Militaires les plus titrés : 37 titres de guerre

MAGRIN-VERNEREY (Général de corps d’armée Raoul Charles

dit Ralph MONCLAR). Terre 

(1892-1964). 

 

21 citations

7 blessures

1 évasion

Autres titres civils : 3

Autres titres étrangers : 5

 

 

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1ere Guerre mondiale.

Campagne de Syrie-Cilicie

Guerre du Riz

2e Guerre mondiale.

Guerre de Corée.

  • Grand-croix de la Légion d’honneur.

  • Compagnon de la Libération. (décret du 1er juin 1943)

  • Médaille militaire.

  • Croix de guerre 14-18 : 11 citations dont 7 palmes

  • Croix de guerre 39-45 : 3 palmes

  • Croix de guerre des TOE : 7 citations dont 5 palmes.

  • Médaille de la Résistance avec rosette

  • Médaille des évadés.

  • Insigne des blessés (7 blessures)

  • Croix du combattant volontaire 14-18

  • Médaille coloniale avec agrafes Maroc 25-26 et Erythrée

  • Grand officier de l’Ordre du Dragon d’Annam

  • Grand-croix de l’Etoile d’Anjouan (Comores)

  • Commandeur de l’Ordre de la Couronne (Belgique)

  • Croix de guerre 1914-1918 (Belgique)

  • Grand-croix de l’Ordre Royal (Cambodge)

  • Cordon Taegeuk avec étoile d’argent de l’Ordre du Mérite Militaire (Corée du Sud)

  • Croix de guerre (Grèce)

  • Ordre du Mérite (Liban)

  • Grand officier de l’Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)

  • Grand-croix de l’Ordre de Saint-Olaf (Norvège)

  • Ordre militaire du Virtuti Militari (Pologne)

  • Ordre de l’Empire britannique à titre civil (R-U)

  • Military Cross (R-U)

  • Silver Star (USA)

  • Officier de la Légion of Mérite (USA)

 

Parrain de la 171e promotion de Saint-Cyr (1984-1987)

 

En 1950, alors qu’il est général de Corps d’armée, il échange ses étoiles contre les galons de lieutenant-colonel pour prendre le commandement du Bataillon de Corée.

 

Biographie

 

Raoul Charles Magrin-Vernerey, plus connu sous le pseudonyme de Ralph Monclar est né à Budapest le 7 février 1892 et décédé à Paris le 3 juin 1964. Il est le fils d'Anna Magrin, fille de Martial Antoine Magrin et de Marie Élise Vernerey. Sa mère est institutrice en poste à Vienne et elle lui donne naissance à Budapest. Un comte hongrois veille d'abord à son éducation, puis il est élevé par sa grand-mère maternelle à Laviron dans le Haut-Doubs.  

 

Après des études au lycée Victor-Hugo de Besançon et au petit séminaire d’Ornans, il a seize ans lorsqu'il se présente pour s'engager dans la Légion étrangère. En raison de son jeune âge, il n'est pas admis et reprend ses études et entre à Saint-Cyr en 1912 (promotion de Montmirail). Il en sort en 1914 avec le grade de Sous-lieutenant .

 

Carrière militaire.

 

Première Guerre mondiale.

 

Le 5 août 1914, il rejoint le 60e RI. Il fait toute la guerre au sein de ce régiment puis de son régiment de réserve le 260e RI.

 

Il termine la guerre avec le grade de capitaine, chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de 11 citations.

 

Il a été blessé sept fois et réformé avec une invalidité de 90% : cuisse fracturée par balle, bras droit brisé par l'explosion d'une grenade, deux blessures à la tête imposant deux trépanations, les yeux brûlés par des gaz.

 

Entre deux guerres.



Après l’armistice du 11 novembre 1918, il est mis à la disposition du commandant en chef des armées alliées en Orient. Il rejoint l’état-major comme chef du 1er bureau au début de 1919. Il est alors administré par le 1er régiment de tirailleurs marocains (RTM).

 

Le 25 septembre 1919, il est désigné pour effectuer un stage au centre d’aviation du 415e RI de San Stefano, où il est formé comme observateur avion. À l’issue, il rejoint les services administratifs du Levant à Beyrouth, en qualité d’adjoint à l’administrateur. Il est nommé conseiller administratif de Caza de Sayoun, le 1er mars 1920, puis inspecteur des milices du territoire des Alaouites le 19 octobre. À ce poste, il mérite une citation à l’ordre de l’armée.

 

Le 11 mai 1921, il est désigné pour encadrer la légion syrienne. Il est affecté à la 4e compagnie du 1er escadron, escadron dont il prend le commandement le 1er juillet. Il cumule cette fonction avec celle d’adjoint au chef de corps.

 

Le 1er mars 1924, il obtient enfin l’autorisation de rejoindre la Légion étrangère dont il rêve depuis sa jeunesse.

 

Après un bref séjour au 1er REI, il est affecté au 3e REI et prend part à la guerre du Rif au Maroc jusqu’en 1927.  

 

Il rejoint alors le Proche-Orient, où il est promu au grade de chef de bataillon  en 1928.

 

Le 14 octobre 1930, il est désigné pour prendre le commandement du 16e BCP.  

