Mémorial des militaires les plus titrés : 19 titres de guerre
DENOIX de SAINT MARC (Commandant Helie)
(1922-2013). Terre
13 citations
2 blessures
Autres titres français : 4
2e Guerre mondiale
Guerre d’Indochine
Crise de Suez
Guerre d’Algérie.
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Grand-Croix de la Légion d’honneur.
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Croix de guerre 39-45 : 1 citation.
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Croix de guerre des TOE : 8 citations.
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Croix de la Valeur militaire : 4 citations.
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Médaille des évadés.
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Médaille de la Résistance.
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Croix du Combattant volontaire de la Résistance.
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Croix du Combattant
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Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
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Médaille de la déportation et de l’internement pour faits de résistance.
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Insigne des blessés militaires (2 blessures)
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Officier de l’Ordre du mérite civil Tai Sip Hoc Chau.
Biographie
Hélie Denoix de Saint Marc, dit Hélie de Saint Mar
Il est né le 11 février 1922 à Bordeaux (33) au sein d’une famille de l’ancienne bourgeoisie périgourdine connue depuis le XVIIe siècle. L'ancêtre de la famille est Pierre Denoix (1621-1693), maître-chirurgien à Campsegret (Dordogne)
2e Guerre mondiale.
Il bénéficie de l'éducation des Jésuites. Poussé par le directeur de son collège, le père Bernard de Gorostarzu, il entre dans la Résistance (réseau Jade-Amical) en février 1941, à l'âge de dix-neuf ans après avoir assisté à Bordeaux à l'arrivée de l'armée et des autorités françaises d'un pays alors en pleine débâcle.
Il est arrêté le 14 juillet 1943 à la frontière espagnole à la suite d'une dénonciation et déporté au camp de concentration de Buchenwald.
Envoyé au camp satellite de Langenstein-Zwieberge où la mortalité dépasse les 90 %, il frôle la mort à deux reprises au moins, mais bénéficie pour une première fois de l'aide d'un infirmier français qui parvient à obtenir des médicaments pour le soigner, et une seconde fois de la protection d'un mineur letton qui le sauve d'une mort certaine. Ce dernier partage avec lui la nourriture qu'il vole et assume l'essentiel du travail auquel ils sont soumis tous les deux. Lorsque le camp est libéré par les Américains, Hélie de Saint Marc gît inconscient dans la baraque des mourants. Il a perdu la mémoire et oublié jusqu’à son propre nom. Il est parmi les trente survivants d'un convoi qui comportait plus de 1 000 déportés.
Rattaché à la Promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr VEILLE AU DRAPEAU (1943) qui, repliée à Aix-en-Provence, n'a existé que très peu de temps, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, il intègre l’Ecole militaire interarmes, promotion INDOCHINE.
Guerre d’Indochine.
Hélie de Saint Marc part en Indochine en 1948, affecté au 4e REM puis 3e REI de la Légion étrangère. Il vit comme les partisans vietnamiens, apprend leur langue et parle de longues heures avec les prisonniers Viêt-minh pour comprendre leur motivation et leur manière de se battre.
Commandant de la Compagnie d’Intervention en Haute-Région, c'est-à-dire le Tonkin, il est chargé de recruter, de former et de commander des partisans autochtones à la frontière avec la Chine, pour monter des opérations de contre-guérilla et de protection des populations hostiles au Viet-Minh.
Affecté au poste frontière de Tà Lung, au milieu du peuple minoritaire Tho, il voit le poste qui lui fait face, à la frontière, pris par les communistes chinois qui viennent de vaincre les troupes nationalistes et vont bientôt ravitailler et dominer leurs voisins vietnamiens.
La guerre est à un tournant majeur. La situation militaire est précaire, l'armée française essuie de lourdes pertes. Après dix-huit mois sur place, Hélie de Saint Marc et les militaires français sont évacués, comme quelques rares partisans, mais pas les villageois. « Il y a un ordre, on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs », lui répond-on quand il interroge sur le sort de ceux qui restent sur place.
Son groupe est obligé de donner des coups de crosse sur les doigts des villageois et partisans voulant monter dans les camions. « Nous les avons abandonnés ». Les survivants arrivant à les rejoindre leur racontent le massacre de ceux qui avaient aidé les Français. Il appelle ce souvenir des coups de crosse sur les doigts de leurs alliés sa blessure jaune et reste très marqué par l'abandon de ses partisans vietnamiens sur ordre du haut-commandement.
Il retourne une seconde fois en Indochine en 1951, au sein du 2e BEP (Bataillon Etranger Parachutiste) stationné à Hanoi, peu de temps après le désastre de la RC4, en octobre 1950, qui voit l'anéantissement du 1er BEP. Il commande alors la 2e CIPLE (Compagnie Indochinoise Parachutiste de la Légion Etrangère) constitué principalement de volontaires vietnamiens. Son unité intervient dans l'ensemble des secteurs de l’Indochine : Rivière Noire, Bataille de Na San, Plaine des Jarres, Ngha Lo, Tonkin etc… . Ce séjour en Indochine est l'occasion de rencontrer le chef de bataillon Raffalli qui commande le 2e BEP, l'adjudant Bonnin et le général de Lettre de Tassigny chef civil et militaire de l'Indochine, qui meurent à quelques mois d'intervalle.
En 1953, Saint Marc est brièvement affecté au 11e Régiment Parachutiste de Choc, service action du SDECE (services secrets français). Le secret défense interdisant toute communication sur les actions de ces unités, il n'existe aucune information sur ce passage, mais il est probable qu'il ait alors continué à servir en Indochine lors de cette période.
Il est ensuite affecté au 1er REP en 1954 et participe aux derniers combats de la guerre près d’Haiphong, Tourane et Hué. Commandant de compagnie, il a sous ses ordres le lieutenant Jean-Marie Le Pen.
Le 1er REP est rapatrié et s'installe sur une base à Zéralda en Algérie. Saint Marc, toujours commandant de compagnie, intervient dans tout le pays lors des premiers troubles marquant les débuts de la guerre d’Algérie.
Crise du canal de Suez.
En 1956, il participe avec le 1er REP à l’expédition de Suez
Guerre d’Algérie.
Après les opérations de Suez, Hélie de Saint Marc, ainsi que son unité, reprennent leur action en Algérie, avant de devenir le directeur de cabinet du général Massu et officier de presse pendant la bataille d’Alger. De la torture systématisée par le gouvernement militaire qu'il représente, il la justifiera par la prévention des attentats en déclarant des années plus tard « accepter certains moyens condamnables pour éviter le pire »
En avril 1961, il participe — à la tête du 1er REP qu'il commande par intérim — au putsch des généraux, recruté par le général Challe qui dirige le coup de force à Alger, et le général Gardy, ancien inspecteur de la Légion étrangère. Cette tentative de coup d’Eta échoue après quelques jours et Hélie de Saint Marc se constitue prisonnier.
Il explique devant le Haut Tribunal militaire le 5 juin 1961 que sa décision de basculer dans l'illégalité était essentiellement motivée par la volonté de ne pas abandonner les harkis, recrutés par l'armée française pour lutter contre le FLN, et ne pas revivre ainsi sa douloureuse expérience indochinoise. Hélie de Saint Marc est condamné à dix ans de réclusion criminelle
Déclaration d’Hélie Denoix de Saint Marc devant le haut tribunal militaire, le 5 juin 1961.
"Certains ne voient en ce Soldat admirable, que le putschiste, que l’on salit et que l’on rabaisse. Suivant la parabole de la paille et de la poutre, personne ne se risque à se demander, ce qui avait poussé cet homme à la désobéissance. Le texte de son procès, parle de parole donnée….Comment pourrait-il être compris par ces esprits étroits ?...Imaginez Hélie Denoix de Saint Marc, en grand uniforme, décorations sur la poitrine, expliquant à ses juges, ce qu’est un homme d’honneur….Ce n’est qu’en prenant de la hauteur qu’on peut voir un Grand Homme.
