Volume 1. Chapitre 3. La construction du regnum francorum. (NDL)

Chapitre 3. LA CONSTRUCTION DU REGNUM FRANCORUM.

 

 

A la mort de son père Childéric en 482, le jeune Clovis pourtant païen bénéficie d'un grand crédit auprès des hautes autorités gallo-romaines catholiques.

 

I. LE REGNE DE CLOVIS (482-511).

 

L'EXTENSION DE LA GAULE FRANQUE.

 

La chronologie de Clovis donnée par Grégoire de Tours, ne doit pas être acceptée sans précaution.

 

A la mort de son père, Clovis est un chef franc, mais non le seul. Mais il entreprend rapidement des expéditions en direction de la vallée de la Somme contrôlée par Syagrius ce qui lui permet de prendre le contrôle de Soissons et d'une grande partie de la vallée. Ensuite extension vers les régions situées entre Somme et Loire.

 

A partir de 490, Clovis noue des liens avec le puissant toi des Ostrogoths Théodoric (ce dernier épouse même la sœur de Clovis Audoflède).

 

Parallèlement en 493, Clovis répudie sa première épouse rhénane pour Clotilde nièce du roi des Burgondes Gondebaut.

 

D'un point de vue militaire, Clovis multiplie les conquêtes :

 

492 soumission des Thuringiens.

 

496 met fin à la menace alamane.

 

498 première campagne contre les Wisigoths d'Alaric II. Mais l'interposition de Théodoric met fin aux opérations jusqu'en 507 ou avec l'aide des Burgondes il bat et tue Alaric II à Vouillé (près de Poitiers). Cette victoire permet aux Francs de prendre progressivement possession de l'Aquitaine et de repousser les Wisigoths au-delà des Pyrénées.

 

508 à Tours, Clovis reçoit les insignes du consulat de la par de l'Empereur Anastase.

 

LA CONVERSION DU ROI.

 

« La conversion de Clovis au christianisme nicéen représente assurément un événement majeur de la période. Mais il reste mal connu. La date de la cérémonie est elle même discutée (….) Il n'est aujourd'hui plus question de considérer que Grégoire de Tours donne un récit fidèle des événements. Ses 10 livres d'histoire sont un travail autrement plus complexe qui inscrit l'histoire des souverains francs dans des typologies fondées d'abord sur la Bible, les écrits des Pères et les textes hagiographiques. De ce point de vue, il importait surtout à Grégoire de Tours de présenter Clovis comme un nouveau Constantin auquel le Christ s'était aussi révélé avant la bataille décisive du Pont-Milvius en 312. »

 

Cette conversion au regard des coutumes séculaires tant sociales que religieuses déboucha sur de profondes ruptures. « Clovis assuma un réel risque politique, ce qui interdit de considérer son geste comme dicté par le seul opportunisme. Bien sûr la conversion personnelle du souverain n'impliqua pas immédiatement l'adhésion de l'ensemble du peuple franc à la religion du Christ. Celle ci fut progressive. Dès le courant du VIe siècle , on considère néanmoins que le Christianisme nicéen s'est imposé à tous en Gaule (….) Il n'existait désormais plus d'obstacles à une fusion plus large entre Francs et Romains et Gaule et les dernières années du règne furent précisément consacrées à fixer les cadres institutionnels de ce nouveau royaume franc, romain et désormais chrétien. »

 

L'ORGANISATION DU ROYAUME.

 

Clovis impose son pouvoir d'une manière brutale allant jusqu'à éliminer des membres de sa propre famille, mais il manifeste aussi beaucoup d'habileté pour rallier les antrustions des autres chefs francs et ainsi les isoler.

 

« A la fin de son règne, Clovis s'était ainsi imposé comme le seul maître d'un royaume considérablement dilaté. »

 

Mais Clovis fait aussi œuvre de législateur :

 

Dans le domaine civil, il confirme la situation existante qui permet aux populations gallo-romaines de continuer à vivre sous le régime de la loi romaine. Pour ce qui concerne les populations germaniques, elles continuent aussi à vivre sous l'autorité des cadres spécifiques imposés par l'autorité romaine aux contingents barbares lors de leur entrée dans l'Empire.

