Histoire de France (Belin). Présentation (Article)
PRESENTATION.
Cette présentation reprend l'ensemble des volumes de l'histoire de France publiée chez Belin sous la direction de Joël Cornette.
Cette nouvelle histoire de France se présente sous la forme de 13 volumes représentant 9.637 pages plus 1 volume de cartes.
Volume 1. La France avant la France (481-888)
(Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux) (janvier 2013, 687 pages)
Présentation du volume.
L’histoire a longtemps juxtaposé des images simples pour définir les quatre siècles écoulés de 481 à 888 : aux Mérovingiens, à l’exception de Clovis, sanguinaires, incultes et incapables, succédaient des Carolingiens glorieux, conquérants et propagateurs actifs de la foi chrétienne. Les recherches des dernières décennies, fondées sur une réévaluation des sources écrites et sur les progrès de l’archéologie, ont libéré cette période du carcan des idées reçues. Ce livre, en forme de bilan, dresse des perspectives neuves. Il montre que l’Antiquité tardive se prolonge jusque vers 600 et que « les grandes invasions », comme « la barbarisation de l’Occident » appartiennent au registre des concepts arbitraires. Au VIIe siècle, commence effectivement le Moyen Age. Alors, débute une croissance appelée à se développer jusque vers 1250 : elle fait glisser le centre de gravité de l’espace français (et européen) vers le nord-ouest. Parallèlement, le christianisme achève de devenir totalement coextensif à la société.
Forts de ce contexte, mais plus encore de la dynamique de leurs conquêtes, les premiers Carolingiens rassemblent sous leur sceptre presque toute l’Europe occidentale. Cette construction brillante marque pour toujours les mémoires. Cependant, elle s’avère d’une extrême fragilité : en effet, les conditions concrètes d’un monde avant tout rural restreignent la puissance effective à une échelle territoriale étroite et réduisent le pouvoir central à une collaboration obligée avec les aristocraties locales. Quand apparaît le non de « Francie », il recouvre une mosaïque de communautés régionales très diverses.
Ainsi les auteurs de cet ouvrage ramènent-ils les faits aux réalités de l’époque, rejetant les anachronismes et les outrances - négatives ou positives -. Ils mettent en scène une société étrangère à celle d’aujourd’hui par ses hiérarchies , ses caractères anthropologiques et ses institutions, mais à laquelle la culture et le légendaire des Français doivent beaucoup. Ils appuient leur exposé sur des textes et des cartes et sur une iconographie abondante, qui donnent à voir et à comprendre.
1ere partie. Les Mérovingiens.
Chapitre 1. La Gaule au Ve siècle.
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I. L’empreinte de Rome.
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II. Des peuples germaniques au service de Rome.
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III.L’installation des peuples germaniques au Ve siècle.
Chapitre 2. Société, culture, économie des temps mérovingiens.
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I. Les forces du lien social.
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II. Les transformations de la culture en Gaule mérovingienne.
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III. De l’économie antique à l’économie médiévale.
Chapitre 3. La construction du regnum francorum (482-613).
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I. Le règne de Clovis (482-511).
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II. L’achèvement de l’unité (511-561).
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III. L’interminable guerre civile (v 570-613)
Chapitre 4. L’apogée de la monarchie mérovingienne (614-639).
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I. Clotaire II et l’unité retrouvée.
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II. Les caractères de la royauté mérovingienne.
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III. L’exercice du pouvoir local.
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IV. L’extension du monde Franc.
Chapitre 5. Une société chrétienne.
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I. L’Eglise séculière.
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II. Ancien et nouveau monachisme.
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III. L’attraction de l’au-delà.
Chapitre 6. Le lent déclin de la royauté mérovingienne.
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I. Le règne des fils.
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II. Le jeu de l’aristocratie (v 660-687)
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III. Le principat de Pépin II (687-714)
2e partie. Les Carolingiens.
Chapitre 7. Les fondations de la puissance carolingienne.
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I. Charles Martel et la consolidation de la puissance franque.
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II. Pépin le Bref, le premier roi carolingien.
Chapitre 8. De la fondation à la fin de l’Empire.
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I. La construction de l'Empire carolingien.
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II. Du royaume franc à l'Empire.
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III. Apogée de l'Empire carolingien
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IV. L'Empire dans la tourmente.
Chapitre 9. Les débuts du royaume de « France »
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I. Un jeune roi pour un nouveau royaume.
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II. Un royaume dont la paix est sans cesse menacée.
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III. Un règne tourné vers l'extérieur.
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IV. A la fin du Ixe siècle, la reconfiguration des pouvoirs.
Chapitre 10. Une société qui pense comme une Eglise.
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I. L'institution ecclésiastique dans la société.
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II. Des pratiques chrétiennes dans une société chrétienne.
Chapitre 11. Société aristocratique et culture des élites.
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I. Le monde de l'aristocratie.
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II. La culture des élites.
Chapitre 12. Vivre, produire, échanger.
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I. Vivre au domaine.
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II. Habiter, exploiter, échanger.
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III. Encadrement et normes sociales.
Chapitre 13. Les sources de l'histoire mérovingienne.
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. L'archéologie funéraire.
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II. Les Histoires de Grégoire de Tours.
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III. Les sources hagiographiques.
Chapitre 14. La postérité des Mérovingiens.
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I. Les Mérovingiens au Moyen Age.
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II. Une mémoire paradoxale.
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III. Les Mérovingiens et l'histoire savante.
Chapitre 15. Femmes de pouvoir et pouvoirs des femmes dans le Haut Moyen Age.
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I.Des femmes de pouvoir ?
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II. Des femmes médiatrices.
Chapitre 16. Images.
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I. Les débats du VIIIe siècle autour de la place de l'image.
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II. De la glorification du texte à la tentation iconoclaste.
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III. L'image comme exégèse.
Volume 2. Féodalités (888-1180)
(Florian Mazel) (janvier 2013, 783 pages)
Présentation du volume.
L’époque ou surgit la dynastie capétienne ne se confond pas avec « la naissance de la France ». Sans doute le royaume de Franchie occidentale puis de France, qui embrasse alors la Catalogne au sud et la Flandre au nord, devient-il une entité politique qui ne se partage plus, mais le souverain continue explicitement de se dire « roi des Francs » plutôt que « roi de France ». Si la monarchie construit et élargit méthodiquement son domaine, le sentiment d’une unité française n’existe pas alors. La France féodale demeure une mosaïque de régions de langues et de coutumes diverses. Soucieux d’échapper à toute téléologie dynastique ou nationale, le propos tenu ici accorde une grande attention à ces singularités régionales. Il embrasse aussi les nombreux territoires, aujourd’hui français, qui relevaient alors d’autres rois et princes et s’efforce d’insérer l’ensemble des analyses dans une perspective européenne.
Les siècles de la féodalité, longtemps décrits comme des siècles de fer, correspondent en réalité au moment du « décollage » européen. Dynamisme économique, expansion chrétienne et mutations sociales vont alors de pair, portés par l’affirmation d’un ordre seigneurial effaçant peu à peu les derniers vestiges de l’empire carolingien. Comme le montre cet ouvrage, les acquis des recherches historiques des vingt dernières années ont profondément renouvelé la compréhension de ce long moment de transition. Ils permettent de décrie une croissance rurale plongeant ses racines jusque dans l’époque carolingienne, même si le développement urbain et commercial en modifie les formes et en accroit la vigueur à partir de la fin du XIe siècle. Ils conduisent à réexaminer des questions aussi fondamentales que le regroupement des populations et la « naissance du village », l’instauration de a seigneurie châtelaine, le rôle des réformes monastiques ou l’épanouissement de l’art roman et gothique. Ils amènent surtout à remettre en cause la thèse d’une « mutation féodale » rapide et brutale autour de l’an mil, au profit d’une appréciation plus nuancée des évolutions, articulée sur les deux inflexions majeures que sont la décomposition de l’ordre carolingien, à partir de la fin du IXe siècle, et de la réforme « grégorienne », dans la seconde moitié du XIe siècle. Les apports de l’archéologie et de l’anthropologie ont beaucoup contribué à ces renouvellements.
1ere partie. Après l'Empire (vers 880 – vers 1050).
Chapitre 1. L'heure des princes.
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I. La crise des années 880 – 940.
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II. La formation des principautés régionales
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III. Rois et royaumes.
Chapitre 2. Un ordre chrétien.
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I. Moines et Grands.
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II. La société et le sacré.
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III. Le verbe et l'écrit.
Chapitre 3. Une société seigneuriale.
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I. Seigneurs et paysans.
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II. Une première croissance.
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III. Prestige dela cité, fragilité de la ville.