« Ce que j’ai à dire sera simple et sera court. Depuis mon âge d’homme, Monsieur le président, j’ai vécu pas mal d’épreuves : la Résistance, la Gestapo, Buchenwald, trois séjours en Indochine, la guerre d’Algérie, Suez, et puis encore la guerre d’Algérie…
« En Algérie, après bien des équivoques, après bien des tâtonnements, nous avions reçu une mission claire : vaincre l’adversaire, maintenir l’intégrité du patrimoine national, y promouvoir la justice raciale, l’égalité politique. « On nous a fait faire tous les métiers, oui, tous les métiers, parce que personne ne pouvait ou ne voulait les faire. Nous avons mis dans l’accomplissement de notre mission, souvent ingrate, parfois amère, toute notre foi, toute notre jeunesse, tout notre enthousiasme.
Nous y avons laissé le meilleur de nous-mêmes. Nous y avons gagné l’indifférence, l’incompréhension de beaucoup, les injures de certains. Des milliers de nos camarades sont morts en accomplissant cette mission. Des dizaines de milliers de musulmans se sont joints à nous comme camarades de combat, partageant nos peines, nos souffrances, nos espoirs, nos craintes. Nombreux sont ceux qui sont tombés à nos côtés. Le lien sacré du sang versé nous lie à eux pour toujours.
« Et puis un jour, on nous a expliqué que cette mission était changée. Je ne parlerai pas de cette évolution incompréhensible pour nous. Tout le monde la connaît. Et un soir, pas tellement lointain, on nous a dit qu’il fallait apprendre à envisager l’abandon possible de l’Algérie, de cette terre si passionnément aimée, et cela d’un cœur léger.
« Alors nous avons pleuré. L’angoisse a fait place en nos cœurs au désespoir. « Nous nous souvenions de quinze années de sacrifices inutiles, de quinze années d’abus de confiance et de reniement. Nous nous souvenions de l’évacuation de la Haute-Région, des villageois accrochés à nos camions, qui, à bout de forces, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Nous nous souvenions de Diên Biên Phû, de l’entrée du Vietminh à Hanoï. Nous nous souvenions de la stupeur et du mépris de nos camarades de combat vietnamiens en apprenant notre départ du Tonkin. Nous nous souvenions des villages abandonnés par nous et dont les habitants avaient été massacrés. Nous nous souvenions des milliers de Tonkinois se jetant à la mer pour rejoindre les bateaux français. « Nous pensions à toutes ces promesses solennelles faites sur cette terre d’Afrique. Nous pensions à tous ces hommes, à toutes ces femmes, à tous ces jeunes qui avaient choisi la France à cause de nous et qui, à cause de nous, risquaient chaque jour, à chaque instant, une mort affreuse. Nous pensions à ces inscriptions qui recouvrent les murs de tous ces villages et mechtas d’Algérie : « “ L’Armée nous protégera, l’armée restera “. Nous pensions à notre honneur perdu.
« Alors le général Challe est arrivé, ce grand chef que nous aimions et que nous admirions et qui, comme le maréchal de Lattre en Indochine, avait su nous donner l’espoir et la victoire. « Le général Challe m’a vu. Il m’a rappelé la situation militaire. Il m’a dit qu’il fallait terminer une victoire presque entièrement acquise et qu’il était venu pour cela. Il m’a dit que nous devions rester fidèles aux combattants, aux populations européennes et musulmanes qui s’étaient engagées à nos côtés. Que nous devions sauver notre honneur.
« Alors j’ai suivi le général Challe. Et aujourd’hui, je suis devant vous pour répondre de mes actes et de ceux des officiers du 1er REP, car ils ont agi sur mes ordres. « Monsieur le président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer.
Oh ! je sais, Monsieur le président, il y a l’obéissance, il y a la discipline. Ce drame de la discipline militaire a été douloureusement vécu par la génération d’officiers qui nous a précédés, par nos aînés. Nous-mêmes l’avons connu, à notre petit échelon, jadis, comme élèves officiers ou comme jeunes garçons préparant Saint-Cyr.
« Croyez bien que ce drame de la discipline a pesé de nouveau lourdement et douloureusement sur nos épaules, devant le destin de l’Algérie, terre ardente et courageuse, à laquelle nous sommes attachés aussi passionnément que nos provinces natales. « Monsieur le président, j’ai sacrifié vingt années de ma vie à la France. Depuis quinze ans, je suis officier de Légion. Depuis quinze ans, je me bats. Depuis quinze ans j’ai vu mourir pour la France des légionnaires, étrangers peut-être par le sang reçu, mais français par le sang versé. « C’est en pensant à mes camarades, à mes sous-officiers, à mes légionnaires tombés au champ d’honneur, que le 21 avril, à treize heure trente, devant le général Challe, j’ai fait mon libre choix.
« Terminé, Monsieur le président
Il passe cinq ans dans la prison de Tulle avant d'être amnistié par le général de Gaulle, et libéré le 25 décembre 1966.
Des années 1960 à sa mort.
Après sa libération, il s'installe à Lyon avec l'aide d'André Laroche, le président de la Fédération des déportés, et commence une carrière civile dans l'industrie. Jusqu'en 1988, il fut directeur du personnel dans une entreprise de métallurgie.
En 1978, il est réhabilité dans ses droits civils et militaires.
Le 23 juin 1979 à 57 ans, il est fait commandeur de la Légion d'honneur, par le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing.
En septembre 1982, réintégré dans ses droits, il se voit restituer toutes ses décorations, par la volonté du président de la République François Mitterrand.
En 1998, l'un de ses petits-neveux, l'éditeur Laurent Beccaria, écrit sa biographie, qui connaît un grand succès. Il décide alors d'écrire son autobiographie qu'il publie en 1995 sous le titre de Les champs de braises. Mémoires et qui est couronnée par le prix Fémina catégorie « Essai » et le prix Saint-Simon en 1996.
Pendant dix ans, Hélie de Saint Marc parcourt les États-Unis, l'Allemagne et la France pour y donner de nombreuses conférences. En 1998 et 2000, paraissent les traductions allemandes des Champs de braises (Asche und Glut) et des Sentinelles du soir (Die Wächter des Abends) aux éditions Atlantis.
En 2001, le Livre blanc de l’armée française en Algérie s'ouvre sur une interview de Saint Marc. D'après Gilles Manceron, c'est à cause de son passé de résistant déporté et d'une allure différente de l'archétype du « baroudeur » qu'ont beaucoup d'autres, que Saint Marc a été mis en avant dans ce livre. Hélie de Saint Marc tirait des leçons de vie des multiples expériences de son existence chaotique et intense : « Il avait fait du Letton qui lui avait sauvé la vie à Langenstein, de son frère d'armes l'adjudant Bonnin mort en Indochine, du lieutenant Yves Schoen, son beau-frère, de Jacques Morin, son camarade de la Légion, des seigneurs et des héros à l'égal d'un Lyautey, d’un Bournazel, d’un Brazza.
En 2002, il publie avec August von Kageneck — un ancien officier allemand de la Wehrmacht —, son quatrième livre, Notre Histoire, 1922-1945, un récit tiré de conversations avec Etienne de Monety, qui relate les souvenirs de cette époque sous la forme d'entretiens, portant sur leur enfance et leur vision de la Seconde Guerre mondiale.
Le 28 novembre 2002, à 80 ans, il est fait Grand officier de la Légion d’honneur par le Président de la République Jacques Chirac.
Le 25 novembre 2011, à 89 ans, il est fait Grand Croix de la Légion d’honneur par le Président de la République Nicolas Sarkozy.
