Militaires les plus titrés : 36 titres de guerre
BIGEARD (Général de corps d'armée Marcel). Terre
(1916-2010).
25 citations dont 17 palmes.
5 blessures
3 évasions (1 réussie)
Autres titres français : 1
Autres titres étrangers : 2
Général Bigeard combien de citations ?
En effet la question se pose car lorsque l’on consulte différentes sources le nombre de ses citations varient de 25 à 28 et parfois ne correspondent pas aux médailles.
Le site forum-militaire.fr dans son article sur les croix de guerre est le plus généreux en lui accordant 28 citations illustrées par une photo et qui se décomposent comme suit :
- 39-45 : 7 citations dont 3 palmes (mais ces 3 palmes sont toutes datées du 2 septembre 1945)
- TOE : 17 citations dont 12 palmes (mais une des citations n’est pas datée
- VM : 4 palmes
Sur cette photo on distingue les 28 citations
Le site Wikipédia dont la réputation de fiabilité est loin d’être faite indique un total de 27 citations
- 39-45 : 6 citations dont 3 palmes.
- TOE : 17 citations dont 12 palmes
- VM : 4 palmes.
Le site armeehistoire.fr le crédite aussi de 27 citations
Le who’s who dans la biographie de Bigeard le crédite de 25 citations, mais sans préciser la répartition.
La plaquette de la promotion de l’EMIA portant son nom le crédite aussi de 25 citations
L’ouvrage dirigé par Guy Leonetti « Avec Bigeard de Tu Lê à Dien Biên Phu le crédite aussi de 25 citations. Mais il a l’avantage de donner le texte de ces citations avec les références précises. Il publie aussi une photo des décorations du général. Par contre, malheureusement les textes des citations ne correspondent pas aux agrafes sur les croix de guerre
Photo Texte
39-45 : 6 dont 3 palmes 5 dont 1 palme
TOE : 15 dont 10 palmes 16 dont 12 palmes
VM : 4 palmes 4 palmes
En conséquence nous pensons que le général Bigeard a obtenu 25 citations dont 17 palmes. Il n’est donc pas le militaire de l’armée de terre le plus cité, devant céder la place au général Raphanaud titulaire de 27 citations dont 14 palmes (mais titulaires de moins d’autres titres de guerre)
2e Guerre mondiale.
Guerre d’Indochine.
Guerre d’Algérie.
- Grand-croix de la Légion d’honneur.
- Croix de guerre 39-45 avec 6 citations dont 3 palmes
- Croix de guerre des TOE avec 15 citations dont 10 palmes
- Croix de la Valeur militaire avec 4 palmes.
- Médaille de la Résistance.
- Médaille des évadés.
- Médaille coloniale avec agrafes « Extrême-Orient » « Afrique Occidentale Française »
- Médaille des blessés militaires avec 5 étoiles (pour 6 blessures)
- Distinguished Service Order (USA)
- Grand officier du Mérite sénégalais.
- Grand officier du Mérite Togolais
- Grand officier du Mérite comorien
- Grand officier de l’ordre du roi Abdelaziz d’Arabie saoudite
- Commandeur de l'ordre du Mérite national mauritanien
- Commandeur du Mérite centrafricain.
- Commandeur de l’ordre national du Tchad.
- Officier de l’ordre de l’Etoile équatoriale (Gabon)
- Commandeur de la fédération du pays Thai.
- Commandeur du Dragon d’Annam.
- Commandeur de la Legion of Merit (US)
- Officier de l’ordre du Million d’Eléphants et du Parasol blanc (Laos)
- Officier de l'ordre national de Madagascar
Parrain de la 50e promotion de l’EMIA (2010-2012)
1ere classe d’honneur de la Légion étrangère (105.265) en 1954.
Croix de guerre 39-45 : 5 citations dont 1 palme.
- 1er mai 1940. Citation à l’ordre du régiment (123°RIF),étoile de bronze. « Jeune sous-officier de valeur, volontaire pour toutes les missions périlleuses. A fait preuve au cours d’une reconnaissance profonde en territoire ennemi de courage et de sang froid dans un terrain hérissé de difficultés et sous les feux violents de l’ennemi. »
- 1er juin 1940. Citation à l’ordre du régiment (79°RIF), étoile de bronze. « sous-officier volontaire pour toutes les missions dangereuses. Au cours d’une reconnaissance en territoire ennemi, a pris spontanément le commandement d’une patrouille pour aller chercher le corps d’un tué dans les lignes ennemies. »
- 5 juin 1940. Citation à l’ordre du régiment (79°RIF), étoile de bronze. « Jeune sous-officier volontaire pour une mission dangereuse, a traversé les lignes ennemies et a réussi à rejoindre son régiment 48h après. »
- 27 septembre 1944. Citation à l‘ordre de la division (Maquis), étoile d’argent. « Commandant Marcel Bigeard, parachuté le 8 août 1944 dans l’Ariège comme chef de mission alliée, n’a cessé de prendre une part active dans les combats qui ont amené la libération de ce département . Le 19 août à attaqué Foix à la tête des FFI ariégeois, le 20 s’est abattu à Prayols, les 21 et 22 aux combats de Rimont, a commandé une arrière- garde permettant le repli du gros de nos forces pour interdire à l’ennemi de reprendre Foix. Le commandant Bigeard sous le pseudo de Marcel, est devenu pendant les tournées de libération de l’Ariege un héros légendaire dont le renom a passé les frontières du département. «
- 2 novembre 1945. Citation à l’ordre de l’armée. Décret en date du 2 novembre 1945 portant nomination au grade de chevalier dans la Légion d’honneur (non publié au JO). « Jeune officier de valeur exceptionnelle dont les qualités d’allant et de mépris du danger font de lui un entraîneur d’hommes hors pair. Parachuté en territoire occupé par l’ennemi, pour prendre le commandement des FFI du département de l’Ariege, a vigoureusement pris en main les troupes qui lui étaient confiées, leur donnant en peu de jours une cohésion et une combativité remarquables. À leur tête, en particulier le 19 août 1944 à la suite d’une manœuvre audacieuse à la tête d’un faible détachement il s’est emparé de la ville de Foix, faisant prisonnier 120 Allemands dont 25 officiers. S’est à nouveau distingué les jours suivants aux combats de Prayols et de Rimont, au cours desquels l’ennemi a subi des pertes considérables. »
Croix de guerre TOE : 16 citations dont 12 palmes.
