Mémorial des militaires les plus titrés : 32 titres de guerre
HENRY (Colonel Adrien). Terre / Gendarmerie
(1888-1963).
8 citations.
14 blessures
1 évasion
Autres titres français : 4
Autres titres étrangers : 5
1ere Guerre mondiale.
2e Guerre mondiale.
- Grand officier de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 14-18 : 5 citations dont 1 palme.
- Croix de guerre des TOE. 1 palme
- Croix de guerre 39-45 : 2 citations
- Médaille de la Résistance :
- Médaille des évadés
- Croix du Combattant
- Croix du Combattant volontaire 14-18
- Croix du Combattant volontaire 39-45.
- Croix du Combattant volontaire de la Résistance.
- Médaille des blessés (14 blessures)
- Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la Grande Guerre 1914-1918
- Médaille des services militaires volontaires.
- Palmes académiques.
- Officier du mérite militaire.
- Croix de guerre 14-18 (Pologne)
- Croix de guerre 14-18 (Lituanie)
- Croix de guerre 14-18 (Tchécoslovaquie)
- Croix de guerre 14-18 (Roumanie)
- Croix de guerre 14-18 (Luxembourg)
Parrain de la a 118e promotion (2011-2013) de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale.
Citations.
Croix de guerre 14-18.
- 29 juillet 1915. Citation à l’ordre du 32e Corps d’armée. « A reçu plusieurs blessures au combat du 22 septembre 1914. A peine rétabli est revenu au front sur sa demande, a été blessé le 27 janvier 1915 au retour d’une reconnaissance dont il avait le commandement, a rendu compte de sa mission et n’a gagné le poste de secours que sur l’ordre de son chef de bataillon. Revenu sur le front le 16 juin avant guérison complète. »
- 24 octobre 1915. Citation à l’ordre de la 40e DI. « Le 25 septembre 1915 a été blessé en entraînant sa section à l’assaut d’une position ennemie fortement tenue. »
- 14 avril 1917. Citation accompagnant sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur. « Officier d’une conscience et d’un dévouement remarquables, montrant au feu de brillantes qualités de bravoure, d’énergie et de sang-froid. Blessé 12 fois depuis le début de la guerre , est toujours revenu au front avant guérison complète ; donne le plus bel exemple en toutes circonstances. Déjà deux fois cité à l’ordre (croix de guerre avec palme). »
- 14 juin 1918. Citation à l’ordre de la 5e Armée. « Officier d’une valeur morale et d’un courage à toute épreuve. Etant de réserve et ayant reçu l’ordre de contre-attaquer pour dégager une compagnie de son bataillon, menacée d’être submergée sous le flot ennemi, a jeté sa compagnie dans la mêlée avec autant de sens tactique que d’intrépidité et a réussi dans sa mission. A été grièvement blessé deux jours après pour la 13e fois depuis le début de la campagne. »
- 15 juin 1920. Citation accompagnant sa nomination au grade d’officier de la Légion d’honneur. « Officier d’une bravoure légendaire ayant une haute conception de son devoir et montrant en toutes circonstances le mépris absolu de la mort. Est revenu au front sur sa demande après avoir été grièvement blessé pour la 13e fois et avant guérison complète, montrant à tous un merveilleux exemple de volonté, de courage et de dévouement. Ses actes de bravoure ne se comptent plus. Son nom est un drapeau. »
Croix de guerre des TOE.
- 20 février 1922. Citation à l’ordre de la division n°272. « S’est distingué en Ukraine en 1919 et en 1920, au cours de la bataille de Varsovie, notamment le 12 août à Radzinin en recherchant et en rapportant, malgré le feu de l’infanterie ennemie, des renseignements utiles pour la situation exacte des combattants. »
- 18 février 1927. Citation à l’ordre du Corps d’armée. « Fait prisonnier, blessé, a fait preuve d’une énergie peu commune en parvenant à s’échapper et à rejoindre nos lignes. »
Croix de guerre 39-45.
