Volume 1. Chapitre 2. Société, culture et économie des temps mérovingiens. (NDL)
Chapitre 2. SOCIETE, CULTURE, ECONOMIE DES TEMPS MEROVINGIENS.
L'histoire mérovingienne représente le moment ou bascule l'antiquité vers le monde méditerranéen.
I. LES FORCES DU LIEN SOCIAL.
« A l'origine des royaumes romano-barbares et particulièrement du royaume franc, il y a une société fortement militarisée (….) Néanmoins rien n'indique que la société mérovingienne ait été plus violente que les autres sociétés du Moyen-Age. »
LE DROIT.
Le code théodosien reste encore la référence pour le droit romain.
506, Alaric en donne une forme abrégée pour le royaume wisigothique et le droit romain est encore beaucoup utilisé au Sud de la Loire. Par contre au Nord, c'est la loi des Francs qui s'applique progressivement .
« Etre Franc ou romain constituait de moins en moins une catégorie ethnique à proprement parler, mais définissait le droit dans lequel la personne était susceptible d'être jugée. Etre Franc, c'était aussi vivre sous le régime de la loi salique, conserver le statut hérité du Ve siècle : offrir un service militaire et en retour bénéficier d'une exemption d'impôts. »
La loi salique c'est avant tout un document qui fixe précisément la réparation, sous forme pécuniaire, à apporter pour chaque dommage causé (meurtre, mutilation, vol, etc...). « L'établissement d'une lourde amende appelée wergeld lorsqu'il est question d'homicide, avait pour but d'empêcher la perpétuation des cycles de vengeance privée (autrement dit faide), en même temps qu'elle introduisait l'idée (romaine) que la justice relevait désormais de la sphère publique, c'est à dire la seule compétence du roi et de ses représentants. »
Actuellement nous possédons de nombreuses versions de la loi salique mais aucune n'est antérieure au VIIIe siècle. On distingue 3 types de rédaction.
- Pacte de la loi salique de 65 articles.
- Version augmentée de 100 titres du Pacte sous Pépin III entre 763-765
- Loi salique promulguée par Charlemagne après 800.
Certains historiens considèrent que la première version de la loi salique daterait du IVe siècle.
« La loi salique manifeste (…) l'affirmation d'un droit proprement franc, en concurrence avec le droit romain, wisigothique ou burgonde. »
LES PUISSANTS ET LES AUTRES.
Libres et non libres constituent une première ligne de partage dans la société mérovingienne.
L'absence de liberté définit surtout un statut juridique. « Le non libre ne dispose d'aucune autonomie, ce qui signifie qu'il ne participe pas aux activités publiques, en particulier aux assemblées, et qu'il n'est pas soumis au service militaire. »
Tous les non libres dépendent d'un maître auquel ils doivent un service (servitium). « Si le maître exploite ses dépendants, il dispose du mund et il est donc tenu d'assurer leur protection au point que des libres de condition précaire préfèrent se décharger de leurs obligations publiques en entrant en dépendance. »
« La définition de la liberté a perdu progressivement le caractère absolu qu'elle avait dans le monde romain pour prendre un caractère relatif, ce qui signifie qu'un homme était plus ou moins libre selon l'importance du service qu'il devait. »
L'aristocratie.
La société mérovingienne est extrêmement hiérarchisée. L'aristocratie mérovingienne est en grande partie issue de l'ancienne noblesse sénatoriale gallo-romaine qui reposait sur la richesse foncière, l'exercice de charges publiques, mais aussi de charges religieuses chrétiennes.
La proximité du roi et le service militaire exigé jouent un rôle essentiel dans la définition de la hiérarchie sociale.
« D'origine romaine ou germanique, l'aristocratie se retrouvait donc autour du souverain en exerçant non seulement des responsabilités à la cour (….) mais également en occupant les charges comtales et ducales dans les provinces. Ce roi devait composer avec cet enracinement des élites locales (…..). Grâce au roi, les élites franques accrurent leurs propriétés foncières, en recevant le surcroît d'anciens domaines fiscaux. »
Les origines de la vassalité.