 

Dans le domaine ecclésiastique, il renoue avec la tradition impériale qui rassemble des conciles d'évêques. Le 10 juillet 511, ouverture du concile d'Orléans qui rassemble 32 évêques. « Le concile d'Orléans ouvrait ainsi entre l'épiscopat et les souverains francs une longue série de rencontres qui allaient s’avérer décisives pour le gouvernement du royaume. »

 

Clovis meurt le 27 novembre 511 à Paris, ville ou il avait installé le siège de son royaume depuis 508 pour plusieurs raisons.

 

- Une place centrale pour surveiller les horizons méridionaux du royaume.

 

- Le prestige posthume de Sainte Geneviève qui avait défendu la ville contre Attila et avait joué un rôle politique considérable.

 

II. L'ACHEVEMENT DE L'UNITE (511 – 561)

 

LE PARTAGE DE 511 ET LES DERNIERES CONQUETES.

 

Les fils de Clovis.

 

« On a longtemps considéré que la manière dont s'est déroulée la succession de Clovis témoignait de la force des traditions germaniques et en particulier d'une perception patrimoniale du pouvoir (que l'on pouvait donc partager à loisir), à l'opposé de la conception romaine qui garantissait la permanence de la chose publique, quel que fut le destin particulier de ses détenteurs successifs. Ces choses furent en réalité beaucoup plus complexes et doivent aussi sans doute être expliquées par les circonstances (…) En 511, Clotilde ne souhaitait sans doute pas laisser Thierry I le fils aîné que Clovis avait eu de sa première épouse rhénane, exercer seul le pouvoir au détriment des fils de la reine : Clodomir, Childebert et Clotaire. Par ailleurs l'association des fils au pouvoir de leur père était une pratique répandue dans l'Empire au IVe siècle. Il faut aussi reconnaître que ce partage et tous ceux qui eurent lieu par la suite n'ont jamais mis définitivement fin à l'unité du regnum, mai que celui ci connut en fait, à chaque génération, des recompositions successives en fonction de l'aptitude des membres de la famille mérovingienne à exercer le pouvoir. En somme les éléments de continuité apparaissent beaucoup plus importants que les témoignages d'une prétendue pratique germanique de la succession qui aurait été instaurée en 511. La division avait aussi l'avantage d'associer un grand nombre de groupes aristocratiques au pouvoir royal. »

 

Thierry (mort en 533) obtient la région rhénane et la Champagne (capitale Reims)

 

Clodomir (mort en 524) obtient la vallée de la Loire (capitale Orléans)

 

Childebert I (mort en 558) obtient la future Normandie (capitale Paris)

 

Clotaire I (mort en 561) obtient le nord de la Gaule (capitale Soissons)

 

L'Aquitaine pour sa part est démembrée et ses parties sont rattachées aux 4 royaumes.

 

Clodomir meurt le premier en 524 en laissant 3 enfants. Les deux premiers sont éliminés par Childebert et Clotaire qui se partagent le royaume en laissant tout de même une partie à Thierry. Le 3e fils Cloud réussit à s'échapper et devient clerc dans un monastère sur les rives de la Seine (il est le futur Saint Cloud).

 

A la mort de Thierry, son prestige est tel que son fils Théodebert I peut lui succéder sans difficultés. Il poursuit les ambitions romaines de Clovis et il est le premier roi barbare à frapper des monnaies d'or à son effigie et non pas à celle de l'empereur de Byzance.

 

Le sort du royaume Burgonde. .

 

Le règne de Gondebaud constitue l'apogée du royaume Burgonde. A sa mort en 516 son fils Sigismond lui succède, mais des tensions internes provoquent une campagne militaire franque en 523 au cours de laquelle Sigismond est capturé. Mais son frère Gondomar prend sa succession provoquant une nouvelles campagne franque en 524 durant laquelle Clodomir décède. Il faudra attendre 534 pour que les Francs soient définitivement vainqueurs et puissent se partager le royaume Burgonde qui sera ensuite progressivement reconstitué par Clotaire I et transmis à son fils Gontran à sa mort en 561.