- 2 mai 1946. Citation à l’ordre du Corps d’armée. Ordre général n°328 du général commandant en chef en Extrême-Orient (étoile de vermeil). « Commandant d’une unité brave et plein d’allant. S’est particulièrement distingué du 5 au 8 décembre 1945 dans la progression sur Long Kien (Cochinchine) qu’il atteint après avoir forcé le passage de trois villages sérieusement défendus par des rebelles décidés. S’est emparé de Chuoc Vinh Tay et de Dang Thau, et, prenant l’adversaire de vitesse a réussi mettre la main sur trois ponts intacts sur la route Phuoc Nay-Dang Thau. Le 13 décembre, mène un dur combat à Cho Dem et nettoie du 15 au 16 les régions de Hoo Buh, Tou Duc, Binh Chan Du. Du 1er au 22 janvier entreprend une série d’opérations contre les avant-postes de la plaine des Joncs qu’il réduit successivement, dépasse le canal Kiuh Tang Doc Loc et installe un poste à Ap Bac. Le 22 janvier 1946, après un violent combat mené contre un fort élément retardateur, se fait remarquer dans l’opération de Ben Tre par le brio avec lequel il coiffe les objectifs désignés. »
- 20 février 1947. Citation à l’ordre de la division. Ordre général n° 69 du général commandant les troupes françaises en Indochine nord (étoile d’argent). « Excellent commandant d’unité. Type d’entraîneur d’hommes dont le courage et l’allant ne sont plus à mentionner. Déjà titulaire de six citations. Grâce à des embuscades et des patrouilles effectuées en arrière des lignes ennemies depuis un mois, avait acquis une connaissance parfaite du terrain occupé par les rebelles. A pu ainsi les 2 et 3 janvier 1947 avec son unité, en utilisant des pistes de montagne, au prix de fatigues énormes, surprendre par les arrières deux compagnies ennemies, les mettre en déroute en leur infligeant des pertes sérieuses, et en leur saisissant un important butin. A contribué ainsi largement à la prise de Son La (Haut Tonkin). »
- 24 juin 1947. Citation à l’ordre du Corps d’armée. Ordre général n° 272 du Commandant supérieur des forces terrestres en Extrême-Orient (étoile de vermeil). « Excellent commandant d’unité, ayant son unité remarquablement en main. En opération avec sa compagnie, depuis trois mois a participé brillamment à toutes les opérations du Groupement. Entraîneur d’hommes dont l’allant et le dynamisme ne sont plus à démontrer. Déjà titulaire de sept citations. Lors de la prise de Yen Chau (Haut Tonkin) a entraîné cinq fois sa compagnie à l’assaut d’un mamelon fortement tenu par les rebelles , l’a occupé finalement, infligeant des pertes sévères au VM (45 rebelles tués dénombrés sur le terrain) et leur saisissant un matériel et un armement important. »
- 4 août 1947. Citation à l’ordre du corps corps d’armée. Ordre général n° 387 du général commandant les forces terrestres en Extrême-Orient (étoile de vermeil). Unité de tirailleurs thaïs qui par sa valeur militaire et sa conduite au combat est l’égale des plus belles unités indigènes de l’armée coloniale. Formée en septembre 1945, rapidement instruite, entraînée par une poignée de Français et de gradés Tonkinois, au contact des Viêt-minh (VM) sans interruption de sa formation à décembre 1946, la 3e compagnie du bataillon autonome thaï (BAT) s’est montrée de loin la meilleure, la plus aguerrie, la plus ardente des unités du secteur nord-ouest. Sous les ordres du capitaine Bigeard, la 3e compagnie du BAT partait à l’attaque des positions rebelles le 2 janvier 1947 s’emparant d’un seul élan de Muong La et de Son La, le 3 janvier. Du 3 au 23 janvier, livrant des combats presque journaliers dans une zone montagneuse très difficile, il refoulait le VM de 50 km. Le 25 janvier par une manœuvre hardie sur les arrières de la position rebelle de Co Noi, forçait les VM à s’enfuir dans le plus grand désordre et progressait de nouveau de 10 km. Les 7, 8 et 9 février, elle participait à l’attaque de la position VM de Yen Chau et s’emparait de Ban Thin après cinq assauts successifs menés jusqu’au corps à corps. Établie définitivement dans la région de Ban Thin, la 3e compagnie du BAT était attaquée par un bataillon VM le 4 avril, elle tenait toute une matinée tous ses points d’appui encerclés et réussissait à refouler l’assaillant. Les 21 et 22 avril, passant à l’attaque des positions VM de Ban Nga et Ban Nge, elle bousculait les forces rebelles, attaquant un bataillon VM le 23 à Muong et le dispersait. Le 3 mai avec des moyens de fortune, elle franchissait de vive force la rivière Noire à Ban Khua Thua et créait sur la rive nord une tête de pont qui tenait solidement malgré de nombreuses contre-attaques acharnées et mordantes. Le 6 mai, finissant de franchir la rivière Noire, la 3e compagnie du BAT s’emparait de Van Yen. Combattant depuis plus de 4 mois dans un terrain montagneux difficile, malgré des fatigues énormes, cette unité a infligé aux VM les pertes ci-après. 140 tués ou blessés dénombrés, 1 FM, 250 armes individuelles, 15000 cartouches et 1000 grenades récupérées, ainsi qu’un butin important en équipements matériels, sanitaires, vivres, équipages. »
- 10 décembre 1947. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°67 du 6 décembre 1947 (JO du 6/1/48) (palme). « Commandant de compagnie qui possède les dons les plus complets du combattant. Est par sa bravoure et son allant le premier combattant du secteur. À fait de son unité au contact depuis 6 mois, l’égale des plus belles indigènes de l’armée coloniale par sa remarquable aptitude à la manœuvre et sa splendide tenue au feu. Les 21 et 22 avril 1947, attaquant le long de la RC 41 de Yen Chau (Haut Tonkin), a bousculé un bataillon VM fortement organisé sur plusieurs lignes de défense, l’obligeant à refluer en désordre sur la rivière Noire. Le 23 avril, dans une action par surprise particulièrement spectaculaire a battu à Muang Lun un fort parti rebelle en lui infligeant des pertes sévères et en lui enlevant un nombreux butin. Après plusieurs actions de détails énergiques a franchi par surprise la rivière Noire le 1er mai. Le 3 mai a repoussé avec de lourdes pertes une violente attaque d’un bataillon VM bien armé sur sa tête de pont de Khao-Toa. Le 6 mai après 4 heures de combat, s’est emparé de Van Yen où les rebelles s’étaient retranchés, et, par des reconnaissances profondes, a largement dégagé la rive nord de la rivière Noire. »
- 23 mars 1948. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°28 du 23 mars 1948 (JO du 1er avril 1948) (palme). « Commandant de compagnie de premier ordre, adoré de ses hommes, type de l’entraîneur d’hommes infatigable, d’une étonnante bravoure légendaire au Groupement nord-ouest. De mai à septembre a, comme commandant du quartier de Sua Tai, constamment dominé l’adversaire bousculant à plusieurs reprises son dispositif et lui causant des pertes sévères. Le 7 août notamment, après 2 jours de progression en montagne sous la pluie, a enlevé par surprise un PC de bataillon ennemi, tué 12 hommes dont un officier, capturé quatre prisonniers, huit armes individuelles, 5000 cartouches, 100 grenades, et des documents très importants. A été légèrement blessé au cours de l’action. »
- 21 juin 1949. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°39 du 16 juin 1949 (JO du 21 juin 1949) (palme). « Commandant d’un groupement de commandos coloniaux parachutiste à Yen Chau, le 18 janvier 1949, a obtenu le meilleur rendement de son groupement par sa connaissance du pays, son dynamisme remarquable et son sens tactique très développé. Parti de Yen Chau le 20 janvier 1949 en direction de Son La, a opéré de la rivière Noire à Song Na dans une région infestée de rebelles et soumise à leur influence. Malgré un relief très difficile, a exécuté ces raids fructueux sur les réduits des rebelles. En deux mois d’opérations a détruit plus de vingt camps et causé des pertes sensibles à l’adversaire, une centaine de tués et blessés, 10 fusils de guerre, une mitraillette, 50 fusils locaux, des munitions, des stocks de vivres et des documents importants, libéré de nombreux villages et plusieurs milliers d’habitants réfugiés en forêt. Le 2 janvier 1949 au col de Co Noi, par son esprit de décision, sa manœuvre audacieuse contre un adversaire redoutable par sa supériorité en nombre, a réussi à éviter des pertes très sévères à son unité et à rester maître du terrain. Le 15 mars 1949 sur la RP 41 entre Na San et Hait Lot, sa jeep étant en tête de convoi, est tombée dans une embuscade, sautant de son véhicule en marche, se luxant une épaule dans sa chute, a réussi à échapper aux rebelles et est revenu sur le terrain pour assurer l’évacuation des blessés et des morts. A fait preuve dans cette circonstance critique d’un courage au-dessus de tout éloge. »
