). Terre 

 

21 citations dont 16 palmes

 
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1ere Guerre mondiale.

Campagne du Levant.

Guerre du Riz 

2e Guerre mondiale.  

  • Grand-croix de la Légion d’honneur.
  • Médaille militaire. 
  • Croix de guerre 14-18 : 9 citations dont 6 palmes 
  • Croix de guerre des TOE : 5 dont 2 palmes 
  • Croix de guerre 39-45 : 7 citations dont 8 palmes 
  • Grand officier du Ouissam Alaouite (Maroc)
  • Chevalier de l’Etoile (Roumanie)
  • Grand officier du Nichan Iftikar (Tunisie)
  • Médaille de guerre de la République du Brésil. 

 

Citations 

 

  • 30 mai 1915. Citation à l’ordre de la division. « A montré depuis le début de la campagne des qualités exceptionnelles de courage et de sang-froid. A peine guéri d'une fièvre typhoïde contractée sur le front, est revenu à sa batterie. A été blessé d'un éclat d'obus le 18 Janvier 1915 alors qu'il se portait de l'observatoire à la position de batterie bombardée par des mortiers de 21 cm/m pour s'assurer qu'aucun des hommes n'était resté enseveli. » 

 

  • 6 décembre 1915. Citation à l’ordre de l’armée . « Le 30 septembre, un obus de gros calibre étant tombé sur l'abri d'une pièce de sa batterie, et en ayant défoncé l'entrée, s'est porté immédiatement au secours d'un sous-officier à moitié enseveli ; a réussi à le dégager au milieu des gaz asphyxiants et des obus qui continuaient à tomber. »

 

  • 30 mars 1916. Citation à l’ordre du régiment (2e RA) « A fait établir lui-même sous ses yeux une ligne téléphonique enterrée sur un terrain violemment bombardé et a réussi à établir une liaison qui n'avait pas encore été réalisée »

 

  • 19 mai 1916. Citation à l’ordre de la division « A payé sans cesse de sa personne depuis plus de deux mois sur des emplacements constamment bombardés, donnant à tous l'exemple de la bravoure et du sang froid. Étant observateur du Groupe, a quitté l'abri où il se trouvait sans se préoccuper des obus qui tombaient pour envoyer un ordre de tir au téléphone et a été blessé d'un éclat d'obus à la jambe. »

 

  • 6 juin 1916. Citation à l’ordre du régiment. « Officier d'élite tant par sa capacité que par sa bravoure. S'est dévoué sans compter depuis le début de la campagne, et a donné de magnifiques exemples de vaillance et d'impassibilité sous le feu, dans les combats auxquels sa batterie a pris part. Quatre fois cité à l'Ordre et trois fois blessé est toujours revenu au front avec une ardeur nouvelle. »

 

  • 30 octobre 1917. Citation à l’ordre de l’armée. « Officier d'un zèle et d'un dévouement inlassables. Attaché à l'E.M. de l'A.D. a rendu de très grands services pour les organisations défensives et offensives dans les différents secteurs occupés par la Division et en particulier pour l'offensive du 23 Octobre 1917. »

 

Parrain de la 173e promotion de Saint-Cyr (1986-1989)

 

Biographie.

 

Jean Callies est né le 7 août 1896 au Relecq-Kerhuon (Finistère). Il est décédé le 26 mars 1986.

 

Il est issu d'une famille de tradition militaire, et après des études au lycée de Nîmes, il intègre Saint-Cyr en 1914 (promotion Grande revanche.

 

Première Guerre mondiale.

 

Il sort de Saint-Cyr avec le grade d’officier et sert dans l’infanterie. Il se forge rapidement une réputation de spécialiste de  coups de main violents, audacieux et efficaces qu'il organise. 

 

Il termine la guerre chevalier de la Légion d’honneur et avec neuf citations. 

 

Entre deux guerres 

 

Il est nommé  capitaine en 1919. Fort de son expérience, il publie "L'art de faire des prisonniers de guerre" puis participe dans les années 1920 à la campagne du Levant, obtient son brevet de l’Ecole de guerre et participe à la guerre du Rif à partir de 1924. 