Il décède le 26 août 2013 à Lyon et ses obsèques sont célébrées le 30 août par Mgr Philippe Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon, en la primatiale Saint-Jean de Lyon, concélébrées en particulier par l'abbé Jérôme Billioud (curé de l’Eglise Saint-Denis-de-la-Croix-Rousse de Lyon) et le révérend père Louis-Marie de Geyer d'Orth, en présence du maire de Lyon, Gérard Collomb, du général d'armée Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre, représentant le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, du préfet du Rhône Jean-François Carenco, de l'ancien ministre et maire de Lyon Michel Noir, de l'ancien ministre de la Défense Charles Millon.
Les honneurs militaires, durant lesquels le général Bruno Dary prononce son éloge funèbre, lui sont rendus sur la place Saint-Jean. Il est inhumé au cimetière de la Garde-Adhémar (Drôme), le 30 août.
Hommage posthume.
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Depuis le 15 mars 2015, une rue porte son nom à Béziers.
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Une rue porte son nom à Bollène depuis 2019, date à laquelle elle remplace la rue du 19-Mars-1962.
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Une avenue Hélie Denoix de Saint Marc a été inaugurée, à Orange le 6 décembre 2013.
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Un des amphithéâtres de l’Institut catholique d’études supérieures (ICES) de La Roche-sur-Yon a été renommé « Amphithéâtre Hélie de Saint Marc ».
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Le groupe Paris Violence a composé un morceau en hommage à Hélie de Saint Marc : Mon Commandant
Ouvrages.
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Les Champs de braises. Mémoires avec Laurent Beccaria, édition Perrin, 1995
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Les Sentinelles du soir, édition Les Arènes, 1999
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Indochine, notre guerre orpheline, édition Les Arènes, 2000 (
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Notre histoire (1922-1945) avec August von Kageneck, conversations recueillies par Etienne de Montety, édition Les Arènes, 2002
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Die Wächter des Abends, Édition Atlantis, 2000
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Asche und Glut. Erinnerungen. Résistance und KZ Buchenwald. Fallschirmjäger der Fremdenlegion. Indochina und Algerienkrieg. Putsch gegen de Gaulle, Édition Atlantis, 1998, 2003
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Toute une vie ou Paroles d'Hélie de Saint Marc écrit en collaboration avec Laurent Beccaria, volume comprenant un CD audio d'émission radiophonique, édition Les Arènes, 2004
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La Guerre d'Algérie 1954-1962, avec Patrick Buisson, préface de Michel Déon (avec DVD), Albin Michel, 2009
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L’Aventure et l’Espérance, édition Les Arènes, 2010
Sources :
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Wikipédia
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DORME (Sous-Lieutenant René)
(1894-1917). Air
17 citations
1 blessure
Mort pour la France.
1ere Guerre mondiale
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Chevalier de la Légion d’honneur.
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Médaille militaire.
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Croix de guerre 14-18 : 17 palmes
9e As Français de la 1ere Guerre mondiale. Titulaire de 23 victoires et 32 probables.
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03/04/1916 (P1)
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09/07/1916 (1 et P2)
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11/07/1916 (P3)
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15/07/1916 (P4)
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28/07/1916 (2)
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03/08/1916 (3)
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06/08/1916 (P5)
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20/08/1916 (P6)
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22/08/1916 (4 et P7)
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23/08/1916 (5)
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25/08/1916 (6)
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31/08/1916 (7)
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07/09/1916 (P8 et P9)
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09/09/1916 (8 et P10)
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15/09/1916 (9)
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17/09/1916 (P11)
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22/09/1916 (10)
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23/09/1916 (P12)
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25/09/1916 (11 et P13)
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30/09/1916 (P14)
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01/10/1916 (P15)
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10/10/1916 (12)
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16/10/1916 (13)
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20/10/1916 (P16)
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21/10/1916 (14)
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16/11/1916 (15)
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17/11/1916 (P17)
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04/12/1916 (16 et P18)
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06/03/1917 (P19)
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25/03/1917 (17)
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12/04/1917 (P20)
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16/04/1917 (P21)
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19/04/1917 (18)
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22/04/1917 (19)
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23/04/1917 (P22 à P25)
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24/04/1917 (20 et P26)
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29/04/1917 (21 et P27)
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02/05/1917 (P28)
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03/05/1917 (P29)
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04/05/1917 (22)
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10/05/1917 (23)
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11/05/1917 (P30)
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24/05/1917 (P31)
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25/05/1917 (P32)
Dispâraît le le 25 mai 1917 dans les environs de Reims (51)
Biographie
René Gaston Marie Dorme naît le 30 janvier 1894 dans la commune d’Eix Abaucourt (Meuse) dans une famille de la classe moyenne provinciale dont le père est chef de gare.
Ses parents sont quadragénaires et le tout jeune René tient de l’enfant du miracle, venu au monde longtemps après deux grandes sœurs mais surtout un an et demi après un frère décédé en bas-âge. Choyé, il gardera toute sa vie une affection fusionnelle pour ses parents qu’il appelle affectueusement « mes vieux parents » dans ses écrits.
La famille s’installe quelques années plus tard à Briey où son père a obtenu une mutation, qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière allemande de l’époque de la Lorraine annexée.
Grandissant dans un milieu catholique et patriote, il se montre particulièrement doué à l’école puisqu’il obtient son certificat d’études et se retrouve employé chez un avoué de Briey qui le prend en affection en l’invitant à la chasse et l’initiant à la mécanique en lui permettant de conduire et d’entretenir sa voiture.
Le jeune homme envisage d’entreprendre des études de droit mais doit s’acquitter de son service militaire, qui s’effectue à l’âge de 20 ans. Il décide de devancer l’appel en s’engageant pour une durée de 3 ans en 1912, se retrouvant affecté au 7e groupe d’artillerie à pied à Bizerte en Tunisie où son niveau d’éducation lui permet rapidement de prendre du galon et d’être nommé au grade de maréchal des logis.
Première Guerre mondiale.
C’est dans cette position qu’il se trouve quand éclate la guerre. En tant que gradé, son travail consiste à veiller à la distribution d’effets militaires aux mobilisés qui affluent au camp, un travail qu’il qualifie de « garde-mite » et qui ne lui plaît guère à ce qu’il en écrit à ses parents dans ses lettres quotidiennes. Mais celles-ci ne tardent pas à rester sans réponse : la ville de Briey a été occupée par les troupes allemandes et ses parents sont désormais aux mains de l’envahisseur.
Il n’aspire dès lors qu’à aller combattre en France et se porte volontaire pour l’aviation où il est accepté en en décembre 1914, retournant en France à Lyon où il est en fait désigné pour faire de l’instruction à de jeunes recrues.
Il finit par gagner le centre d’aviation de St-Cyr (Versailles) en janvier 1915 près du domicile de la sœur où finalement le mois suivant il part en école de pilotage à Buc sur Caudron G.3.
Après un passage à l’école de Pau, il se rend à St-Cyr pour passer les épreuves du brevet et a la joie de retrouver ses parents chez sa sœur, qui ont été expulsés en France par les Allemands, dépossédés de tout biens.
Dès lors, pour Dorme, la guerre va prendre plus encore la tournure d’une vendetta personnelle contre les Allemands.
Breveté en juin 1915, il est affecté non sur le front mais à l’escadrille C 94 du Camp Retranché de Paris, une affectation qu’il déplore car très éloignée du danger mais qui aura l’avantage de lui permettre de s’aguerrir au pilotage.
Basé au Bourget, et promu au grade d’adjudant il va décider d’aller croiser le fer avec l’ennemi en organisant de son initiative un raid sur le front de manière tout à fait clandestine le 21 juillet 1915 avec son ami et futur as Guiguet.
Le 3 avril 1916, en faisant un crochet sur le front à bord de son Caudron G.4, il aperçoit un avion ennemi que son mitrailleur tire. Si la victoire n’est pas confirmée, il sera en revanche cité et obtiendra la mutation dans la chasse, intégrant la célèbre escadrille N 3 sur le terrain de Cachy le 27 juin 1916 où se bat déjà son ami Guiguet.