- 17 novembre 1949. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°57 du 3 novembre 1949 (JO du 17 novembre 1949) (palme). « Commandant du groupement de commandos coloniaux parachutistes n°2 en opérations dans le sous-secteur de Moc Chau depuis le mois de janvier 1949. Magnifique chef de guerre qui vient de confirmer ses belles qualités exceptionnelles au cours d’actions ininterrompues menées depuis le 15 mars pour répondre à une offensive puissante des rebelles considérablement renforcée par des unités venant du fleuve Rouge et visant à attaquer la région de Son La. Disposant d’une troupe parachutiste remarquablement entraînée, s’étant adaptée après deux mois d’opérations aux conditions très rudes de vie et de combat en Haute Région montagneuse, s’étant assuré la collaboration étroite des populations autochtones, de tirailleurs et de partisans du sous-secteur, ayant la confiance des populations, a, par son dynamisme et son sens tactique avisé, son expérience et son allant, conduit des actions audacieuses et vigoureuses qui ont fait échouer l’attaque rebelle. Après avoir résisté avec succès aux attaques adverses à Muong Lum Taoa, Ban Chi, Song Gon pendant la période du 15 mars au 5 avril, a opéré une série de coups de main heureux à partir du 10 avril sur Ban Chi, Muong Dan, Dan Tinh, Mulu, Tu Nang, détruisant les camps rebelles et 2 PC de bataillon, tandis que ses colonnes mobiles, circulant dans la région, rétablissaient la confiance chez les populations. »
- 24 août 1950. Citation à l’ordre de l’armée. Ordre général n°304 du général commandant les forces armées en Extrême-Orient (palme). « Chargé avec son bataillon, au cours du 2e trimestre 1950, de pacifier un quartier très étendu du secteur de Thaï Binh, a su, par ses qualités exceptionnelles d’ardeur, de courage, d’initiative et d’entraîneur d’homme, remplir sa mission avec un plein succès. Grâce à des positions tactiques judicieuses et une activité incessante, a infligé à l’adversaire des pertes très sévères en hommes et en matériel, capturant 7 mortiers, 1 FM, 1 bazooka, 4 fusils 21 PA, 1225 grenades, 1500 obus, 27 moteurs électriques servant à une fabrique d’armement. A ainsi pu ramener le calme et la confiance dans la population et obtenir son ralliement dans tout l’ensemble de son quartier. S’est particulièrement distingué le 18 juin 1950 près de Nha Xufen où par une manœuvre habile, il surprend les rebelles et les obligé à fuir en laissant sur le terrain de nombreux morts et un armement important. »
- 15 novembre 1952. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°56 (JO du 15 novembre 1952) (palme). « Magnifique bataillon de parachutistes qui, aussitôt après son débarquement au Tonkin en août 1952, a fait preuve de son allant, de sa souplesse et de son dynamisme au cours d’opérations dans le Phuc Yen en septembre. Sous les ordres de son chef de bataillon Bigeard, chef prestigieux qui l’a formé à son image et qui toujours sur la brèche, est véritablement l’âme de son unité. A sauté le 16 octobre 1952 dans la région de Nghia Lo, a réussi à bloquer un adversaire très supérieur en nombre, fanatisé et puissamment armé, et lui a infligé à Tu Le des pertes très importantes, débloquant et récupérant la garnison de Gia Hoi, qui, encerclée, avait reçu l’ordre de se retirer. Se portant ensuite au cours des journées du 20 au 25 octobre de Tu Le à la rivière Noire, a livré jour et nuit de très durs combats dans une région montagneuse et boisée particulièrement difficile au prix d’un effort physique extraordinaire. Grâce à un esprit de sacrifice admirable, sans la moindre défaillance, a finalement réussi à faire franchir la rivière Noire à tous les éléments qu’il avait récupérés permettant ainsi la réorganisation d’effectifs importants et ne l’a franchie à son tour qu’après avoir intégralement accompli la rude mission qui lui était confiée. Ajoute ainsi une splendide page de gloire à l’histoire des parachutistes coloniaux. » (citation collective avec palme)
- 25 février 1953. Décret portant promotion au grade de commandeur de la Légion d’honneur avec rang au 2 octobre 1952. (Citation avec palme). « Officier supérieur au passé prestigieux. Chef de guerre de grande classe, vient une fois de plus, par l’étendue de ses connaissances militaires et par son courage personnel, de s’imposer à tous, communiquant à ses hommes la foi qui l’anime et obtenant de son unité un rendement exceptionnel. Parachuté à Tu Le (pays Thaï) le 16 octobre 1952 en vue de tenir Tu Le et de prendre liaison avec Giao Hai, a parfaitement rempli sa mission. Durement contre-attaqué dès le 20 octobre par un adversaire très supérieur en nombre, a tenu avec opiniâtreté, puis entamant une audacieuse manœuvre à travers un terrain particulièrement chaotique, a réussi à dégager des troupes encerclées, luttant pied à pied avec les rebelles et leur infligeant des pertes très sévères. Par son énergie et son emprise sur le bataillon qu’il a formé en France, instruit et mené au combat, a su maintenir très haut le moral de ses hommes et leur a permis d’accomplir un exploit qui s’inscrit dans les plus belles traditions militaires. »
- 1er août 1953. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°30 du 15 juillet 1953 (palme). « Splendide chef de guerre. Vivant exemple pour son bataillon dont il a su obtenir le meilleur rendement au cours des opérations menées par le Groupement opérationnel de la moyenne rivière Noire autour du centre de résistance de Na San. Après avoir été parachuté le 26 décembre 1952 à Bam Son, a pris une large part à l’occupation et à l’installation de la position clé de Sonoi. Effectuant consécutivement deux raids sur Chieng Ong, les 1er et 5 janvier 1953, a obligé les unités adverses harcelant les communications amies à quitter leurs bases par l’occupation de Ban Chi le 7 janvier et de la côte 705 le 19 janvier. A refoulé leurs éléments de renseignements lors des raids sur Yen Chou le 9 février et au Nord de la rivière Noire du 17 au 20. Au cours du raid sur Son La du 25 février et du 18 au 21 mars a obligé l’adversaire à évacuer ce centre permettant la reprise en main de la politique de cette importante région. Enfin au cours de l’opération « Adolphe », du 29 mars au 3 avril 1953 a pris une large part au succès de nos armes en soutenant une grande part du combat et en aidant puissamment un bataillon voisin sur qui pesait l’effort principal de l’adversaire. Dans toutes les circonstances malgré les difficultés dues au terrain, au climat, à la fatigue, a su imposer sa volonté à un ennemi toujours présent et actif, lui infligeant des pertes, récupérant un armement important, et rester le chef admiré par ses cadres et sa troupe. »