 

Il est une nouvelle fois affecté à la Légion en 1931 et ne quittera cette arme qu'en octobre 1941. Affecté au 2e REI, il séjourne au Maroc, puis il rejoint le 5e REI au Tonkin.

 

Rentrant d’Extrême-Orient, il prend en janvier 1938 le commandement du bataillon d'instruction de Saïda. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 25 juin de la même année, avant de repartir au Maroc avec le 4e REI.

 

Deuxième Guerre mondiale.

 

Le 23 février 1940, il rejoint le 3e REI qui forme un groupement de bataillons de marche de type montagne. Il est désigné comme chef de corps des deux bataillons de Légion qui forment la 13e demi-brigade légère de montagne de Légion étrangère (DBLE). Regroupée d’abord au camp du Larzac puis à Sathonay, son unité se prépare à une campagne, dont la destination n’est pas fixée. Ce sera le début de l'épopée de la 13e DBLE.  

 

Le 13 mai, à Biervik en Norvège , la 13e DBLE livre son premier combat, conquiert quatre objectifs, force les Allemands à fuir, en abandonnant de nombreux prisonniers, des armes automatiques, des équipements impossibles à dénombrer, et jusqu'à dix avions bimoteurs.

 

Du 28 mai au 2 juin, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey et ses légionnaires gagnent à Narvik ce que l'on a appelé « la seule victoire française de 1939-1940 », victoire qui leur vaut d'être cités à l'ordre de l'Armée, avec attribution de la Croix de guerre  avec palme de vermeil, pour avoir libéré 60 prisonniers alliés, fait 400 Allemands prisonniers, capturé 10 canons et un très important matériel.

 

À peine revenu en Bretagne, le 16 juin, avec 500 de ses hommes, il embarque le 19 juin à Saint-Jacut-de-la-Mer où via l’île de Jersey, il rejoint le 21 juin, avec la moitié de sa demi-brigade, les Forces françaises libres en Angleterre et adopte alors le pseudonyme de Monclar (du nom du village de Monclar-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), d'où sa famille est originaire. Il est promu au grade de colonel.

 

Fin août 1940, il est envoyé en Afrique avec la 13e DBLE (Dakar, Freetown puis le Cameroun), il refuse de participer aux combats de ralliement au Gabon, pour ne pas avoir à combattre des Français.

 

Participant aux opérations menées contre les forces de l'Axe en Afrique, c'est lui qui, à la tête de la brigade française libre d’Orient en Érythrée, prend Massaoua dans le cadre de la bataille de Keren en mars 1941, une opération qu'il a préparée et menée. Il entre dans la ville avec une section d'éclaireurs motocyclistes et fait prisonniers l'amiral Bonatti, commandant des forces italiennes en Afrique orientale, 8 autres officiers généraux, 440 officiers et 14 000 soldats des forces italiennes.

 

En juin 1941, il refuse de combattre en Syrie contre d'autres Français, en particulier les légionnaires du 6e REI. Il est remplacé à la tête de la 13e DBLE par le lieutenant-colonel et prince Amilakvari.

 

En octobre 1941, il est nommé délégué et commandant des troupes pour le territoire des Alaouites et deux mois plus tard, en décembre 1941, il est promu général de brigade.

 

Il retourne à Londres en décembre 1942, où il devient Commandant des Forces terrestres françaises en Grande-Bretagne.

 

En novembre 1943 et jusqu'à la fin de la guerre, il est adjoint au général commandant supérieur des troupes du Levant et participe à la pacification du nord de la Syrie, où se déroulent des troubles violents en mai et juin 1945.

 

Après guerre.

 

Promu général de division en 1946, il devient adjoint au commandant supérieur des troupes d'Algérie. Il est, en 1948, « chargé de mission permanente d'inspection des unités de Légion ». Pendant près de 2 ans, il effectue d'incessants voyages partout où stationnent et combattent des unités de Légion en Algérie, au Maroc, à Madagascar, en Indochine où il participe aux combats de Cochinchine et du Tonkin.

 

En 1950, général de corps d’armée, à la veille de sa retraite, il se porte volontaire pour commander le Bataillon français de l’ONU qui doit intervenir dans la guerre de Corée. Pour pouvoir le commander, il échange ses étoiles contre les galons de lieutenant-colonel.

 

Ayant atteint la limite d'âge, il rentre en France en 1951.

 

En 1962, succédant au général Kientz, il devient gouverneur des Invalides. À ce titre il est désigné président d'honneur de l’association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire.

 

C'est à ce poste d'honneur, qu'il décède le 3 juin 1964 au Val de Grâce à Paris. Il est inhumé dans le caveau des gouverneurs, dans la crypte de l’église Saint-Louis des Invalides.

 

Il a été le président fondateur de l'Association nationale des anciens des forces françaises de l'ONU et du régiment de Corée.

 

Hommages

 

  • 1979, inauguration d’une place du Général Monclar à Paris (15e)

  • Stade Monclar à Neuilly-sur-Seine.  

  • 2011, la mairie de Monclar-de-Quercy lui rend hommage en inaugurant une stèle en son honneur devant l'entrée des officiels de la mairie. Une place et la salle d'honneur de la mairie prennent également son nom.

  • Une allée du quartier Driant de Bitche - où est cantonné le 16e Bataillon de chasseurs porte son nom.

 

Fin 

 

 



22/02/2023
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