René Dorme va s’y révéler d’emblée comme un chasseur de tout premier ordre en remportant sur son Nieuport 16 une victoire homologuée dès le 9 juillet 1916, soit 12 jours après son arrivée. Il en remportera de nombreuses autres sur la Somme en battant tous les records de progression (cité au communiqué du 24 août 1916 pour sa 5e victoire) puisque son tableau de chasse se monte à la fin de l’année 1916 à 16 victoires homologuées et 18 probables – de nombreux succès ne lui sont pas confirmés car il n’hésite pas à aller débusquer l’ennemi chez lui et à l’abattre loin du regard des lignes françaises et des témoignages nécessaires aux homologations. Peu lui importe car il attache plus d’importance de tuer des Allemands, même si toutefois on devine qu’il ambitionne de dépasser le score de l’as de as Georges Guynemer qui vole dans son escadrille, et qu’il peste contre le fait d’avoir eu très tardivement la croix de la légion d’honneur (le 13 octobre, après sa 14e victoire).
En effet, issu d’une famille de petits fonctionnaires, il ne fait pas partie du « monde » et ne se mélange d’ailleurs pas avec les as officiers de son escadrille (Guynemer, Heutaux, Deullin, De la Tour) qui constituent le club de « la bande noire ». Dorme n’y est pas invité malgré son palmarès ; il est de plus le dernier servi pour se faire affecter un SPAD VII qui sont livrés à la N 3 dès septembre 1916 et vole jusqu’à la fin de l’année sur son Nieuport 17 baptisé « Père Dorme » et décoré d’une croix de Lorraine verte.
Dorme va être contraint à un repos forcé en décembre 1916 après une blessure au bras.
Il apprend à sa grande joie sa promotion au grade de sous-lieutenant en janvier 1917 et reprend la lutte en février 1917 sur un SPAD qu’il a enfin pu se faire attribuer, la N 3 étant désormais basé à Bonnemaison dans la Marne, en prévision de l’attaque du Chemin des Dames.
Il améliore son tableau de chasse d’une 17e victoire homologuée contre un biplace capturé dans les lignes françaises et dont l’équipage blessé est fait prisonnier. Dorme se montre impitoyable avec le pilote ennemi qu’il va visiter à l’hôpital : « Mon prisonnier m’a demandé de jeter chez lui un bout de papier pour prévenir qu’il n’était que blessé, mais il peut [CENSURÉ] et ses parents peuvent bien rester sans nouvelles. Les parents français souffrent assez à cause d’eux. Je garderai son papier comme souvenir. »
Décès.
Malgré tous ses succès qui l’ont porté à son époque à la 3e place des as de la chasse française derrière Guynemer et Nungesser (voire 2e place en comptant ses victoires probables), René Dorme n’obtiendra cependant jamais la célébrité post-mortem de ces deux derniers.
Il disparait dans la soirée du 25 mai 1917 entre 19h et 21h6. Après une première sortie le matin et avoir probablement abattu un Albatros C entre Epoye et Berru à 8h10, il redécolle à 18h40 en compagnie du lieutenant Albert Deullin pour effectuer une « ronde sur les lignes ennemies ».
Les pilotes français à bord de leurs SPAD VII croisent un groupe de 4 à 6 chasseurs allemands à l'est de Reims et engagent le combat malgré leur infériorité numérique. Albert Deullin rapportera qu'il a tout d'abord vu le sous-lieutenant Dorme descendre en flammes l'un des appareils ennemis avant de perdre sa trace puisque lui-même se trouvait dans l'obligation de combattre contre d'autres chasseurs. Une fois le combat terminé, il verra sur le chemin du retour un avion français fumant dans les tranchées. Il apparaît faire peu de doute qu'il s'agissait bien de l'appareil de René Dorme. Cependant, il subsiste une incertitude quant aux conditions exactes de sa mort et sur le nom de son éventuel vainqueur.
Sa chute peut sembler correspondre au rapport effectué par l’as Heinrich Kroll de l'escadrille Jasta 9 . Toutefois, il reste sans doute et pour toujours des zones d'ombre. Le lieutenant Kroll fait état d'un combat s'étant terminé par la chute de son adversaire, sans dire objectivement qu'il en est la cause directe, sur le fort de la Pompelle qui était alors sous contrôle des forces françaises. Cependant, René Dorme est tombé dans les lignes allemandes. De plus il existe une controverse quant à la date exacte de la victoire de l'as allemand qui dans une lettre écrite à ses parents indique la date du 23 mai 1917 et non du 25.
D'autres pilotes de chasse allemands ayant patrouillé dans le secteur de Reims revendiquèrent une victoire sur un SPAD à la fin de cette journée. Il s'agit du lieutenant von Breiten-Landenberg membre de la même escadrille que Heinrich Kroll ainsi que le Hauptmann Otto Ritter von Schleich officier commandant la Jasta 21. Cette dernière a la particularité d'avoir déclaré la perte d'un officier dans le même secteur, à une heure apparemment différente, mais descendu en flammes. Cette perte pourrait correspondre, du moins en partie, avec l'attaque effectuée par René Dorme et observée par son ami Albert Deullin avant qu'il ne le perde de vue.
En 623 heures de vol sur l’ennemi et 120 combats, René Dorme a obtenu 23 victoires homologuées et 32 probables notées dans le journal de marche de son escadrille. Son score réel est sans doute supérieur, puisque 20 se vérifient avec un degré raisonnable de certitude dans l’examen des archives allemandes, et il reste des doutes pour une vingtaine d’autres où des équipages allemands sont effectivement blessés sans que soient notés le lieu des combats.
Hommage.
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La base aérienne 107 de Villacoublay porte le nom de Sous-lieutenant René Dorme.
Sources :
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Wikipédia.
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EZANNO (Général de corps d’armée Yves)
(1912-1996). Air
12 citations
1 blessure
Autres titres français : 3
Autres titres étrangers : 3
2e Guerre mondiale
Guerre d’Indochine.
Guerre de Corée.
Guerre d’Algérie.
-
Grand Croix de la Légion d'Honneur
-
Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 194
-
Croix de Guerre 39/45 : 9 citations
-
Croix de Guerre des TOE : 1 citation
-
Croix de la Valeur Militaire : 2 citations
-
Croix du Combattant
-
Croix du Combattant Volontaire
-
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
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Médaille de l'Aéronautique
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Médaille Coloniale avec agrafe "Libye"
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Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
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Distinguished Flying Cross and Bar (GB)
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Distinguished Flying Cross (USA)
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Croix de Guerre (Belgique)
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Chevalier de l'Aigle Blanc de Serbie
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Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc)
Biographie.
Yves Ezanno est né le 14 juillet 1912 à Clamart. Son père était inspecteur des PTT.
Après des études secondaires à Angers, Nantes et Rennes, il passe ses certificats de licence et de doctorat en droit à la Faculté de Rennes et s'inscrit comme avocat stagiaire au barreau de Nantes.
Titulaire de la Préparation militaire supérieure, il est incorporé le 15 octobre 1936 à l'école des officiers de réserve d'Avord.
Breveté observateur et promu sous-lieutenant en avril 1937, il est affecté à la 3e Escadrille de la 21e Escadre.
Promu lieutenant en avril 1939, Yves Ezanno obtient son brevet de pilote puis est affecté à l'Ecole de Pilotage 101 de Saint-Cyr comme officier instructeur de tir.
Pendant la campagne de France l'école se replie sur Royan d'où, refusant l'armistice annoncé à la radio par le maréchal Pétain, Yves Ezanno rejoint l'Angleterre le 17 juin 1940 aux commandes d'un Simoun de liaison avec plusieurs camarades, parmi lesquels Jacques Soufflet.
Engagé aux Forces françaises libres, il fait un stage sur Spitfire en août 1940 avant de faire partie à l'expédition de Dakar. Il débarque au Cameroun en octobre 1940.
Commandant de la 4e Escadrille du Groupe mixte de Combat n°1 placé sous les ordres du lieutenant-colonel de Marmier, il prend part aux opérations du Gabon sur Lysander en novembre 1940.