2e partie. D'un monde à l'autre (vers 1050 – vers 1180).
chapitre 4. La rupture « grégorienne », une révolution culturelle.
chapitre 5. Innovations, polémiques et retour à l'ordre.
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I. Un temps d'innovations et de polémiques
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II. Le raidissement de l'Eglise (1130 – 1190)
Chapitre 6. Le décollage urbain.
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I. La croissance urbaine
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II. Un nouveau monde.
Chapitre 7. L'affirmation de la seigneurie castrale.
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I. Enracinement et déploiement de l'aristocratie.
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II. La pression seigneuriale.
Chapitre 8. La transformation des campagnes.
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I. Les nouveaux chemins de la croissance rurale.
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II. Villages, finages et paysages.
Chapitre 9. Un nouvel horizon politique et idéologique.
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I. La dynastie princière
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II. Le regain de puissance du roi et de l'Empereur.
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III. Société chevaleresque et culture de Cour.
Chapitre 10. L'atelier de l'historien.
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I. Un débat historiographique. La mutation de l'an mil.
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II. Histoire et archéologie.
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III. Histoire et anthropologie.
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IV. Art roman, art gothique
Volume 3. L’âge d’or des Capétiens (1180-1328)
(Jean-Christophe Cassard) (Décembre 2012, 777 pages)
Présentation du volume.
Le long XIIIe siècle marque l’âge d’or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste Saint-Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d’une forte dynamique agricole, ainsi que d’une révolution technique, qui s’exprime en premier lieu dans l’érection des cathédrales. La prospérité - relative - des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l’essor des échanges et des villes. Le commerce « international » a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu’il persiste jusqu’à la révolution industrielle. L’époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s’exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique.
En parallèle, la monarchie se construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fi du temps s’élabore une doctrine qui s’appuie sur la souveraineté et non plus la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l’administration, ou se développe l’université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens.
En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d’Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l’alliance étroite du trône et de l’autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII.
Après 1270, la crise du sytème féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur état moderne : guerre et fiscalité.
Chapitre 1. Temps nouveaux. Le règne de Philippe Auguste (1180-1223)
Chapitre 2. Les mondes français au XIIIe siècle.
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I. Diversité des pays et des paysages.
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II. Diversité du royaume et de ses marges.
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III. L’attraction française hors des frontières.
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IV. Les francs d’outre-mer.
Chapitre 3. Le roman des rois.
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I. Le royaume : une France inaboutie.
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II. Le roi en majesté.
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III. Le roi en son royaume.
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IV. Les moyens du gouvernement.
Chapitre 4. Des peuples mis sur le droit chemin.
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I. L’éradication de l’hérésie.
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II. La normalisation catholique.
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III. Des tensions maintenues sous le boisseau.
Chapitre 5. La France à son optimum médiéval.
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I. L’intensification des pratiques agricoles.
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II. La valorisation du travail artisanal.
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III. Une offre de transport plus efficace.
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IV. Les progrès en cours des arts appliqués.
Chapitre 6. Le siècle de la raison médiévale.
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I. Le savoir et la chaire.
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II. La raison appliquée au gouvernement des hommes.
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III. Triomphe du gothique.
Chapitre 7. A l’ombre du château. Nobles et manants.
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I. Les nobles ont engendré une noblesse.
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II. Fonctions et activités de la ville.
Chapitre 8. Les villes.
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I. Les organismes urbains.
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II. Fonctions et activités de la ville.
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III. Les citadins.
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IV. Les villes et le pouvoir.
Chapitre 9. « doulce France » ?
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I. Les référents des Français.
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II. Les roses de la vie.
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III. Les Français et leurs littératures.
Chapitre 10. L’empire du roi.
Chapitre 11. Des temps incertains.
Chapitre 12. Approches nouvelles.
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I. Bouvines et Saint-Louis, deux ouvrages qui font date.
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II. Les signes personnels du passé.
Chapitre 13. Des questions en débat.
Chapitre 14. La fabrique des saints, reflet d’une société.
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I. Les saints capétiens.
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II. Un itinéraire : Yves de .
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III. La preuve par le miracle.
Chapitre 15. Réminiscences de la France capétienne.
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I. Un siècle trop lisse.
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II. Saint-Louis et les Français.
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III. Les faces sombres de la France capétienne.
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IV. Les nouvelles cathédrales de lumières.
Volume 4. Le temps de la guerre de Cent ans (1328-1453)
(Boris Bove) (Mars 2013, 669 pages)
Présentation du volume.
La France des XIVe et XVe siècles est une France marque par la tragédie : familles, pestes, révoltes polaires, conflits civils et militaires…. C’est le siècle de la « Guerre de Cent ans ». Cette guerre connut plusieurs phases, entrecoupées d’accalmies et de trêves. La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l’ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le réduite à l’écume des jours, de le résumer à l’apparence des évènements dramatiques : c’est la raison du titre de cet ouvrage. Car ce livre s’attache moins à la narration circonstanciée des misères et des malheurs de ces guerres sans fin, qu’à les comprendre, afin des restituer l’ordre qui se cache derrière le désordre et le chaos des apparences. L’ « automne du Moyen Age » est marqué par l’affirmation de l’Etat monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d’une identité « nationale », incarnée par Jeanne d’Arc, s’est forgée dans la douleur et l’épouvantement d’un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n’est plus un prince féodal mais un véritable chef d’Etat.
Boris Love renverse quelques idées reçues à propos de « la crise « des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l’Apocalypse er du jugement dernier, souvent portés à l’amplification des « malheurs du temps » pour mieux en rendre responsable le parti adverse, ennemi de toute « réforme » . Le temps de la guerre de Cent ans n’est pas celui d’une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l’éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d’un monde nouveau. »
Chapitre 1. La France en 1328 : L'équilibre.
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Un royaume, des pays.
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Le domaine et la mouvance.
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Une administration performante.
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Beaucoup d’hommes.
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Un paysage humanisé.
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Une économie d'échanges.
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Une économie monétaire.
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Les limites de la croissance et l'équilibre du début du XIVe siècle.
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La gêne dans les campagnes.
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Un monde urbain dominé par une élite bourgeoise.
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L’étirement de la hiérarchie sociale.
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Conclusion.
Chapitre 2. L'Etat de guerre : la crise extérieure (1337 – 1360)
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Quand la souveraineté pointe sous la suzeraineté.
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Le roi d'Angleterre et la question de Guyenne.
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La rupture dynastique de 1328.
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La guerre par procuration (1337-1343)
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Les chevauchées victorieuses d'Edouard III (1345-1360)
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Les années du début de la guerre de Cent ans.
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Efficacité de la guerre offensive.
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Conclusion. De la crise extérieure à la crise intérieure.
Chapitre 3. Guerre et fiscalité : la crise intérieure (1355 – 1369)
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Un équilibre budgétaire fragile.
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Le coût de la guerre.
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La nécessité de l'impôt extraordinaire.
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Tentative de contrôle de la royauté par les Etats (1343-1357)
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Échec des États généraux (1358)
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L’impôt permanent (1360)
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La paix sans la sécurité (1358-1369)
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Conclusion.
Chapitre 4. L'opinion, la réforme du royaume et la communication politique au 14e siècle.
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La formation d'une opinion publique.
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Les origines de la Réforme.
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L’aspiration du pays à l'Etat de droit.
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La discipline des officiers royaux.
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Les acteurs économiques contre l'état d'urgence.
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Fermeture du Conseil et constitution de partis sous les premiers Valois.
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Les modalités de la communication politique.
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Les moments privilégiés de la propagande : la guerre et la révolte.
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Conclusion.
Chapitre 5. La victoire de l'impôt et la revanche (1369 – Vers 1400).
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Les idées de réforme sous Charles V.
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Une tentative de réforme par le haut.
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Une guerre nouvelle (1369 – 1380)
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Consolidation institutionnelle et idéologique.
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Les impôts extraordinaires survivent à l’accalmie (1380 – 1388)
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Les Marmousets (1388 – 1392)
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Le retour des oncles et la victoire de l'impôt permanent (1392 – 1407)
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La première reconstruction agricole.
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Conclusion.
Chapitre 6. L'âge d'or curial de la fin du XIVe siècle.
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Les contours de la Cour.
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Un microcosme original.
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Le trésor royal, ciment de la Cour.
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Le roi, ordonnateur des normes politiques.
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Les débuts de l'étiquette.
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La définition d'une culture d'élite.
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Le rayonnement de la Cour.
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Le développement du marché de l'art.
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Conclusion.
Chapitre 7. La guerre des Princes (1407 – 1435).
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Les rapports ambigus du roi et des princes.