- 24 novembre 1953. Citation collective à l’ordre de l’armée de 6e BPC. Décision n°59 du 14 novembre 1953 (JO des 23 et 24 novembre 1953) (palme). « Magnifique bataillon de parachutistes coloniaux qui continue à affirmer ses exceptionnelles qualités. Toujours à la pointe du combat, sous les ordres du chef de bataillon Bigeard, éclatant chef de guerre, a, lors de nombreux engagements auxquels il a pris part de décembre 1962 à juillet 1953, continué à faire preuve d’une grande souplesse d’emploi alliée à une endurance à toute épreuve et à un allant remarquable. Engagé dans une opération de nettoyage du 21 au 24 décembre 1952, dans le secteur de Luc Dien, réussit par une manœuvre habile et rapide à encercler deux compagnies rebelles et à les anéantir. Parachuté le 27 décembre 1952 à Ban Som, prend une part active à la reprise de l’offensive autour du centre de résistance de Na San. Effectue notamment le 17 février 1953, un raid au nord de la rivière Noire dans la région de Ta Khoa, surprend l’adversaire et lui inflige des pertes. Le 25 février reprend pied devant la ville de Son La abandonnée depuis trois mois et rayonne dans la région, forçant les unités rebelles à se replier vers le nord. Le 1er avril 1953 à Ban Na Ga, région de Yen Chau (pays Thaï), accroche durement un adversaire en partie engagé dans une action contre l’un de nos bataillons et lui inflige des pertes après un dur combat. Aérotransporté à Luang Prabang, assure en avant-garde du groupe mobile n°1 La Défense de la capitale laotienne. Dans un paysage au relief difficile, effectue des raids de plus de 80 km dans le dispositif rebelle, gardant un bel esprit offensif malgré cinq mois d’opérations ininterrompues en Haute région. Parachuté enfin le 17 juillet 1953 sur Langson (Nord Vietnam), s’empare de vive force des importants dépôts d’armes, de munitions et de matériels amassés par les rebelles dans les grottes de Ky Lua et permet par son action décisive la destruction de 400 m3 de matériels divers. Dans cet ensemble d’opérations a infligé à l’adversaire des pertes s’élevant à plus de 400 tués et une centaine de prisonniers lui saisissant au combat, 6 fusils-mitrailleurs et 150 armes individuelles et ne subissant lui-même que des pertes légères. Unité d’élite à citer en exemple. »
- 23 avril 1954. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°13 du 15 avril 1954 (Jo du 23 avril 1954) (palme). « Chef de guerre consommé. Vient à nouveau de témoigner de son sens aigu du combat et des possibilités d’une unité qu’il a su former à son image. Le 20 novembre 1953 à Dien Bien Phu (Nord Vietnam) parachute en première vague sur une zone de saut tenue par l’adversaire et soumise à son feu, a réussi par l’allant qu’il a insufflé à son unité, à se dégager et à pénétrer dans l’objectif fortement occupé. Après des combats partiels, livrés souvent au corps à corps dans un village coupé, a réussi après cinq heures de lutte à enlever l’objectif. A au cours de cette action mis hors de combat plus d’une centaine de rebelles, récupéré plus de 50 armes et disloqué les éléments d’un bataillon régulier. Par son action décisive, a assuré notre implantation dans le village et pris une part prépondérante au succès de l’opération. »
- 16 juin 1954. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°25 du 4 juin 1954 (JO du 16 juin 1954) (palme). « Comandant de bataillon parachutiste prestigieux. Vient à nouveau de prouver de façon magistrale ses exceptionnelles qualités. Commandant un groupement de deux bataillons parachutistes ayant reçu la mission difficile de se porter à la rencontre de forts éléments rebelles qui fonçaient sur Se No (Moyen Laos), en a pris le contact. Serré de près par un groupement VM très supérieur en nombre et puissamment armé, a tenu ses positions pendant deux jours jusqu’à l’extrême limite et exécuté, après accomplissement intégral de sa mission, une brillante manœuvre de décrochage au cours de laquelle l’adversaire subit des pertes très importantes comprenant 200 tués. A été un des meilleurs artisans du succès des combats de la Se. No. »
- 23 octobre 1955. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°43 du ministre de La Défense nationale et des forces armées du 17 octobre 1955. (Palme). « Le 16 mars 1954, après avoir conquis de haute lutte sur le VM trois mois auparavant la position de Dien Bien Phu, sautait de nouveau à la tête de son bataillon pour secourir la place assiégée. Le prestige du 6e Bataillon de parachutistes coloniaux, le courage et la chance légendaire de son chef apportent à la garnison un sérieux réconfort. Dès le 28 mars, une action menée sur la face ouest du camp retranché aboutit à la destruction d’un bataillon VM qui abandonne sur le terrain 300 morts, 80 armes dont 5 pièces de DCA lourdes. Le 30 mars est à la pointe des contre-attaques qui permettent la reconquête du piton Eliane 2 capital pour la défense. Le 15 avril, quittant le commandement de son bataillon, il prend les fonctions d’adjoint opérationnel au colonel commandant les troupes aéroportées de Dien Bien Phu. Son action s’exerce alors sur les 7 bataillons paras auxquels il sait communiquer jusqu’au bout son esprit farouche de résistance. Chef de guerre au passé prestigieux. »
Croix de la valeur militaire : 4palmes
- 21 juillet 1956. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°19 du ministre de La Défense nationale et des Forces armées du 12 juillet 1956 (JO du 22 juillet) (palme). « Brillant officier supérieur, commandant le 3e Régiment de parachutistes coloniaux. N’a cessé de se distinguer au cours de ses deux séjours dans la zone opérationnelle de l’est constantinois. Dans l’Edough du 28 octobre au 5 décembre 1955, a réussi en six semaines à détruire une implantation rebelle ancienne et solide prenant 48 armes aux hors-la-loi. Revenu dans la zone opérationnelle de l’est constantinois au début de mars, a contribué dans une large mesure à désorganiser des bandes rebelles dans le nord et le centre de cette zone, mettant 288 hors-la-loi hors de combat et récupérant de nombreuses armes ainsi que d’importants stocks de vivre. Blessé au combat le 16 juin 1956, a repris immédiatement le commandement de son régiment. En toutes circonstances, a montré des qualités de décision et d’endurance dignes des meilleures traditions des troupes aéroportées. »
- 23 août 1957. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°33 du ministre de La Défense nationale et des forces armées du 22 juillet 1957. (Palme). « Magnifique chef de guerre qui joint à des qualités exceptionnelles d’entraineur d’hommes un sens profond de l’organisation et du combat sous toutes ses formes. Après avoir porté les coups les plus rudes à l’adversaire pendant 10 mois, a été grièvement blessé par des terroristes à Bône le 5 septembre 1956. Engagé avec son régiment dans la lutte antiterroriste à Alger du 20 janvier au 12 mars 1957 est parvenu à faire arrêter 450 terroristes notoires et à récupérer 173 armes de guerre ; 87 bombes de tous modèles, 135 armes de guerre ; 119 grenades, 100 kilogrammes d’explosifs ; démantelant ainsi les organisations du Front de libération nationale de la ville. »
- 12 avril 1958. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°13 du ministre de La Défense nationale et des forces armées du 20 mars 1958. (palme). « Chef de guerre prestigieux, à l’allant, à l’énergie et au courage légendaire. A mené avec succès, du 29 mars au 18 octobre 1957, une série d’opérations presque ininterrompues. Grâce aux dispositions prises pour engager son régiment, a anéanti successivement plusieurs bandes et récupéré un armement très important se soldant par 365 rebelles tués, 815 prisonniers dont 20 chefs de l’ALN et 16 chefs de cellule, 203 armes ainsi que 4 bombes, des munitions et divers matériels. A obtenu ce bilan impressionnant grâce à ses hautes qualités de commandement à son indomptable volonté et à son souci constant du rendement. »
- 7 août 1959. Citation à l’ordre de l’armée. Décision n°22 du ministre des armées en date du 17 juillet 1959 (palme). « Commandant le secteur opérationnel de Saïda depuis le mois de janvier 1959, y a confirmé sa réputation de vaillance et d’efficacité manoeuvrière. Dès sa prise de commandement, et grâce à des dispositions prises avec une rapidité et une sûreté de main exceptionnelles, a démantelé l’organisation politico-administrative locale, ranimé la confiance des populations, et retourné en notre faveur l’ambiance psychologique de son secteur. S’est à nouveau signalé, au cours des opérations d’ensemble de février - mars 1959, en poursuivant avec une activité et un dynamisme inlassable des bandes rebelles de la région et leur infligeant des pertes évaluées à 190 tués, 120 prisonniers, 160 armes dont 60 armes de guerre.