Il commande ensuite, en remplacement du lieutenant Guigonis, pendant trois mois le détachement Air chargé de la surveillance anti-sous-marine pour le Gabon et le Moyen-Congo.
En mars 1941 il est affecté à la 2e Escadrille française de bombardement et participe aux opérations de Libye avec le Squadron britannique n°39.
Affecté au moment de sa création en septembre 1941 au Groupe de bombardement « Lorraine » il prend une part active, au sein de l'escadrille "Nancy", aux attaques sur Sidi-Rezegh, Benghasi, Agebadia, Halfaya Pass, effectuant 43 sorties et abattant un Messerschmitt 109.
Le "Lorraine" étant placé au repos en février 1942, Yves Ezanno demande à repartir en opérations. Il est affecté le 1er mars au Groupe de chasse « Alsace » et, promu capitaine, prend le commandement de l'Escadrille "Strasbourg", qu'il mène au combat avec beaucoup de cran et d'allant, tout particulièrement durant la retraite de juin 1942 à El Alamein. Il effectue 52 sorties avec cette unité.
En octobre 1942, "l'Alsace", très éprouvé, embarque à Suez à destination de la Grande-Bretagne.
En mars 1943, après un stage rapide de formation sur Boston, le capitaine Ezzano est affecté de nouveau au "Lorraine" où il prend, pendant trois mois, les commandes de l'Escadrille "Metz".
Après une période de repos, il est affecté en Operationnal Training Unit pour s'entraîner au pilotage sur Typhoon.
Détaché en avril 1944 au Fighter Squadron n°198 de la Royal Air Force, il se voit donner, après seulement deux mois et demi de présence dans cette formation, le commandement du groupe qui est constamment engagé dans des missions offensives sur Typhoon.
Le 28 mai 1944, Yves Ezanno s'illustre en attaquant au canon et en détruisant un Etat-major allemand puissamment défendu. Il se distingue encore magnifiquement le 6 juin 1944 au-dessus de la Normandie en attaquant au sol les chars et les véhicules blindés ennemis. Il prend part aux batailles de Lisieux, Cherbourg, Caen, Mortain, Falaise et Dunkerque. Il effectue au total 90 sorties avec son groupe.
Descendu en flammes au-dessus de l'île hollandaise de Walcheren, derrière les lignes ennemies, le 4 novembre 1944, il parvient à rejoindre les lignes alliées sous le feu des avant-postes allemands, mais ses blessures l'empêchent de reprendre les vols et il reste indisponible jusqu'en février 1945.
En juin 1945 il prend le commandement de l'Ecole de Chasse de Meknès et est promu, trois mois plus tard, lieutenant-colonel.
Inspecteur de l'Aviation de chasse (1949-1952), il effectue plusieurs missions en Indochine et en Corée. Le colonel Ezanno prend ensuite le commandement de la base de Saint-Dizier (1ère Brigade de chasse).
Premier Chef des opérations de la 4th Allied Tactical Air Force au sein du SHAPE en 1953, il est affecté en 1957, à la tête du Groupe aérien tactique n°2 à Oran.
Promu au grade de général de brigade aérienne en 1958, il prend part aux opérations aériennes en Oranie de février à avril 1959.
Yves Ezanno est, en 1960, sous-chef d'Etat-major Opérations et Entraînement à l'EM des Forces aériennes alliées en Centre-Europe.
Général de division aérienne en avril 1961, il rejoint quelques semaines plus tard son poste d'adjoint au chef de la Délégation française au groupe permanent du Pacte atlantique à Washington.
Promu général de corps aérien en décembre 1962, il occupe à partir de mars 1964 les fonctions de commandant de la Défense aérienne et des Forces "Air" de Défense aérienne à Taverny.
Membre du Conseil supérieur de l'Air à partir de 1964, il atteint la limite d'âge de son grade et quitte son commandement en 1967, avec à son actif 5 230 heures de vol comprenant 747 heures de vol de guerre en 412 missions.
Yves Ezanno exerce ensuite les fonctions de PDG de l'Office Français d'Exportation de Matériel Aéronautique dont il devient Président d'Honneur en 1979.
Membre du Conseil de l'Ordre national de la Légion d'Honneur (1968-1979) et membre du Conseil de l’Ordre de la Libération (depuis mai 1969).
Le général Yves Ezanno est décédé le 20 octobre 1996 à Nice. Il est inhumé à Aix-en-Provence.
Sources :
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Ordre de la Libération.
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LANGLADE (Général de division Paul Girot de)
(1894-1980). Terre
16 citations dont 7 sur sa croix de guerre 39-45 et sa Valeur militaire
1 blessure.
Autres titres français : 1
Autres titres étrangers : 1
1ere Guerre mondiale.
Campagne du Maroc
2e Guerre mondiale
Guerre d’Indochine
-
Grand-Croix de la Légion d’honneur.
-
Médaille militaire.
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Croix de guerre 14-18 : 7 citations
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Croix de guerre 39-45 :
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Croix de guerre des TOE : 2 citations
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Croix de la Valeur militaire :
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Croix du Combattant
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Croix du Combattant volontaire 14-18
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Médaille coloniale
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Chevalier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
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Commandeur de l’Etoile noire du Bénin.
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Silver Star (USA)
Biographie.
Né le 26 juillet 1894 à Meilhaud (Puy de Dôme) , Paul Girot 5e baron de Langlade s'engage en 1913, à 19 ans, au 3e régiment de chasseurs à cheval
Première Guerre mondiale.
Au début de la guerre, il est maréchal des logis.
Lorsque le front se stabilise et que s'installe la guerre des tranchées, la cavalerie n'a plus guère de rôle à jouer, il rejoint alors l'infanterie sur sa demande et est affecté au 69e B.C.P.
Il est nommé sous-lieutenant en 1915 et en septembre, il est blessé grièvement à la Ferme de Navarin.
II passe ensuite dans l'aviation, où, sa brillante conduite lui vaut citations et avancement rapide. A la fin de la guerre, pilote, commandant une escadrille de bombardement de nuit, il est promu capitaine à titre temporaire, sept fois cité, chevalier de la Légion d'honneur. Il a 24 ans.
Entre-deux-guerres
Il réintègre en 1923 son arme d'origine, la cavalerie, et, capitaine à titre définitif, il part en 1927 pour le Maroc où il participe à la pacification de territoires encore insoumis. Il est encore deux fois cité. Il restera au Maroc jusqu'à la guerre.
C'est alors qu'il rencontre le lieutenant de Hauteclocque, cette rencontre laissera chez chacun d'eux un souvenir durable.
En 1934, il est officier de la Légion d'honneur et promu au grade de chef d'escadrons en 1936.
Deuxième Guerre mondiale.
A son grand regret, en 1940, c'est en Tunisie que son régiment, le 1er R.C.A., reçoit comme mission de défendre la ligne Mareth où aucun adversaire ne se manifestait. Paul de Langlade n'en ressent que plus douloureusement la défaite.
En 1941, il est désigné pour prendre le commandement du Groupe autonome du 1er chasseurs d'Afrique qui deviendra, en 1942, le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique . Formé au Sénégal, ce groupe comprend : un escadron de commandement et des services, un escadron motocycliste et, surtout, un escadron de 23 chars Somua, le seul existant alors dans l'armée française. Ces chars ont été embarqués à Marseille, avec l'accord des commissions d'armistice, sous le prétexte de renforcer la défense du Sénégal, mais ses équipages ont en tête une idée bien différente sur l'utilisation future de leur escadron.