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La rivalité des ducs (1392 – 1407)
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L’assassinat du duc d'Orléans (23 novembre 1407)
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La guerre civile sans les Anglais (1407-1415)
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La guerre civile au profit des Anglais (1415 – 1420)
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Les Trois France (1420 – 1435)
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Le renforcement des Principautés.
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Le prince et sa noblesse.
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Conclusion.
Chapitre 8. Les épidémies et la saignée démographique (XIVe – XVe siècle).
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La mesure de la saignée.
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La peste noire.
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L’impuissance.
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La colère de Dieu.
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La médecine savante face à la peste.
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Les épidémies de la fin du Moyen Age.
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Le nouveau régime démographique
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Conclusion.
Chapitre 9. Dépression agraire et mutation industrielle (XIVe – XVe).
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Le blocage de la croissance agricole.
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Les effets des épidémies.
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Les effets de la guerre.
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Les effets de la fiscalité publique.
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Une dépression complexe d'origine agraire.
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La ruine des villes et des rentiers
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Une dépression parcellisée.
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Une redistribution des circuits du grand commerce.
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Une mutation industrielle à la fin du Moyen Age : la draperie.
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Conclusion.
Chapitre 10. Une société ébranlée (XIVe – XVe).
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Une époque d'extrême violence ?
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La crise de l'ordre public.
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La réalité de la violence ordinaire à la fin du Moyen Age.
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La tentation de la révolte.
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Le renforcement des solidarités.
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Les perdants de la crise.
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Les gagnants de la crise.
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Conclusion.
Chapitre 11. Crise de l'Eglise et essor du Christianisme (XIVe – Xve).
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Les conflits générés par le développement de la monarchie pontificale
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La captivité de Babylone : la papauté d'Avignon (1309 – 1317)
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Le grand schisme d'Occident (1378 – 1415)
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La crise conciliaire et l'affaiblissement de la papauté.
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L’essor du gallicanisme.
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Aggravation des dysfonctionnements du système bénéficial.
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La prolifération rituelle.
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Une piété sacrificielle et macabre.
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Une intériorisation croissante du Christianisme.
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Les inquiétudes des Chrétiens à la fin du Moyen Age.
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Une religion de l'espoir.
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Conclusion.
Chapitre 12. Le redressement : la France entre 1435 et 1461.
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La fin de la guerre civile (1435).
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Les réformes financières et militaires (1435-1448)
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La victoire militaire (1449-1453)
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La réforme administrative et le rétablissement de l'ordre public.
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La Fronde des Princes
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La convalescence économique.
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L’apport de la propagande royale au patriotisme.
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Les origines profondes du sentiment national
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Guerre et patriotisme.
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« Vive le roi Louis ! » (1461)
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Conclusion.
Chapitre 13. Les sources dans le contexte culturel de la fin du Moyen Age.
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Des sources matérielles toujours utiles.
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Des sources écrites désormais abondantes.
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L’usage croissant du français et l'influence de la langue du roi.
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Les effets de l'essor du français sur l'écriture de l'histoire.
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La révolution archivistique du XIVe siècle.
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La mathématisation du monde et la statistique en histoire médiévale.
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Compter les hommes à la fin du Moyen Age.
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Conclusion.
Chapitre 14. Y-a-t-il une crise à la fin du Moyen Age ?
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L’invention de la guerre de Cent ans à la fin du XIVe siécle.
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La postérité de la guerre de Cent ans de Froissard (16e – 18e)
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La fin du Moyen Age ne peut-être qu'une période de crise.
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Le primat de la guerre dans l'explication de la crise (XIXe – début Xxe)
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L’élargissement du questionnement historique (des années 1920 à nos jours)
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L’explication malthusienne et ses prolongements (1930-1980)
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La critique des explications malthusiennes
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L’explication marxiste (1930-1980)
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Relativisation de la crise de la fin du Moyen Age (1980-2000)
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Pour ou contre la « grande dépression » ?
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La vie de l'esprit a résisté à la crise.
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L’histoire politique, nouvelle clef de la crise de la fin du Moyen Age.
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Conclusion.
Chapitre 15. Entre histoire et mémoire. Jeanne d'Arc, une héroïne disputée.
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La prophétesse médiévale.
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La putain des Armagnacs
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Les enjeux de la mémoire de Jeanne sous Charles VII.
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Jeanne presque oubliée (16e – 18e)
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Jeanne d'Arc, support de l'identité locale.
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La fille du peuple (19e)
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La révolution érudite de Jules Quicherat
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La réappropriation de Jeanne par l'historiographie catholique (1850 – 1880)
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La sainte (1880 – 1920)
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La patronne de l'extrême droite (1920 – 2007)
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Conclusion. La Jeanne pacifiée des historiens.
Chapitre 16. Un nouveau champ de recherche : l'alimentation à la fin du Moyen Age.
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Les mystères de l'alimentation ordinaire.
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Le pain
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Le companage.
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Le vin et les boissons.
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Le régime et les rations.
-La cuisine ordinaire : recettes et ustensiles.
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Le repas et les rythmes alimentaires.
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Spécificité de l'alimentation des élites.
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Une cuisine diététique.
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Le goût médiéval.
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Conclusion.
Volume 5. Les Renaissances (1453-1559)
(Philippe Hamon) (Janvier 2013, 617 pages)
Présentation du volume.
Ce livre efface la coupure aussi traditionnelle qu’arbitraire entre le Moyen Age et l’époque moderne. C’est toute cette période, de Charles VII à Henri II, qui est placée sous le signe « des » Renaissances. La fin de la guerre de Cent ans et des grandes crises socio-économiques, au milieu du XVe siècle, est effectivement le point de départ d’un renouveau général, des hommes, des échanges, des richesses…. La période 1453-1559 est alors entraînée dans un mouvement de floraison, de dynamisme et de créativité en de multiples domaines ; c’est ce siècle effervescent qui, en définitive, correspond bien à l’appellation de « beau XVIe siècle ».
On a fait le choix ici d’en évoquer les principales facettes d’une manière plus thématique que chronologique, sans négliger pour autant, à l’intérieur de chaque développement, de faire apparaître les inflexions et les mutations, aussi bien pour les réseaux marchands que pour les affrontements religieux…. Les six parties correspondent à des approches successivement démographique et économique, sociale, politique, de relations internationales, religieuse et culturelle. Nombre de thèmes de recherche développés récemment y trouvent bien évidemment leur place, qu’il s’agisse de la consommation ou des identités. D’autres en revanche, comme le genre, ont été mis en valeur dans l’ « atelier de l’historien ».
Ce mode de présentation contribue à faire émerger une synthèse, au service d’une intelligibilité nouvelle de la période, avec le souci de mettre en valeur des problématiques, d’ouvrir des réflexions, en soulignant pour certains sujets les insuffisances, voire les contradictions, de l’historiographie et en nourrissant de propos de remarques critiques. Il s’agit bien ici d’un « certain regard » sur le temps des Renaissances. La dialectique du changement (emblématique des représentations sur la période) et des continuités s’impose d’une façon particulièrement nette : elle suppose d’évaluer avec justesse l’ampleur des mutations et des changements. Elle nourrit le débat, déjà ancien, sur la « modernité » de la Renaissance ; s’agit-il vraiment de l’enfantement d’un monde nouveau ? N’est-elle pas plutôt le point d’aboutissement d’un certain rapport au monde, issu des derniers siècles médiévaux ? Cette interrogation permet de tisser la trame qui sépare ce temps lumineux des Renaissances des ténèbres des guerres de Religion.
1450 - 1560, un récit.
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Charles VII (mort en 1461)
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Louis XI (1461-1483)
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Charles VIII (1493-1498)
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Louis XII (1498-1515)
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François Ier (1515-1547)
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Henri II (1547-1559)
Partie I. Un royaume prospère ?
Chapitre 1. Le nombre accru des hommes.
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I. Appréhender la démographie.
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II. Mesurer l’évolution de la population.
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III. Les facteurs démographiques de la hausse.
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IV. Bilan d’ensemble.
Chapitre 2. Produire.
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I. La terre et les activités agricoles.
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II. La production artisanale.
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III. Travail et capital.
Chapitre 3. Les mondes de l’échange.
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I. Les cadres de l’échange.
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II. Réseaux, acteurs et produits.
Chapitre 4. Le « beau XVIe siècle. » Structures et conjonctures.
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I. Une situation de déséquilibre structurel.
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II. Inflation et revenus.
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III. Du renouveau à la crise ?
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IV. La prospérité du royaume : un discours angevin.
Partie II. Une société en mouvement ?
Chapitre 5. Les institutions du social.
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I. Valeurs.
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II. Les cellules élémentaires de l’encadrement.
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III. Constructions corporatives et pratiques sociales.