Origines familiales et formation.
Marcel-Maurice Bigeard est le fils de Charles Bigeard (1880-1948), aiguilleur à la compagnie des chemins de fer de l’Est et de Marie-Sophie Ponsot (1880-1964). À l'issue de ses études à l'École supérieure de Toul, il obtient son brevet d’études élémentaires.
Le 6 janvier 1942, il épouse à Nice son amie d’enfance, Gabrielle Grandemange (Toul, 5 décembre 1919 - 4 juillet 2011). Ils se marient pendant la guerre entre l’évasion de Marcel Bigeard d’Allemagne, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement « Gaby, son grand et seul amour ». Leur unique enfant, Marie-France, naît le 13 février 1946. Gaby Bigeard est décédée le 4 juillet 2011 à Toul des suites d'une longue maladie.
Carrière militaire
Avant-guerre
Après avoir travaillé six ans à la succursale de Toul de la Société générale dans laquelle il gravit les échelons (coursier en 1930, puis service des portefeuilles, service des coupons, service des titres, le jeune homme se destinant à devenir directeur d'agence bancaire), Marcel Bigeard effectue son service militaire à Haguenau au sein du 23e régiment d’infanterie de forteresse. Incorporé comme soldat de deuxième classe en septembre 1936, il pratique la boxe et se distingue pour le service dans les troupes d’intervalle qui assurent la sécurité des ouvrages en surface, caporal-chef, il est libéré de ses obligations militaires avec le grade de sergent de réserve en septembre 1938.
Seconde Guerre mondiale.
Six mois après sa libération, devant l'imminence du conflit, il est rappelé le 22 mars 1939 au sein du 23e RIF et est promu au grade de sergent.
En septembre 1939, grâce à l'arrivée de réservistes, les bataillons du 23e RIF servent chacun de noyau à la création de nouveaux régiments d'infanterie de forteresse « de mobilisation » Bigeard est affecté au 79e RIF dans le sous-secteur fortifié de Hoffen de la ligne Maginot. Volontaire pour les corps francs, il prend la tête d'un groupe de combat à Trimbach en Alsace et devient rapidement sergent-chef puis adjudant à l'âge de 24 ans.
Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier et passe 18 mois de captivité au Stalag 12A à Limbourg en Allemagne. C'est à sa troisième tentative, le 11 novembre 1941, qu'il parvient à s'évader et à rejoindre la zone libre.
Volontaire pour l’AOF, il est affecté en février 1942 au camp de Bandia près de Thies au Sénégal, dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l’armée d’armistice. Nommé sous-lieutenant en octobre 1943, il est dirigé avec son régiment sur Meknès au Maroc.
Recruté comme parachutiste de l’armée française de la Libération, il effectue une formation, avec les commandos britanniques au « Club des Pins » près d’Alger durant trois mois puis est affecté avec le grade « fictif » de chef de bataillon à la Direction générale des services spéciaux. Avec le titre de « délégué militaire départemental », le « commandant Aube » est parachuté dans l’Ariège le 8 août 1944 avec trois camarades afin d'encadrer l'action de la Résistance intérieure française. Lors de la libération du département le 22 août 1944, les pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés alors que les pertes allemandes comptent 1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.
Au début de l'année 1945, Bigeard crée puis dirige pendant un semestre l'école régionale des cadres du Pyla près de Bordeaux, destinée à former des officiers issus des FFI. Décoré de la Légion d’honneur et du Distinguished Service Order britannique pour ses actions en Ariège, Bigeard est nommé capitaine d'active en juin 1945.
Guerre d'Indochine
Au milieu de l'année 1945, le capitaine Bigeard est chargé du commandement de la 6e compagnie du 23e RIC à Villingen en Allemagne. Désigné pour participer au corps expéditionnaire en Indochine, le régiment débarque à Saïgon le 25 octobre 1945 et participe jusqu'en mars 1946 aux opérations de pacification en Cochinchine.
C'est à cette époque que l'on commence à lui donner le surnom de « Bruno » qui est son indicatif radio.
Le 8 mars 1946, un détachement de la 2e DB et un de la 9e DIC, dont fait partie le 23e RIC, débarquent à Haiphong au Tonkin.
Le 1er juillet 1946, Bigeard quitte le 23e RIC et forme à Thuan Chau, au sud-est de Rien Bien Phu, une unité constituée de quatre commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon autonome thaï du lieutenant-colonel Quilichini. Au retour de ses hommes en métropole, mi-octobre 1946, il prend le commandement de la 3e compagnie, constituée de 400 hommes environ. Il quitte l'Indochine le 17 septembre 1947.
Volontaire pour un second séjour en Indochine, Bigeard est affecté le 1er février 1948 au 3e Bataillon colonial de commandos parachutistes, sous les ordres du commandant Ayrolles, à Saint-Brieux et prend le commandement du groupement de commandos parachutistes n° 2. Quand le 3e para débarque à Saïgon en novembre 1948, Bigeard, qui ne s'entend pas avec son supérieur, parvient à faire détacher son groupement au détachement Amarante du commandant Romain-Desfossé à Haïphong.
Le 1er octobre 1949, Bigeard met sur pied à Son La le 3e bataillon thaï, comprenant 2 530 hommes répartis en cinq compagnies régulières et neuf compagnies de gardes civils et de supplétifs militaires. Relevé de son commandement à la suite d'un différend avec l'administrateur de la province (affaire dite du « trafic de piastres »), Bigeard est muté à Haïduong et prend le 5 avril 1950 le commandement du bataillon de marche indochinois qui reçoit, en août, le drapeau du 1er régiment de tirailleurs tonkinois, décoré de la croix de guerre avec palme.