En vingt mois au Sénégal, malgré un climat éprouvant - le capitaine de Verdelon et plusieurs chasseurs y mourront - le chef d'escadrons promu lieutenant-colonel en 1942, en gardant le souci constant de maintenir la santé et le moral de ses hommes, réussissait à faire de son groupe une unité soudée, instruite, dans l'attente impatiente de sa future mission : la reprise du combat contre l'Allemagne. Dans cette tâche difficile, il sera admirablement secondé par des cadres de valeur au nombre desquels il convient de citer le capitaine Rouvillois, futur vainqueur de Baccarat et de Strasbourg, le lieutenant Gribius qui sera le chef du 3e bureau de la division, l'adjudant chef Titeux, . président des sous-officiers, remarquable chef de peloton de chars.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942, le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique est ramené en Afrique du Nord et l'escadron Somua aussitôt dirigé sur la Tunisie participait aux combats contre l'Axe donnant ainsi son premier titre de guerre et de gloire au 12e R.C.A. qui venait naître.
En juin 1943, le lieutenant-colonel de Langlade, rencontre fortuitement le général Leclerc; l'un et l'autre se souviennent de s'être connus au Maroc, quelque quinze ans plus tôt. Au cours de la conversation, le général propose à Langlade de faire affecter son régiment à la division qu'il allait former. Langlade accepte
Pendant les mois d'organisation et de préparation de la division qui suivaient, le colonel de Langlade, promu en septembre 1943, passait le 1er juin suivant le commandement du 12e R.C.A. au chef d'escadrons Minjonnet et prenait celui d'un groupement tactique, le G.T.L.
Il y régnait d'emblée une parfaite entente entre les cadres F.F.L. du II/R.M.T. et ceux des unités de l'armée d'Afrique, destinés à combattre côte à côte, et animés d'une volonté commune : chasser l'ennemi de France.
Débarqué en Normandie, G.T.L. va accomplir de nombreux faits d’armes durant la campagne de libération : la forêt d'Ecouves, Paris, Vittel et Dompaire, la traversée des Vosges, Saveme et les Quatre Vents etc..
A la suite de la bataille de Dompaire, le colonel de Langlade écrivit ces mots au général Koenig, alors Gouverneur militaire de Paris :
« Le Général LECLERC, Commandant la 2ème Division Blindée, m’a exprimé le désir qu’une section de chars Panthers Mark V vous soit envoyée pour être mise comme trophée à la Ville de Paris. J’ai l’honneur de vous faire présenter cette section composée des deux seuls chars Panthers en état sur les 65 détruits par le Groupement Tactique Langlade, les 13 et 14 septembre 1944 dans les combats livrés par la 2e Division Blindée autour de Dompaire et de Damas, près d’Épinal. » Ces chars sont actuellement conservés au musée des blindés de Saumur
Langlade était fait commandeur de la Légion d'honneur en septembre après Dompaire et nommé général de brigade le 25 décembre 1944.
Du ler janvier au début février le G.T.L. sera partout sur la brèche, en Lorraine pendant 3 semaines dans des conditions les plus difficiles, puis, de nouveau en Alsace, à Kilstett et ensuite vers NeufBrisach où s'achevait la réduction de la poche de Colmar.
C'était enfin à Royan que le général de Langlade représentant le général Leclerc auprès du Commandant du front, livrait son dernier combat au sein de la 2eD.B.
Après-guerre.
D'abord gouverneur de Strasbourg, il commande ensuite, de 1947 à 1950, l'école d'application de l'arme blindée et de la cavalerie qui vient de rouvrir à Saumur.
" Il y marque son passage, écrit Gribius, alors à l'encadrement de l'école, par le goût des réalisations concrètes et par sa volonté de passer le message de tout ce qu'il a appris à la tête du G.T.L. ".
En 1948, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur.
Puis il retourne au Maroc où il prend le commandement de la division de Casablanca et est promu général de division, mais l'Indochine l'attire, il demande à y servir et la rejoint en juillet 1952.
Nommé Commandant supérieur des forces terrestres du Cambodge, il y noue des relations amicales avec le Roi, le prince Norodorn Sihanouk. Celui-ci, exilé mais fidèle, sera présent aux obsèques de celui qu'il a connu et estimé dans des temps plus heureux.
En 1954, général de division, titulaire de seize citations, Paul de Langlade, atteint par la limite d'âge, quitte le service actif après plus de 40 ans et se retire dans son Auvergne natale, il écrit alors ses souvenirs de compagnon d'armes du général Leclerc au sein de la 2e division blindée : " En suivant Leclerc ".
Mais sa retraite sera marquée par de cruelles épreuves familiales : après le décès de sa fille, madame de La Tour, son fils Didier est tué en Algérie, enfin son épouse, la baronne de Langlade, le précède dans l'au-delà. Comme en toutes autres circonstances, il fait face avec courage.
En 1965, il est élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'honneur.
Il décède le 16 janvier 1980 à Meilhaud (Puy-de-Dôme)
Sources :
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Wikipédia
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2db.free.fr
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MOYNET (Colonel André)
(1921-1993). Air
11 citations
Autres titres français : 2
Autres titres étrangers : 6
2e Guerre mondiale.
Guerre d’Algérie
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Grand Officier de la Légion d'Honneur
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Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
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Croix de Guerre 39-45 (11 citations)
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Croix du combattant volontaire 39-45
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Médaille de l'Aéronautique
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Silver Star (USA)
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Air Medal (USA)
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Ordre de la Guerre Patriotique de première classe (URSS, oukase du 23 février 1945)
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Ordre du Drapeau Rouge (URSS)
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Médaille de la Résistance (Pologne)
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Ordre de l'Aigle Blanc de Serbie (Yougoslavie)
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Mérite Aéronautique (Brésil)
Il est le 50e as français de la 2e Guerre mondiale, titulaire de 8 victoires aériennes et de 4 probables.
Membre de l’escadrille Normandie-Niémem.
Biographie.
Fils d'industriel, André Moynet est né le 19 juillet 1921 à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne. Il fait ses études secondaires au collège Saint-Michel et au lycée Voltaire à Paris.
Bachelier, il contracte à 18 ans, le 26 décembre 1939, un engagement volontaire dans l'armée de l'air pour la durée de la guerre ; il passe par l'école de pilotage de Tarbes avant de suivre un stage de perfectionnement à Dax et est promu au grade de caporal-chef en mai 1940.
André Moynet s'évade de France le 24 juin 1940 depuis Saint-Jean-de-Luz en embarquant clandestinement à bord de l'Ettrick, bâtiment rapatriant en Grande-Bretagne des troupes polonaises.
Débarqué à Plymouth, il s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.
Naturellement affecté aux Forces aériennes françaises libres, André Moynet participe, jusqu'en décembre 1940, comme volontaire du Groupe mixte de combat n°1 aux opérations de Dakar, du Cameroun, du Tchad et du Gabon sous les ordres du lieutenant-colonel de Marmier.
Après un stage d'un an dans un centre d'entraînement britannique, le sergent Moynet est promu sous-lieutenant de réserve et affecté, en mai 1942, au Groupe de chasse « Ile-de-France. Au sein du groupe il se distingue particulièrement au cours des nombreuses missions qu'il effectue tant au-dessus de l'Angleterre que sur le nord de la France.
Il reçoit ses galons de lieutenant en décembre 1942 et effectue, début 1943, un nouveau passage dans un centre d'entraînement anglais - cette fois-ci comme instructeur.
En novembre 1943, il se porte volontaire pour le Groupe de chasse n°3 « Normandie » qui combat auprès des Soviétiques sur le front de l'Est. Il rejoint le "Normandie" à la fin de janvier 1944 et, jusqu'en décembre, améliore son tableau de chasse avec sa nouvelle unité.
De retour en France avec le grade de capitaine en février 1945, André Moynet a rempli 115 missions aériennes totalisant 150 heures de vol de guerre. Il est, en outre, titulaire de 12 victoires dont 4 probables et compte à son actif deux F.W. 190 endommagés et la destruction au sol de deux postes de DCA, d'une station de radio locale, d'un train, de plusieurs camions et véhicules légers sans compter les mitraillages de troupes.