« L'origine de ce que nous appelons les liens de vassalité, qu'il ne faut en aucun cas confondre avec la dépendance servile , relève à nouveau d'une double tradition, romaine et germanique. Romaine car tout aristocrate romain était au Bas-Empire un « patron » à la tête d'une large clientèle de libres et d'affranchis ; germanique, car d'après l'historien Tacite le propre de tout chef barbare était de pouvoir compter sur le soutien d'une suite armée (comitatus) constituée de compagnons (…) Entre le chef et ses compagnons, il existait un lien de dépendance honorable, il les conduisait à la guerre, leur fournissait sa protection et leur assurait le gîte et la nourriture si besoin était ; en retour, ils lui apportaient leur aide militaire. »
La mention de vassal apparaît dans la première moitié du VIIIe siècle.
LA FAMILLE.
Le nom.
« Les sociétés médiévales considéraient la famille charnelle comme le lieu de très forte solidarités. Alors que l'antiquité romaine avait nettement privilégié l'identité masculine, l'époque mérovingienne fit preuve d'une certaine indifférenciation dont témoigne le système de dénomination des individus. »
Égale importance accordée aux lignes paternelles ou maternelles ce qui permet l'existence de larges parentèles indifférenciées.
« Il faudra attendre le 8e siècle pour voir le système évoluer lentement, lorsqu'on prit l'habitude de transmettre certains noms privilégiés, marqueurs de l'identité familiale, exclusivement en ligne masculine, puis lorsqu’apparut au XIe -XIIe siècle la nécessité de préciser ce nom de « famille » par un prénom. Cela correspondait à l'établissement d'un système patrilinéaire sur lequel nous vivons encore en grande partie aujourd'hui. »
Le mariage.
Il représente le principal moyen d'étendre les relations d'alliance entre les parentèles. A l'époque mérovingienne les interdits concernant le mariage sont peu contraignants.
Par le mariage la femme passe de l'autorité paternelle à l'autorité du mari, mais elle conserve un ensemble de droits qui lui permettent de jouer le rôle d'intermédiaire entre les deux groupes familiaux.
« Le mariage n'était encadré par aucune norme spirituelle (…) Il faut attendre, pour cela, les injonctions des évêques carolingiens à faire du mariage le répondant terrestre de l'union mystique entre le Christ et son Église et leur insistance sur deux données tout à fait nouvelles, garantes et leur insistance sur deux données tout à fait nouvelles, garantes d'une union pleinement légitime : le consentement des époux et indissolubilité de l'union. Cette évolution ouvrit la voie à la définition canonique du mariage comme sacrement qui aboutit définitivement au XIIe siècle. »
La mémoire.
Dès le VIe siècle fondation d'églises ou de petites communautés religieuses familiales ce qui permettait de conférer un caractère sacré à des domaines familiaux. Dans certains cas, cette politique était mise en œuvre pour assurer l'implantation locale des familles concernées.
« Pour les premières générations, un monastère patrimonial avait vocation à être le point d'unité de la famille, une sorte d'indivision pourrait-on dire. Au fil du temps, les membres du groupe familial manifestaient leur attachement au lieu par des donations qui étaient scrupuleusement enregistrées. En accueillant de surcroît les sépultures des défunts, le monastère devint un véritable lieu de mémoire. »
De plus un monastère permettait de participer à l'éducation des enfants et de prendre en charge les plus âgés.
Les familles de moindre envergure pouvaient se retrouver autour d'églises rurales pour qu'elles deviennent parfois des chapelles funéraires.
II. LES TRANFORMATIONS DE LA CULTURE EN GAULE MEROVINGIENNE.
LA CULTURE CLASSIQUE.
La langue latine : décadence ou transformation ?