Le 12 novembre 1950, Bigeard embarque à Saïgon sur le paquebot La Marseillaise et quitte une nouvelle fois l'Indochine.
Au printemps 1951, Bigeard est affecté à Vannes à la demi brigade coloniale du colonel Gilles et se voit confier le bataillon de passage. En septembre 1951, il obtient le commandement du 6e Bataillon de parachutistes coloniaux à Saint-Brieuc. Il a le grade de chef de bataillon en janvier 1952.
Le 28 juillet 1952, Bigeard, à la tête du 6e BPC, débarque à Haïphong pour un troisième séjour en Indochine et prend ses quartiers à Hanoï. Le 16 octobre 1952, le bataillon est parachuté sur Tu Lê et affronte durant huit jours les régiments des divisions Viet Minh 308 et 312. L'unité se distingue à nouveau lors de la bataille de Na Sam (parachutage dans la cuvette de Ban Som le 27 décembre 1952), lors de l'opération « Hirondelle » sur Lang Son le 17 juillet 1953 et lors de l’opération Castor sur Dien Bien Phu le 20 novembre 1953.
Le 31 décembre 1953, il prend le commandement du GAP n°417, constitué du II/1er RCP et du 6e BPC, et intervient au moyen Laos entre Thakhek et Savannakhet vers lesquelles deux divisions Viet Minh se dirigent.
Parachuté le 16 mars 1954, alors que le sort de la bataille de Rien Bien Phu est scellé, le commandant Bigeard est nommé lieutenant-colonel lors des combats et devient l'un des héros de la cuvette en combattant avec son bataillon sur les points d'appuis Éliane 1 et 2, mais surtout en codirigeant les troupes d'intervention du camp retranché avec le colonel Lannglais.
Le lieutenant-colonel Marcel Bigeard est fait prisonnier le 7 mai 1954 lors de la chute du camp. Libéré quatre mois plus tard, il quitte définitivement l'Indochine le 25 septembre 1954.
Guerre d'Algérie
Insigne du 3e RPC.
Le 25 octobre 1955, Bigeard débarque en Algérie et prend le commandement du 3e BPC dans la région de Constantine. Le 21 février 1956, le bataillon, devenu entre-temps le 3e RPC, réalise la première opération héliportée de l'histoire lors de l'opération 744 en Kabylie. Cette méthode est à nouveau employée en mars 1956 pour la capture des déserteurs de la 3e compagnie du 3e RTA.
Le 16 juin 1956, dans les Nemenchas, Bigeard, qui donne l'assaut aux indépendantistes est grièvement blessé d'une balle au thorax. Rapatrié en métropole, il est décoré le 14 juillet 1956 par le président Coty et reçoit la plaque de grand officier de la Légion d’honneur.
De retour en Algérie, il échappe le 5 septembre à un attentat et est blessé de deux balles dans l'humérus et une dans le foie.
Bataille d'Alger.
Au début de l'année 1957, le régiment participe au sein de la 10e DP du général Massu à la bataille d’Alge. La mission des parachutistes est de ramener la sécurité dans la ville et de neutraliser les cellules du FLN de Larbi Ben M’hidi, qui ont organisé plusieurs séries d'attentats à la bombe contre des civils dans divers lieux publics d’Alger entre l'automne 1956 et l'été 1957.
En mars 1957, le 3e RPC se rend dans les massifs au sud de Blida et participe aux opérations « Atlas » et « Agounnenda ». Durant l'été, le 3e para arrête 90 % des combattants du FLN, dont Taleb Abderrahmane le chimiste des attentats du Milk Bar, de la Cafétéria et de l'Otomatic.
Le régiment relève le 1er RCP en juillet 1957 à Alger. La capture de Hassène Guandriche dit « Zerrouk », adjoint chef de la région II de la Zone autonome d’Alger retourné par le GRE, aboutit à la neutralisation des deux responsables de la Zone 2, Mourad et Ramel, mais surtout à celle d’Ali la Pointe et à la capture de Yacef Saadi chef militaire FLN de l'ensemble de la zone autonome d’Alger.
Nommé colonel en janvier 1958, il dirige le 3e RPC qui avec d'autres participe à la « Bataille des frontières « janvier-juin). Le 1er avril, le colonel Trinquier le remplace à la tête du 3e RPC. Il rejoint Paris où Jacques Chaban-Delmas, ministre des Armées, lui demande de créer le Centre d’instruction à la pacification et à la contre-guérilla qui voit le jour fin avril près de Philippeville. Bigeard ne participe pas aux événements du 13 mai 1958 mais dans une interview à Paris-Presse à Il confie ses états d'âme à Jean Larteguy à
ce qui lui vaut le courroux du général Salan et son retour en métropole.
Après quatre mois passés à Toul, Bigeard repart pour l'Algérie et prend le commandement du secteur de Saida en Oranie le 25 janvier 1959. Il a sous ses ordres environ 5 000 hommes répartis dans le 8e RIM, le 14e BTA, le 23e RSM, un groupe de DCA, un régiment d'artillerie, deux groupes mobiles de supplétifs, quelques avions de reconnaissance et deux hélicoptères.
À la suite d'une rencontre avec de Gaulle le 27 août 1959, il se voit confier le 1er décembre le commandement du secteur de Ain-Sefra, soit un effectif de 15 000 hommes.
Passant outre son devoir de réserve, il rédige pendant la semaine des barricades en janvier 1960 une proclamation qui est reprise par la presse et la radio et qui lui coûte son commandement malgré l'intervention du général Gambiez.
Il sera accusé plus tard d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d’Algérie par d'anciens membres du FLN, par la gauche, mais aussi par d'anciens combattants qui ont fait la guerre à ses côtés, ce qu'il a toujours nié . La technique dite « crevette Bigeard » (désigne les personnes qui ont été exécutées lors en étant jetées depuis un hélicoptère en mer Méditerranée les pieds coulés dans une bassine de ciment) aurait été utilisée, mais reste niée par l'intéressé, qui déclare que dans le contexte de guerre révolutionnaire, la torture était un « mal nécessaire », tout en affirmant n'y avoir jamais participé.
Fin d'engagement en guerre : 1960-1975
De juillet 1960 à janvier 1963, Bigeard prend le commandement du 6e RIAOM à Bouar en République centrafricaine.
Après un bref passage à l’école supérieure de guerre de juin 1963 à juin 1964, il prend le commandement de la 25e brigade parachutiste à Pau le 31 août 1964, puis celui de la 20e brigade parachutiste à Toulouse. Il accède au grade de général de brigade le 1er août 1967.
Après une entrevue avec le général de Gaulle, il est nommé au poste de commandant supérieur des forces terrestres au Sénégal et rejoint Dakar le 7 février 1968.
En juillet 1970, Bigeard retrouve Paris et est affecté pendant dix mois à l'état-major du CEMAT.
Le 7 août 1971, il prend le commandement des Forces françaises du sud de l'océan Indien à Tananarive et obtient le 1er décembre 1971 sa troisième étoile.
À la suite des manifestations qui secouèrent Madagascar en mai 1972 et qui conduisirent au départ de son président Philibert Tsiranana et à son remplacement par le général Gabriel Romanantsoa, il quitte Madagascar le 31 juillet 1973 avec l'ensemble des forces françaises du secteur.