A la fin de la guerre, il prend la tête de l'Ecole de chasse de Toulouse puis de l'Ecole des Moniteurs de Tours (1945-1946) avant d'entreprendre une carrière politique.
De 1946 à 1967 il est député de Saône-et-Loire (Indépendant).
André Moynet est reçu au concours de l'Ecole du personnel navigant d'essais de Brétigny en 1951 et est promu commandant en février 1953.
Ministre chargé de coordonner l'action gouvernementale en faveur de la jeunesse au sein du gouvernement Mendès-France (novembre 1954 - février 1955), il est également, de 1962 à 1967, Président de la Commission de la Défense nationale à l'Assemblée nationale.
Rappelé en Algérie en 1956, il y effectue 76 missions aériennes.
Parallèlement, il est toujours chef pilote d'essais dans l'aviation. Il met au point des appareils aussi performants que la Caravelle, à Sud Aviation ; il donne même son nom à un avion de chez Matra, le Moynet Jupiter 360. Il conçoit et réalise également en 1968 une voiture de sport prototype dont le modèle 1975 gagnera les 24 heures du Mans.
André Moynet est nommé colonel de l'armée de l'air en 1968.
PDG des Etablissements Saint-Chamond Granat à Courbevoie de 1967 à 1975, il est, en 1971, élu maire de Biot dans les Alpes-Maritimes.
André Moynet est décédé le 2 mai 1993 à Nice. Ses obsèques se sont déroulées en la cathédrale d'Antibes. Il a été inhumé au cimetière de Biot.
Sources :
-
Ordre de la Libération.
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Wikipédia
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PODEUR (Colonel Roger)
(1920-2005). Terre
10 citations.
2 blessures.
Autres titres français : 5
Autres titres étrangers : 2
2e Guerre mondiale.
Guerre d’Indochine.
Guerre de Corée.
Guerre d’Algérie.
-
Grand Officier de la Légion d'Honneur
-
Compagnon de la Libération - décret du 13 juillet 1945
-
Croix de Guerre 1939-45 (6 citations)
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Croix de Guerre des TOE (3 citations)
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Croix de la Valeur Militaire (1 citation)
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Médaille de la Résistance
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Médaille des Blessés
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Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Fezzan", "Fezzan-Tripolitaine", "Tunisie", "E-O"
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Croix du Combattant
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Croix du Combattant Volontaire 1939-45
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Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
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Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
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Presidential Unit Citation (USA)
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Bronze Star Medal (USA)
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Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)
Biographie.
Fils d'ingénieur en construction navale, Roger Podeur est né le 11 avril 1920 à Brest dans le Finistère.
Son père étant affecté à Dakar en 1935, il passe ses deux baccalauréats outre-mer.
En 1939, rentré en France, il prépare l'Ecole navale mais il est déclaré inapte pour des problèmes de vue lors de la visite médicale.
Il prépare et passe ensuite le concours de Saint-Cyr en 1940 mais, sans attendre les résultats, il s'évade de France, à la fin du mois de juin, pour rejoindre en Angleterre le général de Gaulle.
Parti de Brest à bicyclette jusqu'au Conquet, il a juste de temps de prévenir sa mère de son départ en bateau.
Engagé à Londres pour la durée de la guerre comme soldat de 2e classe au 1er Bataillon de Chasseurs le 1er juillet 1940, Roger Podeur suit d'abord des cours d'élève sous-officier à Farnborough jusqu'en décembre 1940. Il suit ensuite des cours d'élève aspirant et, en mai 1941, est embarqué à Liverpool à destination de Pointe-Noire où il est affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), noyau des forces du général Leclerc.
En août 1941 il parvient à Fort-Lamy, au Tchad, avec son unité et prend part aux opérations dans le sud libyen (Fezzan) sous les ordres de Leclerc. A son premier combat, il montre de belles qualités de combattant et de chef en délogeant à la grenade un ennemi pourtant bien accroché. Pour cette action, il reçoit la Croix de Guerre avec sa première citation à l'ordre de l'Armée.
En mars 1942 il est nommé sous-lieutenant puis lieutenant six mois plus tard. Il participe à la deuxième campagne du Fezzan puis aux opérations de Tunisie avec la Force L au printemps 1943. Après un séjour en Algérie et au Maroc, où se constitue la 2e DB, il est affecté au Régiment de Marche du Tchad (RMT) nouvellement créé avant d'embarquer pour la Grande-Bretagne en avril 1944.
Le 1er août 1944 il débarque en Normandie où il se distingue immédiatement comme chef d'un peloton d'obusiers de 75 m/m ; le 10 août, il intervient violemment avec ses obusiers mettant un char et plusieurs blindés ennemis en déroute. Il récidive trois jours plus tard au cours de la poursuite de Grandchamps.
Le 27 août, au lendemain de la libération de Paris, Roger Podeur met de nouveau en fuite, à Pierrefitte, des chars et fantassins allemands accrochés à un carrefour très important. Le 13 septembre à Dompaire, chef de section d'obusiers, malgré le tir violent des blindés ennemis, il porte ses hommes en position avancée et détruit avec ses obusiers trois Panzer.
Plus tard, devant Strasbourg, son capitaine étant blessé, il prend le commandement de son unité avec lucidité et compétence.
Roger Podeur termine la guerre en Allemagne.
Nommé capitaine, il est affecté au 4e Régiment de marche du Tchad et, volontaire pour l'Extrême-Orient, débarque à Saigon en octobre 1945 sous les ordres du commandant Massu. Un mois plus tard, au cours d'une embuscade il est grièvement blessé par balles à Ben-Keo, alors qu'il se porte en avant pour aider un chauffeur lui aussi blessé.
En janvier 1946 il prend le commandement de la base arrière du Groupement mobile de la 2e DB à Saigon avant de partir en opération au Tonkin en mars 1946. Du 19 décembre 1946 au 25 janvier 1947, il se distingue dans les combats de Hanoï.
Rentré en France en avril 1947, il part pour le Congo sept mois plus tard. A Brazzaville il est réaffecté au RTST et reste trois années en poste en AEF.
En 1953, Roger Podeur sert sur sa demande au Bataillon Français de l'ONU et combat en Corée.
En 1954 il prend la tête du Bataillon de Marche Indochinois et est promu chef de bataillon. Il se distingue à plusieurs reprises dans les combats du Nord Vietnam.
Le 21 mai 1954, il est blessé au massif de Khenon par des éclats de mortier. Rapatrié en France, il est muté à Saint-Maixent en 1956.
En 1958 il est affecté une nouvelle fois au RTST à Fort Lamy où il prend le commandement du 2e Bataillon. Rentré en France en 1961, il est ensuite muté au 23e RIMa à Alger. Il commande le sous-secteur d'Affreville, réussissant à maintenir l'ordre sans effusion de sang.
En 1963 Roger Podeur est affecté à Vannes en Bretagne et est promu lieutenant-colonel. En 1965 il sert en Allemagne en qualité d'officier de liaison auprès de la 7e Armée américaine. En 1968 il est en poste à l'Etat-major du commandant en chef des Forces françaises en Allemagne, le général Massu, chargé de mission de liaison auprès des armées alliées.
Nommé colonel en 1969, il est de nouveau affecté à Vannes en qualité de délégué militaire départemental en 1971.
En 1975, nommé adjoint pour l'armée de terre de l'amiral Préfet maritime de Brest, il fait valoir ses droits à la retraite en 1977.
Il se retire ensuite dans la région brestoise.
Roger Podeur est décédé le 20 septembre 2005 à Brest. Il est inhumé au cimetière de Crozon (29).
Sources.
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Ordre de la Libération.
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RUSCONI (Lieutenant Charles)
(1918-1952). Terre
13 citations
4 blessures
1 évasion
Mort pour la France.
2e Guerre mondiale
Guerre d’Indochine.
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Officier de la Légion d’honneur
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Médaille militaire
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Croix de guerre 39-45 : 2 citations (mais le site patrianostra le crédite de 5 citations)
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Croix de guerre des TOE : 11 citations dont 5 palmes
Citations
Croix de Guerre 39-45
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29 mai 1940. Citation à l’ordre de l’armée.