 

Il se distingue encore durant ses commandements successifs et permet au 8e RTM de jouir d'une grande réputation. 

 

Deuxième Guerre mondiale.

 

Il est le premier commandant de l’École Militaire de Cherchell, puis en 1943 prend le commandement de la 2e Division d’infanterie Marocaine (2e DIM) qui jouera un rôle important dans la bataille du Garigliiano en mai 1944. 

 

En février 1945, il prend le commandement de la 1ere DI.

 

Le 30 janvier 1946, il crée et prend le commandement de l’Ecole d’Application de l’Infanterie (EAI) à Auvours 

 

Il termine sa carrière comme Inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes d’Afrique du Nord et quitte l'armée en 1957.

 

Publications 

 

  • L'Art de faire des prisonniers : étude sur le coup de main et la patrouille, Paris, Berger-Levrault, 1940, 135 p. 
  • Instruction et combat d'infanterie, 1947
  • Instruction sur les déplacements, la circulation et la manœuvre d'une division d'infanterie motorisée, Auvours, 1947 

 

Source. 

  • Wikipédia. 
  • Site promotion général Callies.

 

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POUYADE (Général de brigade Pierre)

(1911-1979). Air 

 

13 citations 

1 blessure

Autres titres français : 2

Autres titres étrangers : 5

 
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2e Guerre mondiale. 

  • Grand Croix de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 10 décembre 1943
  • Croix de Guerre 39/45 : 13 citations
  • Médaille de la Résistance avec rosette
  • Médaille de l'Aéronautique
  • Ordre d'Alexandre Nevski (URSS)
  • Ordre du Drapeau Rouge (URSS, oukase du 12 février 1944)
  • Ordre du Drapeau Rouge (URSS, oukase du 26 octobre 1944)
  • Médaille de la Victoire (URSS, acte du 5 juin 1945)
  • Commandeur du Victoriam Order (GB)
  • Croix de Guerre (Tchécoslovaquie)
  • Grand Officier du Dragon d'Annam
  • Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin)

 

Membre de l’escadrille Normandie-Niémen, titulaire de 8 victoires aériennes et de 2 probables

 

Biographie. 

 

Pierre Pouyade est né le 25 juillet 1911 à Cerisiers dans l'Yonne. Son père était militaire de carrière.

Après des études secondaires au Prytanée militaire de la Flèche et le baccalauréat, il entre, en 1931, à Saint-Cyr (promotion Tafilalet) avant de poursuivre sa formation militaire à l'école d'application de l'armée de l'air àVersailles de 1933 à 1935.

 

Breveté pilote en 1934, il sert successivement comme lieutenant à la 6e escadre de chasse à Chartres puis à la 4e Escadre à Reims.

 

Il est nommé capitaine en juin 1939.

 

Pendant la campagne de France il commande une escadrille de chasse de nuit sur Potez 631. Le 2 juin 1940 il obtient une victoire probable et est lui-même descendu en flammes et blessé.

 

En novembre 1940, il est ensuite envoyé en Indochine où il dirige une escadrille de Morane 406. En Indochine occupée par les Japonais, où le gouvernement de Vichy garde son influence, Pierre Pouyade sait qu'il lui faut s'évader s'il veut poursuivre la lutte.

 

Le 2 octobre 1942, il s'échappe aux commandes d'un Potez 25 vers la Chine où il parvient à atteindre le plateau du Yunan sur lequel il se pose. Recueilli par des aviateurs américains puis accueilli par la petite mission de la France combattante à Tchung-King, il entreprend ensuite un périple long et mouvementé qui, par les Indes, l'Arabie, le Soudan, le Tchad, le Nigéria et les Etats-Unis, le conduit enfin à Londres en février 1943.

