1940. La 2e Guerre mondiale dans le Rhône
1940. LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE DANS LE RHONE .
11 mars 1940
Alimentation. Réglementation du rationnement et du ravitaillement. Les consommateurs sont classés en différentes catégories :
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E. Enfants de moins de 3ans.
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J. Enfants de 3 à 12 ans (plus tard elle est divisée en J1 (3 à 6 ans), J2 (6 à 13 ans) et J3 (13 à 21 ans).
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A. Consommateurs de 12 à 70 ans.
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T. Consommateurs de 12 à 70 ans effectuant des travaux de force.
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C. Consommateurs exerçant des travaux agricoles.
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V. Toute personne âgée de plus de 70 ans. (Aulas 1974)
13 mars 1940
Alimentation. Limitation des denrées dans les menus. Pas plus de 50 grammes de viande dans les hors d’oeuvre, pas de poisson ou de fromage dans un repas avec viande. (Aulas 1974)
9 avril 1940
Lyon. Décembre de Louis BREMOND propriétaire du Progrès de Lyon. Son fils Emile lui succède. (Permezel 2003)
13 au 21 avril 1940
Lyon. Tenue de la foire de Lyon. (Blog Histoires lyonnaises sur lyonnais.hypotheses.org)
1er mai 1940
Alimentation. Blocage des prix pour une durée de 3 mois. (Aulas 1974)
10 juin 1940
Lyon. A l’annonce de l’entrée en guerre de l’Italie, des violences sont commises à l’encontre de commerçants italiens. (Aulas 1974)
16 juin 1940
Lyon. Arrestation d’Emile EIGELDINGER, infirmier à l’hôpital de l’Antiquaille et membre du Parti Communiste. Il s’évade peu après du camp de Longwy où il est interné. (Permezel 2003)
19 juin 1940
Caluire. A 14h, une colonne motorisée allemande se présente devant les barricades installées par l’armée au Vernay, à la Bascule, devant le cimetière de Caluire. Elles sont tenues par 1 compagnie du 1er Etranger, quelques soldats du 342e RI et 2 canons antichars servis par le 405e DCA.
Au passage au Vernay, les Allemands prennent un otage Mr TREFFOT qu’ils placent devant la colonne.
Quelques échanges de tirs ont lieu. Le capitaine COLIN qui commande la Cie du 1er RE est blessé à la jambe. Il est conduit à l’hôpital Desgenettes en moto par un citoyen de la commune Emile RAZEL. Revenant à Caluire, le réservoir de la moto de ce dernier est atteint par des balles et prend feu. Il meurt carbonisé.
Après la fin des combats, la colonne reprend sa marche et entre dans Caluire par la rue Neville Chamberlain.
En arrivant à la hauteur de l’avenue Pierre Terrasse et de la montée De Castellane, deux soldats Français embusqués ouvrent le feu blessant un soldat allemand. Un char allemand riposte tuant un des soldats.
Cette résistance fait au total 6 morts et 6 blessés. (Basse M et J 1976)
Lyon. Les Allemands exigent 6 otages en garantie de l’ordre public.
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Georges COHENDY avocat, docteur en droit, agrégé, professeur de droit commercial à la faculté et beau-frère de Justin GODART. Plus tard, il sera membre du Coq Enchaîné et plaidera pour des résistants arrêtés. (Permezel 2003)
20 juin 1940
Lyon. A la fin de la journée, arrivée de plusieurs régiments qui vont s’installer dans les casernes, les forts, sur les quais et les places publiques, notamment à Bellecour. (Aulas 1974)
21 juin 1940
Lyon.
Le maire Edouard HERRIOT qui se trouve à Bordeaux envoie un appel au calme à la population lyonnaise.
« L’évènement que l’on pouvait prévoir s’accomplit. Lyon, ville ouverte, est occupée par des éléments avancés que suivront à bref délai des forces importantes.