À son retour en France, il devient de septembre 1973 à février 1974 le deuxième adjoint du gouverneur militaire de Paris. Promu général de corps d'armée le 1er mars 1974, il prend le commandement de la 4e Région Militaire à Bordeaux , soit 40 000 hommes dont 10 000 parachutistes.
Vie politique.
Convoqué par l'Élysée, il rencontre le 30 janvier 1975 le président Valéry Giscard d’Estaing qui lui propose le poste de secrétaire d’Etat à la Défense rattaché au ministre Yvon Bourges. Il démissionne en 1976.
Après une courte retraite à Toul et à la suite du décès accidentel de la candidate UDF, il se présente aux élections et devient député de la 5e circonscription de Meurthe et Moselle de 1978 à 1981. Durant cette première législature, il occupe également la fonction de président de la commission de défense. Il est réélu au premier tour en juin 1981 puis à la proportionnelle en mars 1986. En 1988, à la suite de la dissolution de l'assemblée, il est finalement battu de 411 voix par le candidat socialiste.
Il se retire ensuite dans sa maison de Toul, dans laquelle il écrit des livres sur sa carrière militaire et propose ses réflexions sur l'évolution de la France. Quelque temps avant sa mort, il déclare : « Je suis le dernier des cons glorieux »
Il meurt à son domicile de Toul le 18 juin 2010 à l’âge de 94 ans. Ses funérailles ont lieu en la cathédrale de Toul le 21 juin en présence de l’ancien président de la République Valery Giscard d’Estaing et du ministre de la Défense, Hervé Morin. Le cercueil du général Bigeard a été exposé dans la nuit du 21 juin au 22 juin 2010 dans une chapelle ardente dressée en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Après une messe célébrée par Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, les honneurs militaires sont rendus au général dans la cour d'honneur de l’hôtel des Invalides par le Premier ministre François Filon.
Hommage à l’adversaire.
Marcel Bigeard a souvent rendu « hommage à l'adversaire ». Il a par exemple décerné des brevets de mérite aux combattants Vietminh lors de la Guerre d’Indochine, et notamment lors de la Bataille de Dien Bien Phu. Dans son livre de souvenir Pour une parcelle de gloire, il cite longuement, nommément, ceux qui ont selon lui montré de réelles qualités de soldat lors de la Guerre d’Algérie : Abbas Lagbhrour dans les Nememcha, Mohammed le Balafré lors de la Bataille d’Agounennda et surtout le commandant Azzedine. Il dit d'eux : « Nous avons rencontré là un adversaire qui, surpris dans une sévère embuscade, réagit vite et courageusement. Il s'est même révélé capable, après quarante-huit heures d'isolement, de faire payer chèrement sa peau. On comprend qu'un tel groupement, commandé par de tels chefs, n'ait jusqu'ici remporté que des victoires. »
Cela explique sans doute la poignée de mains controversée qu'il échangea en direct à la télévision avec le commandant Azzedine. À ceux qui la lui ont reprochée, Bigeard a répondu : « On ne se déshonore pas en rendant hommage à l'adversaire »
Parmi ces combattants auxquels il rend hommage, figure en bonne place Larbi Ben M’hidi, l'un des responsables de la Zone autonome d’Alge durant la bataille d’Alger, dont il dit : « Il est l'âme de la résistance, fanatique, illuminé, il ne vit que pour l'indépendance de l'Algérie. »
En revanche, alors qu'il est captif avec des milliers d'autres soldats à la suite de la Bataille de Diên Biên Phu, il ne pardonne pas aux Vietminh d'avoir laissé mourir de faim et d'épuisement des milliers de personnes alors qu'ils avaient la possibilité de meilleurs traitements envers eux. « La vraie douleur, la seule chose que je ne pardonne pas aux Viets, ce sont les huit mille morts pendant ces quatre mois de captivité. Cruauté inutile, inhumanité. Giáp était un grand général, mais sa doctrine, le marxisme, était inhumaine. L'ancien capitaine vietminh m'a dit : « Nous n'avons tué aucun prisonnier ». C'est vrai, ils les ont laissé crever, alors qu'il aurait été si facile de sauver tout le monde. Je l'ai dit : une banane par jour, et on ramenait les gars vivants. Je ne pourrai jamais l'oublier. »
De même, Bigeard méprise les actions « aveugles des terroristes » qui frappent alors Alger : « Si nous avons de l'estime pour les combattants du djebel, surtout lorsqu'ils se battent bien, nous méprisons les terroristes. »
Analyses personnelles.
La défaite de 1940
« Le 10 mai 1940, l'armée de Hitler envahit la France, contournant la ligne Maginot, fonçant à travers les Ardennes. En quelques heures, nos divisions sont écrasées, c'est le désastre le plus total. Aujourd'hui encore, cette défaite éclair semble incroyable. Bien sûr, l'armée avait des faiblesses, l'état-major manquait de discernement, et notre état d'impréparation nous a cruellement affaiblis. Toutes les belles théories de ces états-majors, faisant la guerre depuis leur bureau, ont été balayées en quelques heures. La réalité est impitoyable »
La situation en Indochine.
Bigeard a beaucoup déploré l'incompétence de ses supérieurs dans ce conflit qu'il ne juge perdu que dans les derniers jours de Dien Bien Phu. Dans « Ma vie pour la France », il compara la guerre conventionnelle menée au fait de vouloir tuer une mouche insaisissable avec un pilon. Grâce à une certaine confiance acquise, il put mener des opérations de natures nouvelles avec de nombreux succès. En s'imprégnant de la mentalité de l'ennemi et en imitant ses méthodes, Bigeard a livré une véritable « contre guérilla » par des actions coup de poing à l'aube suivie d'un repli rapide, de sorte qu'une certaine insécurité permanente s'installait chez l'ennemi. Ses opérations étaient toujours précédées au préalable par un renseignement actif fruit de la collaboration et du dialogue avec les populations locales.
C'est pour les mêmes motifs que des régiments entiers mal dirigés et insuffisamment entraînés ont subi une surmortalité au cours de la guerre. Bigeard put former lui-même des troupes par de lourds programmes d'entraînement et d'apprentissage en France. Ceux-ci se sont par la suite imposés sur le terrain en tant qu'unités d'élite aux taux de réussite très élevés, sollicités pour les coups durs. C'est avec nombre de ces derniers qu'il commande des assauts désespérés lors de la bataille de Dien Bien Phu.
Il conserve une amertume sur une situation devenue catastrophique par la faute d'un état-major incompétent et de décisions de politiques très distantes du terrain. C'est ainsi que, d'après lui, les douze mille hommes de la cuvette sont abandonnés à leur sort au vu de la situation dérangeante du fiasco. À court de vivres et de munitions et après de lourdes pertes, ils sont abandonnés et oubliés.
Héritage militaire.
Bigeard, sur la base d'une formation spéciale et solide, obtenue pendant la Seconde Guerre Mondiale à l'école des Pins (Jedburghs, toutefois sans en faire partie. Il sera membre du BCRA), sera amené à apprendre et développer des aspects du combat dit « non conventionnel » ou « asymétrique ». Se rapprochant pleinement de l'action armée de guerre insurrectionnelle d'abord contre l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale, puis se rapprochant, à l'inverse, de l'action contre-insurrectionnelle (même méthodes basées sur l'action furtive, d'éclat, d'usure et de solides renseignements), en Indochine et en Algérie (n'ayant pas participé à la guerre de Corée, avec le bataillon onusien français), Bigeard est avant tout un soldat parachutiste dit "de choc" et non un homme d'opérations spéciales. Il apportera, comme d'autres, ses expériences multiples, son sens de l'adaptation et sa fougue, pour mener ces guerres non-conventionnelles, ce qui fera de lui un des grands noms de l'armée français du XXe siècle.