 

Invité à s'entretenir de l'Indochine avec le général de Gaulle, il apprend au cours de la discussion l'arrivée sur le front de l'Est du Groupe de chasse « Normandie »  créé par le général Valin ; celui-ci lui demande de recruter à Londres un nombre suffisant de pilotes pour former une seconde escadrille dont on lui confiera le commandement. 

 

Le commandant Pouyade s'exécute et, en juin 1943, rejoint sa nouvelle unité près de Moscou. Le 18 juillet 1943, au lendemain de la disparition du commandant Tulasne, tué en combat aérien, il le remplace au commandement de l'ensemble du groupe "Normandie".

 

Il conduit ses hommes au combat dans les grandes opérations aériennes en appui des offensives de l'Armée rouge dans les secteurs d'Orel, d'Ielna, de Smolensk ou d'Orcha. Au cours de ces combats, il abat personnellement 5 avions ennemis en faisant la preuve de ses grandes qualités de chef et de pilote.

Le 10 décembre 1944, il laisse le commandement du "Normandie" au commandant Delfino et retrouve la France en janvier 1945. Victime d'un grave accident de voiture, il ne peut retourner au front avant le 24 avril 1945, date à laquelle il rejoint le Normandie-Niémen en URSS.

 

Il termine la guerre avec 8 victoires aériennes dont 2 probables et le grade de lieutenant-colonel.

 

Nommé inspecteur de l'Aviation de chasse, Vincent Auriol le désigne comme attaché air à la Présidence de la République (1947-1950).

 

Pierre Pouyade est ensuite nommé attaché militaire, naval et de l'air en Argentine (1950-1953) puis auditeur et instructeur au collège de défense de l'OTAN (1953-1956).

 

Général de brigade aérienne en 1956, Pierre Pouyade prend sa retraite de l'Armée la même année. Il compte à son actif 4 500 heures de vol dont 286 heures de guerre en 178 missions.

 

Il devient conseiller spécial de l'Union des Syndicats d'Industries aéronautiques et spatiales pour les relations avec l'URSS et directeur du département étranger de la Société RICOM.

 

Député de la Corrèze en 1966 en remplacement de Jean Charbonnel dont il était le suppléant depuis 1962, il est, en mars 1967, élu député du Var (3e circonscription de Toulon) où il est également conseiller général.

 

Réélu après la dissolution de l'Assemblée en 1968, il ne se représente pas à la législature suivante.

Membre de la présidence de l'Association France-URSS, il reçoit, en 1977, le prix Lénine de la Paix.

 

Pierre Pouyade est décédé à Bandol dans le Var le 5 septembre 1979. Ses cendres ont été immergées au large de Toulon.

 

Sources : 

  • Ordre de la Libération. 

 

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SAINT-HILLIER (Général de corps d’armée Bernard de)

(1911-2004). Terre

 

11 citations 

4 blessures 

Autres titres français : 3

Autres titres étrangers : 3

 

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2e Guerre mondiale 

Guerre d’Indochine. 

Expédition de Suez

Guerre d’Algérie. 

  • Grand Croix de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 27 mai 1943
  • Croix de Guerre 39/45 : 9 citations
  • Croix de la Valeur Militaire : 2 citations
  • Médaille de la Résistance
  • Croix du Combattant 39/45
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
  • Médaille Coloniale avec agrafes «Erythrée», «Libye», «Bir-Hakeim», «Tunisie»
  • Médaille de l'Aéronautique
  • Médaille des Blessés (4 blessures)
  • Distinguished Service Order (GB)
  • Croix de Guerre (Norvège)
  • Croix de Guerre (Brésil)
  • Grand Officier de l'Etoile d'Anjouan
  • Commandeur du Nicham Iftikar
  • Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin)

Porteur de la main du capitaine Danjou en 1990

 

Parrain de la promotion de Saint-Cyr 2015-2018

 

Alias : Jean de Vienne dans la Résistance. 

 

Biographie 

 

 

Fils de colonel d'infanterie, Bernard Saint-Hillier est né le 29 décembre 1911 à Dôle dans le Jura.