 

La Provence.

 

La conquête du royaume Burgonde ouvre la voie à l'expansion franque en direction de la Méditerranée.

 

537. Conquête de la Provence et en particulier d'Arles par Childebert et Théodebert. Désormais « sur le territoire de l'ancienne Gaule romaine, seule échappait au pouvoir des Francs la Septimanie wisigothique.

 

CLOTAIRE I, SEUL MAITRE DU ROYAUME (558-561)

 

524. Mort de Clodomir I (Orléans). Son royaume est partagé entre ses frères.

 

A la mort de Thierry I (534), sont fils Théodebert lui succède sans difficulté dans la partie orientale du royaume franc. Il décède lui même en 548 et laisse le pouvoir à son fils Théodebald qui meurt à son tour en 555. Clotaire I (Soissons) en profite pour s'emparer du royaume.

 

558.Décès de Childebert (Paris) qui ne laisse que des filles. Clotaire I le dernier fils de Clovis exile les filles et s'empare du royaume. Après avoir mené une campagne victorieuse contre son fils Chram qui s'était révolté, Clotaire devient maître de la totalité du royaume de Clovis. Mais il décède en 561 laissant 4 fils : Charibert, Gontran, Chilpéric, Sigebert. Le royaume est de nouveau partagé en s'inspirant du partage de 511.

 

Charibert obtient toute la partie Ouest du royaume (sauf la Bretagne qui reste indépendante).

 

Gontran obtient la Burgondie jusqu'à Sens et l'Est de la Provence (Vienne).

 

Sigebert obtient un royaume en deux parties : au Nord une région qui s'étend de Reims à Mayence et au Sud, l'Ouest de la Provence.

 

Chilpéric obtient le plus petit des royaumes qui s'étend autour de l'Escaut.

 

GEOPOLITIQUE DE LA GAULE FRANQUE AU VIe SIECLE.

 

« A la fin du Ve siècle, les Francs, eux mêmes divisés, pesaient peu sur le destin de la partie occidentale de l'ancien Empire romain. Engagée par Clovis et poursuivie par ses fils, l'extension du regnum à la totalité de la Gaule donna à ce dernier le premier rôle parmi les royaumes roman-barbares. Elle invita aussi, progressivement, les souverains francs à regarder vers le Nord et l'Est, au delà de la Manche, de la mer du Nord et de l'ancien limes du Rhin. »

 

La fin de l'Europe gothique.

 

« Lorsque Clovis succéda à son père, l'Italie bien que privée d'Empereurs depuis 476 était toujours le pivot de l'Europe occidentale. Le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand (Mort en 526) y avait restauré les principes et les institutions politiques romaines. »

 

Les Francs et la politique italienne de Constantinople.

 

A Constantinople règne de l'empereur Justinien à partir de 527. Il entreprend immédiatement la reconquête de l'empire romain d'Occident.

 

534. Reconquête du royaume vandale qui lui permet de s'attaquer à la péninsule italienne. Pour cela il signe une alliance de revers avec les Francs, et l'Italie est complètement reconquise en 552 pour peu de temps puisqu'à partir de 569, la péninsule doit faire face à l'invasion des Lombards. A cette époque les Francs se montrèrent des alliés peu fiables et rechignèrent à aider les Byzantins dans leur lutte contre les Lombards.

 

Les périphéries du regnum Francorum.

 

« Au VIe siècle, les souverains francs ne désertèrent pas la diplomatie méditerranéenne, mais ils semblent lui avoir consacré un intérêt de plus en plus épisodique. Ces périphéries proches en revanche retinrent davantage leur attention mais sans succès durable. »

 

Les Bretons sont tour à tout soumis et révoltés et ils ne se considèrent pas comme faisant partie du monde franc.