Chapitre 6. Une société aux opportunités sélectives.
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I. Un moteurs urbain ?
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II. L’ascenseur social.
Partie III. « La grant monarchie de France ».
Chapitre 7. Autour du prince.
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I. Les rois.
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II. Le roi et les siens.
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III. La décision politique au sommet.
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IV. L’exaltation du Prince.
Chapitre 8. L’appareil monarchique.
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I. La croissance des moyens d’action.
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II. La monarchie française en son royaume.
Chapitre 9. Les sujets et leur prince : une monarchie de la Renaissance ?
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I. Une monarchie corporative.
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II. Une monarchie des Etats.
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III. Dialoguer avec le Prince ?
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IV. Une tentative absolutiste.
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V. Une monarchie de consensus.
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Pardon royal pour La Rochelle (1542)
Partie IV. Une politique de puissance.
Chapitre 10. Les moyens d’agir.
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I. Les clefs du royaume.
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II. L’outil militaire.
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III. Du côté de la diplomatie.
Chapitre 11. La monarchie et les principautés territoriales.
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I. Contrôler le royaume.
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II. Les tentatives italiennes.
Chapitre 12. Adversaires et alliés en Europe.
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I. Face aux Britanniques.
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II. Valois et Habsbourg.
Partie V. Au temps des réformes.
Chapitre 13. Une religion flamboyante.
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I. L’encadrement.
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II. La religion des oeuvres.
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III. Magie et christianisation.
Chapitre 14. Les chemins de la Réforme.
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I. Les facettes d’une « crise. »
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II. La réforme en actes.
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III. Le temps des incertitudes.
Chapitre 15. La Réforme française.
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I. La confrontation des autorités.
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II. Autopsie d’une rupture.
Partie VI. La Renaissance culturelle.
Chapitre 16. Le projet humaniste.
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I. Une dynamique puissante.
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II. L’humanisme en question.
Chapitre 17. Langues, littératures, identités.
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I. La situation linguistique.
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II. La production littéraire.
Chapitre 18. Ruptures et continuités artistiques.
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I. Fascinante Italie
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II. L’assimilation.
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III. La naissance d’un classicisme français.
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IV. La diffusion de la modernité artistique.
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V. Art et société.
Volume 6. Les guerres de Religion (1559-1629)
(Nicolas Le Roux) (mars 2013, 607 pages)
Présentation du volume.
1559-1629 est une séquence historique particulièrement dramatique pour le royaume de France : le Roi Très-Chrétien, qui s’engage lors de son sacre à défendre l’Eglise et à exterminer les hérétiques, règne désormais sur un pays profondément divisé par la question religieuse. Les protestants constituent environ 10% de la population française au début des années 1560. Les monarques sont de jeunes hommes incapables de gouverner par eux-mêmes ou des princes déconsidérés aux yeux de leurs sujets. En dépit des efforts de Catherine de Médicis et du chancelier Michel de L’Hospital, qui accordent aux protestants la liberté de culte, le royaume sombre dans un chaos sans précédent. Les exactions se multiplient, les batailles se succèdent et les massacres culminent en 1572, lors des « matines sanglantes », la Saint-Barthélémy. On assiste même, par deux fois, à cette forme inouïe de violence qu’est le régicide, avec l’assassinat d’Henri III en 1589 et d’Henri IV en 1610.
Grâce à l’édit de Nantes, les protestants finissent par bénéficier d’un régime de tolérance limitée, mais la religion de Calvin est désormais réduite à une petite minorité des fidèles dont le nombre ne cesse de décroître. Les troubles reprennent dans les années 1620, quand l’esprit de croisade souffle à nouveau, mais l’énergie de reconquête prend aussi d’autres formes, moins belliqueuses, et l’on assiste, au cours des premières décennies du XVIIe siècle, à un renouvellement remarquable des formes de la piété catholique.
Temps de crise sans précédent, les guerres de Religion constituent paradoxalement le creuset de la monarchie absolue d’Ancien Régime, qui se construit sur les ruines d’un royaume déchiré par l’intolérance. Il fallait que le pouvoir royal soit désormais investi d’une puissance transcendante incontestée capable d’assurer la stabilité de l’Etat par-delà les questions confessionnelles. Henri IV est ainsi parvenu à reconstituer l’unité du royaume autour de l’idéal d’obéissance à la figure royale, et son fils, Louis XIII, bénéficia de ses succès pour achever de créer une monarchie puissante capable de s’imposer sur la scène européenne.
C’est l’histoire de ces déchirures et de ces mutations que ce livre retrace.
Chapitre 1. La crise de la monarchie de la Renaissance.
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I. Des Chrétiens assoiffés de Jésus-Christ.
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II. L’autorité du Très-Chrétien.
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III. François II et le malaise nobiliaire.
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IV. Un travail de dialogue : le gouvernement de Catherine de Médicis.
Chapitre 2. La paix impossible.
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I. Un monde renversé.
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II. Un après-guerre.
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III. Anticiper l’évènement.
Chapitre 3. L’ombre de la Saint-Barthélemy.
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I. Une paix précaire.
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II. Un massacre improvisé.
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III. Le temps des Malcontents.
Chapitre 4. Majesté et pénitence.
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I. Henri III et la souveraineté.
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II. Se montrer maître.
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III. L’amendement du royaume.
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IV. De la violence à la pénitence.
Chapitre 5. Les révolutions de la Ligue.
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I. La mobilisation ligueuse.
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II. La passion du dernier Valois.
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III. Les combats de la Sainte Union.
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IV. L’Hercule triomphant.
Chapitre 6. La reconstruction du royaume.
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I. L’établissement de la paix.
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II. La réaffirmation monarchique.
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III. Le régime de tolérance civile.
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IV. La « conjoncture de la poule au pot »
Chapitre 7. Ordre de Dieu, désordre des Hommes.
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I. La fin de l’ordre henricien.
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II. Le temps des troubles.
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III. Les racines du siècle des saints.
Chapitre 8. Les dernières « guerres de la religion. »
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I. La reconquête catholique.
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II. Raison et obéissance.
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III. Réduire l’Etat dans l’Etat.
Chapitre 9. L’atelier de l’historien. Ecrire l’histoire des guerres de religion.
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I. Les sources.
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II. Les historiens.
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III. Recherches et débats.
Volume 7. Les rois absolus (1629-1715)
(Hervé Drevillon) (Mai 2011, 637 pages)
Présentation du volume.
11 novembre 1630 : à l’issue d’une journée mouvementée, Louis XIII choisit de maintenir sa confiance à Richelieu pour s’engger, à ses côtés, dans une politique dominée par les préceptes de la raison d’Etat. 1er septembre 1715 : Louis XIV meurt au terme du règne le plus long et le plus brillant de l’histoire de France. D’une date à l’autre, ce siècle fut le temps des rois absolus. Louis XIII et Louis XIV portèrent à son comble la sacralisé du pouvoir monarchique en mobilisant toutes les ressources littéraires et artistiques d’un siècle fécond. Les fastes dorés et solennels de la religion royale furent mis au service d’une autorité inouïe. Pour en rendre copte, les contemporains regroupèrent sous le terme générique d’ »extraordinaire », les impôts nouveaux, les tribunaux exceptionnels, les pouvoirs confiés aux intendants , etc… Assurément, le temps des rois absolus fut un temps de sidération. De révolte et de violence aussi.
La guerre, avec son cortège de malheurs et de nécessités impérieuses, fut la manifestation la plus sensible de l’autorité royale. Elle exigea une mobilisation toujours croissante de la société et de l’Etat, dont elle fut la matrice. Pour la financer, le recours au crédit et à la vente d’offices modifia profondément les structures sociales du royaume. Les élites investirent massivement dans ces charges vénales qui, parfois, les anoblissaient en entretenant la confusion entre dignité sociale et service du Roi. Ainsi débutait la longue histoire d’une relation singulière entre la société française et l’Etat. Peut-être même faut-il dater de ce XVIIe siècle la cristallisation de certains caractères identitaires. Ne dit-on pas que les Français sont cartésiens et qu’ils parlent la langue de Molière ? Derrière ces lieux communs, se profile l’émergence d’une conscience régnicole, à défaut d’être nationale, née dans la contemplation du roi et au service de sa gloire. Car c’est dans la guerre, encore, que se forgea la communauté territoriale insérée dans le « pré-carré » de Vauban. L’histoire des rois absolus est une histoire de France.
Première partie. 1629-1660. L’absolutisme extraordinaire.
Chapitre 1. De la guerre.
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Les guerres huguenotes racontées par le roi.
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I. Paix à l’intérieur, guerre à l’extérieur.
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II. L’Etat à l’épreuve de la guerre.