Le devoir de tout Français est de garder, en cette circonstance, une dignité complète avec une entière maîtrise de soi-même. Les autorités signataires de cet appel, qui collaborent dans une étroite union pour le bien de la cité et l’honneur du pays, comptent sur vous. Certains que vous les comprendrez, elles ont promis en votre nom que tout se passera dans l’ordre.
Vous voudrez donc vous conformer scrupuleusement aux ordre que vous donneront les autorités responsables . Votre calme sera, devant tous, le témoignage de la force d’âme qu’exige l’heure présente et qui inspirera à tous le respect. » (Aulas 1974)
Assassinat dans les caves de la Préfecture par l’armée allemande de Mohamed Ben ALI, Mohamed Ben SALAH, et de une ou deux autres personnes non identifiées. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
22 juin 1940
Lyon. Le général allemand HINRICI qui vient de s’installer dns l’hôtel du gouverneur militaire convoque le préfet du Rhône et lui déclare. « J’ai tenu avant de vous voir, à faire un tour dans la ville et me rendre compte de l’état d’esprit de la population ainsi que de l’ordre. J’ai constaté que celui-ci régnait et que cette population comprenait les nécessités de l’occupation. »
L’interprète donne alors connaissance en français puis en allemand, de la déclaration suivante qui venait d’être rédigé et que signa chacun des otages pris par les Allemands lors de leur arrivée.
« Je déclare sur l’honneur ne pas enfreindre aux décisions qui viennent d’être prises et de répondre de la sécurité des troupes d’occupation. » (Aulas 1974)
Réouverture des cinémas qui avaient fermé le 19 juin.
Les séances en journée sont réservées aux civils.
Les séances en soirée sont réservées aux troupes d’occupation.
Les cafés qui ouvrent à nouveau peuvent accueillir les Français jusqu’à 20 heures et les Allemands jusqu’à 23 heures. (Aulas 1974)
26 juin 1940
Rhône. Ce jour déclaré, jour de deuil national, la plupart des commerces et usines ferment leurs portes et certaines ne les rouvrent que la semaine suivante, ne pouvant employer sur personnel. (Aulas 1974)
Juin 1940
Lyon. Assassinat par des inconnus du capitaine TCHORERE. (AD 69. Mémorial de l’oppression 2003)
Juillet 1940
Lyon. Constitution d’un groupe de résistants autour des dépôts SNCF de Lyon la Mouche, Vénissieux, Saint-Paul, Oullins, Lyon Vaise, Lyon Perrache, dans le but de paralyser le trafic ferroviaire.
Parmi les membres fondateurs se trouvent Roger BRECHANT, Jean ROLLAND, Francisque CHAUVET, André GRUGET, Auguste DESFAYES. (Permezel 2003)
3 juillet 1940
Syndicalisme. VIVIER-MERLE (C.G.T.) convoque les militants à la Bourse du Travail pour les exhorter à la confiance en l’avenir, au courage, à l’affirmation de l’idéal syndicaliste et proclame son espoir « en la victoire de la démocratie. » (Aulas 1974)
6 juillet 1940
Caluire. Fin de l’occupation allemande de la commune. (Basse M et J 1976)
10 juillet 1940
Vichy (03). La Chambre des députés et le Sénat formant l’Assemblée nationale, réunis dans le théâtre du Grand Casino de Vichy. Sur 846 inscrits seuls 669 participent au vote qui donne les pleins pouvoirs constituants au Maréchal Pétain.
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Pour : 569
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Contre : 80
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Abstention : 20
Pour les représentants du Rhône les résultats sont les suivants
Pour :
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Pierre BURGEOT, député de la Fédération républicaine.
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Armand CHOUFFET, député SFIO.
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André FEVRIER, député SFIO.
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François PEISSEL, député RIAS
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Paul RICHARD, député de la Fédération républicaine.
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Jean FROGET, sénateur GD.
Contre :
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Laurent BONNEVAY, député ARGRI.
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Alfred ELMIGER, député Gauche indépendante.
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Claude JORDERY, député SFIO.
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André PHILIP, député SFIO.
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Emile BENDER, sénateur GD.