 

« Les Francs entretenaient leurs autres voisins dans une dépendance assez lâche qui prenait le plus souvent la forme du versement d'un tribut à l'issue de campagnes militaires. » Par contre ils entretenaient des liens commerciaux et politiques étroits avec les royautés du Sud de l'Angleterre.

 

III. L'INTERMINABLE GUERRE CIVILE (V 570 – 613).

 

567. Décès de Charibert. Son royaume est partagé entre ses 3 frères (sauf Paris qui reste en indivision).

 

A partir de 570, début d'une longue guerre civile jusqu'en 613 avec pour protagonistes Sigebert, Chilpéric, Gontran.

 

Deux mariages royaux.

 

Tout commence par deux mariages royaux.

 

566. Sigebert épouse Brunehaut fille du roi wisigoth Athanagild. Elle a été richement dotée par son père.

 

Chilpéric qui rapidement jalouse son frère réussit à épouser la fille aînée d'Athanagild, Galswinthe. Il offre à son épouse les cités de Bordeaux, Limoges, Cahors et celles de Béarn et de Bigorre. Mais il continue à fréquenter ses anciennes maîtresse et en particulier Frédégonde. Galswinthe demande alors à retourner à la cour wisigothique alors que son père est décédé et qu'elle ne dispose plus de soutiens. Chilpéric la fait assassiner et épouse officiellement Frédégonde.

 

Brunehaut supporte très mal cet assassinat et son mari Sigebert voit là une occasion de tenter de s’emparer du royaume de son frère.

 

Les premiers développements de la faide (vengeance).

 

Sigebert associé à Gontran force Chilpéric à verser un dédommagement important pour la mort de Galswinthe. Sigebert obtient le douaire que Chilpéric avait donné à son épouse, ce qui n'empêche pas la poursuite des opérations militaires.

 

573. Gontran se retire du conflit entre les deux frères.

 

575. Sigebert pénètre profondément dans le royaume de Chilpéric qui est obligé de se réfugier à Tournai. Une partie des leudes se rallient à Sigebert. Mais parmi eux se trouvent 2 esclaves envoyés par Frédégonde qui réussissent à assassiner Sigebert. Par contre Chilpéric échoue à capturer Brunehaut qui s'exile à Rouen. Son fils Childebert II peut regagner le royaume de son père et le gouverner sous la tutelle des Grands seigneurs.

 

Brunehaut de son côté épouse le propre fils de Chilpéric, Mérovée dans l'espoir de reprendre l'avantage et de retrouver le royaume de son mari. Mérovée pour sa part cherche des appuis pour lutter contre son père qui risque de le déshériter au profit des enfants qu'il a eu avec Frédégonde. En représailles, Chilpéric fait condamner l'évêque Prétextat qui avait célébré le mariage. Mérovée est tonsuré et envoyé dans un monastère et Brunehaut exilée une nouvelle fois.

 

584. Malgré les difficultés Brunehaut réussit à s'imposer aux fidèles de Sigebert et à gagner la confiance de son fils Childebert II. Une alliance est établie avec son beau frère Gontran.

 

Parallèlement, Chilpéric est assassiné à Paris par un serviteur. Mais la disparition de Sigebert et de Chilpéric ne met pas fin au cycle de la vengeance. Par contre les fidèles de Sigebert commencent à être désignés sous le terme d'Austrasiens « signifiant ainsi la formation à l'Est d'une identité politique propre (…) C'est seulement un peu plus tard, au début du VIIe siècle que le terme de « Neustrie » et de « Neustrien » est employé pour désigner les Francs établis à l'Ouest entre l'Escaut et la Loire, plus précisément autour des vallées de la Seine et de l'Oise. »

 

Un conflit qui n'en finit pas.

 

Frédégonde qui se retrouve seule et isolée à Paris est accueillie par l'évêque de Paris. Elle demande et obtient la protection de Gontran qui accepte d'assurer la direction du royaume au nom de son neveu.