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III. Le royaume à l’épreuve de la guerre.
Chapitre 2. Une royale et chrétienne application.
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I. Confirmer les catholiques et convertir les hérétiques.
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II. Le catholicisme d’Etat.
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III. De l’intention pieuse à l’action politique.
Chapitre 3. L’empire du discours.
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I. Des lois de la nature à celles du gouvernement.
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II. Public et propagande.
Chapitre 4. Le système de l’extraordinaire.
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I. Juges et administrateurs.
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II. L’accroissement des deniers extraordinaires.
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III. L’absolutisme et la loi.
Chapitre 5. ……A la guerre civile.
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I. La conjuration des inégaux.
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II. Violences souveraines.
Seconde partie. 1661-1715. Un maître et ses sujets.
Chapitre 6. Tenir son fait des deux mains.
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I. Le dessein de la France.
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II. De l’annexion à l’intégration.
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III. Guerre à l’extérieur, police à l’intérieur.
Chapitre 7. Autorité et compromis.
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I. La direction des affaires.
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II. L’orgueil des Grands.
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III. Les faux semblants de la remise en ordre financière.
Chapitre 8. L’honneur et l’intérêt.
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I. L’économie du privilège.
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II. Tentation libérale et critique du privilège.
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III. Le compromis honorable.
Chapitre 9. Penser et prier comme le roi.
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I. Ce pays où l’on parle français.
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II. Le beau et le vrai.
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III. Le « gouvernement de la religion. »
Chapitre 10. La société policée.
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I. La société de cour.
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Versailles
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II. De la cour à la ville.
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III. Le règne de la police.
Chapitre 11. Le R..... se F...... du Peuple.
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I. Gloire du roi et misère du royaume.
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II. Vers une conscience nationale.
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III. La France vue du dehors.
Chapitre 12. L’atelier de l’historien.
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Atelier 1. Sources et historiographie : les légendes d’un siècle.
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Atelier 2. Sources et débats : la monarchie absolue en question.
Volume 8. La France des Lumières (1715-1789)
(Pierre Yves Beaurepaire) (Janvier 2013, 837 pages)
Présentation du volume.
De la mort de Louis XIV à la convocation des Etats Généraux, la France des Lumières est en effervescence. Elle fait depuis deux décennies l’objet d’un profond renouvellement historiographie qui permet de balayer bien des certitudes et des poncifs sur l’Ancien régime. De l’expérience réformatrice des années Régence aux entreprises modernisatrices des années 1760-1780, le royaume est un laboratoire où des administrateurs dévoués au service du roi comme à celui de l’Etat inaugurent des chantiers aussi ambitieux que socialement et politiquement risqués, au premier rang desquels la refonte fiscale et la réorganisation de la monarchie administrative. Les enquêtes qu’ils diligentent nourrissent une science de l’Etat dont les enjeux et les résultats sont débattus dans toute l’Europe. Loin d’être cantonnés dans la sphère intellectuelle, gens de lettres et figures des Lumières animent l’espace public et bousculent les frontières du secret du roi. Jamais pour l’époque moderne, un appareil d’Etat n’a disposé d’autant d’indicateurs ni reçu autant de projets de réformes.
Pourtant, lorsqu’il s’agit de changer d’échelle, de passer de l’expérimentation limitée à l’application généralisée, le roi et ses ministres hésitent et souvent trébuchent. De fait, les craintes d’un despotisme ministériel qui sacrifierait les libertés et les droits des corps intermédiaires sont largement partagées , des métiers urbains aux magistrats des cours souveraines. De témoin, l’opinion publique devient arbitre et bientôt juge devant lesquels les partisans des réformes et leurs détracteurs plaident. Alors que Louis XV rompt avec la représentation traditionnelle du roi de guerre pour se poser en roi de paix et en roi citoyen, serviteur du bien public, le processus de désacralisation de l’autorité monarchique devient clairement perceptible. Dans un contexte de croissance économique inégalement répartie, la société est sous tension, travaillée par des mobilités ascendantes qui bousculent les cadres de la société d’ordres, mais aussi par la fragilisation de pans entiers de la population. Sur le plan international, l’heure est également aux expériences audacieuses, de l’alliance franco-anglaises défendue par le Régent Philippe d’Orléans à l’intervention armée aux côtés des Insurgents américains ennemis lutte contre leur souverain.
Chapitre 1. La France à la mort de Louis XIV.
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I. La difficile guerre de succession d’Espagne.
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II. L’hypothèque financière.
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III. Une société domptée mais lasse.
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IV. « Le siècle de la bulle Unigenitus ».
Chapitre 2. La Régence de Philippe d’Orléans.
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I. Assurer la Régence.
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II. L’habileté et le pragmatisme d’un homme d’Etat : la polysynodie.
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III. Sortir de l’impasse monétaire et financière : le système de Law.
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IV. Le tournant de l’année 1718.
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V. Ouvertures européennes: une politique extérieure originale.
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VI. « Un siècle en huit années » : un bilan ?
Chapitre 3. Les années Fleury.
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I. Le duc de Bourbon, premier ministre.
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II. Fleury et le conflit janséniste.
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III. La politique extérieure de Fleury.
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IV. Un royaume bien géré.
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V. Financiers, aristocrates d’épée, collectionneurs, savants et francs-maçons.
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VI. Les débuts d’un conflit majeur : la guerre de succession d’Autriche (1740-1748)
Chapitre 4. De la gloire de Fontenay au désamour du Bien Aimé.
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I. Faire la guerre pour le roi de Prusse.
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II. Images royales.
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III. Le désamour du public pour le vainqueur de Fontenoy passe-t-il par l’écrit ?
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IV. Louis XV, les femmes et la désacralisation du corps du roi.
Chapitre 5. Au mitan du siècle.
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I. Sensibilité dévote ou « parti » dévot ?
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II. Le comte d’Argenson, pièce centrale du gouvernement monarchique.
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III. La poursuite des conflits intérieurs
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IV. Le renversement des alliances et les défaites de la guerre de Sept ans.
Chapitre 6. Experts, théoriciens et administrateurs.
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I. « Tout ce qu’on peut souhaiter dans l’administration : simplicité, sûreté, célérité »
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II. « L’économie politique est aujourd’hui la science à la mode » (Mercure de France, 1758)
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III. Libérer la classe productive et réformer l’impôt.
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IV. Expérimentations et réformes au temps de Turgot et Bertin.
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V. Policer la ville dans la France des Lumières.
Chapitre 7. Sociabilités et Lumières.
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I. Les délices de la sociabilité et de l’entre-soi.
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II. Paris-Stockholm : sociabilité, économie et révolution monarchique.
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III. Les académies entre tradition et modernisation.
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IV. Des confréries aux loges maçonniques.
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V. Sociabilité légitime, sociabilité populaire et clivages socio-culturels.
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VI. L’amateur en société, juge du goût et des arts.
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VII. Les Lumières en chantier : l’Encyclopédie.
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VIII. « J’ai passé ma vie à escarmouches » (Voltaire) : Combattre au nom des Lumières.
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IX. « Le ministère ne peut plus se dispenser d’écouter la voix publique de l’opinion. »
Chapitre 8. L’autorité royale en question.
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I. Préparer la revanche et relancer les perspectives maritimes et coloniales.
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II. Les jésuites sacrifiés.
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III. La fronde des parlements et l’autorité monarchique en question.
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IV. « La révolution opérée dans la constitution de la monarchie par M de Maupeou »
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V. La révolution de Maupeou vue du parlement de Grenoble.
Chapitre 9. Le royaume aux 28 millions d’habitants.
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I. La population d’un royaume mosaïque.
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II. La « vie fragile »
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III. L’obstétrique et les multiples enjeux de la « santé publique ».
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IV. Le « royaume paysan », une palette de nuances et de contrastes.
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V. Moins d’un Français sur cinq est citadin.
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VI. Villes et campagnes : une trame d’interdépendances.
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VII. Au-delà des débats sur l’éducation, évaluer l’alphabétisation de la population.
Chapitre 10. Des années Turgot au tribunal de l’opinion.
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I. Changement de règne.
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II. La guerre d’indépendance américaine, une victoire coûteuse pour la monarchie.
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III. Du roi débauché au roi impuissant : l’image du roi dégradée, l’autorité monarchique contestée.
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IV. Une société sous tensions.
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V. Dernière relance réformatrice.
Chapitre 11. L’atelier de l’historien.
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I. Les sources.
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II. L’historiographie.
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III. Chantiers.
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IV. Débats.
Volume 9. Révolution, Consulat et Empires (1789-1815)
(Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalil) (Octobre 2012, 715 pages)
Présentation du volume.