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Joseph DEPIERRE, sénateur SFIO.
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Justin GODART, sénateur GD.
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Camille ROLLAND, sénateur GD.
Abstention.
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Edouard HERRIOT, député du Parti Radical
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Alfred JULES-JULIEN, député du Parti Radical.
Ne prends pas part au vote.
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Antoine SALLES, député RIAS.
ARGRI. Alliance des Républicains de Gauche et des Radicaux Indépendants.
Formation laïque et libérale de centre gauche qui avec le Parti Radical est le pilier de la plupart des gouvernements entre 1901 et 1940.
Fédération Républicaine.
Fondée en 1903, il s’agit du grand parti de la droite républicaine libérale et conservatrice de la IIIe République.
GD. Gauche Démocratique.
Groupe parlementaire constitué au Sénat en 1892. C’est un groupe proche des Radicaux. Sous la IIIe République, il fut le groupe dominant.
Gauche Indépendante.
Groupe parlementaire qui regroupe plusieurs petites formations de gauche :
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Ligue de la jeune république.
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Parti Radical Socialiste.
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Parti Social-National.
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Parti d’unité prolétarienne.
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Parti frontiste.
Radical (Parti)
Parti créé en 1901. Classé au départ à l’Extrême-gauche, il évolue progressivement vers le centre droit.
RIAS. Républicains Indépendants et d’Action Sociale.
Groupe parlementaire fondé en 1936, opposé à la dérive droitière de la Fédération républicaine.
SFIO. Section Française de l’Internationale Ouvrière.
Fondée en 1905, c’est Léon Blum qui la dirige en 1940. (Source Wikipédia)
11 juillet 1940
Lyon. Emile COCHARD membre du Parti Communiste puis des FTP est mis aux arrêts de rigueur pour avoir publiquement tenu des propos « subversifs » au moment de la débâcle. (Permezel 2003)
22 juillet 1940
Instruction publique. Suppression du conseil consultatif départemental de l’enseignement primaire. (Aulas 1974)
1er août 1940
Alimentation.
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Entrée en vigueur officielle du rationnement pour le pain, les pâtes alimentaires, le riz, le sucre, les produits laitiers, l’huile, le savon.
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Les meuniers sont astreints à tirer 82 kg de farine de 100 kg de blé en mouture à 2% d’impureté. (Aulas 1974)
2 août 1940
Instruction publique. Les inspecteurs primaires sont nommés au choix. (Aulas 1974)
9 août 1940
Alimentation. Pour éviter une trop longe attente chez les commerçants, il est instauré une carte de priorité.
Peuvent l’obtenir :
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Les mères avec 4 enfants de moins de 16 ans.
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Les mères avec 3 enfants de moins de 14 ans.
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Les mères avec 2 enfants de moins de 4 ans.
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Les mères décorées de la médaille de la famille française à partir du 25 octobre 1940. (Aulas 1974)
10 août 1940
Alimentation. La préfecture du Rhône rappelle aux marchands de charbon que toute livraison supérieure à 300 kg par ménage (avec majoration par enfant à charge) et par mois est interdite. Cet arrêté ne concerne pas les industriels et les commerçants pour la poursuite de leurs activités. (Aulas 1974)
15 août 1940
Alimentation. Les boulangers de Lyon sont invités à faire connaître à leur chambre syndicale leurs besoins mensuels en farine et le nom de leurs fournisseurs. (Aulas 1974)
16 août 1940
Instruction publique. L’attention des recteurs est attirée sur « l’influence pernicieuse des doctrines politiques d’un trop grand nombre des membres de l’enseignement. » (Aulas 1974)
18 août 1940
Alimentation. Création de « comités d’organisation du rationnement ». « Ils préparent de superbes organigrammes inapplicables. » (Aulas 1974)
21 août 1940
Alimentation. Arrêt de la distribution de mazout aux boulangers qui doivent revenir aux fours à bois. (Aulas 1974)
25 août 1940
Alimentation. Il est ordonné aux boulangers de s’approvisionner uniquement dans le Rhône. Chaque boulanger est affecté au moulin le plus proche de son commerce. (Aulas 1974)
31 août 1940.