« La parfaite maîtrise de la langue écrite a toujours été l'apanage d'une élite et, pour cette raison, doit être considérée comme un élément de distinction sociale (….) une langue connaît des transformations permanentes, mais a des rythmes différents selon que l'on examine la syntaxe, le vocabulaire (assurément enrichi par les parlers germaniques en Gaule mérovingienne), la graphie, ou encore la phonétique (elle aussi fortement par la prononciation barbe). Le terme de décadence est évidemment bien impropre à rendre compte de ces changements car les fautes du moment sont appelées à devenir les règles du futur, c'est-à-dire les structures constitutives du roman puis du français. »
« Le latin connaissait une évolution qu'un observateur pourrait aisément comparer à celle de l'anglais au 21e siècle. C'est seulement à la fin du 8e siècle en restaurant autoritairement un état plus ancien de la langue écrite, que les carolingiens introduisirent une rupture décisive ; on peut alors parler d'une dissociation entre la langue de l'écrit et de la conversation savante, le latin classique et les langues parlées. »
La culture antique dans la Gaule des Ve et VIe siècles.
Dans la seconde moitié du Ve siècle maintien d'une culture littéraire de haut niveau (Sidoine Apollinaire, Ruricus de Limoges, Avit de Vienne) qui est enseignée dans les écoles urbaines ce qui permet une transmission de cette culture dans la Gaule mérovingienne.
Le Christianisme et la culture : le primat de la prédication.
« Au cours du IVe puis du Ve siècle, la religion chrétienne imprègne profondément la culture latine qui ne peut donc plus être réduite aux œuvres profanes. Les Chrétiens font un très important travail de définition du corpus biblique et de traduction en latin de textes le plus souvent écrits en grec (Saint Jérôme mort en 420). Par ailleurs, le refus du monde terrestre qui caractérisait l'attitude de nombreux chrétiens impliquait aussi le rejet d'une certaine culture lorsqu'elle n'était pas mise exclusivement au service de la connaissance de Dieu. »
Dans chaque communauté, importance de l'évêque qui doit non seulement instruire les clercs mais aussi les fidèles (importance des règles de rhétorique dans la prédication), tout en respectant le niveau culturel des fidèles.
« Au Ve siècle, l'ancienne unité culturelle du monde méditerranéen résistait mal et les élites se montraient de moins en moins familières avec le grec (…) Des œuvres grecques continuaient certes à circuler mais quiconque a besoin de les consulter doit faire appel aux services d'un traducteur vraisemblablement choisi dans les communautés de marchands orientaux dont on verra qu'elles étaient très présentes dans les grandes cités de Gaule. »
« En réalité, les premiers monastères gaulois se dotèrent dès leurs origines d'ateliers de copistes (scriptoria). On y transcrivait les textes sacrés avec leurs commentaires et avec les règles orientales, en attendant celles que composèrent au VIe siècle les moines italiens, provençaux et plus tard insulaires. »
LA PERSISTANCE DE L'ECRIT ADMINISTRATIF.
« Le monde romain de l'écrit a imposé sa règle dès le premier contact avec son vainqueur illettré. » (F Bougard)
« Il existait indiscutablement une culture administrative au sein des royaumes barbares et celle-ci (….) était partagée aussi bien par les clercs que par un grand nombre de laïcs. »
Même s'il reste peu de textes de cette période de nombreux indices suggèrent encore un usage intensif de l'écrit, le plus souvent mis en œuvre à l'époque mérovingienne par des laïcs puis par des clercs à la période carolingienne.
LES LIEUX D'ENSEIGNEMENT.