 

Après des études secondaires au lycée Michelet à Paris puis au Prytanée militaire de La Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1931 (Promotion du Tafilalet)

 

Sorti de l'Ecole en 1933, sous-lieutenant, il est affecté au 11 e Bataillon de Chasseurs alpins.

 

Lieutenant en 1935, il entre en 1938 dans la Légion étrangère, au 1er Régiment Etranger d'Infanterie.

 

2e Guerre mondiale. 

 

En avril-mai 1940, il participe, avec la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE), à l'expédition de Narvik au cours de laquelle il est blessé par un éclat de bombe.

 

Evacué vers l'Angleterre avec son unité, il s'engage le 1er juillet 1940 dans les Forces françaises Libres sous le nom de Jean de Vienne. 

 

Capitaine en août 1940, il prend part à l'opération de Dakar, débarque au Cameroun avant de combattre en Erythrée contre les Italiens avec la Brigade française d'Orient. 

 

Le 26 mars 1941, il fait 80 prisonniers ; le 8 avril 1941, lors de la prise de Massaoua, il réussit par une habile manoeuvre à capturer de nouveau plus de 150 prisonniers.

 

Il remplace par intérim le colonel Koenig comme chef d'Etat-major de la Brigade.

 

Adjoint du chef de bataillon Amilakvari,  commandant le 1er BLE, pendant la campagne de Syrie, il participe brillamment, en Libye, à la défense de Bir-Hakeim (mai-juin 1942). Au cours de la bataille d'El Alamein, les 23 et 24 octobre 1942, il se signale par sa bravoure au moment de la prise temporaire de la position de l'Himeimat. 

 

Le 4 novembre 1942, il est blessé par une mine alors qu'il effectue une reconnaissance sur la cote 101 et qu'il règle des mouvements de canons antichars.

 

Après la campagne de Tunisie, en juin 1943, Bernard Saint-Hillier reçoit ses galons de chef de bataillon. 

 

Nommé chef d'Etat-major de la 1ère Division française libre sous les ordres du général Brosset en septembre 1943, il débarque en Italie en avril 1944, puis en France, à Cavalaire, le 16 août 1944.

 

Après la remontée de la vallée du Rhône, à la tête de ses légionnaires, il libère Ronchamp. Il est de nouveau blessé par un éclat d'obus devant Belfort le 4 octobre et assure le commandement de la 1ère DFL entre la mort du général Brosset et la désignation du général Garbay  pendant l'offensive au nord de Belfort.

 

Promu lieutenant-colonel à trente-trois ans, le 5 décembre 1944, neuf fois cité et quatre fois blessé, Bernard Saint-Hillier prend, le 25 mars 1945, le commandement de la 13e DBLE et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion.

 

En 1946, il est affecté au Secrétariat général du Ministère des Armées avant de suivre les cours de l'Ecole supérieure de Guerre et du Cours supérieurs interarmées (1947-1948).

 

En poste à l'Etat-major général des Forces armées (1949), promu au grade de colonel (1951), il est affecté au Collège de défense de l'OTAN (1952) puis au commandement du 18e Régiment parachutiste.

 

Guerre d’Indochine. 

 

De 1954 à 1955, Bernard Saint-Hillier commande le Groupement aéroporté n°1 en Indochine.

 

Chef d'Etat-major à l'Inspection générale de l'Infanterie en 1956, il sert à l'Etat-major de Londres pour la préparation de l'expédition d'Egypte (Suez) à laquelle il prend part. 

 

En 1957, il se trouve au Centre des hautes Etudes militaires (CHEM) puis à l'Institut des hautes Etudes de Défense nationale (IHEDN).

 

En 1958, il est chef d'Etat-major du Corps d'Armée de Constantine avant de recevoir ses étoiles de général de brigade en 1959. Chef de cabinet du Ministre des Armées, il reçoit en mai 1960 le commandement de la 10e Division parachutiste en Algérie. Il est arrêté par les mutins au moment du putsch d'avril 1961 à Alger et interné à In Salah.