L’Assemblée des cardinaux et archevêques réunie à Lyon et informée du projet de statut des Juifs, décide de se taire, répugnant à intervenir sur un plan politique et n’entendant intervenir qu’en cas de nécessité humanitaire et sur un plan strictement religieux et charitable.
Au procès verbal de la réunion, il est noté que « des dispositions graves seront sans doute décidées prochainement contre les Juifs. Un court rapport (non retrouvé) rappelle les principes qui doivent inspirer l’attitude chrétienne. D’une part le fait de l’existence d’une communauté juive internationale à laquelle sont rattachées les Juifs de toutes les nations et qui fait que ceux-ci ne sont pas des étrangers ordinaires accueillis dans un pays, mais des gens inassimilés, peut obliger un Etat à prendre des mesures de protection au nom même du bien commun. D’autre part, cependant, un Etat ne peut chasser brutalement des Juifs, sans distinction de leurs activités, leur dénier les droits qu’ils tiennent de la nature dans l’ordre individuel ou familial.
En résumé, il peut paraître légitime de la part d’un Etat d’envisager un statut légal particulier pour les Juifs (comme l’avait fait la papauté à Rome). Mais ce statut doit s’inspirer des règles de la justice et de la charité, ne doit pas être animé d’un esprit de haine ou de vengeance politique et tendre à ce double objectif : sauvegarder les droits de la personne humaine tout en empêchant tout mode d’activité susceptible de nuire au bien commun du pays. » (Klarsfeld 2019)
Septembre 1940
Marché noir. Sur dénonciation, la vérification d’un wagon de marchandises permet la découverte de 820 kg de charcuterie, 420 kg de pâtes alimentaires, 280 kg d’huile, 130 kg de pâté de porc.
Dans un autre entrepôt, ce sont 15 tonnes de pâtes et 674 kg de jambon en boites qui sont découverts. (Aulas 1974)
3 septembre 1940
Instruction publique. Abrogation de la loi interdisant l’enseignement primaire et secondaire aux congréganistes. Mais cette loi a peu d’effets à Lyon « état donné le retour des membres des congrégations survenu entre les deux guerres. » (Aulas 1974)
17 septembre 1914
Alimentation. Loi fixant la distribution des produits rationnés. (Aulas 1974)
18 septembre 1940
Instruction publique. Suppression des Ecoles normales d’instituteurs et d’institutrices de Lyon. (Aulas 1974)
21 septembre 1940
Alimentation. Le système des tickets devient obligatoire dans les restaurants. (Aulas 1974)
27 septembre au 5 octobre 1941
Tenue de la Foire de Lyon.
Discours du cardinal GERLIER pour l’ouverture de la foire.
« Monsieur le Maréchal, depuis un an, une voie triomphale vous a conduit, à travers la France, au milieu des ovations de la Patrie reconnaissante .
Lyon qui en était digne, a eu le privilège d’une de vos premières visites et connaît aujourd’hui le plaisir de vous revoir. A la fidélité de la cité correspond la fidélité bienveillante du Che de l’Etat à réaliser l’espoir qu’il avait fait naître de le consacrer par sa présence. Aussi est-ce dans un vif sentiment de gratitude qu’au nom du clergé et des fidèles lyonnais. Je me plais à vous redire notre attachement , notre respect, notre confiance, interprète fidèle en cela de cette foule qui vous aime, parce qu’elle voit en vous l’artisan providentiel de son redressement. »
Le maréchal PETAIN, DARLAN, Paul CHARBIN et Jean BOROTRA visitent la foire le 28 septembre. (Aulas 1974)
5 octobre 1940
⚠️ Lyon. Arrestation de Paul FONTOYNONT qui cache des armes dans l’appartement de sa mère, 25 rue Saint-Irénée. Incarcéré à la prison Saint-Paul, il est libéré le 3 décembre 1940. Plus tard, il rejoint l’Armée Secrète dans l’Isère (Permezel 2003)
10 octobre 1940
Rapport du chef d’escadron BERGOGNON, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône.