« S'il n'est plus fait mention, au VIe siècle, des écoles municipales, c'est parce que l'instruction, au même titre que l'ensemble de l'administration des cités, était désormais prise en charge par l'évêque et son clergé. Pour la plupart, les sièges épiscopaux dispensaient une formation, mais fait nouveau, celle-ci s'adressait prioritairement aux futurs clercs. »
« En ce qui concerne l'instruction des laïcs, il faut souligner la force des liens personnels. Les premiers rudiments ayant été donnés à la maison, les jeunes aristocrates étaient en effet « recommandé » à des hommes compétents, clercs ou laïcs, parfois membres de la famille. L'apprentissage se faisait donc auprès d'un aîné et le parcours différait considérablement en fonction des individus, hors des institutions scolaires à proprement parler. »
« Lorsqu'on se penche sur le parcours des membres de la haute aristocratie laïque, on constate enfin que le palais représentait par excellence le lieu de formation où les jeunes « nutriti » étaient préparés à leurs futures responsabilités civiles ou militaires. » (Le terme « nutritus » désigne un adolescent « nourri » c'est-à-dire confié à un nutritor qui assure son instruction, une fois les premiers rudiments acquis dans le cadre familial.
Concernant la formation de base, création au cours du VIe siècle des premières « écoles paroissiales » (529, en Provence les évêques demande l'ouverture d'écoles dans les églises pour préparer le recrutement de futurs clercs).
III. DE L'ECONOMIE ANTIQUE A L'ECONOMIE MEDIEVALE.
« La Gaule du VIIe siècle vit encore au rythme de l'économie antique ; les activités économiques, les produits échangés, les circuits de communication et enfin les principaux acteurs, marchands et négociants, restent par bien des aspects semblables à ce qu'ils avaient été aux tout premiers siècles de notre ère. Il ne faudrait pas penser cependant que les événements politiques du Ve siècle furent sans conséquences. En disloquant progressivement l'unité de la romanité, ils contribuèrent au repli des échanges et des activités. Mais dans un second temps, l'unité politique réalisée autour de la dynastie franque permit une ouverture vers de nouveaux horizons, non plus ceux de la mer Méditerranée, mais ceux des mondes septentrionaux autour de la Manche, de la mer du Nord et de la vallée du Rhin. »
LES MUTATIONS DES CAMPAGNES.
Villae, vici et cités.
Le cadre principal de l'économie rurale demeure le grand domaine foncier, la villa qui reste partagée en deux parties :
La pars urbana qui accueille le maître et sa famille dans des bâtiments confortables.
La pars rustica qui est composée des bâtiments d'exploitation et des logements pour les esclaves.
Cette villa fonctionne avec une importante main d’œuvre servile entretenue par le maître.
Mais à côté de ces grands domaines, présence de petites propriétés concentrées autour de hameaux et de bourgs (vici). C'est dans ces agglomérations que s'effectue la fusion entre populations romaines et barbares.
La céréaliculture fournit l'essentiel de l'alimentation avec l'élevage et la polyculture qui se développe à proximité des habitations.
La vigne est développé car le vin s'impose comme une nécessité à la fois sanitaire (l'eau est souvent polluée) et liturgique pour les cérémonies religieuses. Mais c'est aussi une boisson festive.
L'outillage est plus en bois qu'en fer.
Les villes restent des lieux de pouvoir. « Elles continuent d'accueillir des institutions et des hommes qui concentraient des revenus et redistribuaient des richesses. »
« Les grands monastères du VIIe siècle furent fondés dans les campagnes sur de vastes domaines et devinrent peu à peu des pôles économiques importants qui court-circuitèrent les villes. Il en alla de même des emporia. Ces petits établissements portuaires et fluviaux se développèrent ex nihilo (…) Dans l'ensemble on assista donc à un mouvement progressif de déprise urbaine. »
La transformation du grand domaine.
Dans les villas développement du phénomène de chasement. Les esclaves, affranchis ou non, se voient attribuer un lot de terre sur lequel ils s'installent en contrepartie d'une redevance versée au maître. Du coup le propriétaire n'a plus à gérer une main d’œuvre abondante. »
« Dès le VIIe siècle, la distinction juridique entre libres et non-libres ne reflétait plus guère la réalité économique ; le petit paysan libre était passé sous la dépendance et la protection d'un maître qui, de son côté, tendait à donner davantage d'autonomie à ses esclaves voire à les affranchir ; libres et non libres se distinguaient encore à l'époque mérovingienne, mais les différences eurent ensuite tendance à s'estomper. »
La naissance du village ?