 

Profitant de la situation, Childebert II se présente devant Paris, mais certains Grands de Neustrie ne voulant pas voir disparaître le royaume de Chilpéric reconnaissent son fils Clotaire II, né quelques mois avant l'assassinat de Chilpéric.

 

Gontran oncle des deux jeunes rois se retrouve en position d'arbitre.

 

Le pacte d'Andelot (587) et ses suites.

 

28 novembre 587. Gontran retrouve Brunehaut et Childebert II à Andelot près de Chaumont pour signer un pacte qui doit mettre un terme aux désaccords territoriaux. « Chaque souverain instituait l'autre comme son héritier. Gontran, qui était sans descendance, promettait officiellement son royaume à son neveu. Dans le cas où ce dernier disparaîtrait le premier, il s'engageait à prendre sous sa protection les deux fils de Childebert II, Théodebert II et Thierry II, en attendant leur majorité (..) En contrepartie Gontran se vit reconnaître l'administration de la plus grande partie du Morgengabe de Galswinthe qui avait pourtant été confié à Brunehaut après la mort de sa sœur. »

 

« On voit par là que la guerre civile ne fut pas simplement un phénomène limité à la seule famille régnante, mais que par le jeu des alliances, elle avait gagné l'ensemble du royaume. D'autre part, il existait une réelle situation de compétition : le pouvoir respectif de chaque souverain dépendait en effet de son habileté à récompenser et à entretenir les fidélités des grandes familles aristocratiques. »

 

592. Décès de Gontran. Son royaume est confié à Childebert II qui le gouverne jusqu'à sa mort en 596. Il laisse deux jeunes enfants qui sont confiés à leur grand-mère Brunehaut.

Thierry II reçoit la Burgondie

Théodebert II reçoit l'Austrasie.

 

597. Décès de Frédégonde. Son fils Clotaire II lui succède. L'année précédente il avait pris le contrôle de Paris et avait infligé une cuisante défaite à l'armée de ses cousins.

 

La guerre du fils et des petit-fils.

 

600. Bataille de Dornelles (entre Montereau et Nemours). Victoire de Thierry II et Théodebert II sur Clotaire II. Clotaire II se retrouve confiné dans un territoire compris entre la Seine, l'Oise et la Somme.

 

A partir de 605, le gouvernement de Brunehaut est de plus en plus mal supporté et des dissensions éclatent entre ses deux petits-fils, ce dont profite Clotaire II.

 

610. Théodebert II entreprend la reconquête de territoires anciennement austrasiens mais attribués en 596 à Thierry II. Il récupère ainsi l'Alsace et le duché de Champagne.

 

612. Thierry II entreprend une campagne victorieuse en Austrasie.

 

« Ces conflits fratricides laissent des traces. Thierry II mourut de dysenterie au début de l'année 613 ( …) Brunehaut prit seule l'initiative d'élever à la royauté l'aîné de ses quatre arrière-petit-fils nommé Sigebert (..) Les manœuvres des Grands d'Austrasie hâtèrent alors la chute de la vieille reine, en particulier celles de deux d'entre eux, Arnould et Pépin (….) Brunehaut et Sigebert furent remis à Clotaire II par le maire du palais Warnachaire (…) La manière spectaculaire et humiliante dont la vieille reine fut bientôt mise à mort montre bien que Clotaire entendait définitivement tourner la page d'un conflit qui durait depuis plus de quarante ans pour inaugurer une nouvelle période de l'histoire du peuple franc. »

 

« La disparition de Brunehaut princesse wisigothique, méditerranéenne et finalement encore très romaine, révèle aussi les transformations plus profondes de la royauté et des élites mérovingiennes dont les intérêts s'enracinaient désormais beaucoup plus franchement entre Loire et Rhin, où émergeaient les forces qui ressuscitèrent l'Empire deux siècles plus tard. L'antiquité romaine qui n'en finissait pas de s'achever depuis la décomposition du dernier empereur d'occident prenait fin, cette fois définitivement. »



09/01/2015
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