De la chute de l’Ancien Régime à celle de Napoléon, ce volume aborde l’une des périodes clefs de l’Histoire de France, fondamentale à bien des égards pour comprendre les fondements et le fonctionnement de notre démocratie. Le plan mêle une approche thématique et un récit des événements. La moitié des douze chapitres est ainsi ordonnée autour des grandes ruptures : 1789, « année sans pareille », bien sûr, mais aussi la naissance de la République en 1792 lors de ce que d’aucuns ont compris comme une « seconde Révolution », la Terreur, les années du Directoire désormais mieux connues grâce à de nombreux travaux récents, puis celles du Consulat et de l’Empire, aujourd’hui au centre de nouvelles recherches des historiens. Les chapitres thématiques abordent les questions économiques et sociales, les religions, l’histoire culturelle, la Contre-Révolution et l’émigration, les relations internationales et les problèmes sociaux, les questions militaires évidemment, si obsédante à partir du printemps 1792, car les tambours de la guerre n’ont cessé de battre pendant plus d’une génération… Chacun des chapitres propose une synthèse claire et accorde une place centrale aux travaux les plus récents.
Dans « l’atelier de l’historien » sont évoqués différents thèmes renouvelés et/ou suscitant toujours des questionnements, voire des controverses. Ainsi, un aperçu historiographique de la période rappelle à quel point la Révolution, le Consulat et l’Empire ont été, deux siècles durant, un enjeu dans les querelles entre historiens, tant que l’idée même de Révolution déclenchait des oppositions partisanes, aujourd’hui en grande partie apaisées. De même l’analyse de sources vives, comme les pamphlets ou les images, permettra aux lecteurs de se familiariser avec le travail de l’historien face à ses documents. Enfin, plusieurs approches sont proposées sur des questions ayant fait l’objet d’études tout à fait neuves : les élections dans la période révolutionnaire, la vente des Biens nationaux, la première abolition de l’esclavage, la place et le rôle majeurs des femmes dans la Révolution, la singularité de la Révolution française dans ce qui fut nommé « Révolution atlantique »…. C’est une période centrale de l’histoire de France qui se trouve ici revisitée.
Chapitre 1. Un pouvoir et une société face à leurs contradictions 1787-1789.
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I. Le poids des tensions sociales.
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II. Les ultimes tentatives de réformes avortées.
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III. De la France des Parlements aux Etats généraux.
Chapitre 2. Concilier monarchie et Révolution (1789-1792) ?
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I. Le séisme politique et social de 1789.
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II. Construire un nouveau régime.
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III. Derrière la concorde factice, une mise à mort réelle.
Chapitre 3. La Liberté ou la mort (1792-1795).
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I. « Louis doit mourir parce qu'il faut que la Patrie vive ».
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II. La République en péril.
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III. Comment défendre la République tout en terminant la Révolution ?
Chapitre 4. Le Directoire (1795-1799).
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I. La Constitution de l'an II
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II. Une vie politique intense.
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III. Asphyxie financière et aspirations sociales
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IV. La diplomatie de la grande nation
Chapitre 5. Le Consulat.
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I. Du Consulat à l'Empire. La mise en place d'un régime autoritaire.
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II. Les bases d'un consensus.
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III. Les grands chantiers du Consulat.
Chapitre 6. L'Empire.
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I. Le nouveau régime et la redéfinition des assises sociales et politiques.
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II. L'Empire et l'Europe.
Chapitre 7. L'état de l'économie, l’économie de l'Etat.
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I. Permanences et mutations dans le monde de la production.
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II. L'Etat et l'économie.
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III. Le commerce maritime à l'épreuve de la guerre.
Chapitre 8. La Révolution française et les cultes.
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I. Une Eglise divisée.
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II. Une Eglise contestée.
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III. « l'Eglise dans l'Etat. »
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IV. La reconnaissance des minorités.
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V. Le schisme et la montée de l'anticléricalisme.
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VI. Fêtes civiques et déchristianisation
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VII. La séparation temporaire des Églises et de l'Etat.
Chapitre 9. Les contre-révolutions françaises.
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I. Penser la contre-révolution.
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II. Mourir à Jalès.
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III. Bleus et Blancs de l'Ouest.
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IV. L’impuissance des émigrés.
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V. Par le vote plutôt que par la botte ?
Chapitre 10. Relations internationales : la France, l'Europe et les colonies.
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I. La France et l'Europe.
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II. La France et les colonies.
Chapitre 11. L'omniprésence de la guerre.
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I. La naissance d'une armée nouvelle
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II. Le coût de la guerre.
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III. Citoyens en guerre
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IV. L'armée et le pouvoir politique.
Chapitre 12. Les sources et leur exploitation.
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I. La presse et les pamphlets.
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II. Les mémoires.
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III. Du bon usage de l'image en général et de la caricature en particulier.
Chapitre 13. Problèmes et débats.
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I. Les femmes dans la Révolution.
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II. La première abolition de l'esclavage (1794)
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III. La vente des biens nationaux.
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IV. La Révolution, le monde des lettres et celui des théâtres.
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V. Les interprétations de la Terreur.
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VI. Révolution française, révolution atlantique.
Chapitre 14. Historiographie.
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I. Une historiographie au contact de l’événement.
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II. L'historiographie de la Révolution française au temps des Républiques.
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III. L'historiographie de la période napoléonienne.
Volume 10. La Révolution inachevée (1815-1870)
(Sylvie Aprile) (Mars 2010, 670 pages)
Présentation du volume.
Ce livre qui ouvre la période contemporaine s’attache à faire revivre un bref XIXe siècle, aujourd’hui bien oublié. De ces quelques 55 années qui séparent la Révolution française et l’Empire de la Troisième République, régime qui s’impose désormais, c’est la littérature et plus généralement la culture qui nous restent en mémoire. Les noms de Balzac, Chateaubriand, Hugo, Degas, Offenbach ou Haussmann sont plus familiers que ceux de Villèle, Ledru-Rollin, Persigny, Bertin, Pereire, quelques exemples parmi tant d’autres de ces hommes politiques ou de ces élites de la nouvelle société qui se met alors en place. Ce XIXe siècle est aussi celui des anonymes, hommes et femmes, siècle de l’émergence non plus menaçante de la foule mais des votants, des agents de l’Etat, des consommateurs et des employés. Bourgeois et ouvriers, avocats et épiciers se côtoient dans un mode de plus en plus urbain qui contemple encore avec sidération l’évènement passé qu’est la Révolution et dont tous perçoivent l’inachèvement, l’incomplétude.
L’ambition de cet ouvrage est de faire partager à travers le récit, les images et les problématiques de l’Atelier de l’historien, tout à la fois ce foisonnement et la façon dont se fabrique aujourd’hui l’histoire du XIXe siècle français. Il a également semblé nécessaire de mettre en question les grandes inflexions et ruptures traditionnelles qui séparent le premier et le second XIXe siècle, les césures de la monarchie parlementaire, la libération du Second Empire. Ainsi, comment comprendre que la liberté, de tous les acquis de la Révolution le mieux ancré dans la société, ne s’impose pas comme le soubassement politique majeur des régimes qui se succèdent et donc n’étanche pas une soif de démocratie, déclencheur de deux nouvelles révolutions ? Tout cela est souvent considéré comme constitutif de l’ »exception française ». La France est bien cependant connectée à un monde où l’expansion de la colonisation, les rivalités entre puissances, les enjeux économiques tissent une histoire globale qu’on doit affranchir du regard franco-français.
Chapitre 1. De Louis XVIII à Louis Philippe, la monarchie limitée.
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I. Le retour des rois (1815-1830)
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II. 1820-1830. De la Restauration à la réaction monarchique.
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III. « Le roi est mort, vive le roi ! »
Chapitre 2. 1830. Une révolution et une monarchie au profit de qui ?
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I. Les Trois glorieuses
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II. Une révolution escamotée.
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III. Les derniers feu de la monarchie.
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IV. Les fabriques de l'opinion : le roi, les Chambres, l'esprit public et la rue.
Chapitre 3. La France des Champs et l'industrialisation.
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I. Qui sont les Français ?
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II. Le village : cadre de vie de la majorité des Français.
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III. Modernisation douce ou industrialisation sauvage.
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IV. Difficultés et faiblesses des échanges.
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V. Le monde industrieux.
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VI. L'organisation de la nouvelle société.
Chapitre 4. Le temps des possibles : réformistes, utopistes, novateurs et féministes.
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I. S'opposer en proposant un nouveau modèle de société.
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II. Une période contrastée sur le plan intellectuel et artistique.
Chapitre 5. La France, l'Europe et le monde.
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I. La France et le concert Viennois.
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II. La rivalité anglo-française.