« Les textes contemporains permettent mal de saisir l'évolution entre, d'une part, les grands domaines et les vici du Ve siècle et, d'autre part, les villages médiévaux rassemblés à l'ombre des châteaux à partir du XIe siècle.
LES HORIZONS LOINTAINS.
Le grand commerce méditerranéen.
La Gaule du VIe siècle reste intégrée dans les grands courants d'échanges méditerranéen. Dans ce cadre, Marseille occupe une place à part grâce à son dynamisme commercial.
« Dans le premier tiers du VIe siècle, l'intérêt des rois Francs pour la Provence avait des arrières pensées économiques. Il s'agissait de taxer produits et marchandises. »
Des colonies marchandes grecques, juives et syriennes s'établissent non seulement sur les rives de la Méditerranéenne, mais aussi en Aquitaine contribuant au dynamisme des échanges locaux, mais développant aussi des relations plus lointaines vers le monde Méditerranéen et l'Orient.
Mais pour plusieurs raisons, « l'heure était à l'étiolement de ce grand commerce méditerranéen. »
Imposition progressive du monde musulman sur le pourtour du bassin méditerranéen ce qui perturbe les circuits commerciaux traditionnels.
Retour de la peste dès la seconde moitié du VIe siècle qui ralentit considérablement les activités commerciales.
« L'abandon du papyrus au profit du parchemin, et par extension, du rouleau au profit du livre, à la fin du VIIe siècle, s'il obéit à un ensemble de causes, parmi lesquelles l'extension de l'Islam ne fut peut-être pas la plus déterminante, symbolise, bien mieux que l'irruption des peuples germaniques dans l'Empire en 407 ou que la déposition de Roumulus Augustule, en 476, la fin d'une certaine tradition antique et l'entrée dans le Moyen-Age. »
Premier éveil des mers du Nord.
A la fin de l'antiquité, existence d'échanges commerciaux entre le nord de la Gaule, la Bretagne et l'Irlande. Après une période de désorganisation due aux grandes migrations, on note une reprise au VIe siècle de ces liaisons qui seront par ailleurs abondamment empruntées par les hommes d'Eglise.
« Le VIIe siècle fut marqué par un essor des échanges alors animés par les marchands et les navigateurs frisons, francs et saxons entre la Manche, la mer du Nord et l'arrière pays rhénan, mosan (Moselle) voire scaldien (Scandinavie). Les centres essentiels en étaient le port de Dorestad et celui de Dombourg situé sur l'île de Walcheren. Les produits échangés diffèrent naturellement de ceux du grand commerce méditerranéen : peaux, fourrures, « draps frisons », verreries et céramiques rhénanes. »
La puissance de Dorestad entraîne le développement d'autres ports tout au long du littoral de la Manche et de la mer du Nord au détriment des établissements romains traditionnels.
Les Francs étaient en relation avec les Thuringiens, les Alamans, les Bavarois et se rendaient jusque chez les Wendes (Slaves)
DU SOU D'OR AU DENIER D'ARGENT.
Le véritable changgement intervient à la fin du VIIe siècle avec l'abandon de la monnaie d'or. « On peut en effet considérer que s'achève alors véritablement la tradition monétaire romaine. On lui substitua des espèces dont le modèle correspondait aux monnaies d'argent émises en Frise. »
« Alors que perdurait encore au VIe siècle bien des traits de l'économie antique, un siècle plus tard, s'est imposé une économie résolument assise sur le dynamisme des échanges septentrionaux. Il ne fait aucun doute que le VIIe siècle représenta une période de transition entre Antiquité et Moyen-Age. Or ce constat, qui ressort de l'observation du rythme lent des mutations économiques, découle aussi de l'étude des transformations politiques qui affectèrent le regnum Francorum sous les Mérovingiens. »