 

Représentant militaire français auprès du Commandement suprême allié en Europe (1962-1968), le général Saint-Hillier est promu général de division (1965) et reçoit la charge de l'Inspection technique du Personnel des Réserves de l'Armée de Terre (1966-1968).

 

Général de corps d'armée en 1968, il commande alors la 3e Région militaire à Rennes jusqu'en 1971 et est membre titulaire du Conseil supérieur de la Guerre (1969-1971). 

 

Le 30 avril 1990, à Aubagne, à l'occasion de la cérémonie de l'anniversaire de la Légion (Camerone) il a l'honneur d'être choisi pour porter la main du capitaine Danjou. 

 

Président de l'Amicale de la 1ère Division française libre, il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages historiques.

 

Bernard Saint-Hillier est décédé le 28 juillet 2004 à Paris. Il est inhumé à Vanves dans les Hauts-de-Seine.

 

Publications 

 

• De Byzance à Byzance par l'atome, Berger-Levrault, Paris 1957 (écrit en collaboration avec le général Malagutti sous le pseudonyme de Migis)
• Bir-Hakeim 1942. Sur les traces de la première légion romaine « Prima nomine et virtute », ECPA, 1992
• Le cinquantenaire de Bir-Hakeim. 26 mai 1942 - 11 juin 1942, Délégation à la Mémoire et à l'information historique, Paris 1992
• Les premiers soldats du Général de Gaulle - Les origines de la 1ère DFL (préface de Pierre Messmer), Editions La Bruyère, Paris 2000
• Les Soutiers de la Gloire, Ed. Le Publieur, Paris 2004

 

Sources : 

  • Ordre de la Libération 

 

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SENTENAC (Sergent-chef René)

(1930-1957) Terre

 

13 citations 

6 blessures 

1 évasion 

Mort pour la France 

 

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Guerre d’Indochine

Guerre d’Algérie. 

  • Chevalier de la Légion d’honneur.
  • Médaille militaire. 
  • Croix de guerre des TOE : 
  • Croix de la Valeur militaire : (13 citations sur les 2 croix de guerre)
  • Médaille des blessés (6 blessures) 
  • Médaille des évadés. 

 

Parrain de la 2e promotion de l’ENSOA. 

 

Biographie 

 

René Sentenac naît le 11 septembre 1930 à Toulouse.  Il est le fils d'Auguste Sentenac et de Marie-Henriette Louarn.

 

Guerre d’Indochine 

 

René Sentenac  s’engage volontairement comme simple soldat dans l'infanterie de marine en 1948 et il obtient son brevet de parachutiste l'année suivante, année où il accède au grade de caporal. 

 

Il participe à la guerre d’Indochine.  Il est caporal-chef au 6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux (6e BPC), sous les ordres du commandant Marcel Bigeard, pendant la bataille de Dien Bien Phù. Il est fait prisonnier le 7 mai 1954 lors de la chute du camp retranché. En compagnie de trois sous-officiers de la même unité, les sergents-chefs Maurice Rilhac, Jacques Sautereau et Michel Skrodzki, il réussit à s'évader le 11 mai 1954. Skrodzki est blessé au bras d'une plaie pas trop sérieuse mais infectée. En chemin, ils rencontrent deux appelés de Dien Bien Phu qui n'étaient pas paras. Les deux soldats décident quelques jours plus tard de rester dans un village thaï et le groupe se sépare. Les évadés parcourent 200 km en brousse avant de retrouver, le 24 mai, d'autres évadés, des parachutistes du 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste (RALP) qui ont été recueillis par les Méos, les soldats Nallet, Charrier et le maréchal des logis René Delobel. Le 7 juin, le groupe est privé de Jacques Sautereau qui meurt d'une crise de paludisme pernicieux pendant l'évasion.  le 12 juin 1954 avec l'aide d'autochtones, Rilhac et Sentenac atteignent très affaiblis et amaigris un avant-poste du Groupement de Commandos Mixtes Aéroportés (GCMA) près du village de Te-Kin. Le 2 juillet, un hélicoptère Sikorsky vient les récupérer et les évacue sur Luuang Prabang.  Ils sont ensuite transportés quelques jours plus tard par Dakota à Hanoï.  Skrodzki, laissé en arrière car trop faible pour marcher, est hospitalisé à l'hôpital de Lanessan, sauvé d’une mort certaine par les Méos du sergent-chef Voilant. Ils sont finalement rapatriés en France.