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7 juin 1940. Citation à l’ordre de l’armée.
Croix de guerre des TOE.
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12 juillet 1948. Citation à l’ordre de la division.
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5 août 1948. Citation à l’ordre de la division.
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18 mai 1949. Citation à l’ordre de la division.
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4 février 1950. Citation à l’ordre de la division.
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16 septembre 1949. Citation à l’ordre de l’armée (JO du 17/11/49)
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11 octobre 1949. Citation à l’ordre de l’armée et Chevalier de la Légion d’honneur.
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?? Citation à l’ordre de la division
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15 avril 1950. Citation à l’ordre du corps d’armée
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21 mai 1951. Citation à l'ordre de l'armée Croix de guerre des TOE avec palme et Officier de la Légion d'Honneur.
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22 février 1952. Citation à l'ordre de l'armée régularisation du 22/02/1952.
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15 mai 1952. Citation à titre posthume à l'ordre de l'armée Croix de guerre des TOE avec palme
Biographie
Charles Alphonse Rusconi naît à Porentruy en Suisse le 13 mai 1918 d’une famille Corse. Il passe son enfance à Joncherey où son père est entrepreneur.
En 1936, dès l'âge de dix huit ans, il s'engage au 10e régiment de tirailleurs sénégalais. C'est un garçon trapu, solide, d'aspect viril.
Deuxième Guerre mondiale.
Lorsque la deuxième guerre mondiale commence, il est sergent.
Volontaire pour les corps francs, il devient le chef d'un commando chargé d'opérer sur l'arrière du dispositif allemand. C'est ainsi qu'en mai 1940, il sauve un officier blessé dans les lignes ennemies en le dégageant à la grenade et en le ramenant sur ses épaules.
Devant l'offensive allemande, l'armée française largement surclassée en moyens matériels et en armement, se voit contrainte de se replier, mais le sergent Rusconi n'est pas de ceux qui baissent les bras. Le 2 juin 1940, il investit un poste de commandement ennemi. Soixante dix soldats et officiers sont faits prisonniers ; un armement lourd ainsi que les archives divisionnaires sont récupérés.
Après ce coup d'éclat, le sergent Rusconi poursuit sans relâche ses missions retardatrices jusqu'au 26 juin, jour où il est blessé par une rafale de mitrailleuse. Capturé par les troupes allemandes, il est soigné, mais deux mois plus tard, à peine rétabli, il s'évade.
Il part pour Londres et s’engage les Forces Libres.
Il rejoint le Tchad.Puis en tant que parachutiste il participe aux campagnes de Tunisie (Koufra ,le Fezzan italien) et d'Italie.
Avec son régiment il rentre dans Paris et participe à la libération de Strasbourg et à la prise de Berchtesgaden
Guerre d’Indochine
C'est en février 1948 que le lieutenant Rusconi, à sa demande, rejoint l'Indochine. Il forme un commando composé de Sénégalais et de Vietnamiens, qui va opérer sur la rive gauche du Fleuve Rouge. Avec une efficacité égale à celle du commando des Tigres Noirs de l'adjudant Vandenberghe qui opère sur l'autre rive du fleuve, cette petite unité mixte, où règne un esprit d'émulation, va infliger au Viet-minh des pertes considérables par des coups de main et embuscades incessants. Grâce à ces exploits, la province retrouve une paix relative.
Ayant rempli avec succès cette mission, le commando Rusconi se voit chargé d'aller opérer sur les rives du fleuve Day (Nghia Lo), où il va reprendre ses incursions à l'intérieur des zones tenues par le Viet-minh. Il accomplit de nouveaux actes de bravoure aux résultats impressionnants en termes de prisonniers et d'armes récupérées.
Mais dans la nuit du 6 au 7 février 1952, le commando est trahi. Une centaine de combattants du Viet-minh pénètrent par surprise dans le poste endormi et c'est le carnage. La plupart des hommes sont abattus avant d'avoir pu se servir de leurs armes. Quelques survivants combattent jusqu'au bout de leurs forces à l'arme blanche.
Le lieutenant Rusconi, pistolet au poing fait face, mais tombe sous les balles.
Il est inhumé à Parentruy
Sources
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VAN HECKE (Général de brigade Alphonse)
(1890-1981). Terre.
13 citations dont 8 palmes
6 blessures
1ere Guerre mondiale
2e Guerre mondiale
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Commandeur de la Légion d’honneur.
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Médaille militaire.
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Croix de guerre 14-18 : 4 citations
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Croix de guerre 39-45 : 9 citations
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Médaille coloniale
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Insigne des blessés (6 blessures)
Porteur de la main du Capitaine Danjou en 1968.
Biographie
Alphonse Van Hecke est né en 1890 à Anvers (Belgique). Il décède le 20 juillet 1981 en Belgique.
Il épouse, à Anvers, Emma Janssens avec qui il a un fils, l'acteur Pierre Vaneck (1931-2010). Ce fils unique partira en France à la fin de l'adolescence pour y suivre des cours d'art dramatique et devenir un comédien français réputé.
Le général Van Hecke, revenu en Belgique, son pays natal, y décède en 1981, à l'âge de quatre-vingt-onze ans.
En 1911, Alphonse Van Hecke s’engage dans la Légion étrangère. Il obtiendra plus tard la naturalisation française.
Première Guerre mondiale.
Durant le conflit, il combat au sein du RMLE.
Il est promu sous-lieutenant en 1917.
Alphonse Van Hecke est cité quatre fois au cours du conflit.
Entre-deux-guerres
Après l’armistice de 1918, il sert dans l’armée coloniale au Niger, puis combat les Kurdes en Syrie et les pirates au Tonkin.
1936. Promu chef de bataillon
Entre 1936 et 1940, il sert dans les Services spéciaux, ce qui lui permet, en 1939, de s'installer à Anvers, sa ville natale, sous une fausse identité de commerçant hollandais. Il met à profit sa connaissance de sa langue natale, le néerlandais, et de l'allemand pour officier en tant qu’espion jusqu'en Allemagne. Se sentant repéré par les espions allemands, nombreux en Belgique, il revient en France au début de l’année 1940.
2e Guerre mondiale.
Il commande en juin 1940 un bataillon de tirailleurs sénégalais qui combat notamment à La Charité-sur-Loire.
Après l’armistice, il devient commissaire général des Chantiers de la Jeunesse française en Afrique du Nord. En 1942, il participe au « groupe des cinq », avec Henri d’Astier de la Vigerie, Jean Rigault, Jacques Lemaigre-Dubreuil et Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, qui accueille favorablement le débarquement allié en Afrique du Nord.
Le général Giraud l’autorise à prélever des effectifs (huit cents Européens et deux cents Nord-Africains) sur les Chantiers de jeunesse pour former le 7e Régiment de Chasseurs d’Afrique (7e RCA), qui s'illustre, au sein de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (3e DIA), lors de la campagne d’Italie (1943-1944) au débarquement de Provence puis aux campagnes de France et d’Allemagne.
Le 7e RCA reçoit sous son commandement (il est colonel) trois citations à l'ordre de l'Armée au cours de ces campagnes.
Alphonse Van Hecke est promu général de brigade en 1946.
Ouvrages
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Souvenirs du soldat, Robin Hood, trois tomes dactylographiés, écrits en 1965, qui retracent sa carrière et spécialement sa participation à la Seconde Guerre mondiale : t. I, période 1890-1940, 136 p. ; t. II, période 1940-1943, 296 p. ; t. III, période 1943-1945, 150 p.
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Les Chantiers de la Jeunesse au secours de la France – 1941-1945 – Souvenirs d'un soldat, 1970, Nouvelles Éditions Latines, 1970, 394 p.
Sources
Date de création : 5 avril 2022
8e modification : 26 novembre 2024