- 1er octobre 1945. Citation à l’ordre de l’armée. « Résistant de la 1ere heure, traqué par la police allemande, n’en a pas moins continué à lutter contre l’ennemi. Après avoir opéré des reconnaissances très périlleuses qui ont fourni de précieux renseignements au commandement a, le 30 août 1944, traversé les lignes ennemies qui l’entouraient dans la forêt de Châteauroux. A la tête de ses hommes, luttant pied à pied, contre un ennemi bien supérieur en nombre et puissamment armé, a échappé à l’encerclement au prix de lourdes pertes. A montré à tous, des qualités de chef et un merveilleux exemple de courage, de volonté et d’énergie en luttant jusqu’au bout contre l’ennemi. »
Blessures.
25 août 1914. Blessure face postérieure du coude droit et du médius droit par éclat d’obus.
22 septembre 1914.
- 1h. Coup de feu bord cubital main gauche.
- 7h. Coup de feu région temporale gauche.
- Coup de feu face interne mollet gauche.
- 12h. Coup de feu face antérieure mollet droit.
- 15h. Coup de feu poignet gauche.
- 16h. Plaies pénétrantes de la région lombaire par shrapnels.
27 janvier 1915. Coup de feu pied droit.
25 septembre 1915.
- 7h. Plaies épaule gauche par éclat d’obus.
- 9h30. Coup de feu pied gauche.
- 12h. Plaie talon gauche par éclat d’obus.
23 mai 1916. Coup de feu jambe gauche.
16 avril 1917. Intoxication au gaz
4 juin 1918. Fracture compliquée du bras droit et plaies superficielles jambe gauche par éclats d’obus.
Biographie.
Adrien Henry né le 11 mars 1888 à Lacroix-sur-Meuse (55) doit, dès son adolescence, tenir la ferme familiale pour subvenir aux besoins de ses proches.
Appelé au 69e RI à Nancy en 1909, il est major de sa promotion pour devenir officier. Revenu à la ferme, il est mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale au 161e RI, en tant que sergent, n’ayant pas eu les moyens de s’acheter son uniforme d’officier ni de participer aux périodes de réserve.
Il mène ses hommes au combat dans toutes les grandes batailles de 1914-1918 : la Marne (côtes de Meuse), la Champagne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames, Bois-le-Prêtre. … Il se bat dans son village natal et dans les bois environnants qu’il connaît bien ;
Il est blessé treize fois, et aussi gazé. Il se rengage plusieurs fois dans l’infanterie ; enterré vivant dans une sape, prisonnier à Verdun, il s’évade malgré une jambe gravement blessée.
À la fin de la guerre, il suit l’armée française en Pologne face aux Bolcheviques, puis participe à l’occupation de la Ruhr.
Passé dans la gendarmerie, il est affecté à Châlons-sur-Marne, puis prend le commandement de la gendarmerie de l’Indre avant la Seconde Guerre mondiale. C’est là, en 1940, qu’il mène ses gendarmes au combat, jusqu'au moment de l’armistice.
Par la suite, il organise l’aide aux réfugiés. Mis à la retraite d’office, car n’acceptant pas les choix du maréchal Pétain qu'il a personnellement connu à Verdun, il occupe un emploi à la préfecture. Ayant accès à de nombreuses informations, il mène un combat de résistant, sous l’œil bienveillant du préfet.
A la retraite, il se retire à Commercy auprès de ses proches, pratiquant de nombreuses activités : associations d’anciens combattants, chasse, armes, etc.
À sa mort, le général de Gaulle se manifeste auprès de sa famille ; il avait connu le colonel Henry à Verdun et l'avait plus tard cité à l'ordre de l'Armée.
Adrien Henry avait écrit ses mémoires après chacune des guerres.
Hommages.
- Plaque commémorative sur la place du colonel Henry dans son village natal de Lacroix-sur-Meuse (55).
- La nouvelle caserne de la gendarmerie nationale de Sarreguemines, inaugurée le 26 janvier 2013, est baptisée à son nom.
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RAPHANAUD (colonel Joseph). Terre
(1911-1999).
27 citations dont 14 palmes.