 

Guerre d’Algérie. 

 

René Sentenac tombe au combat en Algérie dans les rangs du 3e Régiment de Parachutistes Coloniaux (3e RPC), toujours sous le commandement de Bigeard, devenu colonel, lors de la bataille de Timimoun le 21 novembre 1957. Il est abattu juste avant le lieutenant Pierre Roher et l'infirmier Roland Fialon (12 décembre 1936 - 21 novembre 1957) par un sniper ennemi embusqué à 400 mètres au nord de leur position. Son agonie est immortalisée par le photographe Marc Flament. 

 

Les photos prises par Flament ont fait du sergent-chef Sentenac une icône du mythe du soldat parachutiste à l’époque de leur publication notamment en raison du statut de figure héroïque de René Sentenac lors de la bataille de Diên Biên Phu. L'une de ces photographies illustre l'affiche du film documentaire  français Les Yeux brûlés réalisé par Laurent Roth en 1986 et sorti en 2015 (Documentaire sur les reporters de guerre, la nature de leur travail, leur rôle dans la production des images de guerre ainsi que leur place au front). 

 

Le général Bigeard emportait partout où il était muté une photo de René Sentenac, mourant, la tête reposant sur un sac, les yeux clos. Cette photo figure encore aujourd'hui dans le bureau du général, dans sa maison de Toul.

 

Bigeard rapporte les derniers instants de René Sentenac : « Il dut encore fournir un dernier effort pour mourir. Il savait bien qu'il avait gagné, et c'est pour cela que son visage apaisé nous parut si beau. Ce qu'il cherchait de l'autre côté de la crête, ce n'était pas une poignée de Bédouins et leurs fusils, mais cette chose impossible qui le hantait depuis si longtemps, et qui ne se trouve que dans le sacrifice et la mort. Seule elle permet de se confondre avec ce qu'il y a de plus grand, de plus inaccessible. C'était sa manière, à lui Sentenac, de comprendre Dieu. »

 

Bigeard lui dédiera son livre « Aucune bête au monde »

 

« Mais Sentenac cherchait autre chose et je sais qu’il l’a trouvé. De nous tous il fut celui qui eut le plus de chance, car il a réussi sa mort après avoir mené la vie tourmentée qu’il avait choisie »

 

René Sentenac est inhumé au cimetière de Saint-Martin-du-Touch à Toulouse. 

 

Hommages

 

  • Une rue du quartier Saint-Martin-du-Touch à Toulouse, porte son nom : rue René-Sentenac. 

 

 

La salle d’honneur des sous-officiers du 3e RPIMa, précédemment 3e RPC en 1957, porte le nom du sergent-chef Sentenac.

 

Sources : 

  • Wikipédia 

 

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SOULAT (Colonel Henri)

(1918-1989). Terre

 

16 citations 

1 blessure

Autres titres français : 3

Autres titres étrangers : 1

 
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2e Guerre mondiale 

Guerre d’Indochine 

Guerre d’Algérie

  • Commandeur de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39/45 : 6 citations  
  • Croix de Guerre des TOE : 8 citations
  • Croix de la Valeur Militaire : 2 citations
  • Médaille de la Résistance
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
  • Croix du Combattant volontaire 39/45
  • Médaille de l'Aéronautique
  • Médaille Coloniale avec agrafes »Libye », « Extrême-Orient »
  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
  • Officier de l'Ordre de l'Etoile Equatoriale (Gabon)
  • Croix de la Vaillance (Vietnam)
  • Chevalier du Mérite (Thaïlande)
  • Officier de l'Ordre du Million d'Eléphant (Laos)

 

Biographie 

 

Henri Soulat est né le 16 décembre 1918 à Limoges en Haute-Vienne. Ses parents étaient employés d'usine.