« Dans la gendarmerie, où l’on eut toujours le culte de la Patrie et de l’armée, on ne pouvait que voir avec satisfaction instaurer un régime national, qui donne à l’ordre et à l’autorité la place qui leur revient. » (Pontaut/Pelletier 2008)
15 octobre 1940
Instruction publique. Loi ouvrant aux élèves des écoles privées le bénéfice de la caisse des Ecoles.
« La caisse des Ecoles de la ville de Lyon a pour but de venir en aide « aux élèves indigents et peu aisés. » C’est en effet le budget familial qui bénéficie des secours alloués sous forme de livres, fournitures, vêtements, chaussures, envois en colonies de vacances, prix et livrets d’épargne. Il y a donc un élément nouveau pour les familles modestes, usagers de l’enseignement privé. » (Aulas 1974)
25 octobre 1940
Lyon. Condamnation par le tribunal correctionnel de Lyon de Guy PERILHOU membre du PCF. Après un passage dans plusieurs prisons, il s’évade du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) et rejoint Lyon où il assure la fonction de secrétaire du Front national. (Permezel 2003)
26 octobre 1940
Instruction publique. Une instruction de la mairie de Lyon précise que les cantines scolaires ne s’appliquent pas au bénéfice des enfants dont les parents « étaient présents à leur domicile au repas de midi. » (Aulas 1974)
30 octobre 1940
Rapport du chef d’escadron BERGOGNON, commandant la compagnie de gendarmerie du Rhône.
« L’ex-maire de Vénissieux, ROMAND qui se trouvait en résidence forcée à Saint-Symphorien sur Coise et dont les agissements suspects avaient été signalés par la brigade de cette résidence, a été mis en état d’arrestation sur un mandat d’arrêt de monsieur le juge d’instruction de Lyon.
La recherche, le rassemblement et le transfèrement de nombreux ressortissants étrangers, en majorité allemands, destinés à des camps d’internement, s’exécutent avec toute la diligence possible, mais au milieu de nombreuses difficultés (instructions émanant de différentes autorités, contre ordres, arrestations ou transfèrements différés, mauvais vouloir des intéressés, qui se cachent, changent d’adresse, réclament des visites médicales).
Propagande communiste.
L’opération que vient de réussir la Sûreté lyonnaise et qui a permis de découvrir un certain nombre de meneurs ainsi que leur installation d’imprimerie clandestine paraît devoir contrarier sérieusement cette action sournoise.
Le secrétaire départemental pour le Doubs du parti communiste, JACQUEMARD Marius, et le Secrétaire de la section communiste de Besançon NICORD Léon, qui se trouvaient incarcérés à la maison d’arrêt de la Butte à Besançon et qui avaient été refoulés par les autorités allemandes , ont été arrêtés par la gendarmerie de Lyon. » (Pontaut/Pelletier 2008)
Novembre 1940
Syndicalisme. 9 dirigeants de la CGT et 3 dirigeants de la CFTC se réunissent pour élaborer le manifeste des 12.
« Le texte affirme la volonté de survie du syndicalisme français. Les deux confédérations s’y déclarent anticapitalistes, internationalistes et admettent le pluralisme syndical, reconnaissent la souveraineté de l’Etat et condamnent sans équivoque « les thèses nationales comme le corporatisme de Vichy. » » (Aulas 1974)
4 novembre 1940
Instruction publique.
Le régime des cantines scolaires est étendu aux élèves des écoles maternelles. Le prix des repas est fixé à 1 franc.
Pour les élèves des cours complémentaires le prix du repas est fixé à 2 francs.
Les repas comportent une soupe, un légume et une viande ; les jours de fermeture des boucheries, deux légumes sont prévus.