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III. Reprise d'une politique coloniale.
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IV. L'Europe à la veille de 1848.
Chapitre 6. Révolution et République : retrouvailles et ruptures.
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I. Comment naît la Révolution ? La crise de 1846-1848.
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II. La Révolution retrouvée et perdue : février à juin 1848.
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III. Quelle République ?
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IV.Les mesures économiques d'urgence.
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V. Les élections au suffrage universel.
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VI. Le 15 mai : l'invasion de la Chambre.
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VII. Le brasier de juin.
Chapitre 7. Une République qui se fait puis se défait.
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I. La Constitution : l'équilibre des pouvoirs.
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II. L'Italie au cœur : De la Fraternité au Fratricide.
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III. La République réduite (Juin 1849 - Décembre 1851)
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IV. Franchir le Rubicon.
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V. La répression.
Chapitre 8. L'autorité impériale.
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I. Vers le régime impérial.
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II. L'opposition muselée.
Chapitre 9. L'Empereur et les Français.
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I. L'Empire c'est la prospérité.
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II. L'Empire et la guerre : une nouvelle diplomatie française ?
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III. « La grande idée du régime. »
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IV. L'Algérie : « un vaste royaume en face de Marseille. »
Chapitre 10. Les Français et l'Empire.
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I. L'âge d'or des campagnes françaises.
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II. Vers un monde ouvrier.
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III. Les notables impériaux.
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IV. Le style du Second Empire : De la crinoline au Petit Journal.
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V. Le retour des oppositions.
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VI. La place de l'Eglise et de la religion.
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VII. Un timide parlementarisme.
Chapitre 11. Les dernières années : la fin du napoléonisme.
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I. Le césarisme à l'épreuve du temps.
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II. Les élections de 1869 et leurs conséquences.
Chapitre 12. L'atelier de l'historien.
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. Revisiter le 19e siècle français.
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II. A quoi pensaient les historiens du 19e siècle.
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III. Usages et mésusages de la littérature. Faire de l'histoire du 19e siècle avec Balzac, Flaubert, Hugo, Barbier et Poncy.
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IV. Le premier siècle du regard photographique.
Volume 11. La République imaginée (1870-1914)
(Vincent Duclert) (Juin 2010, 860 pages)
Présentation du volume.
La France de 1870 à 1914 entame un temps de la politique qui se confond largement avec la République. Après une première décennie marquée par la guerre étrangère et intérieure, la domination des monarchistes et des combats pour la liberté, celle-ci s’affirme comme une possibilité de démocratiser le pouvoir et la société. La dynamique politique qui s’instaure à partir de 1878 dans la jeune IIIe République ne se limite pas en effet à la vie des institutions, à la pratique gouvernementale ou à l’exercice du suffrage. Des questions nouvelles sont posées aux Français qui s’en emparent et imaginent leur République. Les ambiguïtés des républicains n’en demeurent pas moins fortes comme le montre la tentation de répression des mouvements sociaux, des avant-gardes intellectuelles ou des luttes civiques. Les oppositions nationalistes et mêmes antisémites, restent elles aussi toujours vives et menacent à plusieurs reprises, comme durant la crise boulangiste et pendant l’affaire Dreyfus, ce processus fondamental de démocratisation qui irrigue une société, un pays, des univers, et que restituent discours, articles et oeuvres d’art. La République imagine raconte et explique ce moment politique de la France qui, par sa richesse, sa profondeur et sa complexité, constitue un volet essentiel de la France contemporaine et de sa modernité sociale autant que culturelle.
Bornée pourtant à l’origine par la guerre de 1870 et la Commune et à la fin par le conflit européen déclenché en 1914, la France de 1870 à 1914 est parvenue à s’extraire de ces engrenages, inaugurant une « Belle Epoque » qu’avait préparé une riche « fin de siècle ». L’ouverture au monde - que ne résumait pas une colonisation impériale et destructrice - l’expérience politique, les engagements démocratiques, les expériences sociales, la découverte des espaces et des temps fondent une histoire à écrire et à décrire ici. Elle est constitutive du présent et de l’avenir.
Chapitre 1. La naissance de la République dans la guerre (1870-1871)
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I. La guerre en France. De l’Empire à la République.
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II. Un républicanisme de guerre.
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III. La République conservatrice et la paix.
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IV. La Commune de Paris.
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V. L’écrasement de Paris et le sens de l’évènement.
Chapitre 2. La conquête du régime (1871-1876)
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I. La République de Thiers.
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II. Le réveil des républicains.
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III. L’échec de l’ »ordre moral » et la forme républicaine du régime.
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IV. L’évolution républicaine du régime. La constitution de 1875.
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V. La victoire des républicains.
Chapitre 3. La République des Républicains (1876-1885).
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I. Les républicains contre Mac-Mahon.
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II. La républicanisation du régime.
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III. Le pouvoir des symboles.
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IV. La politique républicaine.
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V. Imaginaires et libertés.
Chapitre 4. La tentation autoritaire des Républicains (1885-1897)
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I. La crise boulangiste.
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II. La République aveuglée.
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III. La République menacée.
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IV. La République refermée.
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V. « Ni révolution, ni réaction. »
Chapitre 5. L’affaire Dreyfus au tournant du siècle (1894-1906).
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I. Une connaissance nécessaire.
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II. L’application de la raison d’Etat.
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III. La faillite de la République.
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IV. Le tournant de la justice.
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V. La victoire de la réhabilitation.
Chapitre 6. Le moment démocratique (les années 1900).
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I. L’engagement dreyfusard.
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II. La révolution du dreyfusisme.
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III. Défaite et renouveau nationalistes.
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IV. La culture de l’évènement.
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V. La démocratie représentée.
Chapitre 7. L’expérience de la politique.
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I. La « défense républicaine », une politique de gauche.
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II. La transformation de la politique.
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III. Le gouvernement du Bloc des Gauches.
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IV. Un compromis pour la laïcité.
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V. Révolte de l’art, art de la révolte.
Chapitre 8. L’horizon de la guerre.
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I. Une vie politique dégradée.
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II. L’impossible question sociale ?
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III. La crise nationaliste.
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IV. La guerre qui vient.
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V. La France dans la guerre.
Chapitre 9. La France coloniale.
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I. Un héritage impérial, un choix républicain.
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II. Une conquête accélérée.
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III. Un vaste empire, une complexité administrative.
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IV. Le principe de civilisation et ses limites.
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V. Exploitation et répression des indigènes.
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VI. L’impossible anticolonialisme.
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VII. Le « parti colonial » et la « plus grande France ».
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VIII. Monde coloniale, sociétés perdues.
Chapitre 10. Une société dans la modernité.
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Souvenirs de Mademoiselle R, institutrice en Vendée (1889)
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I. La démocratie républicaine.
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II. Le mouvement social.
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III. L’entrée dans la modernité.
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IV. Paris, ville capitale.
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V. La scène du monde.
Chapitre 11. Esthétique et libertés à la « Belle Epoque ».
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I. De nouvelles libertés.
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II. Cultures de masse.
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III. L’éclat des arts.
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IV. La passion esthétique.
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V. Les défis de la pensée.
Conclusion.
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I. D’une guerre à l’autre.
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II. Dimensions de la conscience démocratique.
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III. Un monde en questions.
Chapitre 12. L’atelier de l’historien.
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I. Des documents pour l’histoire.
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II. Une critique historiographique (1900-2010)
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III. Vu d’ailleurs. La recherche internationale sur la France de 1870-1914.
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IV. Approches des imaginaires politiques.
Volume 12. Les grandes guerres (1914-1945)
(Nicolas Beaupré) (2012, 1143 pages)
Présentation du volume.
Les deux guerres mondiales du XXe siècle sont le coeur de ce livre. Le grand basculement de l’été 1914, les horreurs des tranchées, l’occupation d’une partie du pays et le « front de l’arrière » font comprendre le processus qui conduit à un conflit inédit par son ampleur et sa brutalité : une guerre totale. Sans doute, en 1918, la France émerge victorieuse, mais « malade de la guerre » : profondément affectées, jusque dans leurs structures, l’économie et la démographie ne peuvent être « réparées », reconstruites ou « reconstituées » aussi rapidement qu’un pont, une route ou un bâtiment. Cette « reconstitution » progressive de la France se fait à des rythmes différenciés : rapide et efficace dans le cas des infrastructures, puis lente, incomplète et entravée par la crise dans le domaine économique et financier et, enfin , très partielle seulement et à peine entamée dans le domaine démographie, malgré la mise en place de politiques publiques spécifiques. Le monde rural entame sa lente mutation, le monde ouvrier augmente en nombre et se déchire sur les questions syndicalo-politiques, pendant que les classes moyennes, en expansion numérique, se fractionnent et se diversifient.