 

Engagé volontaire dans l'Armée de l'Air en 1937, il est affecté à la 5e Escadrille à Palmyre en Syrie.

 

2e Guerre mondiale. 

 

Sergent radio, il est chef de la station radio de Deir Ez-Zor pendant la campagne 1939-1940.

 

En juillet 1940, il fait une tentative d'évasion infructueuse pour rejoindre la Palestine par avion.

 

Il participe à l'organisation d'un service de renseignements à la base de Rayak qui transmet des informations par radio aux autorités britanniques d'Egypte et de Palestine.

 

En mai 1941, il est puni d'un mois d'arrêt de rigueur pour activités gaullistes; il est aux arrêts pendant la campagne de Syrie. Mais dès la victoire des Alliés et des Forces françaises libres, il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres.

 

En octobre 1941, il est breveté radio-mitrailleur et affecté comme tel au Groupe de Bombardement « Lorraine » récemment créé au Liban. 

 

Il prend part à la campagne de Libye où, après plusieurs opérations, il est gravement blessé le 4 décembre 1941 dans un accident au décollage de son Blenheim. 

 

Le pilote Georges Fifre est tué, et le capitaine de Maismont blessé.

 

Fin 1942, il rentre en Grande-Bretagne avec le "Lorraine" et participe à toute la campagne de l'Ouest de 1943 à 1945. Comme radio-mitrailleur, leader de formation, il effectue de nombreuses missions de bombardement de jour et de nuit, à moyenne et basse altitude sur Boston. Il est promu adjudant.

 

Le 6 juin 1944, il participe à la mission historique d'émission d'écrans de fumée sur les côtes normandes pour faciliter le débarquement.

 

Promu sous-lieutenant en août 1944, il arrive en fin d'opération en octobre 1944 mais tient à continuer le combat. Il quitte le Lorraine pour le GR 3/33 « Périgord» et, comme volontaire, participe à la campagne de réduction des poches de l'Atlantique, en qualité d'observateur où il effectue 17 missions d'observation à basse altitude.

 

A la fin de la guerre, il a effectué au total 80 missions de guerre (dont 11 de nuit) représentant 250 heures de vol de guerre (dont 35 heures de nuit).

 

Guerre d’Indochine

 

En 1946, il est affecté à l'Ecole Monomoteur de Cogival puis passe son brevet de pilote en 1948.

 

En septembre 1950, il est affecté en Indochine comme pilote au groupe de transport « Franche-Comté ». De retour en métropole en mars 1952 avec le grade de capitaine, il retourne en Indochine où il prend le commandement du second détachement de C-119 à Cat-Bi en septembre 1952. 

 

il effectue lui-même la première et la dernière mission au-dessus de Diên Biên Phû entre novembre 1953 et mai 1954. 

 

Henri Soulat reçoit au total huit citations pour son action en Indochine.

 

De retour en France en juin 1954, il rejoint l'escadrille d'instruction des parachutistes de Pau où il passe son brevet. 

 

En 1956, il sert à Madagascar puis dans le sud-algérien, de 1959 à 1961.

 

Sa dernière affectation outre-mer est au Congo, à Pointe-Noire, où il est promu au grade de lieutenant-colonel en janvier 1964.

 

Il termine sa carrière à Coblence puis à Lahr avant de quitter l'armée en 1967.

 

Promu colonel de réserve en 1970, il se retire à Pau.

Henri Soulat est décédé le 23 mai 1989 à Pau. Il a été inhumé au cimetière urbain de Pau.

 

Sources :

  • Ordre de la Libération 
  • Wikipédia 

 

 

 

Date de création : 5 avril 2022

7e modification : 24 décembre  2022

 



09/04/2023
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