Pour les écoles maternelles des plats contiennent 10 cl de lait par enfant (plats à base de riz, pâtes et semoule)
Les prix d’achat des denrées sont fixés par la mairie, généralement en dessous des cours réels pratiqués par les commerçants. (Aulas 1974)
6 novembre 1940
Instruction publique. Arrêté rétablissant dans l’enseignement primaire public « les devoirs envers Dieu ».
Si cet arrêté est salué par le journal collaborateur Le Nouvelliste, il créé un certain malaise parmi les instituteurs publics. » (Aulas 1974)
9 novembre 1940
Législation travail. Adoption de la charte du travail qui prévoit la dissolution des syndicats pour les unifier en un organisme professionnel unique. (Aulas 1974)
16 novembre 1940
Lyon. A la veille d’une visite du maréchal PETAIN à Lyon, arrestation de nombreux militants communistes dont Henri FAVORITI. Ils sont internés à Fort Barraux (38) jusqu’au 8 mai 1941. (Permezel 2003)
19 novembre 1940
Lyon. Dans une allocution le cardinal GERLIER prononce une phrase qui, déformée, lui sera beaucoup reprochée plus tard.
« Car PETAIN c’est la France et la France aujourd’hui c’est PETAIN. » (le mot « aujourd’hui » est souvent supprimé de la citation). (Aulas 1974)
20 novembre 1940
Lyon. Un groupe composé de Jean-Jacques SOUDEILLE, André GAYET et Antoine AVININ qui se réunit au domicile de Noël CLAVIER, 145 rue Vendôme décide de prendre le nom de France-Liberté et de diffuser une feuille clandestine sous le nom de Franc-Tireur. (Permezel 2003)
Ces personnes viennent d’horizons différents. Il y a des lyonnais radicaux dont le futur sénateur Auguste PINTON, d’anciens communistes, des militants de la Jeune République.
Le mouvement qui commence à se structurer va rapidement être animé par un israélite replié d’Alsace : J-P LEVY. (Aulas 1974)
25 novembre 1940
Résistance. Parution du premier numéro du journal Liberté-vérités à l’initiative de François de MENTHON. (Permezel 2003)
Décembre 1940.
Lyon. Arrestation de Génie BADET qui aide à la reconstitution clandestine du P.C.F.
Elle restera internée pratiquement jusqu’à la veille du débarquement. (Permezel 2003)
6 décembre 1940
Lyon. Arrestation, sur dénonciation, pour menées antinationales, de Auguste LEGER, membre de France d’Abord. Il est relâché fin décembre 1940. (Permezel 2003)
Lyon. Arrestation, sur dénonciation, d’Edouard PAREL pour « communisme et propagande anti- allemande et anti-nationale. » Remis en liberté provisoire, il sera condamné plus tard à un an de prison avec sursis. Plus tard, il travaillera pour Yvon MORANDAT. »
12 décembre 1940
Lyon. Arrestation de Jean CHOMARAT pour distribution de tracts communistes devant une usine. Il est condamné le 30 avril 1941 à 8 mois de prison. Il est libéré le 12 août 1941 et rejoint les rangs FTP. (Permezel 2003)
13 décembre 1940
Instruction publique. Suppression des délégués cantonaux dans l’enseignement. (Aulas 1974)
Lyon. Nouvelle arrestation de Emile COCHARD membre du Parti Communiste. Il est interné au camp de Nexon (87). Il est libéré le 1er octobre 1941 à la suite d’une pétition. Par la suite il intègre les FTP où il exerce des responsabilités . Il sera arrêté le 15 septembre 1943 à Saint-Julien en Genevois (74) et déporté. Il est rapatrié en 1945. (Permezel 2003)
20 décembre 1940
Alimentation. Entrée en application de la carte de pommes de terre qui devient obligatoire. (Aulas 1974)
Lyon. Création de la revue « Temps nouveau » qui prend la suite de « Temps présent » créée en 1937.
Cet hebdomadaire est dirigé par Stanislas FUMET avec comme collaborateurs Hubert BEUVE-MERY, Jean LACROIX, Joseph HOURS. (Permezel 2003)
Date de création : 19 octobre 2019
16e modification : 4 novembre 2022