La démobilisation culturelle et le retour à la mobilisation politique se déroulent dans une atmosphère de tensions et de modernisations artistiques, entre cultures des masses et culture de masse. Une attention particulière est portée Aux relations internationales, aux traités, à l’esprit de revanche, en même temps qu’aux efforts des pacifistes, à la SDN, à Briand…. Alors que la France abandonne en partie à regret une politique de puissance en Europe, le terrain colonial devient bientôt le seul ou cette politique impérieuse peut pleinement s’exprimer, notamment en 1931 à travers une impressionnante exposition coloniale. Avant que tout ne bascule, de nouveau, dans des crises multiples, financières, économiques et politiques, pour aboutir à la catastrophe de mai-juin 1940 et, avec elle, à la mise à mort des principes républicains…
Pour restituer ce « passé qui ne passe pas », Nicolas Beaupré a su trouver la bonne distance, entre passion et parti pris, pour nous faire comprendre et partager les enjeux d’une des périodes les plus dramatiques et controversées de l’histoire de France. »
Introduction. La France de 1914 : la puissance par la République.
Chapitre 1. Le grand basculement de 1914.
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I. Pêcher par impuissance.
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II. La descente dans la guerre.
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III. La France envahie.
Chapitre 2. Le front de « l’avant ».
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I. Expériences du quotidien, expériences du paroxysme.
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II. Contrecoups.
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III. Endurance et ténacité.
Chapitre 3. Deux autres fronts.
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I. Le front occupé.
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II. Le front de l’arrière.
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III. Coupures et contacts entre les trois France.
Chapitre 4. Le processus de totalisation.
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I. Vers les « batailles de matériel ».
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II. La totalisation à l’arrière.
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III. Les tensions de la totalisation : de la crise de 1917 à la remobilisation de 1918.
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IV. Produire l’ultime effort.
Chapitre 5. Les reconstructions.
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I. Penser la guerre pour panser la perte.
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II. Retour de guerre, retour à la normale et reconstruction matérielle.
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III. La reconstruction économique et la prospérité des années vingt.
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IV. L’impossible reconstruction démographique.
Chapitre 6. Expériences et groupes sociaux.
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I. Groupes sociaux et identités politiques.
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II. Des expériences fondatrices d’identités.
Chapitre 7. Les cultures en après-guerre.
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I. Dynamique de la démobilisation culturelle.
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II. Tensions et modernisations artistiques.
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III. La culture de masse.
Chapitre 8. Hantises et ambitions : la politique étrangère.
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I. Gagner la victoire.
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II. Rétablir la puissance.
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III. Le rêve de paix.
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IV. Renouveler la diplomatie.
Chapitre 9. L’étrange apogée de l’Empire colonial français.
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I. Les effets de la guerre : épreuves des colonisés et expansion du domaine colonial.
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II. Rénovation et limites de la politique coloniale dans les années vingt.
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III. Une autre normalisation : la guerre du Rif (1921-1926)
Chapitre 10. Malaise et continuités : la vie politique dans les années vingt.
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I. Une réponse de droite au malaise d’après-guerre : le Bloc national.
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II. Une réponse de gauche au malaise d’après-guerre. Le cartel des Gauches.
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III. La troisième réponse au malaise d’après-guerre : le retour de Poincaré.
Chapitre 11. Les grandes crises.
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I. La crise : quelles crises ?
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II. De l’instabilité ministérielle à la crise de régime.
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III. La réponse des urnes et des usines : le Front populaire.
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IV. La négligence : le primat manqué des affaires étrangères.
Chapitre 12. La France défaite.
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I. L’entrée à reculons dans la guerre et « l’étrange défaite ».
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II. Les trois grands choix initiaux de Vichy.
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Peintres de l’Occupation et de la Libération.
Chapitre 13. La France occupée, la France Libérée.
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I. « Paris est allemand ». L’occupation de la France.
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II. La radicalisation de la violence (1942-1944)
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III. Libérer, épurer, apurer.
Chapitre 14. Réflexions sur quelques sources et leurs usages.
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I. Les objets de la Grande Guerre.
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II. Le demi-siècle des témoins et le témoin du demi-siècle.
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III. Les rapports des préfets et du MBF pendant la Seconde Guerre mondiale.
Chapitre 15. De quelques historiens (et non des moindres).
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I. Lucien Febvre, Marc Bloc et les Annales.
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II. « L’ére des tyrannies » et la réflexion « à chaud » sur le « totalitarisme »
Chapitre 16. Les historiens et leur époque : contextes, débats, approches.
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I. La chute du mur : ses effets sur l’écriture de la période 1914-1945.
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II. Mémoire, politique et écriture de l’histoire : le cas de la commission Mattéoli.
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III. Du débat à la polémique : la question du consentement des soldats 1914-1918.
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IV. Ecrire une histoire nationale à l’époque des histoires transnationales.
Volume 13. La France du temps présent (1945-2005)
(Michelle Zancarini-Fournel, Christian Delacroix) (Août 2012, 635 pages)
Présentation du volume.
Dans cette histoire du temps présent, de l’après-Seconde Guerre mondiale au début du XXIe siècle, la France retrouve, après la Reconstruction, une croissance exceptionnelle bien qu’inégalement partagée. La figure du général de Gaulle, le sauveur de 1940, incarnant à partir de 1958 la grandeur de la nation, l’indépendance nationale, la modernité économique et le renouveau politique des institutions occulte le recul de la France devenue, avec la fin de son empire colonial, une puissance moyenne. Malgré la construction européenne qui dessine un autre paysage économique et politique, à géométrie variable, la crise profonde de 1968 inaugure une grande transformation et débouche, de fait, sur une crise économique et sociale, crise d’adaptation du capitalisme. La conscience de crise pèse sur les destins individuels et oblitère les tentatives giscardiennes de transformation moderniste, elle se conclut par une alternance politique incarnée par François Mitterrand, qui soulève d’immenses espoirs vite étouffés par le poids des réalités et des choix économiques. Malgré les prouesses technologiques et les réussites de tous ordres, malgré l’élévation du niveau d’instruction, la société française du début du XXIe siècle voit se creuser les inégalités et s’effriter le modèle républicain et le système de protection sociale hérités de la Résistance et de la Libération.
Les évènements doivent se lire dans l’épaisseur de l’histoire, celle du passé en prenant en compte le point de vue des contemporains et celle du devenir de l’évènement, avec, au présent, ses traces dans les mémoires, les représentations collectives et les modalités d’action.
Chapitre 1. Lendemains de guerre et reconstruction (1945 – 1951).
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I. Lendemains de guerre : vers une stabilisation politique.
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II. Lendemains de guerre : les réformes de structure.
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III. Les ruptures de 1947.
Chapitre 2. La transition « modernisatrice » (années 1950, début des années 1960).
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I. L'état de croissance.
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II. Une nouvelle société ?
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III. Le social sans « relais politique » ?
Chapitre 3. Les mutations du quotidien et du culturel (années 1950 – début des années 1960).
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I. Le nouvel empire du privé et du quotidien.
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II. Familles, sexualités et engagements idéologiques.
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III. L'affirmation de l'impératif culturel.
Chapitre 4. De la IVe à la Ve République.
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I. De Pinay à Mendes, la modernisation politique introuvable.
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II. Mendès France, la modernité ambiguë.
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III. La fin de la IVe République.
Chapitre 5. Les années algériennes.
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I. Réformes, répression : l'équation insoluble.
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II. La République au risque de la guerre.
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III. La France métropolitaine en guerre (d'Algérie).
Chapitre 6. Mutations du politique (1958 – 1968).
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I. 1958. Une rupture politique affirmée.
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II. 1962. Une nouvelle ère politique.
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III. Une politique étrangère d'indépendance nationale.
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IV. La politique culturelle, outil de la grandeur.
Chapitre 7. Le moment 1968 et ses traces.
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I. Jeunesses.
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II. Mai – juin 1968 : l’événement rupture et la « crise du consentement ».
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III. Persistance des contestations et réponses du politique (1968 – 1981)
Chapitre 8. Crises, réponses politiques et recompositions (1975 – 2005).
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I. Perceptions de la crise, reconfiguration de l'emploi et chômage de masse.
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II. Nouveaux modèles familiaux.
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III. Massification et blocage de l'école.
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IV. Villes et banlieues en crise, ethnicisation, genres et identités.
Chapitre 9. L'atelier de l'historien.
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I. Les sources de l'histoire du temps présent.
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II. Les questions en débat.
-
III. Directions de recherches.
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IV. L'histoire de l'histoire.
Dernière mise à jour : 1er décembre 2024.