Toujours en Algérie, après la bataille d’Alger, face aux immensités désertiques du Sud algérien, Bigeard sera l'un des principaux instigateurs de l'utilisation des moyens héliportés : au lieu d’utiliser les hélicoptères pour ramener les blessés comme il était d’usage jusqu’alors, il mit à profit la rapidité et la souplesse d’utilisation de ces engins pour surprendre l’ennemi. Les pratiques, méthodes et tactiques de Bigeard et ses hommes, issus des études stratégiques et retours d'expériences de nom tels Roger Trinquier, David Galula ou Paul Aussaresses seront étudiées de très près par les plus hautes autorités militaires américaines et copiées par les Bérets Verts (USSOCOM : Specials Forces Group). Ces mêmes Bérets Verts seront formés à "la guerre contre‑insurrectionnelle", à Fort Bragg, par Paul Aussaresses.
Les hommages posthumes.
La fondation Général Bigeard.
Une fondation Général-Bigeard, a été créée par sa veuve et sa fille en partenariat avec la Fondation de France en juin 2011. Cette fondation « a pour objet de perpétuer l’œuvre et la mémoire de Marcel Bigeard en s’attachant notamment à promouvoir auprès de la jeunesse les valeurs de courage et de fierté de la patrie, dans l’esprit du général ». Parmi les membres fondateurs figurent notamment le colonel Jacques Allaire, le général Jean-Louis Brette et René Guitton, l'éditeur de Marcel Bigeard. L’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing , dont Marcel Bigeard fut le secrétaire d’État à la Défense (1975-1976), a été nommé président d’honneur de la fondation.
Lieu de sépulture.
Avant sa mort, le général avait exprimé son souhait que ses cendres soient dispersées sur les lieux de la Bataille de Dien Bien Phu, là où reposent ses compagnons d’armes tués au combat en 1954, mais les autorités vietnamiennes ont opposé un refus catégorique à cette requête.
Sur proposition du ministre de la Défense, Gérard Longuet, il est d’abord envisagé de transférer les cendres du général Bigeard à l’hôtel des Invalides, avec l’accord de sa fille Marie-France. Cette initiative est soutenue par une quarantaine de députés UMP dont l’ancien ministre Hervé Novelli et six généraux français dont le général François Cann. Après que certaines voix se furent élevées contre ce projet de transfert aux Invalides, le ministère de la Défense annonce le 29 septembre 2012 que les cendres du général Bigeard reposeraient finalement sur le site du Mémorial des guerres en Indochine à Féjus.
Le 20 novembre 2012, en présence de l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing , le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian inaugure à Fréjus sur le site du Mémorial des Guerres en Indochine, une stèle qui accueille ses cendres.
Sur une proposition de Jean Paul Pourade, ami du Général Bigeard, les compagnons du Général : le Général Le Boudec, les colonels Jacques Allaire et Martial Chevalier, auxquels s'étaient joints le général Valérie André et madame Geneviève De Galard, le cinéaste Pierre Schoendorffer et Jean Lartéguy, ont proposé aux élèves officiers de l'Ecole Militaire Inter-armes de St Cyr Coetquidan de donner à leur promotion, le nom de "Général Marcel Bigeard" . La cinquantième promotion de l’EMIA de Coetquidan a décidé le 23 juillet 2011 de se faire baptiser Promotion Général Bigeard. Le chant de la promotion rappelle les plus glorieux faits d'armes du général.
Mémorial au 3e RPIMA de Carcassonne.
Une stèle haute de 3,65 m et pesant près de dix tonnes, réalisée en marbre de Caunes-Minervois, a été inaugurée le 29 juin 2012. Elle est installée place du Général-de-Gaulle, face à l’entrée de son ancien régiment, le 3e RPIMA. Elle représente le général Bigeard de profil, fumant la pipe et coiffé de la célèbre casquette Bigeard. Le monument a été financé par une souscription qui a rapporté 35 000 euros.
Odonymes
- Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes). Rue du général Marcel Bigeard
- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Rond-Point du Général Bigeard.
- Lagord (Charente-Maritime). Rond-Point du Général Bigeard.
- Dreux (Eure-et-Loire). Rue Marcel Bigeard
- Clément-de-Rivière (Hérault). Rue Général Marcel Bigeard inaugurée le 8 juin 2011
- Briey (Meurthe-et-Moselle). Rue du général Marcel Bigeard
- Lexy (Meurthe-et-Moselle). Rue du Général Bigeard.
- Tellancourt (Meurthe-et-Moselle). Place du Général Marcel Bigeard
- Toul (Meurthe-et-Moselle) Avenue du Général Bigeard
- Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-orientles). Rond-Point Général Marcel Bigeard
- Trimbach (Bas-Rhin). Rue du Général Bigeard
- Aix-les-Bains (Savoie). Square Marcel Bigeard
- Scionzier (Haute-Savoie). Rue Marcel Bigeard
- Le Tampon (La Réunion). Rue du général Bigeard
Publications
- Contre guérilla, Alger, Baconnier, 1957
- Aucune bête au monde..., Éditions Pensée Moderne, 1959
- Piste sans fin, Éditions Pensée Moderne, 1963
- Pour une parcelle de gloire, Edition Plon, 1975,
- Ma Guerre d'Indochine, Éditions Hachette, 1994,
- Ma Guerre d'Algérie, Éditions du Rocher, 1995,
- De la brousse à la jungle, Éditions Hachette-Carrère, 1994
- France, réveille-toi !, Éditions no 1, 1997,
- Lettres d'Indochine, Éditions no 1, 1998-1999, Tome 1 ISBN, Tome 2
- Le siècle des héros, Éditions no 1, 2000,
- Crier ma vérité, Éditions du Rocher, 2002,
- Paroles d'Indochine, Éditions du Rocher, 2004,
- J’ai mal à la France, Éditions du Polygone, 2006,
- Adieu ma France, Éditions du Rocher, 2006
- Mon dernier round, Éditions du Rocher, 2009,
- Ma vie pour la France. Éditions du Rocher, 2010,
- Ma Guerre d'Indochine, documentaire de 52 minutes Réalisation : Jean-Claude Criton - Production L. Salles/Carrère (1994)
- Portrait de Bigeard, documentaire de 52 minutes Réalisation : Jean-Claude Criton - Production L. Salles/Carrère (1994)
Filmographie
- Dans le film Les Centurions (1966), le personnage du lieutenant-colonel Raspéguy, joué par Anthony Quinn, est inspiré de Marcel Bigeard.
- Le colonel Mathieu, personnage du film La Bataille d’Alger (1966) est directement inspiré de Marcel Bigeard.
Sources :
- Wikipédia.
- Guy Leonetti « Avec Bigeard de Tu Lê à Dien Biên Phu l
Date de création : 5 avril 2022
2e modification : 26 novembre 2022