3 évasions.
Autres titres français : 2
2e Guerre mondiale.
Guerre d’Indochine.
Guerre d’Algérie.
- Commandeur de la Légion d’honneur.
- Croix de guerre 39-45 avec 10 citations dont 4 palmes.
- Croix de guerre des TOE avec 10 citations dont 5 palmes.
- Croix de la Valeur militaire avec 7 citations dont 5 palmes.
- Croix du combattant volontaire.
- Médaille de la Résistance avec rosette.
- Médaille des évadés (3 évasions)
Biographie
Jeunesse.
Né à Troyes (Aube) le 1er mai 1911, Joseph Raphanaud est l'aîné d'une fratrie de neuf enfants. Il exerce la profession d'artisan maçon, comme son père, avant de devancer l'appel du service militaire et de rejoindre le 9e Régiment de Zouaves à Alger.
2e Guerre mondiale.
Rappelé en 1939, Joseph Raphanaud participe à la Bataille de France en tant que caporal. Lors de sa capture à Tout en octobre 1940, il est déjà titulaire de deux citations. Il s'évade trois jours plus tard, rejoint le BCRA et entre dans la résistance. Il est arrêté par la police allemande près de Moulins (Allier) le 27 juin 1941 et réussit à prendre la fuite le jour même alors qu’il allait être fusillé.
Devenant l'un des chefs des groupes de combat des mouvements Combat et Libération-Sud, il est de nouveau arrêté par la Gestapo en mai 1943 à Clermont-Ferrand et leur échappe à nouveau quelques jours plus tard. Ses supérieurs lui donnent alors l'ordre de rejoindre l’Afrique du Nord en passant par l’Espagne. Il est arrêté et interné au bagne d'El Séminario Viojo del Lérida puis au camp de concentration d'Onthemiente.
Libéré, il rejoint le Maroc où il est affecté au 1er BPC à Staoueli en Algérie . Breveté parachutiste, il participe à la création des commandos parachutistes de l’air en France et termine la guerre avec le grade de capitaine. Affecté à l'état-major des armées, il se porte volontaire pour l’Indochine.
Guerre d’Indochine.
À son arrivée, il est affecté au 2e REI et reçoit pour mission de construire un train blindé et de mener des opérations de protection, puis de contre-insurrection sur la ligne du sud-Annam menant de Ninh Hoà à Suoi-Kiet en desservant les villes de Phan Thiet et Nha Trang . Il choisit une centaine de légionnaires dont un caporal allemand, ancien officier de la Kriegsmarine, pour désosser un ancien navire japonais et blinder les 14 wagons de ce qui sera surnommée « La Rafale ». Avec ses adjoints, les lieutenants Novack (officier à titre étranger allemand) et Lehiat ainsi que l'adjudant-chef Parsianni, ses coups de mains et ses victoires seront immortalisés dans le célèbre livre de Paul Bonnecarrère « Par le sang versé » (Fayard, 1969).
Après la Légion, il est muté au commandement des commandos du centre-Vietnam où il remporte de nombreux succès, principalement à la tête de la 610e compagnie de commandos supplétifs.
Guerre d’Algérie.
Promu Chef de Bataillon, Joseph Raphanaud rejoint l'Algérie. Après un passage de nouveau au 2e REI, il prend le commandement du 11e RTA, Il rejoint ensuite le centre saharien d'expérimentation militaire où il termine sa carrière comme adjoint du commandant du centre. À 52 ans, en 1962, il quitte l'armée.
La plupart de ses hommes le qualifiaient de « bête de guerre ». Le Viêt Minh l'avait surnommé « le Diable » lorsqu'il commandait le train blindé du 2e REI.
Après l’armée.
Il se retire à La Rivière-de-Corps (Aube). Passionné par la faune, il crée le parc d'acclimatation ornithologique de Troyes où plus de 800 espèces, parfois rares, sont regroupées.
Il s'éteint le 29 mars 1999 et est inhumé à Fontvannes.
Source.
- Wikipédia
Date de création : 5 avril 2022
4e modification : 2 février 2023